mardi 15 septembre 2015

Padre Pio 1887 + 1968 - neuvaine proposée & éléments de biographie




Il a été canonisé par l’Église catholique romaine en 2002 sous le nom de Saint Pio de Pietrelcina.
PRIONS :
1) Premier Jour
Padre Pio de Pietrelcina, qui as reçu les signes de la Passion de notre Seigneur Jésus-Christ, toi qui as porté la Croix pour nous tous en supportant les souffrances physiques et morales qui te maintenaient, corps et âme, en état de martyre continu, intercède auprès de Dieu pour que chacun de nous accepte sereinement les petites et grandes Croix de la vie, faisant de chaque épreuve un pont vers la vie éternelle.
«Il convient que vous supportiez les souffrances que Dieu permettra. Jésus, qui ne peut supporter que vous demeuriez dans l’affliction, s’emploiera à vous réconforter et à insuffler à votre esprit un nouveau courage.» (Padre Pio)
Réciter la Neuvaine irrésistible au Sacré Coeur de Jésus (voir ci-dessous).
2) Deuxième jour
Padre Pio de Pietrelcina, toi qui as su, avec l’aide de notre Seigneur Jésus-Christ, résister aux tentations du démon, toi qui as subi les assauts et les attaques de démons de l’enfer qui voulaient t’inciter à abandonner ta voie de sainteté, intercède auprès de Dieu pour que nous aussi, avec ton aide et avec celle de tous les élus, trouvions la force de renoncer au péché et de conserver la foi jusqu’au jour de notre mort.
«Sois courageux et ne crains pas les colères de Lucifer. Rappelle-toi toujours que si l’ennemi jette l’agitation ou le trouble dans ta volonté, c’est signe qu’il ne l’a pas vaincue.» (Padre Pio)
Réciter la Neuvaine au Sacré Coeur de Jésus
3) Troisième jour
Padre Pio de Pietrelcina, qui as beaucoup aimé la Vierge Marie et qui as obtenu d’elle, quotidiennement, grâces et consolations, intercède pour nous auprès de la Très Sainte Vierge en déposant dans ses mains nos péchés et nos prières sans ardeur, pour que, comme à Cana, en Galilée, le Fils accorde ce que demande sa Mère et que notre nom soit écrit dans le Livre de la Vie.
«Que la Très Sainte Vierge soit l’étoile qui éclaire votre route et vous montre la voie sûre pour aller à Dieu; qu’elle soit comme un ancre qui, à l’heure de l’épreuve, vous unisse toujours davantage à Lui.» (Padre Pio)
Réciter la Neuvaine au Sacré Coeur de Jésus
4) Quatrième Jour
Padre Pio de Pietrelcina, toi qui chérissais ton Ange gardien, lequel te servait de guide, de défenseur et de messager, toi auquel les Anges gardiens apportaient les prières de tes fils spirituels, intercède auprès du Seigneur pour que nous apprenions, nous aussi, à avoir recours à notre Ange gardien qui, tout au long de notre vie, peut nous encourager à faire le Bien et nous dissuader de faire le Mal.
«Invoque ton Ange gardien, afin qu’il t’éclaire et te guide. Le Seigneur te l’a donné pour guide et pour messager. Aussi, recours à lui.» (Padre Pio)
Réciter la Neuvaine au Sacré Coeur de Jésus
5) Cinquième jour
Padre Pio de Pietrelcina, toi qui as eu une grande dévotion pour les âmes du purgatoire, pour lesquelles tu t’es offert comme victime en expiation de leurs péchés, prie pour nous le Seigneur, afin qu’il fasse naître en nous les sentiments de compassion et d’amitié que tu avais pour ces âmes. Ainsi, nous pourrons abréger leur attente et obtiendrons pour ces âmes, par nos prières et par nos sacrifices, les indulgences dont elles ont besoin.
«Mon Dieu, impute-moi, je te prie, les peines préparées pour les pécheurs et pour les âmes du purgatoire; multiplie sur moi les punitions jusqu’à ce que soient convertis et sauvés les pécheurs et soient rendues libres les âmes du purgatoire.» (Padre Pio)
Réciter la Neuvaine au Sacré Coeur de Jésus
6) Sixième jour
Padre Pio de Pietrelcina, toi qui as aimé les malades plus que toi-même, voyant en eux l’image du Christ souffrant, toi qui as obtenu des miracles de guérison du corps et de l’âme, prie pour nous le Seigneur afin que tous les malades, par l’intercession de la Vierge Marie, obtiennent la guérison et reçoivent une plénitude de grâces pour remercier et louer le Seigneur à jamais.
«Si je sais qu’une personne est tourmentée, en son âme ou dans son corps, que ne ferais-je pour la voir délivrée de ses maux? J’assumerais volontiers toutes ses afflictions pour le voir sauvée et j’offrirais les fruits de telles souffrances, si Dieu me le permettait.» (Padre Pio)
Réciter la Neuvaine au Sacré Coeur de Jésus
7) Septième jour
Padre Pio de Pietrelcina, toi qui as participé au projet de salut du Seigneur en offrant tes souffrances pour libérer les pécheurs des liens du démon, intercède auprès de Dieu afin que les incroyants reçoivent la foi et se convertissent, que les pécheurs éprouvent un repentir sincère, que les tièdes deviennent plus ardents et que les justes persévèrent sur la voie du salut.
«Si le pauvre monde pouvait voir la beauté d’une âme en état de grâce, tous les pécheurs et tous les incroyants se convertiraient instantanément.» (Padre Pio)
Réciter la Neuvaine au Sacré Coeur de Jésus
8) Huitième jour
Padre Pio de Pietrelcina, toi qui as tant chéri tes fils spirituels, dont plusieurs ont été conquis par toi pour le Christ, au prix de ton sang, considère-nous aussi, bien que nous ne t’ayons point personnellement connu, comme tes fils spirituels, en sorte qu’avec ta protection paternelle, guidés par ta sainteté et soutenus par la force obtenue du Seigneur par ton intercession, nous puissions, au jour de notre mort, compter sur ton accueil aux portes du Paradis.
«S’il m’était possible, je demanderais à Dieu une seule grâce, celle de ne pas entrer au Paradis avant que n’y soient entrés tous mes fils spirituels, tous ceux qui se sont confiés à moi dans l’exercice de mon ministère.» (Padre Pio)
Réciter la Neuvaine au Sacré Coeur de Jésus
9) Neuvième jour
Padre Pio de Pietrelcina, toi qui as beaucoup aimé notre Sainte Mère Église, intercède auprès du Seigneur afin qu’il envoie des ouvriers pour sa moisson et qu’il donne à chacun d’entre eux la force et l’inspiration des fils de Dieu. Nous te prions en outre d’intercéder auprès de la Vierge Marie pour que tu guides les hommes vers l’unité des chrétiens, en les rassemblant en une seule grande maison qui servira de phare au milieu de la tempête que représente la vie.
«Tiens-toi toujours près de la Sainte Église catholique, qui seule peut te rassurer, car elle seule est l’épouse du Christ, qui est le vrai Prince de la Paix.» (Padre Pio)
Réciter la Neuvaine au Sacré Coeur de Jésus
*** NEUVAINE AU SACRE COEUR DE JESUS
Cette neuvaine nous vient de Sainte Marguerite-Marie Alacoque. Padre Pio disait chaque jour cette neuvaine irrésistible pour tous ceux qui se recommandaient à ses prières. Dire les 3 invocations et la prière complète chaque jour.
I – O Jésus, qui avez dit :  » En vérité, je vous le dis, demandez et vous recevrez, cherchez et vous trouverez, frappez et l’on vous ouvrira ! » voici que je frappe, je cherche et je demande la grâce ……
Pater, Ave, Gloria,
Coeur Sacré de Jésus, j’ai confiance et j’espère en vous.
II – O Jésus, qui avez dit :  » En vérité, je vous le dis, tout ce que vous demanderez à mon Père en mon Nom, il vous l’accordera !  » voici qu’en votre Nom je demande la grâce ….
Pater, Ave, Gloria,
Coeur Sacré de Jésus, j’ai confiance et j’espère en vous.
III – O Jésus, qui avez dit :  » En vérité, je vous le dis, le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point !  » voici qu’en m’appuyant sur l’infaillibilité de vos saintes paroles je demande la grâce …
Pater, Ave, Gloria,
Coeur Sacré de Jésus, j’ai confiance et j’espère en vous.
Prière : O Coeur Sacré de Jésus, à qui il est impossible de ne pas avoir compassion des malheureux, ayez pitié de nous, pauvres pécheurs, et accordez-nous la grâce que nous vous demandons, par l’intercession du Coeur Immaculé de Marie, notre tendre Mère.
Saint Joseph, père adoptif du Sacré-Coeur de Jésus, priez pour nous.
* Salve Regina
Salut, Reine, Mère de miséricorde,
Notre vie, notre douceur, notre espérance, salut !
Vers toi nous crions, enfants d’Ève exilés,
Vers toi nous soupirons, gémissant et pleurant
Dans cette vallée de larmes.
Ô toi notre avocate,
Tourne vers nous ton regard miséricordieux
Et Jésus, le fruit béni de tes entrailles,
Montre-le nous après cet exil.
Ô clémente, ô douce Vierge Marie.

*
*       *

Google – en ligne soir du mardi 15 septembre 2015

·  Padre Pio est le nom d'un capucin et prêtre italien né Francesco Forgione, le 25 mai 1887 à Pietrelcina, mort le 23 septembre 1968 à San Giovanni Rotondo. Wikipédia
·  ·  Naissance : 25 mai 1887, Pietrelcina, Italie
·  Décès : 23 septembre 1968, San Giovanni Rotondo, Italie


https ://fr.wikipedia.org

Padre Pio

Padre Pio de Pietrelcina
Saint catholique
Image illustrative de l'article Padre Pio
Padre Pio
Naissance
Décès
Nationalité
Vénéré à
San Giovanni Rotondo (église Saint Pio)
Vénéré par
Fête
Attributs
Généralement en bure de Frères mineurs capucins avec des mitaines, en train de bénir
Padre Pio est le nom d'un capucin et prêtre italien né Francesco Forgione, le 25 mai 1887 à Pietrelcina (province de Bénévent, en Campanie, Italie), mort le 23 septembre 1968 à San Giovanni Rotondo (province de Foggia dans les Pouilles en Italie).
Il avait pris le nom de Pie (en italien Pio), en hommage au pape Pie V, quand il rejoignit l'ordre des frères mineurs capucins.
Il fut connu pour être le premier prêtre et l'un des rares hommes à qui la tradition attribue des stigmates, bien que l'origine miraculeuse de ces plaies soit sujette à polémique. Il a été canonisé par l'Église catholique romaine le 16 juin 2002 sous le nom de Saint Pio de Pietrelcina.

Sommaire

Biographie

Enfance

Né de Orazio Forgione (1860–1946), agriculteur et de Maria Giuseppa Di Nunzio Forgione (1859–1929), Francesco Forgione est baptisé le lendemain à l'église Santa Maria degli Angeli (Sainte-Marie-des-Anges) de Pietrelcina près de Bénévent. Sa mère, fervente catholique, lui donne le nom de Francesco en hommage à François d'Assise1. Il a un frère aîné, Michele (1882)Note 1, et trois sœurs, Felicita (1889), Pellegrina (1892) et Grazia (1894)2. Il mène une jeunesse pieuse, durant laquelle il aurait eu des visions mystiques ; dès cinq ans, Jésus-Christ lui serait ainsi apparu3. Enfant, il ne veut pas jouer avec les enfants de son âge, car selon lui ils blasphémaient4. À quinze ans, il connaît ses premières extases spirituelles3.

Vie religieuse

Trop maladif pour être cultivateur comme son père, sa mère voit en lui un futur prêtre. Francesco rejoint l'Ordre des frères mineurs capucins le 22 janvier 1903 à Morcone. En raison de sa santé fragile, il retourne dans sa famille, puis est envoyé dans divers couvents. Le novice capucin prononce ses vœux solennels le 27 janvier 1909. Au mois de décembre 1908, il reçoit la tonsure, les ordres mineurs et le sous-diaconat dans la cathédrale de Bénévent. Le 18 juillet 1909, il est nommé diacre dans le couvent de Morcone et prend alors le nom de frère Pio, en hommage au pape Pie V5.
Il est ordonné prêtre à la cathédrale de Bénévent le 10 août 1910 et nommé à Santa Maria degli Angeli de Pietrelcina6. Dès 1911, il signale à son confesseur l'apparition depuis un an de signes rouges et de douleurs vives aux mains et aux pieds7. Il est à partir du 4 septembre 1916 au couvent de San Giovanni Rotondo8. Le Padre Pio se réveillait à l'aube pour lire le bréviaire. Cinq stigmates visibles, qui ont fait l'objet de plusieurs rapports médicaux, lui sont apparus le 20 septembre 1918.
Pendant la Première Guerre mondiale, il sert comme infirmier dans le corps médical italien (19171918). C'est pendant la guerre que se situe un événement raconté par le bénéficiaire lui-même. Le 24 octobre 1917, une attaque surprise des Autrichiens et des Allemands ayant percé les lignes italiennes et causé le désastre de Caporetto (Kobarid), le général Luigi Cadorna, commandant en chef et soldat valeureux, fut limogé. Retiré au palais de Zara, à Trévise, très marqué par sa défaite, il décida d'en finir et, s'apprêtait à tirer le coup de revolver fatal, lorsqu'il vit soudain entrer dans son bureau un moine capucin qui le convainquit de ne pas attenter à sa vie. Une fois le religieux reparti aussi soudainement qu'il était apparu, Cadorna tança les gardes en faction, leur reprochant d'avoir laissé passer sans l'annoncer un moine inconnu de tous. Les soldats jurèrent leurs grands dieux qu'ils n'avaient vu personne entrer ou sortir ! Plusieurs années plus tard, le général voyant une photo de Padre Pio dans un journal, reconnut le capucin qui lui avait sauvé la vie par des paroles de réconfort, un soir de novembre 19179.
On a dit qu’il avait le don de lire dans les âmes qu’il confessait.
On dit aussi qu’il annonça à l’avance la résurrection d’une femme vivant à San Giovanni Rotondo. Cette femme s’appelait Paolina. Vers la fin du carême, elle tomba gravement malade. Son mari, et leurs cinq fils se rendirent au couvent. Ils supplièrent le Père Pio, les 2 plus jeunes enfants s'agrippant au froc du moine. Bouleversé, celui-ci promit de prier pour Paolina. Au début de la Semaine Sainte, il dit « Elle ressuscitera le jour de Pâques ». Le Vendredi Saint, Paolina perdit connaissance. Le Samedi saint, elle tomba dans le coma, puis ne bougea plus pendant plusieurs heures, si bien que l'on crut qu'elle était morte. Le lendemain, alors que le Père Pio célébrait la messe de Pâques, Paolina se redressa sans aide sur son lit10.

Transverbération

Le 5 août 1918, tandis qu'il confessait les jeunes scolastiques de son couvent, le Padre Pio manifeste des symptômes ou des signes faisant référence à la transverbération : son cœur est transpercé par un dard spirituel avec saignement réel. Selon la tradition, sa stigmatisation complète a lieu le 20 septembre 1918, des stigmates (plaies du Christ sanguinolentes aux mains, aux pieds et au thorax comme les cinq plaies du Christ), qu'il cherche à cacher avec des mitaines11,A 1.
Il donne le témoignage suivant des évènements : « Je vis devant moi un personnage mystérieux dont les mains, les pieds, la poitrine, ruisselaient de sang. Je sentis mon cœur blessé par un dard de feu... Ce personnage disparut de ma vue et je m'aperçus que mes mains, mes pieds, ma poitrine étaient percés et ruisselaient de sang ! »11. La description qu'il fait de ses propres transports mystiques ressemble aux œuvres de Gemma Galgani12. Certains parlent de plagiat.
Dans les premiers jours Padre Pio cherche à dissimuler les plaies, mais les femmes qui suivent sa direction spirituelle voient les plaies et ébruitent la nouvelleA 2. De même les jeunes qu'il enseigne perçoivent aussi des cicatrices sur les mains de Padre PioA 1. Le 9 mai 1919, le premier journal Il Giornale d'Italia parle des « miracles » du Padre PioA 3. Le 25 mai 1919, une revue locale publie la nouvelle en intitulant « Le Saint de San Giovanni Rotondo »A 3. Au mois de juin 1919, trois journaux dont Il Mattino, principal journal de Naples, reprennent l'information en parlant des miracles qu'opère le thaumaturge Padre PioA 4. La notoriété, non voulue par Padre Pio et encore moins par ses supérieurs qui avaient imposé toute discrétion aux frères du couvent, contribue à faire venir de plus en plus de monde auprès du monastèreA 5. Les premières interprétations médicales se font autour du cas de Padre Pio, dont le Professeur Enrico Morrica, qui n'a pas vu Padre Pio, interprète les miracles de Padre Pio comme du « magnétisme animal » issue de « dangereux phénomènes morbides de psychologie collective »A 6.
Face aux nouveaux évènements le supérieur des capucins ainsi que le Saint-Office décident de faire ausculter Padre Pio afin de savoir l'origine naturelle ou surnaturelle des prétendus stigmatesNote 2,A 7. Les théories naissantes sur l'hystérie et l'école de l'idéoplastie sont alors mis en avant par les sceptiques pour nier le caractère surnaturel des stigmates. Plus de trois médecins ausculteront les plaies de Padre Pio : le docteur Luigi Romanelli, chef de l'hôpital de Barletta, le Docteur Angelo Maria Merla, maire de la commune, socialiste et agnostique. Les auscultations conduisent à lever toute idée d'automutilation et arrivent à « la conclusion que le fait constitue en soi un phénomène que n'est pas capable d'expliquer la seule science humaine »A 8. Le Saint-Office fait envoyer le 12 et 13 juillet 1919 le professeur Amico Bignami, positiviste qui ausculte à son tour Padre Pio. Très sceptique, les conclusions qu'il donne sont différentes des deux autres médecins. Même s'il constate que les plaies de Padre Pio ont des caractéristiques « qu'il est impossible d'expliquer à partir des connaissances que nous possédons relativement aux nécroses névrotiques, et la localisation parfaitement symétrique des lésions décrites, et leur persistance sans modification notable, au dire du malade », il conclut à la possibilité que les plaies soient « pour partie le résultat d'un état morbide, pour partie artificielles »A 9.
Les soupçons d'imposture sont tels que le Saint-Office tient Padre Pio pour un « phénomène de cirque » dont profitent ses frères capucins, par le biais de la crédulité publique, pour attirer des pèlerins et recueillir des fonds considérables13. Outre ces malversations financières vertigineuses des capucins, Padre Pio est accusé d'être l'allié des fascistes qu'il bénit alors que les affrontements entre communistes, socialistes et fascistes lors des élections municipales à San Giovanni Rotondo le 14 octobre 1920 provoquent la mort de onze « rouges » par un commando proto-fasciste14. À la suite de ces événements, le dirigeant fasciste local Giuseppe Caradonna (it) apporte son soutien à Padre Pio et les éditions de son parti éditent les premiers ouvrages sur le saint12.
Le Saint-Office, considérant parfois comme de véritables charlatans les saints vivants stigmatisés (ces superstitions pouvant se retourner contre la foi), rend publique sa méfiance théologique : le 31 mai 1923, il émet un décret exhortant les fidèles à ne pas croire aux faits surnaturels liés à la vie de Padre Pio et à ne pas aller à San Giovanni Rotondo ; le 5 juillet 1923, les Acta Apostolicae Sedis écrivent « les témoignages actuels ne prouvent pas que les stigmates, les bilocations présumées puissent être tenues à coup sûr pour miraculeuses »15 et L'Osservatore Romano déclare Padre Pio imposteur de mauvaise foi16.

Enquête du Saint-Office et retrait de la vie publique

De 1924 à 1928, trois visiteurs apostoliques viendront enquêter auprès du Padre Pio. Des médecins et des psychiatres l'examinent, craignant des manifestations hystériques. Il est pourtant déclaré sain et sincère11.
Il est dès lors très critiqué, non du fait de son état, mais à cause des débordements des fidèles17; il est aussi remis en cause par sa hiérarchie qui voit dans sa popularité une menace et une dérive, et l'oblige le 23 mai 1931 à cesser toutes activités publiques, en célébrant la messe dans la chapelle intérieure du couvent3. Des témoignages18 persistent cependant concernant des phénomènes surnaturels, notamment sur des fragrances insolites projetées à distance, en plus de l'odeur de sainteté qui l'accompagnait habituellement : « ...il est fréquemment arrivé que des personnes... aient senti ce mystérieux parfum, à des distances énormes du couvent où se trouvait Padre Pio... »18
Souvent, dans des confessions, il rappelait lui-même aux pénitents des fautes qu'ils avaient oubliées19,20.
Durant toute sa vie, il aurait subi presque quotidiennement les attaques physiques et morales de « Satan » dont les « cosaques »21, comme il les nommait, seraient venus nuitamment le frapper, faisant tant de bruit dans le monastère que certains moines, terrifiés, auraient demandé leur mutation22,23,24.
Dès cette époque, le Padre Pio est considéré par la ferveur populaire comme un grand saint thaumaturge25,26 du XXe siècle, ayant accompli une multitude de miracles de guérison instantanée en présence de nombreux témoins11. On lui prête également le don de bilocation (apparition simultanée en deux endroits)11 , en plus de phénomènes particuliers telle l'hyperthermie (température très élevée du corps, au delà de 48°)27 ou l'inédie (abstention prolongée de nourriture ou de boisson au delà de deux mois)28 ou la connaissance de langues qui lui étaient étrangères29. La lévitation, bien que relayée par la rumeur, ne reçoit que le seul témoignage du Padre lui-même30.
Des amis de Padre Pio tentent dès lors de lever l'interdiction du Saint-Office en dénonçant ses calomniateurs et les ecclésiastiques corrompus31. Ainsi son ami Emanuele Brunatto menace le Saint-Office de publier « Les Antéchrists dans l'Église du Christ » mettant en cause ces ecclésiastiques, menace qu'il met à exécution en 1933. Puis il construit les archétypes de la sainteté de Padre Pio dans différents ouvrages. Il s'installe en France en 1931. Tout en multipliant les dons aux plus démunis et aux œuvres caritatives (en particulier création de "La boisson chaude", une soupe populaire), il s'enrichit suffisamment pour financer la Casa Sollievo della Sofferenza, hôpital privé de San Giovanni Rotondo fondé par Padre Pio12 à hauteur de 3 500 000 Fr (de 1941). Suspecté de s'être enrichi grâce au marché noir durant l'Occupation, Brunatto sera condamné à mort par contumace en 1948 avant d'être entièrement blanchi par un nouveau procès en 1951.

Levée de l'interdiction du Saint-Office

Le 14 juillet 1933 le Saint-Office autorise à nouveau le Padre Pio à célébrer des messes publiques et à entendre des confessions.
Le 10 janvier 1940, il ébauche les plans pour une Casa Sollievo della Sofferenza « Maison pour soulager la souffrance ». L'hôpital ouvre en 1944, mais l'inauguration officielle n'a lieu que le 5 mai 1956. À la même époque, le Padre Pio fonde des Groupes de prière afin de guérir et soulager les âmes.
Dès 1947, des mesures sont à nouveau prises à San Giovanni Rotondo suite à la visite du père général de l'ordre des Capucins, qui constate un certain désordre liturgique à cause de la piété excessive de certains fidèles. En 1947, le jeune père Karol Wojtyla lui rendit visite.
À partir des années 1950 un immense scandale financier secoue le monde catholique italien. Des fonds ont été détournés pour des profits personnels et d'autres ont été placés à perte dans les magouilles du banquier Giuffré 32: les Capucins, comme beaucoup d'autres, sont en faillite. Padre Pio n'est pas mis en cause dans cette affaire et il est ainsi relevé de ses vœux de pauvreté afin d'avoir toute liberté de gérer les fonds de ses fidèles pour la Casa Sollievo della Sofferenza. Il devait alors subir maintes brimades et persécutions de ses pairs qui tentaient de s'approprier son "trésor".
En avril 1960, le pape Jean XXIII apprend que des microphones ont été installés autour du stigmatisé dans le couvent et dans son confessionnal33. Le souverain pontife ordonne une enquête plus approfondie de Padre Pio, en envoyant Mgr Carlo Maccari (it), chef du second bureau du vicariat de Rome. Du 30 juillet au 2 octobre 1960, ce visiteur apostolique examine les troubles et constate une dévotion excessive amenant un commerce d'objets touchant Padre Pio, tels que des morceaux de tissus prétendument imbibés du sang des stigmates25. Suite à cette visite, le Saint-Office entreprend de limiter les apparitions publiques du Padre Pio qui a acquis une renommée en tant qu'ouvrier de miracles, œuvrant jusqu'à 19 heures par jour au sein de son église. En novembre 1961, le Supérieur de l'Ordre demande à Padre Pio de restituer les fonds des fidèles afin de renflouer les caisses, ce qu'il fit34.
En 1962, l'archevêque de Cracovie, Mgr Karol Wojtyla, le futur pape Jean-Paul II, écrit une lettre en latin au Padre Pio pour lui demander de prier pour une mère de 4 enfants atteinte d'un cancer, Wanda Poltawska. Le Padre Pio dit qu'il ne pouvait pas refuser. Quatre jours plus tard, Wanda Poltawska est guérie35.
Ce n'est qu'à la demande expresse du pape Paul VI, qu'il est à nouveau pleinement autorisé à effectuer son office sans restriction, à partir du 30 janvier 1964.
Le 7 juillet 1968, le Padre Pio est victime d'une attaque. Le 22 septembre 1968, il célèbre la messe solennelle du cinquantenaire de ses stigmates qu'il exprime ainsi :
« Cinquante ans de vie religieuse, cinquante ans cloué à la croix, cinquante ans de feu dévorant pour toi, Seigneur, pour les êtres que tu as rachetés. »3 .
Le soir même il reçoit l'extrême onction et s'éteint quelques heures plus tard, à 2h30 le matin du 23 septembre 1968.

Enterrement

Selon Yves Chiron, « Lors des funérailles, alors que le corps de Padre Pio reposait dans la crypte, la foule de fervents réunis au-dehors chanta des cantiques particulièrement aimés du religieux. Soudain, on entendit des exclamations de joie : le Padre Pio apparaissait, souriant, le visage tourné vers la gauche, sur la vitre de ce qui avait été sa cellule ! On voyait nettement sa bure, jusqu’au ventre, et la cordelière, tels que je les avais vus. Aux cris de « Miraculo ! » de la foule, le père gardien du couvent dépêcha un moine sur les lieux. Et ce dernier revint avec l’information incroyable : le Padre apparaissait sur la vitre. Alors, pour donner une bonne leçon de réalisme à tous ceux qu’il pouvait considérer comme des exaltés, des fanatiques, il donna l’ordre d’ouvrir la fenêtre de la cellule du Padre et de tendre un drap blanc. Eh bien ! après un « Ah » de déception de la foule, retentirent soudain des « Oh ! Oh ! » joyeux et amusés : la « photo vivante » du Padre apparaissait à la fois sur toutes les vitres de cette façade du couvent de Sainte-Marie-des-Grâces. »36 On dit que lors de son enterrement une douce odeur était présente, l'odeur de sainteté37.

Postérité

L'apothéose du culte de Padre Pio a lieu sous la démocratie chrétienne italienne dont son dirigeant Giulio Andreotti déclare « ce qui s'est passé autour de Padre Pio, c'est l’événement le plus important de 1900 à nos jours »12.
Vingt millions de personnes ont assisté à ses messes, et cinq millions s'y sont confessées38. On lui prête des guérisons miraculeuses de paralysies, tuberculoses, fractures, broncho-pneumonies, méningites, cécités et cancers, dont il attribue toujours humblement l'action à Jésus ou Marie30. Par ailleurs, de nombreuses personnes déclarent s'être converties à la suite d'une rencontre avec lui11.

Procès en béatification

Le corps conservé du Padre Pio dans la châsse de Goudji
Le Padre Pio a fait l'objet de deux investigations officielles conduites par les autorités du Saint-Siège dès le 20 mars 1983, qui conclurent à l'authenticité de certains miracles en 1990, après avoir rassemblé 73 témoignages en 104 volumes21.
Suite à l'avis favorable donné le 13 juin 1997 par la Congrégation pour la cause des saints, le Padre Pio est déclaré bienheureux le 2 mai 1999 au Vatican, en présence de plus de 200 000 personnes par le pape Jean-Paul II39.
Le 16 juin 2002, Jean-Paul II le canonise sous le nom de sanctus Pius de Pietrelcina (saint Pio da Pietrelcina) tout en ouvrant une procédure de reconnaissance officielle des stigmates par l'Église, des escarres détachés de ses stigmates lorsqu'il était toujours en vie étant utilisées comme reliques à cet effet. Sa tombe est ainsi devenue un haut lieu de pèlerinage.
Le 3 mars 2008, pour le 40e anniversaire de sa mort, le Vatican a fait procéder à l'exhumation du corps du Padre Pio. Celui-ci a été déclaré en bon état de conservation générale, ses mains étant notamment incorrompues. Des scientifiques travaillent à sa reconstruction post-mortem40. Ce n'est pas son corps qui est exposé sous verre à la vénération publique jusqu'en septembre 2009, le visage recouvert d'un masque de silicone peint à la main41. Le 19 avril 2010, la Congrégation pour les causes des saints autorise la translation de son corps dans l’église inférieure Saint-Pio (en).
Le 21 juin 2010, ayant ouvert l'année du sacerdoce deux jours auparavant auprès des reliques du curé d'Ars, le pape Benoît XVI se rend en pèlerinage à San Giovanni Rotondo pour rendre également hommage au Padre Pio. Il dresse alors un parallèle entre ces deux figures de sainteté, dont la vie fut centrée sur la prière, l'eucharistie et la confession et qu'il donne comme modèles aux prêtres catholiques. Il insiste fortement pour que le sacrement de Pénitence soit remis en honneur42.
Depuis le 1er juin 2013 est renouvelée de manière permanente l’ostension du corps du saint dans une nouvelle chasse en verre dans la crypte qui accueillait son cercueil43.

La question des stigmates

Les « stigmates » de Padre Pio ont été examinés par des médecins à plusieurs reprises, en particulier à l'instigation de sa hiérarchie.
Les stigmates visibles.
Dès 1919, le Saint-Office mande le Dr L. Romanelli, de l'hôpital de Barletta, qui l'examine 5 fois entre 1919 et 1920 :
« La blessure du thorax montre clairement qu'elle n'est pas superficielle. Les mains et les pieds sont transpercés de part en part. »11
« Je ne peux trouver une formulation clinique qui m'autorise à classer ces plaies. »44
Certains témoins disent avoir pu voir au travers des trous de ses mains, plaies qui n'auraient donc pas été superficielles11.
En 1919, un médecin athée, le Pr Bignami, fait poser des scellés sur les bandages, pour écarter l'hypothèse de l'utilisation volontaire d'acide sur les plaies11. En 1920 et 1925, le Dr Festa réexamine le Padre et conclut à :
« ... des phénomènes, reliés harmonieusement entre eux, qui se soustraient au contrôle des recherches objectives et de la science. »11
Le corps de Padre Pio ne comportait aucune trace de stigmates ou de cicatrices lors de l'examen post-mortem11.
En 2007, l'historien Sergio Luzzatto a défendu la thèse de la supercherie des stigmates de Padre Pio et de ses miracles. La nouveauté de son argumentation est de prendre appui sur un document jusqu'ici peu connu et présent aux archives du Vatican. Il s'agit d'une lettre en 1919 dans laquelle Padre Pio demande à l’une de ses premières fidèles de passer commande auprès d'une pharmacie, de 4 grammes d'acide carbolique et de vératrine, prétextant qu'il en avait besoin pour désinfecter les seringues utilisées par lui et un autre frère pour vacciner, en l'absence de médecins, les membres du couvent contre la grippe espagnole. Sur cette base et celle des autres dénonciations mentionnées, l'auteur conclut à un truquage des plaies par Padre Pio45,46.
Cette thèse, qui n'est pas nouvelle47, a aussitôt été dénoncée par l'organe de l'Ordre des Capucins en invoquant le peu de crédibilité scientifique des allégations et la manipulation médiatique48.

Notes et références

Notes
  1. Entre 1882 et 1887, ses parents donnent naissance à Francesco (1884) et Amalia (1885) morts en bas âge.
  2. Le Livre de Joachim Bouflet cite la quasi intégralité des rapports médicaux des auscultations des trois médecins, décrivant les plaies et les différentes analyses des pages 85 à 100 Joachim Bouflet, Padre Pio Des foudres du Saint-Office à la splendeur de la Vérité, France, Petite Renaissance, coll. « Biographie »,‎ juin 2008, 450 p. (ISBN 978-2-7509-0426-5)
Principales sources utilisées
  • Joachim Bouflet, Padre Pio Des foudres du Saint-Office à la splendeur de la Vérité, France, Petite Renaissance, coll. « Biographie »,‎ juin 2008, 450 p. (ISBN 978-2-7509-0426-5)
  1. a et b p.75
  2. p.71
  3. a et b p.79
  4. p.80
  5. p.78
  6. p.82
  7. p.85
  8. p.90
  9. p.93
Autres références
  1. Giuseppe Tomaselli, Histoire Du Padre Pio, Éditions Pierre Téqui,‎ 2002, p. 17
  2. (it) Elena Bergadano, Padre Pio : il profumo dell'amore, Paoline,‎ 1999, p. 19
  3. a, b, c et d (it) Aa.vv, Il grande libro di Padre Pio, Edizioni San Paolo, cité in Les stigmates de la foi
  4. http://www.padrepio.catholicwebservices.com/FRANCAISE/Biographie.htm [archive]
  5. Luigi Peroni, Padre Pio : le saint François du XXe siècle, Éditions Saint-Augustin,‎ 1999, p. 21
  6. Renzo Allegri, L'évangile de Padre Pio, Mediaspaul Editions,‎ 2000, p. 243
  7. Padre Pio, Lettre du 8 septembre 1911 au père Benedetto, cité in Padre Pio da Pietrelcina,les stigmates de la foi, Médiaspaul, 2000. (anthologie posthume)
  8. Padre Pio, Recueil de lettres : correspondance avec ses directeurs spirituels [le père Benedetto de San Marco in Lamis et le père Agostino de San Marco in Lamis], 1910-1922, Éditions Pierre Téqui,‎ 2001, p. 920
  9. Gerald Messadié, Padre Pio et les phénomènes du mysticisme, Presses du Châtelet,‎ 2008, p. 43
  10. http://www.padrepio.catholicwebservices.com/FRANCAISE/Miracles_Fran.htm [archive]
  11. a, b, c, d, e, f, g, h, i, j et k J. Guitton / J-J. Antier, Les mystérieux pouvoirs de la foi, Paris, Perrin, 1993.
  12. a, b, c et d (it) Sergio Luzzatto, Padre Pio : miracoli e politica nell'Italia del Novecento, G. Einaudi,‎ 2007, 419 p.
  13. Gerald Messadié, op. cité, p. 147
  14. (it) Elena Bergadano, Padre Pio : il profumo dell'amore, Paoline,‎ 1999, p. 87
  15. Pierre Vercelletto, Réflexions sur les stigmates, Éditions L'Harmattan,‎ 2005, p. 52
  16. Renzo Allegri, op. cité, 249
  17. Christopher McKevitt, Contestation et fabrication d'un culte. Le cas de Padre Pio de Pietrelcina, Terrain n°24, 1995. [archive]
  18. a et b E. Boniface, Padre Pio de Pietrelcina, Paris, La Table Ronde, 1966.
  19. http://saint.padre.pio.free.fr/dons.htm [archive]
  20. http://www.ewtn.com/padrepio/priest/Confessor.htm [archive]
  21. a et b Padre Pio, Paroles de lumières, Salvator, 2000.
  22. http://www.padrepio.catholicwebservices.com/FRANCAISE/Le_Diable.htm [archive]
  23. http://saint.padre.pio.free.fr/monde-surnaturel.htm [archive]
  24. http://www.1000questions.net/fr/padrepio/ [archive]
  25. a et b A Padre's Patience [archive], Article de Time, 24 avril 1964
  26. Article de l'Express [archive] et Don Francesco Saverio Bazzoffi [archive]
  27. E. Boniface, Padre Pio le crucifié, Paris N.E.L., 1971.
  28. J. Bouflet, Encyclopédie des phénomènes extraordinaires dans la vie mystique, Paris, le Jardin des Livres, 2004
  29. Padre Pio, Epistolario I, San giovanni Rotondo, 2000.
  30. a et b P. Lesourd, Les mystères de Padre Pio, France-Empire, 1969.
  31. Renzo Allegri, op. cité, p. 251
  32. Jean Derobert, Padre Pio, transparent de Dieu, Éd. Hovine 1987 [archive].
  33. Luigi Peroni, op. cité, p. 149
  34. Luigi Peroni, op. cité, p. 152
  35. http://eucharistiemisericor.free.fr/index.php?page=2302088_saintete [archive]
  36. Yves Chiron, Padre Pio le stigmatisé, Éditions Perrin, 2002.
  37. Jean-Pierre Bayard, Le sens caché des rites mortuaires, Dangles,‎ 2007, p. 182
  38. F. Contessa, Padre Pio, Edizioni San Paolo, cité inLes stigmates de la foi, op. cit..
  39. Jean-Paul II, « Béatification du Père Padre Pio de Pietralcina » [archive], sur www.vatican.va [archive],‎ 2 mai 1999 (consulté le 12 juin 2010)
  40. (en)Philip Pullella, « It's like he's only sleeping » [archive], sur Independent,‎ 25 avril 2008
  41. Martine Nouaille, Benedetto roi d'Italie: Chroniques d'un pays à l'ombre du Vatican, Stock,‎ 2011, p. 170
  42. Sandro Magister, Le quatrième sacrement en cours de restauration. Le Curé d'Ars et Padre Pio y pourvoient [archive], sur Chiesa, l'Espresso.
  43. « Padre Pio, la petite main de Dieu » [archive], sur RTS,‎ 30 juin 2013
  44. M. Wnowska, il vero volto di Padre Pio, Edizioini San Paolo, cité in Padre Pio da Pietrelcina,les stigmates de la foi, Médiaspaul, 2000. (anthologie posthume)
  45. « Padre Pio fait sa réapparition », in Le Monde, 24 avril 2008, page 21
  46. (it) «Padre Pio, un immenso inganno» . Corriere della Sera [archive]
  47. (it)P. Gaetano Da Flumeri, Le stigmate da padre Pio de pietrelcina Testimonianze, Relazioni, San Giovanni Rotondo, Ed. Padre Pio da Pietrelcina, 1985.
  48. (it) Voce di padre Pio [archive]

Annexes

Bibliographie

  • Maria Winowska, Le vrai visage du Padre Pio Paris, Le livre de poche Chrétien, 1961, 251 p.. Réédition, Paris, Arthème Fayard, 1955.
  • Les stigmates de la foi, Paris, Médiaspaul, 2000, 136 p. (ISBN 2-89420-402-7)
  • Laurent Bidot, Padre Pio, la volonté de Dieu (scénario et dessin), Paris, Éditions du Triomphe, coll. « Le vent de l'histoire », 2000, 44 p. (ISBN 2843-7807-56)
  • Paroles de lumières, Paris, Éditions Salvator, 2002.
  • Yves Chiron, Padre Pio. Le stigmatisé, Paris, Perrin, Collection Tempus, 2004.
  • Padre Pio le témoin. Textes choisis, traduits et présentés par Joachim Bouflet, Paris, Éditions Points, Voix spirituelles Sagesses, 2009.
  • Jean Derobert, Padre Pio, transparent de Dieu. Portrait spirituel de Padre Pio au travers de ses lettres, Marquain, Éditions Jules Hovine, 1987. 2ème édition, 2010.
  • Emanuele Brunatto dit Le Publicain, Padre Pio mon père spirituel, Paris, Éditions L'Orme Rond, 2011 (ISBN 978-2-7403-1783-9)
  • Padre Pio mon ami, Paris, Éditions L'Orme Rond, 2014 (ISBN 979-10-90917-05-7)
  • Patrick Sbalchiero, Petite vie du Padre Pio, Paris, DDB, 2005.
  • Antonio Socci, Le secret de Padre Pio, Paris, Pierre Téqui éditeur, 2013 (ISBN 979-10-90917-00-2)
  • Sergio Luzzatto, Padre Pio. Miracles et politique à l'âge laïc, Gallimard, 2013.


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Miracles
                
Il est difficile de définir ce qu’est un «miracle».  Les miracles peuvent être considérés comme une manifestation surnaturelle; ou encore, comme un phénomène par lequel les lois de la nature subissent l’action d’une force supérieure, c’est-à-dire de la volonté de Dieu.  Il demeure que de nombreux miracles se sont produits au cours de la vie de Padre Pio de Pietrelcina.  Conscient que les miracles étaient de source divine, chaque fois où une personne venait le trouver pour le remercier d’une faveur spéciale, par exemple d’un miracle, il lui recommandait d’en remercier le Seigneur, seul capable d’opérer des miracles.

Padre Pio obtint l’un de ses premiers miracles en 1908.  Alors qu’il se trouvait au couvent de Montefusco, il eut l’idée de cueillir des châtaignes pour sa tante Daria, à Pietrelcina, qu’il aimait beaucoup.  Il plaça les châtaignes dans un petit sac.  Sa tante Daria reçut les châtaignes et les mangea, conservant en souvenir le petit sac.  Longtemps après, un soir, tante Daria approcha d’un tiroir une lampe à huile, pour y chercher quelque chose, oubliant que son mari gardait dans ce tiroir des cartouches d’armes à feu.  Une étincelle s’échappant de la lampe mit feu au tiroir et l’explosion atteint tante Daria au visage. Hurlant de douleur, tante Daria prit, dans la commode, le petit sac dans lequel abbé Pio lui avait envoyé les châtaignes et elle l’appliqua sur son visage.  Immédiatement, la douleur cessa et son visage ne montra, par la suite, aucune trace de brûlure.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, le pain étant rationné, un nombre croissant de gens se présentaient au couvent de Notre-Dame-de-Grâces pour demander la charité.  Un jour où les moines se rendaient au réfectoire, il ne restait qu’un demi-kilo de pain dans le panier.  La communauté récita son bénédicité et prit place au réfectoire pour manger la soupe.  Padre Pio, qui s’était arrêté à l’église, revint avec une grande quantité de baguettes de pain frais.  Son supérieur lui demanda où il avait trouvé tout ce pain.  Padre Pio répondit:  «Une pèlerine, à la porte, me l’a donné.»  Personne ne dit rien; tous avaient compris que seul Padre Pio pouvait rencontrer ce genre de «pèlerin».
Un matin, le sacristain avait oublié de faire consacrer les saintes espèces pour la communion.  Il n’en restait que quelques-unes dans le ciboire.  Après avoir terminé les confessions, Padre Pio commença de donner la communion aux fidèles, très nombreux. Non seulement ne manqua-t-il jamais de saintes espèces, mais après qu’il eut terminé, il en restait encore.
Un jour, l’une des filles spirituelles de Padre Pio s’était assise au bord de la rue pour lire une lettre de lui.  Or, le vent souffla et la lettre échappa des mains de la jeune fille.  Par bonheur, la lettre s’arrêta contre une pierre et la jeune femme put la récupérer.  Le lendemain, Padre Pio lui dit:  «La prochaine fois, prenez garde au vent.  Si je n’avais posé le pied sur ma lettre pour l’arrêter, elle aurait sûrement fini dans la vallée.»
L’une des filles spirituelles de Padre Pio, Madame Cléonice, a raconté:  «Pendant la dernière guerre, mon petit-fils fut fait prisonnier.  Sans nouvelles de lui pendant un an, nous le croyions tous mort.  Ses parents souffraient énormément.  Un jour, sa mère s’agenouilla aux pieds de Padre Pio, au confessionnal, et lui demanda:  «Dites-moi si mon fils est vivant.  Je ne m’en irai pas avant que vous me le disiez …»  Ému, Padre Pio leva vers elle un FOTO15.jpg (4797 byte)visage baigné de larmes et lui dit:  «Relève-toi et va en paix.»  Quelques jours après, ne pouvant plus supporter les pleurs des parents, je décidai de demander un miracle à Padre Pio; le cœur rempli d’espoir, je lui dis:  «Padre, je veux écrire à mon petit-fils Giovannino; je ne puis inscrire que son nom, car je ne connais pas l’adresse où il se trouve.  Vous et votre ange gardien peuvent nous indiquer où il est.  Padre Pio ne répondit pas.  Je rédigeai la lettre et, le soir, avant d’aller au lit, la posai sur ma table de chevet.  Le lendemain matin, à ma grande surprise, la lettre n’y était plus.  Émue, je m’empressai d’aller remercier Padre Pio, qui me dit:  «Remercie la Vierge».  Au bout d’une quinzaine de jours, toute la famille pleurait de joie, remerciant Dieu et Padre Pio, car mon petit-fils, que nous croyions mort, avait répondu à ma lettre.
Madame Luisa avait un fils qui était Officier de la Marine royale britannique.  Luisa priait tous les jours pour la conversion et pour le salut de son fils.  Un jour, elle rencontra, à San Giovanni Rotondo, un inconnu Anglais.  Il avait avec lui quelques journaux.  Luisa demanda à voir les journaux.  Or, ces derniers racontaient que le navire à bord duquel se trouvait son fils avait fait naufrage.  Consternée, elle courut trouver Padre Pio, qui lui demanda:  «Qui vous a dit que votre fils était mort?»  Puis, Padre Pio lui fournit le nom et l’adresse de l’hôtel où séjournait, en attente d’embarquement, le jeune officier, qui avait échappé au naufrage, dans l’océan Atlantique, du navire en question.  Luisa écrivit immédiatement une lettre à son fils et reçut une réponse de lui quelques jours plus tard.
L’on connaissait, à San Giovanni Rotondo, une femme très bonne.  Si bonne que Padre Pio disait que l’on pourrait la citer en exemple à certains confesseurs.  En d’autres mots, c’était une sainte femme.  Vers la fin du Carême, cette femme, du nom de Paolina, tomba gravement malade.  Les médecins n’entretenaient aucun espoir de la sauver.  Son époux, accompagné de leurs cinq fils, se rendit au couvent.  Ils supplièrent Padre Pio; les deux plus jeunes enfants s’agrippaient en pleurant au froc de Padre Pio.  Bouleversé, Padre Pio s’efforça de les consoler et leur promit de prier pour leur mère.  Au début de la Semaine Sainte, Padre Pio s’exprima différemment.  En effet, à ceux qui imploraient son intercession pour la guérison de Paolina, le Padre répondit avec assurance:  «Elle ressuscitera le jour de Pâques».  Le Vendredi Saint, Paolina perdit connaissance et, tôt le samedi, tomba dans le coma.  Au bout de quelques heures, elle ne bougea plus.  Elle semblait morte.  Quelques proches de Paolina, suivant la tradition, la revêtirent de sa robe nuptiale; d’autres, désespérés, coururent vers le couvent, où Padre Pio leur répéta:  «Elle ressuscitera ...».  Padre Pio s’en fut célébrer la sainte messe.  Au moment où Padre Pio commença à chanter le Gloria et pendant que les cloches volaient, annonçant la résurrection de Christ, la voix de Padre Pio se brisa d’un hoquet et ses yeux se remplirent de larmes.  Au même moment, Paolina ressuscita.  Sans aucune aide, elle se redressa sur son lit, puis s’agenouilla et récita trois fois, à haute voix, le Credo.  Puis elle se releva et sourit.  Était-elle guérie?  Était-elle ressuscitée?  Padre Pio avait dit:  «Elle ressuscitera»; il n’avait pas dit:  «elle guérira».  Lorsqu’on demanda à Paolina ce qui lui était arrivé pendant que tous la croyaient morte, elle se contenta de répondre, rougissant un peu:  «Je montais, je montais, contente ...  Comme j’entrais dans une grande lumière, je suis revenue en arrière, je suis revenue ...».
Une mère a raconté:  «Ma fille aînée, qui a vu le jour en 1953, fut sauvée en 1955 grâce à Padre Pio.  En effet, le matin du 6 janvier 1955, alors que mon mari et moi étions à la messe, la fillette, restée à la maison avec ses grands-parents et l’un de ses oncles, tomba dans une cuve d’eau bouillante.  Elle subit des brûlures au troisième degré à l’abdomen ainsi qu’à la partie postérieure du corps.  Je suppliai Padre Pio de nous aider à sauver la fillette.  Le médecin, qui arriva une heure et demie après que nous l’eûmes appelé, n’administra aucun médicament et nous recommanda de conduire ma fille à l’hôpital, car il redoutait le pire.  Après le départ du médecin, je commençai à invoquer Padre Pio. Vers midi, alors que je me préparais pour me rendre à l’hôpital, ma fillette m’appela de sa chambre et me dit:  «Maman, les brûlures, elles sont parties.»  Je lui demandai qui les lui avait enlevées.  Elle me répondit:  «C’est Padre Pio qui est venu.  Il a posé sur mes brûlures les blessures de sa main.»  En effet, le corps de la fillette ne montrait plus aucune trace de brûlure.
Les paysans de San Giovanni Rotondo ont plaisir à relater cet événement.  C’était au printemps et les amandiers en fleurs annonçaient une récolte abondante.  Or, voici que les arbres furent atteints de chenilles:  une multitude de chenilles qui, avançant par bandes, s’attaquèrent aux fleurs et aux feuilles, puis à l’écorce.  Au bout de deux jours, après avoir inutilement tenté d’enrayer ce fléau, les propriétaires, dont plusieurs vivaient de cette culture, en parlèrent à Padre Pio.  De la fenêtre du couvent, le moine observa les amandiers infestés de chenilles et décida de les bénir.  Après avoir revêtu ses ornements sacerdotaux, il se mit à prier.  Quand il eut terminé, il traça, avec de l’eau bénite, en direction des arbres, un grand signe de croix.  Le lendemain, les chenilles avaient disparu, mais les branches des amandiers étaient dénudées comme des bâtons.  Malgré cela, la récolte, qui avait paru compromise, fut plus abondante que jamais.  Comment des arbres sans fleurs, aux branches dénudées, avaient-ils pu porter du fruit en si grande abondance? Nul ne le sait:  les meilleurs horticulteurs n’ont pu expliquer ce phénomène.
Dans le jardin du couvent de San Giovanni Rotondo, croissaient des cyprès, des arbres fruitiers et quelques pins çà et là.  Dans ce jardin, les après-midis d’été, Padre Pio aimait goûter, en compagnie d’amis ou de visiteurs, la douce fraîcheur de l’ombre.  Un jour, Padre Pio conversait, sous les arbres, avec un groupe de gens.  Soudain, toutes sortes d’espèces d’oiseaux, merles, moineaux, chardonnerets, ainsi que grillons et cigales, perchés sur les plus hautes branches ou tapis dans les buissons, se mirent à donner un véritable concert de pépiements, de roulades, de sifflements et de trilles.  Cette symphonie improvisée parut ennuyer Padre Pio qui, levant les yeux et portant l’index à ses lèvres, dit aux oiseaux:  «Ça suffit, à présent!»  Aussitôt les oiseaux, les grillons et les cigales se turent, au grand ébahissement des visiteurs.  Comme saint François d’Assise, Padre Pio avait parlé aux oiseaux et ils lui avaient obéi!
Dans le jardin du couvent de San Giovanni Rotondo, croissaient des cyprès, des arbres fruitiers et quelques pins çà et là.  Dans ce jardin, les après-midis d’été, Padre Pio aimait goûter, en compagnie d’amis ou de visiteurs, la douce fraîcheur de l’ombre.  Un jour, Padre Pio conversait, sous les arbres, avec un groupe de gens.  Soudain, toutes sortes d’espèces d’oiseaux, merles, moineaux, chardonnerets, ainsi que grillons et cigales, perchés sur les plus hautes branches ou tapis dans les buissons, se mirent à donner un véritable concert de pépiements, de roulades, de sifflements et de trilles.  Cette symphonie improvisée parut ennuyer Padre Pio qui, levant les yeux et portant l’index à ses lèvres, dit aux oiseaux:  «Ça suffit, à présent!»  Aussitôt les oiseaux, les grillons et les cigales se turent, au grand ébahissement des visiteurs.  Comme saint François d’Assise, Padre Pio avait parlé aux oiseaux et ils lui avaient obéi!
Abbé Onorato a raconté:  «J’allai à San Giovanni Rotondo, en compagnie d’un ami, à motocyclette de modèle «Guêpe 125».  J’arrivai au couvent un peu avant l’heure du déjeuner.  Au réfectoire, après avoir fait mes salutations au supérieur, j’allai embrasser la main de Padre Pio, qui me dit d’un air taquin:  «Alors, mon garçon, est-ce que la «guêpe» t’a piqué?»  Padre Pio savait donc par quel moyen je m’étais rendu au couvent.  Le lendemain matin, toujours avec la «guêpe», nous partîmes pour Saint-Michel.  À mi-chemin, en panne d’essence, il nous fallut utiliser le réservoir de réserve; nous résolûmes de faire le plein à mont San Angelo.  Mais il n’y avait pas de poste d’essence d’ouvert à cette heure.  Nous décidâmes de retourner à San Giovanni Rotondo, espérant y trouver quelqu’un qui pourrait nous dépanner.  J’avais un peu honte, pensant que cet incident me donnerait piètre figure auprès des confrères qui m’attendaient pour déjeuner.  Nous avions à peine parcouru quelques kilomètres que le moteur se mit à hésiter, puis s’arrêta. Le réservoir était vide.  Non sans déception, je fis remarquer à mon ami qu’il restait seulement une dizaine de minutes avant l’heure du déjeuner.  C’est alors que mon ami, à la fois par dépit et par solidarité, donna un solide coup à la pédale d’allumage.  La «guêpe» démarra.  Sans nous poser de questions, nous rentrâmes au couvent et, juste comme nous arrivions, le moteur de la moto s’arrêta.  Nous examinâmes à nouveau le réservoir:  comme la première fois, il était vide.  Plus que cinq minutes avant déjeuner: en cinq minutes, nous avions parcouru quinze kilomètres, ce qui équivalait à 180 kilomètres à l’heure …  sans essence!  J’entrai en couvent juste comme mes confrères descendaient pour le déjeuner. J’allai au-devant de Padre Pio, qui m’adressa un mystérieux sourire …»
Maria, mère d’un enfant qui était tombé malade peu après sa naissance, apprit que le bambin souffrait d’un mal mystérieux et probablement incurable.  Après avoir entendu les sombres pronostics des médecins, Maria décida de se rendre à San Giovanni Rotondo. Elle habitait une région située de l’autre côté des Pouilles, mais avait beaucoup entendu parler d’un moine stigmatisé qui avait obtenu des miracles, guérissait les malades et rendait espoir aux malheureux.  Pendant ce long voyage, le bambin mourut.  Après l’avoir veillé toute la nuit à bord du train, Maria l’enveloppa de vêtements et le coucha dans sa mallette.  Le lendemain, elle arriva à San Giovanni Rotondo, consternée d’avoir perdu son fils, auquel elle tenait plus que tout, mais toujours animée d’une grande foi.  Le soir, elle fit la queue pour se confesser au moine du Gargano, serrant étroitement la mallette où elle avait placé le corps de son enfant, maintenant décédé depuis plus de vingt-quatre heures.  Quand elle arriva devant Padre Pio, qui était incliné dans le confessionnal, priant, Maria s’agenouilla, pleurant à chaudes larmes, et implora son aide. Il la regarda intensément.  Maria ouvrit la mallette et il lui montra le petit corps inerte. Profondément ému, bouleversé par la douleur de cette mère, Padre Pio prit l’enfant, posa sur sa tête l’une de ses mains stigmatisées; puis, levant les yeux au ciel, il fit une prière. Peu après, l’enfant remua d’abord les jambes, puis les bras, paraissant s’éveiller d’un long sommeil.  Padre Pio dit à Maria:  «Mère, pourquoi cries-tu, ne vois-tu pas que ton fils dort?»   Mais les cris de la femme attirèrent l’attention de la foule et provoquèrent une ovation.  Tous parlèrent du miracle.  C’était en mai 1925 et les télégraphes du monde entier ont transmis la nouvelle de l’humble moine qui guérissait les estropiés et ressuscitait les morts.
Un soir, un ingénieur en visite au couvent s’aperçut, au moment de repartir, qu’il pleuvait à verse.  Il dit à Padre Pio:  «Je n’ai pas de parapluie …  Pouvez-vous m’héberger jusqu’à demain?  Sinon, je serai complètement détrempé!»  Padre Pio répondit: «Malheureusement, mon fils, ce n’est pas possible.  N’aie crainte:  je t’accompagnerai.» L’ingénieur songea en lui-même qu’il pouvait se passer de cette épreuve, même adoucie par l’assistance spirituelle de Padre Pio.  Il coiffa son chapeau, releva son col et commença de parcourir les deux kilomètres qui le séparaient de chez lui.  Or, à peine avait-il quitté le couvent que la pluie se changea en bruine, de sorte que quand il rentra à la pension de famille où il logeait, la portière s’exclama:  «Sainte Mère!  Vous devez être trempé jusqu’aux os!»  Il répondit:  «Pas du tout; il ne pleut plus.»  Les paysans firent: «Comment!  Vous dites qu’il ne pleut plus?  Mais c’est le déluge:  regardez!»  Ils sortirent sur le seuil et l’homme vit qu’effectivement, la pluie s’était remise à tomber de plus belle.  Les paysans lui demandèrent comment il avait fait pour parcourir au sec les deux kilomètres.  Il répondit:  «Padre Pio m’a assuré qu’il m’accompagnerait …»  Les paysans répondirent:  «Ah, si Padre Pio vous l’a dit …»  Puis tout le monde se mit à table.  La femme, apportant la soupière, ne put s’empêcher d’ajouter:  «Assurément, la compagnie de Padre Pio vaut mieux que tous les parapluies!»
Un homme d’Ascoli Piceno a raconté:  «À la fin des années cinquante, je vins à San Giovanni Rotondo avec mon épouse pour me confesser à Padre Pio.  Le soir, après avoir reçu quelques conseils accompagnés de reproches, j’étais encore dans le couloir du couvent.  Padre Pio m’aperçut et me dit:  «Que fais-tu encore ici?»  Inquiet, je répondis: «Le topolino ne démarre pas …»  Il me demanda:  «Qu’est-ce donc que ce topolino?»  Je répondis:  «C’est une voiture …»  Padre Pio me dit alors:  «Allons un peu voir cette voiture.»  Quand nous fûmes auprès de la voiture, Padre Pio m’invita à partir tranquille. Nous voyageâmes toute la nuit.  Le matin, j’allai conduire l’auto au garage pour en faire inspecter le système d’allumage.  Après vérification, le mécanicien déclara que le système électrique était défectueux et refusa absolument de croire que ma voiture, dans cet état, avait parcouru sans incident les 400 kilomètres séparant San Giovanni Rotondo d’Ascoli Piceno.  Partagé entre la stupeur et l’émerveillement, je remerciai mentalement Padre Pio.»
Padre Pio comprenait bien des choses à demi-mot.  Une femme du pays, qui était très bonne, apprit un jour que son mari était gravement malade.  Elle courut tout de suite au couvent, mais ne savait comment s’y prendre pour rencontrer Padre Pio.  En effet, pour se confesser à lui, il fallait attendre au moins trois jours.  Pendant la messe, la dame s’agitait, se démenait, allant tantôt à gauche, tantôt à droite, pleurant et confiant la santé de son mari à Notre-Dame-de-Grâces.  Pendant que Padre Pio entendait les confessions d’autres fidèles, la dame se comporta de même façon.  Plus tard, elle parvint à s’introduire dans le couloir devenu célèbre d’où elle pouvait apercevoir Padre Pio.  La regardant à peine, Padre Pio lui jeta un œil sévère:  «Femme de peu de foi, auras-tu bientôt fini de me casser la tête et de me bourdonner dans les oreilles?  Me crois-tu sourd?  Tu me l’as déjà dit des centaines de fois, de toutes les manières imaginables:  j’ai compris, j’ai compris.  Rentre chez toi:  tout va bien.»  La dame rentra à la maison et y trouva son mari guéri.
Biographie
                
Premier prêtre stigmatisé, Padre Pio de Pietrelcina, né Francesco Forgione, est l’héritier spirituel de saint François d’Assise.  Padre Pio, que Dieu a gratifié de charismes particuliers, se consacra toute sa vie au salut des âmes.  Des témoignages de la sainteté du moine continuent de nous parvenir en grand nombre, en raison de la gratitude des personnes qui ont fait appel à son intercession pour obtenir la guérison du corps ou de l’âme. .
Francesco Forgione est né d’un foyer modeste le 25 mai 1887 à Pietrelcina, au sud de l’Italie.  Son père, Grazio Forgione, et sa mère, Maria Giuseppa de Nunzio, avaient déjà d’autres fils.  Contrairement à une majorité d’enfants padrepio2.jpg (5839 byte)de son âge, Francesco éprouva très tôt le désir de consacrer sa vie à Dieu.  Mamma Peppa a raconté:  «Il était sage et obéissant, ne se permettant aucun caprice.  Matin et soir, il allait à l’église prier Jésus et la Sainte Vierge.  Le jour, il ne sortait pas avec ses amis.  Quelquefois, je lui disais: «Francesco, tu devrais sortir jouer».  Mais il refusait, disant:  «Je ne veux pas y aller parce qu’ils blasphèment».
Abbé Augustin de Saint-Marc-en-Lamis, qui fut l’un des directeurs spirituels de Padre Pio, a écrit dans son journal que le jeune Francesco avait connu, dès l’âge de cinq ans, des expériences mystiques.  En effet, les apparitions et les moments d’extase étaient si fréquents, chez lui, qu’il croyait que les autres enfants en connaissaient aussi.
Francesco chérissait le rêve de donner sa vie au Seigneur.  Ce grand désir se réalisa quand, le 6 janvier 1903, à l’âge de seize ans, il fut admis comme clerc dans l’Ordre des Capucins.  Le 10 août 1910, il fut ordonné prêtre en la Cathédrale de Bénévent.  Ainsi commença sa vie sacerdotale mais, en raison d’une santé plutôt fragile, il séjourna en divers couvents du sud de l’Italie.  Ce n’est qu’à partir du 4 septembre 1916 qu’il fut établi au couvent de San Giovanni Rotondo, sur le Gargano, où il resta, hors quelques brefs et rares voyages, jusqu’à sa mort, le 23 septembre 1968.
Tout au long de cette période, Padre Pio commençait sa journée très tôt, s’éveillant à l’aube pour lire le bréviaire.  Puis il descendait à l’église pour célébrer l’Eucharistie, après laquelle il faisait action de grâces devant le Saint Sacrement.  Ses journées se partageaient entre l’oraison et la confession.
L’un des événements marquants de la vie de Padre Pio se produisit le matin du 20 septembre 1918 alors que, priant devant le crucifix, au sanctuaire de la vieille église, il reçut le don de stigmates visibles, qui demeurèrent ouverts et sanglants pendant un demi-siècle. Ce phénomène suscita l’intérêt, non seulement d’une légion de médecins, de journalistes et de spécialistes, mais encore, l’attention de gens simples qui, au fil des ans, se rendirent à San Giovanni Rotondo pour rencontrer le saint moine.
Dans sa lettre du 22 octobre 1918 à l’abbé Benedetto, Padre Pio a écrit:  «Comment vous décrire ma crucifixion …  Je me trouvais au sanctuaire, après avoir célébré la messe, lorsque je fus envahi d’une paix qui ressemblait à un doux sommeil.  Tous mes sens entrèrent dans une quiétude indescriptible.  Cela se produisit en l’espace d’un éclair. M’apparut, au même moment, un mystérieux personnage ressemblant à celui que j’avais vu le soir du 5 août, à la différence que ses mains et son côté saignaient.  Sa vue me saisit.  Je ne saurais dire ce que je ressentis à cet instant et je serais mort si le Seigneur n’était pas intervenu pour soutenir mon cœur, qui bondissait dans ma poitrine.» - «Le personnage disparut et je constatai que mes mains, mes pieds et mon côté saignaient. Vous imaginez le tourment que j’éprouvai; d’ailleurs, je le ressens encore, presque chaque jour.  La plaie au côté saigne continuellement, mais surtout du jeudi soir au samedi.  Père, je me meurs de peine pour le tourment et la confusion que je ressens en mon âme ...  Jésus, si bon, me fera-t-il la grâce de soulager la confusion que j’éprouve pour ces signes extérieurs?  J’élèverai bien haut la voix, ne cessant de le conjurer de retirer de moi, par son infinie miséricorde, non le tourment, non la souffrance ...  mais ces signes extérieurs qui me causent une confusion et une humiliation quasi insupportables.»
Pendant des années, des quatre coins du monde, des fidèles vinrent requérir du prêtre stigmatisé son intercession puissante auprès de Dieu.  Pendant les cinquante années qu’il a vécu dans l’humilité, la prière, le sacrifice et la souffrance, Padre Pio fonda deux organismes: l’un vertical, vers Dieu, les Groupes de prière, l’autre horizontal, vers son prochain, un hôpital moderne, La Maison du Soulagement de la Souffrance.
 
En septembre 1968, des milliers de fidèles et de dirigés spirituels de Padre Pio se réunirent à San Giovanni Rotondo pour célébrer le 50e anniversaire des stigmates et tenir le quatrième congrès international des Groupes de prière.  Or, personne n’aurait imaginé qu’à 2h30, le 23 septembre 1968, la vie temporelle de Padre Pio de Pietrelcina allait prendre fin. 
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L'Ange Gardien
                
Un italo-américain vivant en Californie chargeait souvent son ange gardien de porter toutes sortes de messages à Padre Pio.  Un jour, après la confession, il demanda à Padre Pio s’il entendait vraiment ce que lui disait l’ange. «Quoi?  répondit Padre Pio, crois-tu que je sois sourd?»  Padre Pio lui dit que ces derniers  jours lui avaient fait connaître son ange gardien.
Le père Lin a raconté quil était en train de prier son ange gardien, par l’intermédiaire duquel il demandait à Padre Pio une grâce pour une dame qui était très malade.  Comme il semblait à l’abbé Lin que l’état de la malade ne s’améliorait pas, il dit à Padre Pio: «Jai prié mon ange gardien, comme cette dame ma demandé de le faire; est-il possible que lange nait rien fait?» Padre Pio répondit: «Crois-tu que lange soit aussi désobéissant que toi et moi?»
 
À son tour, le père Eusebio a raconté qu’il s’était rendu à Londres par avion, contre l’avis de Padre Pio.  Or, comme lavion survolait la Manche, un violent orage éclata. Terrifié, abbé Eusebio fit son acte de contrition et, désemparé, envoya son ange gardien auprès de Padre Pio. Une fois rentré à San Giovanni Rotondo, abbé Eusebio alla chez Padre Pio, qui lui demanda s’il avait fait bon voyage. Le père Eusebio lui répondit: «Padre, j’ai failli mourir.» — «Et alors, pourquoi nobéissez-vous pas?» — «Mais je vous ai envoyé mon ange gardien ...» — «Heureusement quil est arrivé à temps!», de répondre Padre Pio.
Un avocat de Fano (Italie) rentrait de Bologne au volant de sa Fiat 1100, accompagné de sa femme et de ses deux fils.  Très fatigué, il aurait souhaité être relevé de sa tâche de conducteur, mais son fils aîné dormait.  Quelques kilomètres plus loin, à proximité de la sortie de Saint-Lazare, l’avocat s’endormit au volant.  À deux kilomètres d’Imola, s’éveillant en sursaut, il s’écria:  «Qui a conduit la voiture?  Que se passe-t-il?»  Ses passagers luiFOTO10.jpg (4634 byte) répondirent en chœur:  «Rien!»  Celui de ses fils qui était assis le plus près de lui se réveilla et affirma avoir dormi.  Son épouse et son plus jeune fils, ébahis, déclarèrent avoir remarqué une étrange manière de conduire, c’est-à-dire qu’à certains moments, la voiture passait près d’entrer en collision avec d’autres véhicules mais, au dernier moment, les évitait par des manœuvres parfaites.  La façon de négocier les courbes leur avait également paru différente.  Son épouse lui dit:  «Ce qui nous a surtout frappés a été que tu sois resté longtemps immobile et que tu n’aies pas répondu à nos questions.»  Le mari répondit:  «Je ne pouvais répondre à vos questions:  j’étais endormi. J’ai dormi pendant quinze kilomètres.  Je n’ai rien vu, rien entendu ...  Mais qui donc a conduit la voiture?  Qui nous a préservés d’un accident?»  Deux mois plus tard, l’avocat se rendit à San Giovanni Rotondo.  Quand Padre Pio le vit, il lui posa la main sur l’épaule, disant:  «Tu dormais et c’est ton ange gardien qui a conduit ta voiture.»
Une fille spirituelle de Padre Pio empruntait une route de campagne en direction du couvent des capucins, où l’attendait Padre Pio.  C’était l’hiver et il neigeait à gros flocons, de sorte que le chemin était impraticable. À un certain moment, la dame s’aperçut qu’elle n’arriverait pas à temps au rendez-vous.  Animée d’une grande foi, elle chargea son ange gardien de prévenir Padre Pio.  Quand elle arriva au couvent, quelle ne fut pas sa joie en apercevant le moine, souriant, à la fenêtre.
Un homme a raconté:  «À l’occasion, Padre Pio se rendait à la sacristie pour y saluer quelques amis.  Il lui arrivait alors de donner l’accolade à un fils spirituel, ce que j’observais avec envie, pensant:  «ce chanceux …  comme j’aimerais être à sa place!»  Le 24 décembre 1958, j’étais à genoux devant Padre Pio pour la confession.  À la fin, je le regardai et, cœur battant, j’osai lui dire:  «Padre, c’est bientôt Noël, me permettriez-vous de vous faire l’accolade et de vous offrir mes souhaits?»  Il me dit alors, souriant, avec une douceur que la plume ne pourrait rendre:  «Eh bien, mon fils, ne me fais pas perdre mon temps!»  Et il me donna l’accolade.  Je l’embrassai et, léger comme un oiseau, comblé de joie spirituelle, je volai vers la sortie.» - «Et que dire des tapes sur la tête?  À chaque visite, avant de quitter San Giovanni Rotondo, je tenais à recevoir une marque d’attention que Padre Pio ajoutait à sa bénédiction: deux petites tapes sur la tête, sorte de caresse paternelle.  J’en profite pour mentionner que, comme il l’eût fait pour un enfant, il m’accorda toujours ce que je lui demandais. Un matin, nous étions si nombreux à la sacristie de la petite église qu’abbé Vincenzo, à voix haute, se mit à demander aux gens de ne pas se bousculer, de ne pas serrer les mains de Padre Pio et de s’éloigner.  Presque découragé, je pensai qu’il me faudrait repartir, cette fois, sans avoir reçu les petites tapes sur la tête.  Me gardant bien d’avancer, je confiai à mon ange gardien un message pour Padre Pio:  «Padre, je m’en vais, mais j’aimerais tant recevoir votre bénédiction et les deux tapes sur la tête, comme à l’accoutumée:  une pour moi, l’autre pour mon épouse.» Tandis qu’abbé Vincenzo répétait:  «Dégagez, dégagez …» et que Padre Pio avançait, j’étais anxieux et l’observais avec un sentiment de tristesse.  C’est alors que, s’approchant de moi, il me sourit et me donna deux petites tapes.  Mieux, il me présenta sa main à embrasser, disant:  «Je te ferais de nombreux tonneaux à toi, mais de nombreux!»
Une dame était assise sur l’esplanade de l’église des capucins.  L’église était fermée.  Elle priait, répétant en son cœur:  « Padre Pio, au secours!  Mon ange gardien, va dire à Padre Pio qu’il vienne au secours de ma sœur qui, autrement, mourra!»  Peu après, elle entendit, de la fenêtre, la voix de Padre Pio:  «Qui m’appelle à cette heure?  Qu’y a-t-il?» La dame lui parla de la maladie de sa sœur.  Padre Pio, en bilocation, se rendit auprès de la malade et la guérit.
Un homme dit un jour à Padre Pio:  «Je ne puis me déplacer si fréquemment pour venir vous voir, car mon salaire ne me permet pas d’effectuer ce genre de déplacement.»  Padre Pio lui répondit:  «Qui t’a dit que tu devais te déplacer?  N’as-tu pas un ange gardien? Dis-lui ce que tu veux et envoie-le ici:  il te rapportera aussitôt une réponse.»
Jeune prêtre, Padre Pio écrivit à son confesseur:  «La nuit, quand je ferme les yeux, je vois descendre un voile et le Paradis s’ouvre devant moi.  Réjoui par cette vision, je dors avec un front serein, un sourire de douce béatitude sur les lèvres, jusqu’à ce que le petit camarade de mon enfance vienne m’éveiller pour chanter ensemble les louanges du matin.»
Un jour, le père Alessio s’approcha de Padre Pio, tenant à la main des lettres au sujet desquelles il voulait obtenir des éclaircissements.  Mais Padre Pio lui dit sèchement:  «Garçon, ne vois-tu pas que je suis occupé?  Laisse-moi tranquille.»  Le père Alessio se retira, vexé.  Padre Pio s’en aperçut et, peu après, l’appela et lui dit:  «N’as-tu pas vu tous ces anges autour de moi?  Les anges gardiens de mes fils spirituels venaient m’apporter leurs messages.  Il fallait bien que je leur réponde.»
Un médecin demanda à Padre Pio:  «Il y a toujours beaucoup d’anges auprès de vous.  Ne vous importunent-ils pas?» — «Non, répondit simplement Padre Pio:  ils m’obéissent.»
L’un des fils spirituels de Padre Pio a affirmé:  «Il semble que Padre Pio écoute toujours ceux qui l’appellent.  Un soir, dès leur arrivée à San Giovanni Rotondo, nombreux étaient ceux qui parlaient de Padre Pio, récapitulant les grâces qu’ils voulaient lui demander et chargeant leur ange gardien de lui présenter leurs demandes.  Le lendemain, après la messe, Padre Pio les gronda gentiment:  «Espiègles!  Même la nuit, vous ne me laissez pas tranquille!»  Aussitôt, ils surent qu’ils étaient exaucés.
«Mais vous, Padre, entendez-vous ce qu’il vous dit?», lui demanda quelqu’un.  Padre Pio répondit:  «Crois-tu qu’il soit désobéissant comme toi?  Envoie-moi ton ange gardien.»
«Il est inutile que tu m’écrives; je ne puis toujours te répondre.  Envoie-moi ton ange gardien:  ainsi, je n’oublierai rien.»
« L'ange gardien m'a rapporté des phrases qui m'ont fait comprendre ta méfiance. »
« Si tu invoques ton ange gardien, il t'éclairera et il te guidera. Le Seigneur en a fait un voisin pour toi à cet effet. Sers-toi donc de lui. »
« Si la mission des anges gardiens est grande, celle du mien est plus grande certainement, car il doit aussi m'enseigner d'autres langues. »
« Tu envoies ton ange gardien, il n'use pas les chaussures ni ne paie de passage en train. »
« Pour les gens seuls, il y a l'ange gardien. »



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