mercredi 22 avril 2015

celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors - textes du jour

Mercredi 22 Avril 2015


Tant à dire, noter et réfléchir-prier. Tandis que les forces apparemment et inexorablement m’abandonnent. Je le dis plus loin et pour moi seul puisque c’est d’abord la vie d’autrui et de qui j’aime en fratrie, en notre couple… que c’est aussi la chronique si malheureuse de notre pays et de notre Europe… mais que le fardeau soit léger puisqu’il est pris avec tous les autres de tous les autres, de nous tous en ensemble, et dans la foi et l’espérance par le Christ-même : telle est la volonté de mon Père : que celui qui voit le Fils et croit en lui ait la vie éternelle, et moi je le ressusciterai au dernier jour. [1] Salut total, notre accomplissement en perspective aussi complet et total que nous sommes asphyxiés ou étranglés ou dispersés par ce qu’il nous arrive et par la part que nous prenons à ce qu’il advient d’autrui que nous aimons spécialement ou qu’inconnu nous sentons lointainement mais certainement en difficulté et en appel. Promesse et réalité de la résurrection, nos corps, nos existences charnelles, cette part de notre identité, la chair, notre responsabilité de faire de nous-même ce que Dieu attend de nous, mais texte difficile que celui de Jean donnant le commentaire du Christ pour toute nourriture miraculeuse ou non. Notre manque de foi, les « élus », tous ceux que me donne le Père viendront jusqu’à moi, cette route de certains, la nôtre ? oui ! que je ne perde aucun de ceux qu’il m’a donné, mais que je les ressuscite au dernier jour. Préoccupation du Christ si analogue à la nôtre, mais légitimée par sa source : la volonté de son Père, et par cette capacité divine, qui nous dépasse, de précisément assumer cette responsabilité, qui est celle de notre salut. Salut universel, je l’espère, je le prie, je le crois. Tous, tous sauvés, tout le vivant. La Création ultime et finale. Si encourageante, la geste de l’Eglise naissante, incarnée, victorieuse, contagieuse. Les foules, d’un même cœur, s’attachaient à ce que disait Philippe, car elles entendaient parler des signes qu’il accomplissait ou même les voyaient… Et il y eut dans cette ville une grande joie. Guérisons accompagnant et attestant la prédication de Philippe. Aujourd’hui, le cahin-caha du monde mû par sacacades quand il y a trop d’émotions : la Méditerranée,  l’Etat islamique, Chloé de Lille. Mais nous ne sommes pas encore assez inquiets ni résolus pour ce qui est de nos manières de nous diriger ou d’être dirigés, si petitement, sans perspective ni méditation, au petit coup avec le délitement et de la démocratie et des institutions et avec le dévoiement de l’argent qui devrait faire bonheur et solidarité. Dieu seul fait des exploits parce qu’Il voit, aime, s’incarne, se met à notre place. De là, cette joie qu’il nous donne. Il règne à jamais par sa puissance. Dieu, Seigneur Jésus, j’espère, nous espérons, nous Te prions. Celui qui vient à moi, je ne vais pas le jeter dehors. Nous sommes le fruit du témoignage et du martyre : Etienne, Philippe... nous sommes dotés, appelés, et - en tout notre chemin, ensemble et chacun - secourus.
 


[1] - Actes des Apôtres VIII 1 à 8 ; psaume LXVI ; évangile selon saint Jean VI 35 à 40

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