mardi 29 septembre 2015

bienheureux Charles de Blois, duc de Bretagne 1319 + 1364



C harles naît à Blois, en 1319, de Guy Ier de Châtillon, comte de Blois et de Marguerite de Valois, sœur de Philippe de Valois.
 Il fut baron de Mayenne, seigneur de Guise et, par mariage, comte baillistre de Penthièvre, et duc baillistre de Bretagne.
À Paris le 4 juin 1337, Charles de Blois épouse Jeanne de Penthièvre, dite Jeanne la Boiteuse, fille de Guy de Penthièvre, nièce du duc Jean III de Bretagne et petite-fille d'Arthur II de Bretagne. Les conditions du mariage prévoient que Charles de Blois prendra le nom et les armes de Bretagne et qu'il succèdera au duc Jean III, qui n'avait pas d'enfants
Le duc Jean III n'ayant pas voulu clarifier sa succession de son vivant, sa mort en 1341 déclenche entre les compétiteurs une guerre sanglante qui dure vingt-trois ans : la guerre de Succession de Bretagne.
Par l'arrêt de Conflans, le roi Philippe VI reconnaît son neveu Charles de Blois duc baillistre de Bretagne et reçoit son hommage. La plupart des seigneurs et des barons lui prêtent foi et hommage, comme à l'héritier présomptif de leur souverain, mais Jean, comte de Montfort, demi-frère de Jean III, prétend aussi hériter de son duché.
En octobre 1341, Charles de Blois marche à la suite de Jean, duc de Normandie et héritier présomptif de la couronne de France, pour soutenir ses prétentions sur le duché de Bretagne contre Jean de Montfort. En 1344, il prend Quimper.
Le 18 juin 1347, il est fait prisonnier par les Anglais lors de la bataille de La Roche-Derrien. Alors qu'il est enfermé dans la Tour de Londres, Jeanne de Penthièvre continue la guerre contre Jeanne de Flandre, l'épouse du comte de Montfort.
Il est libéré le 10 août 1356, après neuf ans de captivité dont la majeure partie en Angleterre, après s'être engagé à verser une rançon de 700 000 florins d'or, rançon en partie payée avant que sa mort au combat n'y mette terme.
Malgré quelques moments de répit, cette guerre durait depuis plus de vingt ans ; elle n'avait pas compté, dit-on, moins de quinze cents batailles et de huit cents assauts ; elle avait été marquée, de côté et d'autre, par des succès et des revers ; il était dans les desseins de Dieu que le bienheureux duc n'en vît pas la fin sur cette terre.
Le 29 septembre 1364, les partisans du duc de Montfort, qui comptaient dans leurs rangs une multitude d'Anglais, sous la conduite de Chandos, étaient en présence des troupes de Charles de Blois, dans les environs d'Auray.
Une dernière tentative de conciliation ayant échoué, on en vint aux mains.
La mêlée fut terrible. Du côté de Charles, Bertrand du Guesclin, à la tête des chevaliers bretons, fit des prodiges de valeur, mais Chandos s'était acharné sur le corps de troupes que dirigeait en personne le duc de Bretagne.
Bientôt, Charles fut tellement resserré par ses ennemis qu'on n'eut plus de doute sur l'issue de la journée. Un soldat anglais, ayant réussi à faire sauter son casque, lui enfonça son épée dans la gorge
.
Le duc tomba baigné dans son sang. Son chapelain, qui ne l'avait pas quitté, se pencha vers lui, l'exhorta à pardonner à tous ses ennemis, lui renouvelant de son côté la grâce de l'absolution ; « Ah ! Seigneur Dieu ! », murmura le mourant, et il expira.
Du fait de sa piété sans faille et ses neuf années d'emprisonnement à Londres, le 14 décembre 1904, saint Pie X (Giuseppe Melchiorre Sarto, 1903-1914) a solennellement reconnu que le culte du bienheureux Charles de Blois s'était maintenu à travers les siècles.

Pour un approfondissement biographique :
>>> Le bienheureux Charles de Blois (Bretagne)


Sources principales : infobretagne.com/charles ; wikipédia.org (« Rév. x gpm »).

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