samedi 29 novembre 2014

voici que je viens sans tarder - textes du jour

Samedi 29 Novembre 2014


Les paysages mentaux, notre abattement ou notre surrection. Et hier soir, pour la première fois depuis des semaines, la sensation que des forces, « mes » forces ? reviennent. Sans doute, parlons-nous beaucoup plus entre nous trois, pas en temps, mais en vérité. Progrès de Marguerite à bicyclette, lecture d’un petit livre « de son âge », série d’aventures d’un groupe de cinq filles de nationalités et pays très différents, 160 pages : c’est enchanteur en textes et surtout qu’elle soit passionnée, lisant d’affilée sans interruption ce qu’elle a acheté avec sa mère en sortant de classe.  – Anniversaire aujourd’hui de la mort du Frère Claude, moine de Kergonan. Edith et moi portons implicitement mais nous allons nous « activer » une belle cause de canonisation : l’exemplarité d’une obéissance fondée sur une écoute résolue de l’Esprit Saint pour toute attente et tout projet (le sien était grand) et gratifiée d’une spiritualité sponsale (avec l’originalité magnifique d’avoir reçu ainsi six épouses : Marie, Anne, Thérèse, j’en oublie et une Marie-Pierre religieuse au Nigeria). Seconde cause, celle de l’orgueil et de la libido qui tintent au cœur et aux oreilles d’un des fondateurs les plus charismatiques de la France pour la seconde moitié de son XXème siècle, l’Abbé Pierre, que ma chère femme et moi avons connu et soutenu quand il n’y avait plus personne… Zermatt, Praglia, Rome : été de 1996, « affaire Garaudy », la meule de l’antisémitisme au cou. – Tâtons du couple à tous âges de la rencontre, de l’union, de la biologie, de la physiologie : discernement ? l’émerveillement. – Et nos chiens, les jeunes certes, mais surtout ceux qui vieillissent, peut-être pour leurs derniers mois : la confiance qu’ils nous manifestent continuellement.
Prier… [1] voici que je viens sans tarder…  restez éveillés et priez en tout temps : ainsi vous serez jugés dignes d’échapper à tout ce qui doit arriver et de paraître debout devant le Fils de l’homme. Jésus entretenant ses disciples, vivant parmi eux toutes les années de leur pérégrination ensemble, d’un apostolat ensemble, d’une vie quotidienne totalement ensemble… et pourtant Jésus parlait à ses disciples de sa venue. Sans doute, l’avenir et l’eschatologie, mais les consignes immédiates et constantes, sobriété et vigilance, de crainte que votre cœur ne s’alourdisse dans la débauche, l’ivrognerie et les soucis de la vie. Perspective : il n’y aura plus aucune malédiction… la nuit n’existera plus, ils n’auront plus besoin de la lumière d’une lampe ni de la lumière du soleil, parce que le Seigneur Dieu les illuminera. … Oui, il est notre Dieu ; nous sommes le peuple qu’il conduit, un troupeau guidé par sa main.
Voici bien le jour et la réalité d’y être introduit et accompagné : amour de Dieu, amour conjugal, amour familial, communion des saints, des martyrs, de nous tous, universellement, en marche pour le repos, l’accomplissement. Avent. Attente et vie déjà, complètement. Noël. L‘année spirituelle : au milieu de la place de la ville, entre les deux bras du fleuve, il y a un arbre de vie qui donne son fruit douze fois… un fleuve resplendissant comme du cristal qui jaillit du trône de Dieu et de l’Agneau… un ange m’a montré l’eau de la vie.


[1] - Apocalypse de Jean XXII 1 à 7 ; psaume XCV ; évangile selon saint Luc XXI 34 à 36

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