jeudi 18 juin 2015

la simplicité et la pureté qu’il faut avoir à l’égard du Christ - textes du jour

Jeudi 18 Juin 2015

Deux anniversaires. Celui du 18 Juin qui marque lui-même deux fois le destin français : la défaite apparente du projet napoléonien de 1804-1805 et de l’idée citoyenne de 1789, la réponse d’un isolé lucide à celles et ceux sans voix qui font appel de notre désastre et de nos erreurs. Celui de notre mariage, voulu à cette date et béni d’avance par la conception miraculeuse de notre enfant… Et aujourd’hui qui fera anniversaire : une encyclique vaticane rejoignant le monde dans ses tentatives et au point où il se trouve, au lieu de l’exhorter à aller d’ici-bas à l’au-delà, rencontre du même ordre politique et métaphysique que la consigne de Léon XIII aux catholiques de France d’accepter sincèrement le régime de leur pays et de leurs compatriotes, que la réflexion du même pontife sur les « choses nouvelles » mais pour proposer une autre voie que la lutte des classes. Et moi me débattant avec nos soutiens scolaires, façonnés par le divorce de leurs parents respectifs et par une ignorance originelle, non comblée, de la grammaire, des conjugaisons, de l’orthographe, marqué aussi par une inexpérience de la lecture ludique et de la liberté de penser hors la récitation de concepts et de classifications les maintenant dans une abstraction qui n’est pas de leur âge et ne correspond à aucune de leur envie. Enfin, l’aîné de nos chiens qu’il nous faut avec ténacité et amour aider à secouer sa paralysie de l’arrière-train.
Prier pour ce monde-ci et la contagion de l’autre dans chacun de nos jours, de nos nuits, de nos affections, de nos espérances et colères, de nos amours. Grandes sont les œuvres du Seigneur ; tous ceux qui les aiment s’en instruisent [1]. Dieu, modèle d’action, pas seulement interlocuteur de notre prière. Nous sommes à la ressemblance de Dieu, en visage, en esprit, en chair-même puisqu’Il a pris la nôtre par son Fils, mais nos actions doivent elles aussi, être à la ressemblance de Dieu, nos projets à la ressemblance de ceux de Dieu. Ainsi participons-nous déjà à sa divinité en acceptant pleinement, en jouant pleinement le rôle de collaborateurs qu’Il nous a conférés dès les origines du monde, de ce monde-ci préparant l’autre et toutes suites. Crainte de l’Apôtre que nous ne le comprenions ni ne le pratiquions. J’ai bien peur qu’à l’exemple d’Eve séduite par la ruse du serpent, votre intelligence des choses ne se corrompe en perdant la simplicité et la pureté qu’il faut avoir à l’égard du Christ. Et ce que revendique Paul est nôtre aujourd’hui, grâce à Lui, ou disponible en tous temps et lieux grâce à l’Eglise, grâce à nous si nous écoutons, tolérons et aimons. Ainsi nos frères croyants en Islam, débutant leur carême (Ramadan) : je ne vaux peut-être pas grand-chose pour les discours, mais pour  la connaissance de Dieu, c’est différent…et toujours le trésor d’affectivité, « le lait de la tendresse humaine » : pourquoi donc me comporter ainsi ? serait-ce parce que je ne vous aime pas ? Mais si !Et Dieu le sait. … Le Seigneur est tendresse et pitié : le psaume et le Coran, en ouverture de chacune de ses sourates se joignent pour la prière des hommes. Celle-ci, enseignement suprême reçu du Christ, le Notre Père, dont la première prière est une participation déjà à l’avènement de Son règne : que ton nom soit sanctifié, par tous, par nous. La question du mal et celle donc de la rédemption est dernière en chronologie et en logique, elles sont résolues par ce vœu de Dieu que nous portons, de naissance en nous.  De besoin finalement que de Dieu, et ce besoin-là, en permanence, il est exaucé.


[1] -  2ème lettre de Paul aux Corinthiens XI 1 à 11 ; psaume CXI ; évangile selon saint Matthieu VI 7 à 15

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