mercredi 17 juin 2015

il vous rendra riches en générosité de toute sorte - textes du jour

Mercredi 17 Juin 2015


La tête, la vie dans un étau. Des années de jachère, les embroussaillements de notre environnement immédiat, ma non-production d’œuvres écrites. Le diagnostic pour notre Snoopy : non seulement, le dommage à la moëlle épinière mais la luxation des deux hanches, paralysie donc irrémédiable surtout à son âge. Là encore, j’ai été l’agent de la mort et du néant, même si rien n’est ma faute, tout est conséquence de moi. Culpabilité universelle que parfois revendique notre trésor. Tout s’est passé parce que je suis né. Si je n’étais pas née, vous n’auriez aucun problème… Or, elle ne nous cause que joie et notre amour conjugal, fraternel, constant a sa consécration, sa bénédiction et sa vérité par elle. – Je ne sais rien que mon impuissance et mes incapacités. Et le temps qui file.
Prier… à semer trop peu, on récolte trop peu ; à semer largement, on récolte largement. Que chacun donne comme il a décidé dans son cœur, sans regret et sans contrainte. Qu’ai-je donc décidé de donner ? Ma stérilité en tout n’est-il pas le signe – éblouissant tristement – de ce que je ne donne rien de moi ni de la vie qui m’a été donné. Examen de conscience, recherche de la volonté divine, plutôt qu’inventaire de mes forces (vite fait) ou bilan (stérile) de ma stérilité. Dieu est assez puissant pour vous donner toute grâce en abondance, afin que vous ayez, en toute chose et toujours, tout ce qu’il vous faut, et même que vous ayez en abondance de quoi faire toute sorte de bien. Cette lettre aux Corinthiens qui contient la grande dissertation – je crois – sur la résurrection de la chair, est un trésor de précision et d’exhortation juste pour ce nécessaire quotidien. Dieu qui fournit la semence au semeur et el pain pour la nourriture, vous fournira la graine, il la multipliera, il donnera la croissance à ce que vous accomplirez dans la justice. [1] – Rester au lit, chaleur et douceur, et n’en plus sortir. Sommeil et mort, couche et linceul. Qui est juge de moi ? ni moi ni les autres. Les autres si : dans leur demande que je leur correspondre mieux et que je sois ce qu’ils attendent et qui ils attendent. Qui est juge souverain et compatissant, compagnon royal ? sinon Dieu de toutes forces et de fécondité. Quand tu pries, retire-toi dans ta pièce la plus retirée, ferme la porte et prie ton Père qui est présent dans le secret. Et quel dialogue ai-je avec Dieu, selon Lui, d’expérience plus encore que de foi-même ? sinon de donner avec pour conséquence, et non comme objectif…  de recevoir. Ce que vous faites pour devenir des justes, éviter de l’accomplir devant les hommes pour… Je ne recherche l’obtention d’aucun statut, l’entrée dans aucune liste, je ne recherche pas même le bonheur. Je recherche de n’être pas mort mais fécond et de contribuer au bonheur des miens, des autres, ô mon Dieu, notre Seigneur. Lumière des cœurs droits, il s’est levé dans les ténèbres, homme de justice, de tendresse et de pitié. Qui est-il ? cet homme solaire et lumineux à la ressemblance du Rédempteur ? Heureux qui craint le Seigneur, qui aime entièrement sa volonté ! Et, facile ? apparemment oui, pour nous qui – quand même –  faisons de la compassion plus qu’une vertu ou une qualité, mais une nécessité pour tous : la compassion mutuelle, la prière ensemble pour que de notre condition lamentable jaillisse ce que nous sommes appelés, par création et par rédemption, à devenir, image et bénédiction de Dieu parmi nous. L’homme de bien a pitié, il partage, à pleines mains, il donne au pauvre. Seigneur, en moi, opère donc Ta révolution. – Lucidité et force n’ont de source que dans la prière. C’est dans la prière que je dois tomber jusqu’à la noyade pour ressusciter dès aujourd’hui, dès maintenant, et marcher. Vraiment. Foi et force. Vie.
Je crois aux saints, c'est-à-dire à l'action, parfois prodigieuse et éclatante, mais toujours vraie et efficace, de Dieu dans nos vies, qui que nous soyons, et surtout à proportion de notre pauvreté.


[1] - 2ème lettre aux Corinthiens IX 6 à 11 ; psaume CXII ; évangile selon saint Matthieu VI 1 à 18

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