vendredi 26 septembre 2014

pour vous, qui suis-je ? - textes du jour

Vendredi 26 Septembre 2014

 
                          Hier soir, reprise de mon ordinateur, cette fois connecté mais je ne l’ai pas encore vérifié – fin d’une déshérence et d’une paralysie ? je l’espère et il le faut : chantiers – de la tablette pour Marguerite fonctionnant enfin, et réunion de parents, la maîtresse de notre fille rendant compte de ce qu’elle fait. Elle m’a plu par son appréciation détaillée et positive de ce groupe d’enfants, formé et stable depuis maintenant sept ans, et par l’exposé très clair des programmes et de chacune de ses manières. Elle est convaincante. Nous n’étions que deux pères, passivité de l’auditoire presqu’exclusivement féminin donc, absence d’un quart des familles. Sensation de quelque chose qui marche, y compris pour ce qui a fait polémique ou difficulté de mise en place : les nouveaux rythmes scolaires. En pédagogie et en disponibilité meilleure des enfants, Agnès est convaincue et nous l’a démontré. Ambiance et méthodes certainement très différentes de celles qui m’ont formé, mais le souci est bien le même : l’enfant et sa progression, place plus grande au jeu et à la respiration quotidienne, grande précision bien encadrée par le ministère pour ce qu’il y a à acquérir et à contrôler. Les querelles sur l’école, au moins primaire selon ce que notre fille nous donne à, comprendre par ce qu’elle vit, sont hors sujet et sans base vraie. Il y a enfin un civisme diffus autant que, sans insistance, l’initiation chrétienne que je souhaitais et à laquelle ma chère femme a adhéré. Même sensation d’harmonie et de mouvement à l’unisson dans un tout autre ordre avec la mobilisation des Français musulmans. Il y a du ressort en France, il y des fonctionnements, il y a de la réaction. Ce n’est pas de la mise en scène. Je suis très heureux de la constater. La confiance en notre pays, c’est celle que nous plaçons dans l’ensemble de nos compatriotes, dans notre esprit commun. La vérifier de temps en temps, surtout en ce moment, est nécessaire, c’est positif et même entraînant.

                  Prier… un jour, Jésus priait à l’écart… Pour la foule, qui suis-je ? … Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? La séquence donne la sensation que Jésus se « donne en spectacle ». Quoique à l’écart mais de qui et de quoi, Il est à portée de ses disciples. Présence qui Le gêne, Le distrait ou inspiration : qui sont-ils pour être là sinon qu’ils sont là, parce qu’Il est venu et parce qu’Il est là ? Interrogation alors, et dialogue d’une concentration extrême. Le Messie de Dieu. Luc ne commente pas plus que le Christ cette réponse jaillissante, spontanée de Pierre, ni la sévérité de ce que Jésus a alors l’occasion de dire-prédire aux siens. Son identité n’est pas séparable de Son chemin : passion, mort, résurrection. Le christianisme entier est là, pas une idéologie, pas une philosophie, pas même une révélation des attributs de Dieu ou des conditions de notre destinée. Il est la vie humaine de Dieu. Une œuvre précise d’un Dieu incarné et dont l’incarnation a pour motif, raison notre rédemption. Dans une « pâte » précise, au sein d’une création précise, celle dont nous faisons partie : toutes les choses que Dieu faites sont bonnes en leur temps. Précarité et éternité, le lien et le passage de l’une à l’autre : il faut que le Fils de l’homme souffre beaucoup, qu’il soit rejeté par les anciens, les chefs des prêtres et les scribes, qu’il soit tué et que, le troisième jour, il ressuscite. Une sorte d’abandon de Dieu à l’homme, de passivité même, la victime totale, rejet social, souffrance physique et moral. Et l’action totale et décisive, englobant et donnant sens à tout : la résurrection, le contraire de toute passivité, de toute mort, de toute dépendance. L’ouverture et le bond. 

                La nuit sans lune et sans que sa fin soit perceptible, un ciel « complet » de toutes ses constellations à mon lever et maintenant que la journée commence, quoique le ciel soit seulement gris, délavé, les oiseaux, quelques-uns, encore taciturnes.

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