jeudi 26 novembre 2015

Il délivre et Il sauve - textes du jour

Jeudi 26 Novembre 2015


Prier… atterré par ces quatre jours de « marathon » présidentiel (OBAMA, CAMERON, MERKEL et ce soir POUTINE), aucun résultat. Même lacune dramatique l’été de 2014 pour les frappes en Syrie. FH ne sait pas utiliser l’outil diplomatique et celui-ci n’étant plus sollicité ni utilisé est certainement devenu encore plus médiocre que ce que j’en expérimentais. Des choses aussi importantes ne se font pas pour la montre ! Atterrant, les + 7% de « popularité » de NS : la stature, et les + 17% de FH : he does the job jolly well, l’homme de la rue pour BUSHle 11 Septembre qui ne savait que ce président si mal élu claquait de peur dans une école qu’il visitait dans le sud des Etats-Unis quand eurent lieu les attentats d’alors. Les frappes aériennes sur Raka : une dizaine d’enfants, au moins, sont morts. Aussi innocents sinon plus que nos jeunes du Bataclan. Témoignages en famille et selon rumeurs ou quidam : la frousse et la pagaille ont régné la nuit du 13, puis les gens à Paris se sont calfeutrés plusieurs jours, tabdis que l’étranger conditionné saluait notre courage. Et mois depuis près de trois mois à galérer avec des Bac. + 2 ou + 3 qui n’ont strictement aucune culure générale littéraire ou historique, aucune : RACINE, Romain GARY, LE CLEZIO, néant. Pas de livre, pas de rad io, pas de journaux, pas de télévision, aucune curiosité, la nudité absolue, sans doute de la gentillesse et une certaine disponibilité. Ne prennent pas de notes et je me demande en fait s’ils savent en prendre ! Dorment pour un tiers, les deux autres les yeux ouverts inertes à toute question. Aucun souvenir d’une semaine sur l’autre de ce que je leur ai présenté. Interrogation : le lien national jusqu’à ma génération comprise était notre histoire nationale, personnages, hauts-faits, chutes et résurrection, grandeur, dévouement, parfois même de la sainteté chrétienne ou laïque. Il n’y a plus de mémoire, il n’y a plus de transmission. Les programmes du bac. ne sont que des synthèses thématiques et des morceaux choisis. Paysage devenu puzzle auquel la plupart des pièces manquent. Alors, le lien par le vivre ensemble ? mais non, l’empoisonnement depuis vingt par le sécuritaire, puis l’immigration et les thèses du FN validées par NS et qui ont gagné tout notre spectre politique, cf. VALLS et Schengen. Alors, plus de lien, plus d’attache avec le pays. Pas de culture générale, constatais-je en ouverture. Depuis une dizaine de jours : je me dis, ils ne sont quand même idiots ni incultes. Simplement, ils doivent une autre culture que ma génération, qu’une dizaine-douzaine de générations depuis la Révolution et Napoléon. Mais quelle est-elle ? et quel lien, et avec qui ? avec quoi ? leur donne-t-elle. La réponse serait la mondialisation, le « déclin des langues », déjà un article du Larousse 2002…   Inculture politique, méconnaissance de l’état de droit, donc du gibier de dictature. Nous ne sommes pas en dictature mais nous ne sommes pas non plus en démocratie. Essayé de débattre ce matin, dans l’une de mes classes, sur le ressenti de mon enseignement, tant je sens en face le vide, je n’accroche personne… Réponse, deux heures, c’est impossible à tenir, nous diviser par petits groupes de travail. C’est ce qu’en même temps que ces thèmes pour le bac., j’avais découvert avec Alexis M. des établissements consacrés à du rattrapage scolaire, sans enseignants, qu’à peine des accompagnateurs passant de cercles en cercles, cercles de élèves s’enseignant mutuellement… Aux questions d’actualité, que s’est-il passé cette semaine, que retenez-vous et si tel fait… comment le voyez ? comment le reliez-vous à… c’est le silence. Rien vu, rien entendu. A la rigueur, deux mots pour dire, par exemple et ce matin, il y a une coalition anti-Daech… pas davantage. Et l’affirmation n’est que le reçu d’une propagande de ces quatre jours. Je n’ai pas peur, je suis simplement totalement dépaysé. Ma génération n’a pas du transmettre ce qu’elle avait reçu de celle de la Résistance, de la Libération, de la fondation d’un nouvel et excellent régime et des structures de planification et d’entente, de construction sociale. Me faut-il accepté comme positif, comme réalité d’aujourd’hui ce vide de la nouvelle génération et cette gouvernance détestable de notre pays depuis vingt ans : la suppression du service national… etc…. Reportage sur le « recasement » des 400 et quelques salariés de Petroplus. Un tiers a retrouvé du travail…
Les hommes mourront de peur dans l’attente de ce qui doit arriver au monde, car les puissances des cieux  seront ébranlées. Fin du monde, fin d’un monde, fin de nous ? Enseignement direct : cette mort-là comme celle de chacun est bien un passage. Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption est proche… Evénements immenses, mais nullement anonymes ni élémentaires, faits d’un effondrement… non, ils ont un nom, ils annoncent, introduisent le Sauveur, Celui qui a habité parmi nous.  Alors, on verra le Fils de l’homme venir dans une nuée, avec puissance et grande gloire. Luc place cette apocalypse juste après l’offrande de la veuve au trésor du Temple et avant la trahison de Judas et la séquence du repas pascal, qui sera la dernière Cène. [1]. Balthazar comme Hérode (il y aura en revanche, un « roi mage » de ce nom…), sa faiblesse et le piège de sa propre contradiction. Le roi fut très contrarié et se préoccupa de sauver Daniel… ne trouvant aucun moyen de « se rattraper », il dit à Daniel : « Ton Dieu, que tu sers avec tant de constance, c’est lui qui te délivrera ! » Acte de foi et début de confession et de conversion qui peut faire sortir quelqu’un, en l’occurrence une « sommité », de son propre système, du qu’en dira-t-on et de mœurs qu’il n’a pas su réformer. Quelle leçon pour maintenant et ceux de maintenant ! Mais ce n’est plus Balthazar, c’est Darius, autre pointure et proclamation décisive : le martyre que n’a pas eu à consommer Daniel (je ne crois pas que le Livre portant son nom nous dise sa mort et la suite de sa vie) non seulement l’a sauvé : lui, mais a converti le roi… dans toute l’étendue de mon empire, on doit trembler de crainte devant le Dieu de Daniel, car il est le Dieu vivant, il demeure éternellement ; son règne ne sera aps détruit, sa souveraineté n’aura pas de fin. Il délivre et il sauve… Ainsi soit-il ! 



[1] -  Daniel VI 12 à 28 ; cantique ibid. III 68 à 74 ; évangile selon saint Luc XXI 20 à 26

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