lundi 26 octobre 2015

et toute la foule était dans la joie à cause de toutes les actions éclatantes qu'il faisait - textes du jour


pour les enfants de coeur, avis - le mot de passe du premier blog Venez par là http://lilianebeatrix.blogspot.fr/  , inauguré le 28 Août 2013, ayant été égaré - un nouveau blog s'est ouvert avant-hier : 
 le-blog-de-miss-cookie.blogspot.com

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08 heures 08 + Eveil depuis une demi-heure. Une dizaine de chapelet. Expérience intense de la grâce hier [1], manifestée une fois opérée ma conversion par deux beautés fortes et prenantes. Ces heures dans la maison de  Hoerdt, nos chers neveu et nièce par alliance, l’adorable Léna, Mathéo à l’impeccable accent alsacien et Roxy. La mise au net des notes et de l’écoute de l’ensemble d’un enseignement d’abord et principalement vécu par le conférencier, le Supérieur général de cette petite congrégation dont je commence à comprendre la vérité, sinon la nécessité : les Coopérateurs paroissiaux du Christ-Roi. En tout, aller à l’intention première : l’intuition de Mahomet, ces fondations d’abord anti-conciliaires, mouvement analogue à celui dont j’ai compris la force et la nécessité pour moi si je veux éviter folie, suicide et surtout nuisance absolue pour les miens : entendre le cri et la respiration de l’autre, l’aimer alors comme mon frère ou ma sœur de marche et de nature. Ainsi, mon cher beau-frère, ainsi ma fratrie lassée de mes insistances et textes même s’ils ne leur sont plus adressés que trois-quatre fois par an, à des anniversaires familiaux, antan « officiels » parce que « présidés » par notre mère. Aimer. Et ce que j’ai travaillé hier a porté sur la prière, et me correspondais parfaitement, simplement parce que le vivant déjà et depuis longtemps (grâce), je le reconnaissais chez un autre, le disant autrement. Cette expérience décisive au temps où j’animais « ma » troupe scoute. Partout où nous allions, où j’allais, quelle que soit la paroisse, quel que soit le curé ou le précheur, c’était bien le même évangile et la même posture, le même témoignage spirituels. Ce qu’en politique DG exprima parfaitement à propos de la France libre [2].
Brouillard, à ne pas voir le clocher de l’église réformée en fond d’agglomération des toits marrons. Edith et moi, à la fenêtre de cette petite chambre de son enfance et de son adolescence où depuis mon entrée dans sa famille je m’installe avec ce clavier chaque fois que nous venons séjourner… nous regardons : au faîte des tuiles en contre-bas, une pie que nous trouvons magnifique. Le pain de tout en bas, sans doute celui laissé-mis à même le sol par ma chère femme. Alternance sur le faîte, une mésange présente dans le feuillage cuivre clair, est parvenue après deux-trois passages en la brève absence de la pie à prendre sa part, forcément petite. Puis la géante et le bout de pain assez considérable sont partis. L'avant-dernier mouvement avait été à la verticale le long de notre fenêtre comme si la pie  remerciait ma femme...

09 heures 27 + Prier… le fruit de la grâce, c’est la force. Sa première application, la conversion. Dieu se lève et ses ennemis se dispersent, en nous et dans le monde [3]. Le discernement, c’est simplement voir ce qui est, minuscules enchainements favorables, évidence rétrospective d’avertissements, rédemption pour tout le passé et puissance, fécondité assurées pour la suite à présent. Cécité des contemporains, la mienne le plus souvent alors que je suis tellement doté et gratifié en une vie intime que je trahis en gémissant et me plaignant, parfois très explicitement : ces partages du matin, mais dont j’espère que leur ensemble témoignera que Dieu nous sauve, et que nous pouvons légitimement nous construire selon cette perspective, cette assurance. Il y a six jours pour travailler ; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du sabbat. Exercice illégal de la médecine, non à raison du lieu ou pour défaut de diplômes, mais à cause des horaires. Or, le Christ précisément affectionne ce moment de la semaine puisqu’Il agit au nom de Dieu, en Dieu, manifestant vis-à-vis de la nature abîmée par l’infirmité ou la maladie, et vis-à-vis du rite, Sa souveraineté. Il se garde – charitablement – cette fois-là de la commenter : raisonnement humain simplement posé car Jésus est un « as » de la dialectique et d’une rhétorique la plus sobre. Il est vrai que celle-ci s’appuie sur les faits. Alors cette femme, une fille d’Abraham, que Satan avait liée voici dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de ce lien le jour du sabbat ? … Il y avait là une femme, possédée par un esprit qui la rendait infirme depuis dix-huit ans : elle était toute courbée et absolument incapable de se redresser. Quand Jésus la vit, il l’interpella et lui dit : « Femme, te voici délivrée de ton infirmité ». C’est Paul qui commente : vous n’avez pas reçu un esprit qui fait de vous des esclaves et vous ramène à la peur ; mais vous avez reçu un Esprit qui fait de vous des fils. Amen, alleluia.



[1] - 07 heures 50 + Je me remets à l’apprêt de mes notes prises en écoutant le Père B. à Bieuzy…
08 heures 12 +  J’ai compris quelque chose. D’essentiel, je crois bien. Et tujours avancer pour ce qui est de l’intime. Ne pas peser, ne pas trop dire, surtout pour Edith, d’autant que ce ne sont que des moments. Faire… la satisfaire, retrouver, mériter son estime.
08 heures 47 + Descendu tenir compagnie à notre trésor, qui – dès son lever – me l’a demandé. La grâce immense qui vient de m’être donnée, cette compréhension qu’il me faut uniquement aimer, que tout le reste, très accessoire, me sera donné si nécessaire, fait de cette journée, peut faire de chaque jour, une joie : celle d’éprouver la grâce, l’amour de Dieu. – Fond de télévision, Scoubidou… et tartines pour notre petit cœur aimé et aimant.
09 heures 25 + Extrême qualité du texte du Père BARBIER… coincidant exactement avec mon engagement marial, et aussi avec ce que je vivais ce matin. Plus on est désespéré, à fond de cale, dans le néant, aspiré par le néant, le vide, la mort, plus que la maort, plus nettement on ressent le salut qui nous est donné, alors.
21 heures 49 + Journée familiale, heureuse, complexe, presque dangereuse parfois…  j’essaie de le noter tout à l’heure, mais à présent tenter d’écouter le débat du 4 après-midi. Certitude, Marguerite nous sauve. Epreuve continue : le manque d’argent et la peur constante de tomber à cause de ce manque. Constat rappelé par les photos : mon vieillissement (et mon enlaidissement d’apparence physique).
01 heure 30 + expérience tout ce jour, de la grâce. Et parfaitement exprimée par mon travail sur la journée du 4 Octobre dernier, en trinité, à Bieuzy Lanvaux. La transcription passionnante de l’enregistrement d’après-midi : Edith m’y surprend et acquiesce. Que cet accord soit précisément pour ce travail !

[2] - Cette identité de nature entre tous ceux qui se rangeaient sous la Croix de lorraine allait être, par la suite, une sorte de donnée permanente de l’entreprise. Où que ce fût et quoi qu’il arrivât, on pourrait désormais prévoir, pour ainsi dire à coup sûr, ce que penseraient et comment se conduiraient les « gaullistes ». Par exemple : l’émotion enthousiaste que je venais de rencontrer, je la retrouverais toujours, en toutes circonstances, dès lors que la foule serait là. Je dois dire qu’il allait en résulter pour moi-même une perpétuelle sujétion. Le fait d’incarner, pour mes compagnons le destin de notre cause, pour la multitude française le symbole de son espérance, pour les étrangers la figure d’une France indomptable au milieu des épreuves, allait commander mon comportement et imposer à mon personnage une attitude que je ne pourrais plus changer. Ce fut, pour moi, sans relâche, une forte tutelle intérieure en même temps qu’un joug bien lourd.
Charles de Gaulle . Mémoires de guerre tome I – édition tricolore . Plon . 1954 – p. 111

[3] - Paul aux Romains VIII 12 à 17 ; psaume LXVIII ; évangile selon saint Luc XIII 10 à 17


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