mercredi 17 décembre 2014

jusqu'à ce que vienne celui - textes du jour

Mercredi 17 Décembre 2014


Prier…[1]dans l’ascendance du Christ par son père nourricier, Joseph, il y a l’épisode le plus humain et le plus concret, qui ne s’invente pas. On eût maquillé l’adultère et évité l’assassinat si la biographie de Jésus était d’inspiration humaine. Factuellement, David comblé aperçoit par hasard, de son balcon, une femme ravissante qui se met nue pour se baigner au coucher du soleil. Il la désire éperdûment, se renseigne, l’obtient – elle se laisse faire – mais lui fait un enfant, qu’il tente de faire passer pour celui de son mari, alors au front. Il fait revenir Ourias, fait tout pour qu’il couche avec sa femme, celui-ci belle âme s’abstient dans la pensée de ses hommes qu’il a laissés en pleine bataille et qui n’ont pas leurs compagnes et femmes « sous la main ». Bref, pas d’échappatoire, mais ce sera Salomon, et sera bien plus tard Joseph… En contrepartie, car il y a de la beauté dans l’homme : il y a Booz et Ruth, la fidélité faite couple et couronnée par la Providence, de même que la déraison de la concupiscence enfante le paradigme de la sagesse, Salomon, lequel mourra cependant dans la totale dissolution des mœurs et dans le polythéisme et la polygamie : je ne me souviens pas s’il s’amenda finalement ou pas. Ce dire évangélique sur le dernier instant, le juste de toute une vie devenu mauvais et le lamentable pécheur converti in extrêmis. Il est toujours temps… de succomber ou d’aller à la lumière. Bien entendu, possibles excursi numérologiques. Mais qui reflète qui ou quoi ? la numérologie, notre initiative mentale ou bien sommes-nous constitiués de cela ? La Genèse commence par ce dogme décisif : notre ressemblance à Dieu, voulue de Lui.  Eloge de Juda, la tribu de David. Juda seul à intercéder, me semble-t-il pour Joseph que ses autres frères veulent mettre à mort : à vérifier. Testament de Jacob en sa faveur. Joseph le glorieux, celui qui a réussi n’est pas son héritier. Anticipation de la royauté davidique et du Christ, conscience de la dynastie… Prier et attendre selon ces faits. Attendre pour rester debout et droit dans l’espérance, la certitude sinon l’espérance ne serait pas, qui n’est pas un pari. Le doute ne fait rien espérer, il est le contraire de la lueur, il est la mort. Prier pour le présent, au présent. Tel que je suis, accablé par ce que j’ai à faire mais riche de ce qui m’est donné, riche d’être aimé et d’aimer.


[1] - Genèse XLIX 1 à 10 ; psaume LXXII ; évangile selon saint Matthieu I 1 à 7

Aucun commentaire: