samedi 22 novembre 2014

- textes du jour


Samedi 22 Novembre 2014



                                L’antidote à la poussée-conclusion suicidaire, à la lassitude de l’échec décliné en toutes ses occurences et acceptions quand s’impose, ainsi chacun de ces matins, une « lecture » de ma vie (au sens de parcours, de ce que j’ai « fait » de mon existence) : la création, le travail. Au fond, continuer de plus belle, mais plus précisément et dans une inspiration de vivre. L’amour n’est difficile à vivre, à trouver, retrouver que par l’idée ou le souvenir que je m’en fais. Quand s’interdisent les anticipations, que règne le présent, alors rien n’est loin et pas l’amour. – Prier… la France en déliquescence, sans berger, sans encadrement, sans repères ni étoiles. Les méditations hebdomadaires couriellées par « la Neuvaine », celle d’un abbé Grosjean qui tient avec deux confrères un blog. (pour le moment inaccessible ! padreblog.fr), reçue hier soir et celle du cardinal Barbarin, en ouverture le 14 écoulé, me laissent perplexe. Rien de priant ni de spirituel, mais une réflexion sur l’action et la mobilisation pour… un relais de la manif.pour.tous, une façon d’Opus Dei, l’ambition de la conversion gratifiante pour l’administrateur mais ignorant la victime… en fait potentiellement nous tous si nous sommes dans de tells dialectiques de vigilance dogmatique,d’interdits, de repérage des dangers et écarts, de l’erreur… Le marxisme, et encore Poutine à la télévision allemande, raffolaient de cette dialectique de l’erreur, de la politique science exacte : la religion, science exacte. Je la vis comme relation à Dieu et les évangiles révèlent que cette relation est possible, l’expérience la montre gratifiante. Certes, le chemin est multiple, un par personne mais l’analogie du bonheur anticipé en Dieu et en communion avec tous, est telle qu’il se découvre et se confirme commun. Pas administré ni montré par une hiérarchie, mais découvert. Sans doute cette proposition va valoir par les commentaires que chaque texte circulé provoque, aussi par les annexes ou « ressources » venant avec, ainsi sur la politique et le relativisme (Ratzinger)… mais il y a quelque chose d’enfermé et de rigide là-dedans. Quant au sujet initial, notre cher pays, attendre l’apparition à Fatima ? ou de la Vierge en embouchure de la Loire comme en 1947 quand les communistes, pensa-t-on…  je crois que c’est plus banal. Nous avons vécu en mille ans tant de redressements, chacun a été la rencontre entre les circonstances, quelque génie contemporain, et une forme d’adhésion et d’appel populaires, nous tous reprenant conscience et voulant survivre, continuer. Cela ne peut que venir, nous ré-arriver. Un fort dialogue en ensemble national. Aujourd’hui, il y a la communauté des Européens, mais il me semble que la France quand elle souffre d’être si peu en possession d’elle-même, est plus en manque que les autres peuples et pays européens.




Prier… [1] des sadducéens – ceux qui prétendent qu’il n’y a pas de résurrection posent une colle à Jésus. A la résurrection, cette femme, de qui sera-t-elle l’épouse, puisque les sept frères l’ont eue pour femme ? La réponse du Christ est une introduction au mystère, à la pratique si je puis écrire de la vie éternelle … dans celle-ci, ils (nous) ne peuvent plus mourir, ils sont semblables aux anges, ils sont fils de Dieu, en étant héritiers de la résurrection. C’est mystérieux. Continuité, rupture, histoire et état de vie… Plus précis et très immédiat, le rappel qu’il y a donc ceux qui ont été jugés dignes d’avoir part au monde à venir et à la résurrection d’entre les morts et donc, en bonne logique, qu’il y a des « laissés pour compte ». Ce temps d’avant l’Avent, cette insistance de l’Eglise sur le jugement dernier, très repris par l’Islam, ne doit pas être générateur d’angoisse, mais m’inciter à plus de rigueur, et donc à plus d’espérance. Faire effort certainement, mais ces efforts ne peuvent aboutir que grâce à Dieu, Lui seul est juge, qui appelle, suscite et propose. Dialogue personnel. L’humanité et notre salut sont universels par l’authenticité, la vie de chacun et cela en toutes époques et cultures, civilisations. Un au-delà qui n’est pas la mort : le Dieu d’Abraham, leq Dieu d’Isaac, le Dieu de Jacob, il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants. Pourquoi ? comment : tous vivent en effet pour lui. Ce que ne peut rendre, malgré le génie de Jean, et son inspiration surnaturelle, au moins visionnaire, l’image des combats, des atrocités puis de la victoire. Mais ce qui s’inscrit en nous, c’est le « mode opératoire » de la résurrection : l’Esprit de vie, qui vient de Dieu, est entré en eux et ils se sont dressés sur leurs pieds. Alors une grande crainte est tombée sur ceux qui les regardaient. La résurrection du Christ dont personne ne fut témoin, la terreur des gardes… Humblement, en situation et en vérité de créature, avancer vers cet autel de la vie et vers le Seigneur qui nous y appelle.



[1] - Apocalypse de Jean XI 4 à 12 ; psaume CXLIII ; évangile selon saint Luc XX 27 à 40

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