vendredi 11 septembre 2015

tu m’apprends le chemin de la vie… je bénis le Seigneur qui me conseille : même la nuit mon cœur m’avertit - textes du jour

Vendredi 11 Septembre 2015


L’histoire… l’apprendre. Pas selon des thèmes ou en morceaux choisis ou en graphiques des évolutions diverses, mais avec des noms propres, des noms de personnes et de lieux, des dates, des chronologies montrant des coincidences, des successions ou des indifférences sans chaînes de causalité, des compartimentages dans le temps et l’espace et les apparences de cloisons étanches… Un de mes/nos professeurs dans les années de collège justifiait son enseignement comme l’apprentissage de leçons pour ne pas recommencer les mêmes erreurs. Or, s’il est « quelque chose » que montre l’histoire apprise, transmise ou approfondie aussi factuellement que possible, c’est bien que chaque génération ou presque commet les mêmes erreurs que les précédentes, même si les apparences varient beaucoup et font croire au contraire à la modernité et à de perpétuelles novations. La question est d’ailleurs de savoir qui commet ces erreurs : les « chefs » ou les ouailles, l’opinion publique d’ensemble d’un pays, d’une génération, d’une « époque » ? Revenir sur le 11-Septembre fait mieux voir nos réactions face au Daech et à l’Etat islamique : l’incapacité de poser un diagnostic, d’identifier l’adversaire et plus encore de le combattre, on combat à côté et le drame devient prétexte. Et l’on n’avance pas. Le hasard d’une salle d’attente à l’hôpital me donne à parcourir Match n° 3423 du 24 au 30 Décembre 2014. Passionnant reportage sur des Kurdes à la frontière nord-est de l’Irak ayant résisté à l’Etat islamique et lui faisant des prisonniers, lesquels revendiquent le martyre et ne sont donc en rien une « monnaie d’échange ». Il est souligné (il y a dix mois) que la France n’accorde aucune aide aux Kurdes, alors même qu’elle s’oppose à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne (c’est moi qui ajoute). Conférence de presse présidentielle de lundi : Jupiter tonnant… pas un soupçon d’analyse géostratégique, l’étrangeté qu’Israël ne se sente menacé que par l’Iran (la « tribune » MERKEL, FH, CAMERON paraissant le lendemain) et nullement par l’Etat islamique, et rien sur les Kurdes, puisque – quitte à ce que la carte du Proche-Orient se modifie et qu’apparaisse un nouvel Etat, pas plus horrible que ne le parut la Russie bolchevique au lendemain de la Grande Guerre parce qu’elle modifiait toutes les habitudes sur la consistance du pouvoir et de l’Etat – accepter et aider même la constitution d’un Kurdistan prenant sur quatre des Etats actuels dont aucun n’est bien sympathique ni loyal, serait probablement le meilleur allié de l’Europe sur place et le plus efficace combattant de l’extrêmisme islamiste (et peut-être sioniste…). Je veux vérifier le texte présidentiel. Le site actuel de l’Elysée n’est plus qu’un recueil de videos. Impossible d’y trouver ce texte…
Prier… tels que nous sommes et au point où nous en sommes de notre parcours terrestre, version d’attente de l’éternité. Toujours notre amour conjugal. Qu’il me soit retiré, que la foi me tenant de naissance me soit retirée… je m’effondre ? sans doute, sauf s’il m’est donné de prier pour que cela me soit rendu. Rien que la prière, son mouvement et ce qu’elle produit de disponibilité et d’écoute peuvent suffire, si la grâce s’en « mêle »… Paul le converti, expérience que je n’ai jamais vécu, sauf dans le domaine sentimental (la conversion à la stabilité et au mariage, scellée par la paternité) : il m’a été fait miséricorde, car j’avais agi par ignorance, n’ayant pas encore la foi. Mon « problème » dans des moments-carrefour où j’ai sans doute manqué de discernement, a été le manque d’une foi m’inspirant confiance et abandon. Paul au contraire : la grâce de notre Seigneur a été encore plus abondante, avec la foi et avec l’amour qui est dans le Christ Jésus. [1] Le seul « maître », c’est-à-dire compagnon d’exemple et de proximité, le Christ, car un avugle pêut-il guider un autre aveugle ? et nous le sommes tous pour tous, chacun vis-à-vis de chacun : enlève d’abord la poutre de ton œil, alors tu verras clair pour enlever la paille qui est dans l’œil de ton frère. Réponse du psalmiste : tu m’apprends le chemin de la vie… je bénis le Seigneur qui me conseille : même la nuit mon cœur m’avertit.


[1] - 1ère lettre de Paul à Timothée I 1 à 14 ; psaume XVI ; évangile selon saint Luc VI 39 à 42

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