lundi 21 juillet 2014

sur le chemin qu’il aura pris, je lui ferai voir le salut de Dieu - textes du jour

Lundi 21 Juillet 2014



Fratrie dont j’ai davantage la vue d’ensemble et de quelques individualités : visites, téléphones, courriels… une diversité qui a priori la rend de moins en moins accessible, mais qui en réalité est mûe par le même rapport à la vie, à la mémoire et à l’amour si semblable à la mort, les mêmes déterminants et ingrédients donnant tant d’apparences de parcours. Je ne pourrai en écrire tranquillement que ce soir.
Les relations internationales, comme à la fin de nos dramatiques années 30 pénètrent maintenant notre vie politique intérieure : entendre de quasi-imprécations tant de nos plus hauts dirigeants que des représentants de « la communauté juive » (je ne dis que les Français juifs, qui très certainement ne se reconnaissent pas dans les dires de quelques hiérarques d’institutions dont on ne sait ni le fondement ni la composition) qui crient au djuhad importé en France ou qui imaginent, n’en ayant pas fait partie, que les manifestations de Barbès et de Sarcelles sont le fait exclusif de jeunes musulmans embrigadés et à neutraliser comme tels, nous fait entrer soit dans des eaux très dangereuses, provoquant exactement ce qui est à grands cris redouté, soit dans l’aberration la plus complète. Les Juifs gardiens de la République selon le président du CRIF, les premiers communautaristes en France en appelant à la République. La règle, la réalité, la nature de notre ensemble national est qu’il n’y a que des Français, sans distinction ni qualificatif qui les diviserait en ethnies, en religions, en classes d’intérêt ou d’atavisme. Tout gouvernement qui nous regarderait autrement et accentuerait le travers électoraliste de ménager les uns plus que d’autres, serait destructeur. L’idéal d’un gouvernement répondant de l’opinion, la réanimant vers l’intérêt général et vers ce que nous sommes et devons être, nous en sommes malheureusement loin. Quelques môles encore : l’armée encore que si meurtrie et trop pelotée d’une part pour être rabotée dans tous ses budgets, et dont les missions actuelles n’ont manifestement pas été anticipée en logistique et en armements… le corps préfectoral… mais il est possible que dans ce « déglinguement » généralisé, que symbolise bien la SNCF et ses incidents à répétition n’entamant en rien le paraître et la bonne conscience de l’actuel PDG… surgisse progressivement des expressions fortes de la conscience civique, démocratique version française ainsi que notre Histoire l’a toujours montré, debout au vent.
A l’évidence tournant dans les relations internationales : le monde arabe, indifférent depuis vingt ans à la cause palestinienne va devoir prendre conscience de ce qu’il aura laissé faire en abandonnant Gaza et la Cisjordanie à leur sort… l’opinion intérieure israëlienne qui pourrait et devrait être relayée et soutenue par les diaspora à l’étranger, dont la nôtre nombreuse et influente, mature quoiqu’en montre ceux qui prétendent parler en son nom, va probablement s’inquiéter d’une telle impasse, car il y a des morts israëliens, il y a aura des victimes des ripostes de part et d’autre, et une ambiance désormais réellement dangereuse à l’intérieur de ce qui n’est toujours pas « frontières sûres et reconnues », mais « mur de la haine »… enfin, la Russie a au total mal joué et son coup d’audace heureuse pour la Crimée aura dégénéré en Ukraine orientale, la manipulation cette fois est trop forte, mais il reste à savoir pourquoi les séparatistes ont pris pour cible un avion civil et quelconque. Les grandes voix d’antan n’ont pas eu des descendants. Personne ne déchiffre pour les opinions ce que nous vivons en ce moment. Signe s’il en est de la minoration de la France, sans précédent même sous la Quatrième République : le changement complet d’attitude de ses gouvernants, par rapport à 1967 et à une tradition installée  d’euro-arabisme, ne semble pas relevée par nos partenaires, sauf par l’opinion britannique manifestante, démocrate et libre s’il en est, qui se scandalise que chez nous soient interdites les manifestations de soutien aux Palestiniens. – J’essaierai de faire la synthèse ce soir aussi, de ce moment qui révèle notre identité, la nature et l’état actuel des relations internationales, moment tournant comme celui de 1989-1991 ou de 2001-2003, moment qui sans doute est à comprendre autant par lui-même qu’en regard de ces deux précédents, dont j’ai tendance qu’ils sont de moindre importance que l’actuel ou plutôt que l’actuel en est la conséquence presqu’ultime, l’expression globale donc.

Prier… penses-tu que je suis comme toi ? Je mets cela sous tes yeux, et je t’accuse. [1] Dieu et nos comportements, notre mouvement d’esprit : Eve et Caïn avaient chacun une justification. Si ce n’avait été qu’impulsion, c’eût été moins grave. Il y a eu la revendication de juger par soi-même et selon soi. Qui offre le sacrifice d’action de grâce, celui-là me rend gloire : sur le chemin qu’il aura pris, je lui ferai voir le salut de Dieu. Quel chemin ? Homme, le Seigneur t’a fait savoir ce qui est bien (notre conscience n’est pas, contrairement à l’idée reçue, conscience de nous-mêmes et summum des hiérarchies et des aboutissements dans l’ordre de la vie, elle est discernement du bien et du mal, elle est porteuse d’éthique, elle est tension vers Dieu et réponse à Lui, même chez l’ « incroyant »), ce qu’il réclame de toi : rien d‘autre que pratiquer la justice, aimer la miséricorde, et marcher humblement avec ton Dieu. Ce qui distingue le christianisme, n’est ni « sa » morale ni même les comportements qu’il entend inculquer aux siens, ce qui le distingue c’est qu’il en donne les moyens en nous apprenant que le « travail » est fait en nous par le Christ selon notre adhésion à Sa personne, à Son sacrifice, à l’exprès de Son incarnation, Fils de Dieu fait homme. Cette génération mauvaise et adultère réclame un signe, mais, en fait de signe, il ne lui sera donné que celui du prophète Jonas. Et que prophétisait et vivait Jonas ? sinon la mort, l’ensevelissement et la résurrection du Seigneur : car Jonas est resté dans le ventre du monstre marin trois jours et trois nuits ; de même le Fils de l’homme restera au cœur de la terre trois jours et trois nuits. Le compte n’y est pour le Christ qu’en comprenant que la nuit du Jeudi-Saint au Vendredi-Saint, ultimes dialogues et prières de Jésus avec ses disciples, avec son Père, avec ses juges et avec les foules, avec nous fut bien au cœur de la terre. … Il y a ici bien plus que Jonas… et il y a ici bien plus que Salomon.


[1] - Michée VI 1 à 8 passim ; psaume L ; évangile selon saint Matthieu XII 38 à 42

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