vendredi 8 août 2014

qui perd sa vie à cause de moi la gardera - textes du jour



Vendredi 8 Août 2014


Prier…[1] ces ethnocides au Caucase, dans l’occident chinois et ces régimes irrépressibles, ce qu’il s’est passé en Afghanistan et s’y repassera,  à Tombouctou, ce qu’il se passe en Irak, les totalitarismes religieux, les guerres raciales et religieuses en Afrique, des passés épouvantables et qu’on ose commémorer gentiment : « ligne de crête », « ligne bleue des Vosges », tout ce qui est sans voix, le fils de mon aîné, service national, stomato. Sérajevo, il n’en parle jamais, remarque Claude qui venait de lire mon papier… ce qu’il est arrivé à ce garçonnet – si c’est avéré – que personne  ne voulait aller chercher car son quartier est trop dangereux… chez nous… oui, je suis épouvanté. Reflet aussi de ma vie… Et l’impuissance de nos sociétés, de nos gouvernants même parfois, souvent de bon vouloir, chez nous, chez nos voisins, chez tous peut-être. Une marée… grande… Et quelle somme pourra-t-il payer en échange de sa vie ?... Voici venir sur les montagnes le messager qui annonce la paix… Comportement de l‘homme et évolution de nos sociétés. Malheureuse Ninive, la ville sanguinaire remplie de perfidie, pleine de rapines, elle qui ne lâche jamais sa proie… Ninive, je vais jeter sur toi les débris de tes idoles, te déshonorer, te mettre au pilori… Ninive est dévastée ! Qui donc aura pitié d’elle ? et pourtant Ninive qui se convertit à l’appel de Jonas. Ces personnifications de villes – pour nous, peut-être, des sociétés, nos sociétés… familières aux deux Testaments. Le Christ les apostrophant dans le ton des prophètes, le Christ « littérairement » de tous les temps. La parousie : alors il rendra à chacun selon sa conduite.  D’épouvante en épouvante, la vision de la mourante ouvrant « le dialogue des Carmélites ». C’est moi qui fais mourir et qui fais vivre. Pas très loin à vol d’oiseau, de l’autre côté du Penerf, de l’eau, les cloches de l’église qui nous fut familière et celui qui la desservait, maintenant, sur son lit de mort. Ceux qui souhaitent la mort, ou leur mort ? Qui perd sa vie à cause de moi la gardera. Mais c’est à cause de nous que nous la perdons. En tout cas, c’est – en moi – ce que je constate. Réflexe-sensation de ma chère femme : mettre au monde un enfant, pour que dans un tel monde il dépérisse de malheur ? mais sans savoir comment ni n’avoir reçu ou gardé la mémoire, nous avons souhaité un enfant et Marguerite nous fut confiée, puisqu’elle est née. Prier, supplier, m’en remettre, oeuvrer et m’en remettre encore. – Ces milliers de gens, parce qu’ils sont chrétiens, partis sans rien de leur ville bimillénaire, réfugiés sur une montagne, l’arche de Noé à la baisse des eaux ? reconstituer en Australie ou au Canada leur communauté ? ce qu’ils disent. En terre d’asile, qui pense aujourd’hui à la France ? Calais… les camps… les soixante kilomètres de « bouchon » pour arriver en Kurdistan… l’attaque appréhendée n Ukraine de quelque côté politique et ethnique qu’elle arrive… Gaza, les tanks pas loin, les drones… ceux, celles qui disent, qui me disent : notre monde, moi… à cause du monde, à cause de moi, qui disent, qui dit : je n’en peux plus !


[1] - Nahoum II 1 à 7 ; Deutéronome 32, 36, 39, 41 sans référence de chapitre… ; évangile selon saint Matthieu XVI 24 à 28

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