lundi 19 janvier 2015

pourquoi tes disciples ne jeûnent-ils pas ? - textes du jour

Lundi 19 Janvier 2015

Prier…[1] culture religieuse : un « problème » inavoué dans chacune des religions ? tellement proche de moi, elle me fait comprendre incidemment hier soir que pour elle Jean-Baptiste et Jean l’évangéliste sont la même personne. Il doit en être de même en Islam et en judaïsme, même pratiqués avec ferveur. Alors, un dialogue entre croyants non « professionnels » et hors clergé, dans la vie courante… le jeûne et les disciples du Précurseur et ceux de Jésus. La différence affirmée : pourquoi, alors que les disciples de Jean et les disciples des Pharisiens jeûnent, tes disciples ne jeûnent-ils pas ? La réponse de Jésus, le repas de noces, la joie. Avant lui et après lui, l’attente et le jeûne. Avec lui et en lui, la joie. Place du rite et des observances aussi. La communion et le rite. A vin nouveau, outres neuves. Même différenciation entre le grand-prêtre et le Christ. Le premier doit offrir des dons et des sacrifices pour les péchés. Il est capable de compréhension envers ceux qui commettent des afutes par ignorance ou par égarement, car il est, lui aussi, rempli de faiblesse ; et à cause de cette faiblesse, il doit offrir des sacrifices pour ses propres péchés comme pour ceux du peuple. Le Christ pourtant semble ne se distinguer, selon l’épître aux Hébreux que par une perfection dans l’obéissance. Appelé par Dieu à sa fonction sacerdotale comme Aaron, comme tout grand-prêtre, il fut exaucé en raison de son grand respect.  Je dois confesser que ce texte m’a toujours paru obscur : il apprit par ses souffrances l’obéissance et, conduit par à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent la cause du salut éternel, car Dieu l’a proclamé grand-prêtre de l’ordre de Melchisédech. Cet ordre est tout humain, c’est le Christ qui donne au sacerdoce sa grandeur et son efficacité. Le Fils de Dieu est parfait par nature, rien ne le perfectionne ou ne le conduit à sa perfection. L’efficacité du sacerdoce et du sacrifice du Christ, agent de notre salut, unique rédempteur tiennent tout simplement à sa divinité et, humainement, à ce que la matière-même du sacrifice, c’est sa vie humaine, sa vie « tout court ». Enigme qui est de texte, pour moi, et non de fond. Je n’en subis que deux ou trois autres qui ne m’ont jamais été bien complètement résolues. – Prier… notre monde, ses énigmes si atroces et pourtant la crise actuelle depuis mercredi 7 est fructueuse : notre union nationale ressentie en profondeur par une majorité de Français toutes origines et croyances confondues, et maintenant le chemin d’une compréhension de la foi des autres, du ressenti musulman face à ce qui, à nous, paraît anodin. Chemin de connaissance (et d’estime) des autres et chemin de connaissance de nous-mêmes (donc de confiance pour la suite de notre destinée nationale et collective). Comme la rosée de l’aurore, je t’ai engendré. Les événements et notre foi. La foi des autres et notre foi ne se contredisent pas, elles s’ajoutent, elles sont fondamentalement le même mouvement du peuple humain vers le Créateur et Rédempteur.


[1] - lettre aux Hébreux V 1 à 10 ; psaume CX ; évangile selon saint Marc II 18 à 22

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