samedi 4 juillet 2015

je suis devenu vieux, mais je ne sais pas le jour de ma mort - textes du jour

Samedi 4 Juillet 2015

Prier… l’avoisinement de nos longères au giro-broyeur tout hier, mais il me reste à débroussailler autour des arbres, à fignoler les entre-arbres, à dégager les rosiers et palmiers sur leur talus, à défaire les poussées de chêne étreignant les magnolias. Ma chère femme heureuse de la vue jusqu’à l’eau, les chiens paumés par cette disparition de la jungle. Marguerite et Colanta ou autre transcription d’une second forme de Tahiti quest, et descendant sangloter contre sa mère : c’était hier, avec boum, et aussi verre de l’amitié pour les parents le dernier jour de son cycle primaire. L’épreuve des amitiés et affinités se défaisant avait commencé depuis des mois. Je n’ai pas eu à subir cette rupture
La liberté souffre violence, Elisabeth de MIRIBEL, carmélite et dactylographe le 18 Juin 1940. La lignée des patriarches, Jacob, à l’instigation de sa mère, la jolie Rébecca ramenée de si loin par le serviteur d’Abraham, Jacob qui n’e aurait pas eu l’idée, obtient la décisive bénédiction par ruse, mensonge et usurpation. L’énigme déjà du duo Caïn et Abel. A égalité matérielle de sacrifices, mais l’un refusé, l’autre agréé. Esaü, sans doute ni meilleur ni pire que son cadet, n’est pas le favori de sa mère et n’est pas favorisé de Dieu. Situation d’Isaac à l’antique, il ne peut se reprendre. Tu vois : je suis devenu vieux, mais je ne sais pas le jour de ma mort. [1] C’est pathétique, sans que soit à l’ordre de ce jour le désespoir d’Esaü, il y a déjà le doute manifeste d’Isaac : comme tu as trouvé vite, mon fils ! … Approche donc, mon fils, que je palpe, pour savoir si tu es bien mon fils Isaac… La voix est la voix de Jacob, mais les mains sont les mains d’Esaü… C’est bien toi mon fils Esaü ? … Pas à la voix ni au toucher, mais à l’odeur… perfection de l’organisation, du déguisement par Rébecca, aplomb antipathique de Jacob. Voici que l’odeur de mon fils est comme l’odeur d’un champ que le Seigneur a béni. Le chasseur dans l’Ancien Testament est le perdant, Caïn, Esaü. Mystère ? accessoire ? variété des rôles, des anecdotes. Le « courant », la Rédemption, l’Alliance pourtant… nos propres histoires sont bien moins ingénieuses et accidentées. Jacob vivra la pareille dans ses vieux jours, Joseph puis Benjamin lui sont enlevés et avec mensonge. On met le vin nouveau dans des outres neuves, et le tout se conserve. Les paraboles du Christ : y a-t-il des vignes autour de Nazareth ?Jamais de paraboles du charpentier alors que c’étaient la vie familiale, la profession de père en fils, mais la mort sur de la charpenterie. Le tissu neuf… sa mère rapiéçant ? personne ne pose une pièce d’étoffe neuve sur un vieux vêtement, car le morceau ajouté tire sur le vêtement, et la déchirure s’agrandit. Enseignements dépaysants. Mais le Christ, Dieu-même, ne le sont-ils pas ? rapportés à nos habitudes ? Prier sans rien du texte...les comprendre par un détour que je ne sais pas.


[1] - Genèse XXVII 1 à 5 & 15 à 29 ; psaume CXXXV ; évangile seln saint Matthieu IX 14 à 17

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