samedi 8 novembre 2014

prestigieux chez les hommes - textes du jour


Samedi 8 Novembre 2014





Hier soir, fatigué et je ne pouvais plus attendre le retour d’Edith. Me suis promené avec plaisir dans deux livres [1]… Mitterrand, beaucoup de haine, et donc des pamphlets et des reconstitutions, mais de l’amour aussi, et l’Histoire a déjà conclu : il est notre plus grand président après de Gaulle (sans d’ailleurs qu’il y ait à créditer celui-ci du 18-Juin, rien que 1958,1968,1969 et la restauration du pays, suffisent). Transformé mes derniers courriels à l’Elysée en une lettre directe à Hollande. Il est tellement simple de reprendre les rênes et de couper à travers champ. Je m’acharne donc depuis trois ans. Aucun prétendant de quelque bord ou profil ou états de services ou électorat supposé, que ce soient ne me met en appétit, encore moins en espérance. Je m’adresse donc à celui qui peut encore… – Perplexe devant une « proposition » de prier pendant neuf mois, à partir du 15 Novembre est-il précisé, pour la France et qu’une autre mentalité et d’autres mœurs politiques, économiques et sociaux l’habitent désormais. Intitulé valable, forme de foi, certes la prière… mais l’initiateur au regard méchant surpris par un photographe au début d’une manifestation pour la vie et pour la famille, les propos fous de Septembre 2012 sur la zoophilie et l’inceste à quoi mènerait le « mariage pour tous » me rendent méfiants. L’homme nous avait paru en Juillet 2003, tout un soir, ma chère femme et moi, avec lui à Fourvière, particulièrement organisé, attentif, précis : nous lui parlions économie diocésaine. Nous vîmes ensuite l’évêque de Bourg-en-Bresse, passant pour intégriste mais que nous reçûmes comme le descendant direct de cet évêque de Digne, selon Victor Hugo pour les misérables.

07 heures 52 + Prier… Son cœur est confiant, il ne craint pas. A pleines mains, il donne au pauvre ; à jamais se maintiendra sa justice, sa puissance grandira, et sa gloire …  Dieu connaît vos cœurs, car ce qui est prestigieux chez els hommes est une chose abominable aux yeux de Dieu [2] Tranquille simplicité de l’Ecriture, ses modes aussi pour tout communiquer. Les dires de Jésus sont tellement abordables et ceux de Paul tellement vécus. Celui qui est digne de confiance dans une toute petite affaire est digne de confiance aussi dans une grande. Hanté depuis des années par la loi scoute et son premier article : le scout met son honneur à mériter confiance, et combien j’y ai manqué et y manque. Hantise de Maman qui ne terminait pas une de ses lettres sans m’assurer de sa confiance autant que de son amour. Manifestement, elle craignait, sa confiance était une espérance et pas un constat. Il me reste encore à y répondre, et à ma femme chérie, à lui redonner confiance en moi et à cause de moi, c’est notre couple et c’est notre trésor de fille qui me portent et me subjuguent. Supplément de vie depuis vingt ans alors que j’ai matériellement et sociologiquement été jeté à terre. Le rapport à l’argent, dans le texte de Luc, est plus généralement l’exemple de notre vénération pour les idoles. Il est apparemment pour la plupart de nous et pour moi le souci usant de combler des besoins (des trous) et de pourvoir à notre subsistance et à nos charges. L’endettement proprement dit, mais l’endettement envers une société qui nous rend service mais à la gestion et aux formes de laquelle nous avons droit de participer, ce qui n’est pas clairement établi tant les dénis de démocratie pour tous et d’estime pour les personnes sont fréquents… L’argent dans « notre » évangile est test de confiance, de capacité aussi : notre devoir de réussir, il est plus encore l’invitation à discerner, à choisir, à hiérarchiser, à établir solidement, posément notre échelle de valeurs. Les pharisiens, eux qui aimaient l’argent, entendaient tout cela, et ils ricanaient à son sujet. Paul ne recule pas devant ces questions : vous avez bien fait de m’aider tous ensemble quand j’étais dans la gêne… je n’ai eu ma part dans les recettes et dépenses d’aucune Eglise, excepté la vôtre…  je ne recherche pas les dons ; ce que je recherche, c’est le bénéfice qui s’ajoutera à votre compte… Immanquablement, ce dont j’ai la tête remplie ou le cœur anxieux en arrivant au pied de l’autel du matin, est « traité », repris par les textes du jour, et ma prière – que j’essaie de distribuer en partage, avec la glane, apparemment plus profane, de l’aube ou de la veille – est d’emblée exaucée puisqu’elle est accueillie, comprise, traduite. Pratique  de Paul avec les emm… et les bonheurs, tout ignatienne avant la lettre : je peux tout supporter avec celui qui me donne la force.


[1] - Christine FORSNE, François (Seuil . 234 pages . Avril 1997) & Mazarine PINGEOT, Bouche cousue (Julliard . 228 pages . Janvier 2005)

[2] - Paul aux Philippiens IV 10 à 19 ; psaume CXII ; évangile selon saint Luc XVI 9 à 15

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