mardi 5 mai 2015

je m’en vais et je reviens vers vous - textes du jour

Mardi 5 Mai 2014
06 heures 05 + La pluie, la tempête, le courant coupé cette nuit, les glycines tombées hier et avant-hier. Rentré hier soir fatigué et déprimé par mon tapir et son ambiance : lu, dyslexique, lycée expérimental, bons enseignements selon son cahier de prises de notes et d’exercices, mais en tire-t-il profit. Orthographe non seulement déplorable en vocabulaire et en accords, mais variant constamment, il n’est pas même régulier dans ses fautes. Méthode de dissertation donnée, il se rue dans ses habitudes, rédigeant d’emblée à main levée une récitation hors sujet. Son frère cadet en IMP et sa mère psychomotricienne en hôpitaux psychiâtriques, le père parti à la naissance du cadet. Tête et cœur pleins, remués et structurés (j’ai la sensation de récapituler et de comprendre) de ce que m’inspire sur mon propre parcours une méditation renouvelée de celui – noté en journal depuis ses dix-sept ans – de Gabriel MATZNEFF. Pulsion, envie et bonheur dans le sexe, monolithisme dans une dispersion entre X personnes. Alors que ma diversité a été dans les thèmes, sans doute beaucoup de personnes, mais toutes dans le même thème d’attente amoureuse bien plus que de prédation d’abord sensuelle. Et la thématique amoureuse n’a pas été unique : interrogation sur l’état de vie, le sacerdoce, la consécration religieuse. Et aussi sur l’utilité pour les autres et la société. Enfin, mon intérêt constant, passionné depuis mes quinze ans pour l’histoire-géographie, m’ayant versé dans l’observation et la réflexion politiques, et dans le goût tout autant de comprendre la personnalité d’autres pays. Ai-je eu des pulsions ? ai-je été un homme de plaisir ? je ne le crois pas ni à mon adolescence, ni ensuite, ni maintenant. Pas eu le temps de réfléchir cela en journal. Ma semaine parisienne et mes nuits chez mon cher aîné vont être une manière de retraite.  A mon retour de Nantes hier soir, les livres annoncés de Mgr. Marcel PERRIER [1]. La pastorale des paraboles et des poèmes. Récit indirect et prenant de sa vocation sacerdotale en Juillet 1943, trois jeunes prêtres montés le chercher à l’alpage parmi ses brebis et ses chèvres. Description aussi d’une bergerie sans foin une fin d’hiver. Poèmes évoquant la femme, mais pas la compagne, des personnes ayant existé, y compris la Vierge Marie, données en psychologie et en sainteté. L’autre recueil, davantage enseignant en style direct : ainsi l’éducation et le bon usage des désirs, tous légitimes par eux-mêmes. Tranquille optimisme, profession de foi au second degré, d’abord l’ambiance et la vie, il est vrai que la Savoie puis l’Ariège…

. . . Val-de-Grâce, 15 heures 58 + Route ensommeillante sauf à manger tout le temps, radio ne fonctionnant plus ni sur l’Alhambra ni sur la « prune » que j’ai prise pour cette semaine parisienne. Arrivé à 14 heures 25 : réenregistrement immédiat pour ma carte navette. Tristesse de tout le monde ici, les débuts de fermeture et d’évacuation : cet été. Personnels, médecins, administratifs et patients, effondrés. La référence mondiale, la grande famille scientifique et aussi celle des patients, la diplomatie d’influence et d’ambiance pour sans doute des « économies » du montant de ce qu’a reçu TAPIE en arbitrage… L’église où nous nous sommes mariés. Ciel clair, très francilien. – Consultation. 
                             Prier… l’heure encore méridienne dans ces lieux affectionnés depuis vingt-deux ans : la queue de milliers de sympathisants et communiants à la mort, ici, de Pierre BEREGOVOY, tandis que je faisais mon premier séjour, cure d’éventration tant les routes du Kazakhstan en six mois m’avaient mouliné. Voyage de FM là-bas, préparé au lit sous perfusion. Nouvelle attaque, cette fois effectivement perpétrée, contre Paul et Barnabé. Pastorale du récit et de l’examen des événements, du temps aussi à passer ensemble.
Une fois arrivés, ayant réuni l’Eglise, ils rapportèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux, et comment il avait ouvert aux nations la porte de la foi. Ils passèrent alors un certain temps avec les disciples. [2] Ce qu’apporte le Christ, le Fils de l’homme, est tout autre que qu’un homme, une femme, un enfant, un génie ou tout simplement un vivant peut apporter à autrui… cependant, c’est autant au spirituel, à l’immanent qu’humainement, dans notre condition actuelle, immédiate que nous recevons Sa promesse de retour et Sa paix, la plus sensible et joyeuse. Quoique surnaturelle. Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. Que votre cœur ne soit pas bouleversé ni effrayé.. Vous avez entendu ce que je vous ai dit : je m’en vais et je reviens vers vous.


[1] - Marcel PERRIER, Paroles & Paraboles . chaque heure a sa clarté  . reflets . de jour en jour (Edelweiss . Février 2012 . 288 pages) & Feuilles d’automne . pensées, homélies, éditos et méditations (ibid. Mars 2015 . 240 pages)

[2] - Actes des Apôtres XIV 19 à 28 ; psaume CXLV ; évangile selon saint Jean XIV 27 à 31

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