lundi 7 juillet 2014

Jésus se leva et se mit à le suivre - textes du jour

Lundi 7 Juillet 2014




Prier donc…  si je parviens seulement à toucher son vêtement, je serai sauvée. La foi dans le thaumaturge ? Confiance, ma fille ! Ta foi t’a sauvée. [1] ou en Dieu ? une identification de Qui ? Peu importe le détail, c’est le mouvement qui dit, veut et obtient tout. Jésus se retourna, la vit et lui dit….  Ce texte, copiant-collant deux guérisons, deux moments du Christ entièrement absorbé par nous, presque une inversion des « rôles » habituellement décrits par nos évangélistes. C’est Jésus qui est appelé, convoqué… une femme… s’approcha par derrière et toucha la frange de son vêtement… Jésus se leva et se mit à le suivre. La vocation de Dieu selon l’homme dans sa misère, ses besoins, l’homme appelant indiciblement, l’humanité, la création entière appelant le Créateur, même si beaucoup ne paraît pas toujours explicite. Il est plus important que cela le soit pour Dieu que pour nous. Et Dieu… suit. Viens lui imposer la main, et elle vivra… Il entra et saisit la main de la jeune fille, qui se leva. Ce n’est pas le geste attendu, presque commandé, celui du Sauveur est bien plus intime et c’est au tour de l’homme – en l’occurrence, cette jeune fille que l’on peut décisivement imaginer, une des ressuscitées au temps du Christ, un événement tournant de sa propre existence qui demeurera anonyme pour nous, mais qui certainement compta à l’époque. Et la nouvelle se répandit dans tout ce pays. Elle, totalement témoin, puisque sujet du miracle, sujet du dialogue de son père avec le Christ. Retirez-vous, la jeune fille n’est pas morte : elle dort.  Le rôle qui ne change jamais au long des millénaires : on se moquait de lui. Thaumaturge ou crucifié, il y en a pour se moquer de Jésus, du Fils de Dieu. En revanche, Jésus ne distingue pas ni les façons de venir à Lui, de croire puisqu’Il est supplié, ni les positions sociales : il y a des chefs, des lépreux, des aveugles… des jeunes et des vieux, des adultères, des veuves… Il y a place dans l’Histoire et dans chaque jour de nos vies, pour la noce et l’étreinte décisives, pour l’espoir, la beauté, la totalité : nous avec Dieu, l’Emmanuel. Tu m’appelleras : « Mon époux » et non plus : « Mon maître ». Tu seras ma fiancée, et ce sera pour toujours. Tu seras ma fiancée, et je t’apporterai la justice et le droit, l’amour et la tendresse ; tu seras ma fiancée, et je t’apporterai la fidélité, et tu connaîtras le Seigneur. Le mot de Coco CHANEL, rappelé dans le documentaire d’hier soir sur elle avec cette admirable Marie-Christine, ou Marie-quelque chose : Marie-Louise de CLERMONT-TONNERRE faisant en chef les relations extérieures de la « boutique », dont la visite (les trois niveaux de la rue Cambon, l’immeuble réagencé art-déco. et surtout « le campement ») nous a été commentée avec « illustration » de textes-entretiens de l’héroîne, voix pas très belle, regard un peu en dessous, nez en pointe, mais présence pas frêle, d’une si grande force et d’une si grande immédiateté (MALRAUX a dit, seulement trois Français au XXème siècle : de GAULLE, PICASSO, CHANEL), donc Coco : une femme qui n’est pas aimée, est une femme perdue. J’étends l’aphorisme : tout être vivant qui n’est pas aimé, est perdu. Osée nous le rappelle : je vais l’entraîner jusqu’au désert, et je lui parlerai cœur à cœur. Et là, je lui rendrai ses vignobles, et je ferai de la Vallée-du-Malheur la porte de l’espérance.


[1] - Osée II 16 à 22 ; psaume CXLV ; évangile selon saint Matthieu IX 18 à 26

Aucun commentaire: