dimanche 16 novembre 2014

comme vous n’êtes pas dans les ténèbres, ce jour ne vous surprendra pas comme un voleur - textes du jour

Dimanche 16 Novembre 2014

Prier… la parabole des talents [1]. Comme vous n’êtes pas dans les ténèbres, ce jour ne vous surprendra pas comme un voleur… Vous savez très bien que le jour du Seigneur viendra comme un voleur dans la nuit… Un imprévisible, prévisible, notre mort, le « jugement dernier », un temps fini, un aboutissement, l’éternité n’est pas un prolongement ou une suite sans fin ou quelque rythme hors de nos échelles biologiques, donc imperceptible pour nous (une succession de big-bang cosmogonique, une sorte de cœur, la rétraction de l’univers après son expansion, et ainsi de suite…). Le mystère est total en physique, il est tout autre au spirituel, il est à notre portée, nous travaillons à notre éveil, à notre salut, à celui des autres et nous sommes à portée de Celui qui nous accompagne, nous évalue, nous appelle, nous juge et jugera mais selon Lui. Ces paraboles où le maître s’absente : voyage, noces… où les gestions (la vigne, le compte monétaire) s’opèrent à distance de lui. Mouvement de confiance initial du maître. Un homme qui partait en voyage, appela ses serviteurs et leur confia ses biens. Sont-ils ces huit talents, ou ces sommes sont-elles en plus de biens fonciers et autres ? L’important est que chacun des serviteurs est doté selon ses capacités. Dieu nous connaît. Longtemps après leur maître revient. Des délais donc, mais l’imprévisible selon le Christ : vous ne savez ni le jour ni l’heure et selon l’Apôtre : quand les gens diront : « Qelle paix ! quelle tranquillité ! », c’est alors que, tout à coup… Il est vrai que rares sont les époques où se partage la constatation universelle d’une tranquillité… La préparation ?plus encore que l’oeuvre de foi ou la pratique de la vertu, c’est vraiment le travail, éloge de la femme vaillante.. reconnaissez les fruits de son travail : sur la place publique, on fera l’éloge de son activité… Les serviteurs sont reconnus pour avoir doublé le capital confié, mais ce travail est considéré comme une fidélité, une relation soutenue au maître et même une connaissance du maître par son serviteur familier : tu as été fidèle pour peu de choses, je t’en confierai beaucoup. Comme un test réussi. Notre vie, test de notre fidélité à Dieu manifestée par notre travail de tous ordres, mais travail. Le troisième des serviteurs, le moins doté, ni cinq ni deux talents, un seul ; il a un rapport très négatif avec son maître : je savais que tu es un homme dur… j’ai eu peur, et je suis allé enfouir ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient. Rapproché de ce que dit le maître aux ouvriers de la première heure, payés comme ceux de la onzième, mais selon ce qui avait été convenu, ce dire du mauvais serviteur est une usurpation de la position du maître : il évalue lui-même la valeur de son apport, le qualifie, il discerne le bien et le mal, en est maître, comme Eva le souhaita… il fallait placer mon argent à la banque, et à mon retour je l’aurais retrouvé avec les intérêts. Enlevez-lui donc son talent et donnez-le à celui qui en a dix… Ainsi, les sommes confiées pour fructification sont finalement un don, à condition que nous les ayons fait fructifier, que nous les ayons au moins doublées. Eve et le serviteur mauvais et paresseux sont jetés dehors, exclus. Conclusion terrible, justice tout autre car celui qui a recevra encore, et il sera dans l’abondance, mais celui qui a rien se enlever même ce qu’il a…  à chaque instant de notre vie, la chance qui nous est donnée, celle du défi divin : faire fructifier ce que nous recevons, avons reçu… test de notre fidélité.  


[1] - Proverbes XXXI 10 à 31 passim ; psaume CXXVIII ; 1ère lettre de Paul aux Thessaloniciens V 1 à 6

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