samedi 28 février 2015

afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux - textes du jour

Samedi 28 Février 2015


Prier… [1] le « plus » que nous demande Dieu. Assez actuellement, cela vaudrait pour toutes les déviations de l’intégrisme dans l’Eglise catholique en France, déviations vers la haine comme si le règne de Dieu dépendait d’une hargne à imposer aux autres les rites et les dogmes moraux que nous supposons à Dieu et à son règne. Plus à ma portée et de ma responsabilité, le supplément de foi, d’espérance, de charité qui m’est demandé comme à chacun, mais à proportion qu’il peut m’être donné d’accompagner ou de rencontrer autrui, il y a la responsabilité que j’ai de ma propre sainteté, c’est-à-dire de ma réponse et du degré de ma réponse à l’appel divin. Si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense méritez-vous ? Les publicains eux-mêmes n'en font-ils pas autant ? Et si vous ne saluez que vos frères, que faites-vous d’extraordinaire ? Les païens eux-mêmes n’en font-ils pas autant ? Vous donc, vous serez parfaits, comme votre Père céleste est parfait… pourquoi ? comment ? aimez vos ennemis, et priez pour ceux qui vous persécutent, afin d’être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux. Comment ? l’alliance à Dieu : tu seras son peuple, son domaine particulier… aujourd’hui tu as obtenu du Seigneur cette déclaration : lui sera ton Dieu ; toi, tu suivras ses chemins, tu garderas ses décrets, ses commandements et ses ordonnances, tu écouteras sa voix. Aujourd’hui le Seigneur a obtenu de toi cette déclaration : tu sera son peuple. Le nuptial du spirituel, la mutuelle appartenance, le discernement absolu, l’efficacité du couple humain, du couple divin-humain.
Le discernement qui nous manque à peu près en tout pour ce qui est de nous la France, sauf l’éclair du 11-Janvier. Chapitre de ces jours-ci, les dictatures, les sanguinaires et sans sens ni but que leur propre pérennisation, voire – comble et faiblesse du cynisme – leur légitimation : Bachar El Assad, mis en vedette par nos parlementaires, même s’il est intéressant d’entendre une thèse et de comprendre un jeu de forces, puisqu’à temps on aurait pu le viser personnellement, que nous y étions prêts mais que nos partenaires s’y sont refusés, et nous avons acquiescé (en fait, quoique gémissant ou rappelant notre attitude initiale… présentée maintenant comme prophétique)…  le sinistre du Soudan et du Darfour, Omar Al-Bachir… même acabit pour le dictateur du Tchad, Idriss Déby… mais aussi ces dictatures « soft » d’apparence, sans éphémérides éclatants de violence, l’enlisement de tout un pays, de toute une région dans le non-droit, ma chère Mauritanie dont nous avons cautionné le putsch (Mohamed Ould Abdel Aziz)et l’étranglement de la tentative de démocratie… l’ensemble anciennement soviétique, dont le Kazakhstan. Partout, l’antidote que nous ne présentons pas vraiment, nous la France dont tant de dirigeants sont corrompus, en finances et en verbiage : l’antidote de la transparence, l’antidote de la démocratie. Je dois maintenant en écrire à propos de cet énième procès en extradition d’un des adversaires de Nursultan Nazarbaev. – Si l’on résume. De 1945 à Maastricht 1992, en gros nous avons essayé de réparer notre mise hors jeu de 1940, nous nous sommes allégés de possessions coloniales qui nous mettaient en contradiction avec notre devise nationale et ne se justifiaient que par un racisme implicite : la supériorité de nos organisations, civilisations et apports divers. Avions-nous le choix en commençant ? nous avons su choisir ou accepter pour finir. Pas mal ! un discernement, la cause et le moyen, l’Europe. Moyens aussi de l’indépendance, nos établissements nucléaires et financiers. Aujourd’hui, perversion du nucléaire, voire de toutes énergies fossiles par souci mal placé d’écologie, perversion du financier puisque c’est devenu le processus de notre dépendance : notre budget est sous contrôle (d’un de nos anciens gouvernants, un des plus pâles à ce poste que nous ayons jamais eus). Et nous ne savons plus bâtir une politique étrangère en fonction d’un objectif qui est aussi un moyen : l’Etat de droit, la démocratie, l’égalité des nations. Nos cécités, nos complaisances, nos tolérances désespèrent et anéantissent les démocrates de Russie, de Chine, d’Ukraine, de Syrie même s’ils sont peu nombreux et toujours menacés d’amalgame avec leur exact contraire : les djihadistes ou les néo-nazis, pour nommer ainsi les démons contemporains. Nous n’avons pas pensé à nouveau notre politique étrangère depuis que celle, tellement réfléchie au contraire depuis 1945 sinon le 18-Juin-40, a finalement abouti. Nous n’avons pas su à partir de l’idéal qui nous constitue en tant que nation et nous projette vers l’avenir, fort de tout notre passé, concevoir une nouvelle politique étrangère, encore plus missionnaire, universelle et cohérente. Vous donc, vous serez parfaits…


[1] - Deutéronome XXVI 16 à 19 ; psaume CXIX ; évangile selon saint Matthieu V 43 à 48


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