samedi 23 janvier 2016

Il appela ceux qu’Il voulait. Ils vinrent auprès de Lui et Il en institua douze pour qu’ils soient avec Lui - textes d'hier et textes de ce jour

soir du vendredi 22 et matin du samedi 23 Janvier 2016

22 heures 33 + Après la crise bancaire et financière, pas diagnostiquée en sept ans et donc pas traitée, voici la crise économique, surtout commerciale, le prix des matières, et donc la crise monétaire. Rien ne transparaît d’une concertation pour le court terme, d’une prise de conscience qu’il faut modifier les perspectives. Deux crises superposées. La seule qui serait bénéfique serait celle de l’endettement des Etats. – Ma chère femme raconte à l’époux et à sa fille la journée de formation des enseignants contractuels, tandis que je comprends de plus en plus nettement le drame national que nous vivons, ces classes où l’on organise des évaluations différentes selon les dyslexiques, les dyspraxiques et peut-être bientôt les précoces. Soit qu’apparaissent des anomalies irréversibles dans les générations actuelles, soit qu’on les repère alors qu’auparavant. A quoi s’ajoutent dans les ZEP des violences en classes, couplées des mythomanies pour agressions sexuelles dénoncées par des parents refusant la confrontation avec l’enseignant mis à mal… et puis les programmes, tous de synthèses en littérature, histoire, géographie, sciences humaines, etc… et puis « les quartiers ». Nous ne savons plus nous gérer, gérer nos ressources humaines, gérer nos couples et évidemment notre manière de gouverner non seulement ne correspond pas aux situations vécus et aux désirs réels de notre population, mais plus encore n’a et n’aura aucune prise sur les générations montantes, celles du minuscule écran des tablettes et portables, consacrées aux jeux solitaires ou aux exhibitions narcissiques. Les rires de la jeune génération pour du vide. La dérision ? ou une autre culture, d’autres relations que les aînés, dont moi, ne savent rien. Les générations ne communiquent plus. Déjà, le passé n’était plus commun depuis deux ou trois décennies, c’est maintenant la vie au présent qui ne l’est plus. – Les catastrophes sont là… la gestion inadéquate du monde, de la planète, des relations entre pays et économies… la vie quotidienne des gens et le risque de déshérence pour mondialisation ou abandon des jeunes générations… l’addition si elle se fait, l’alchimie si elle s’imagine… le malheur, la tempête ou bien une autre étape mentale de l’humanité, comme déjà il s’en est engagée une physiquement : la taille, le poids, les maladies de dégénérescences précoces…


08 heures 40 + Je n’ai pu hier soir prier comme je le souhaitais et comme il m’est psychologiquement nécessaire. Journée si dense mentalement et d’agenda. Probable combat aussi pour m’adapter et comprendre l’époque. Ecrit dans l’après-midi à Jean-Louis BIANCO, le soutenir dans l’assaut que lui livre VALLS. Enjeu considérable : le gouvernement doit-il être punitif, la panacée est-elle la « loi d’exception » dans tous les codes régissant les personnes physiques tandis que les législations du travail, de la finance et de la banque disparaitraient, selon un vœu de plusieurs décennies dans le patronat français, au rebours de ses prédécesseurs qui avaient compris l’efficacité et la productivité du consensus social et de la planification dite « souple à la française ». deux réformes nous menacent : les banques refuseraient désormais toutes opérations en « cash », les dépenses de santé seraient financées par l’impôt. On ne peut être plus régressif… Reprenant le livre de JLB Mes années avec Mitterrand et allant au hasard pour « tomber » sur le voyage de FM à Berlin-Est, sur un autre à Beyrouth, sur des fragments très vécus quand il fut question de quitter le « serpent monétaire européen », je le trouve bien meilleur qu’au début, il y a un mois, de ma lecture. Sans doute pas de portraits ni de psychologie, ce n’est pas le « genre » de JLB. Mais c’est implicite selon les comportements et les réactions rapportées lapidairement.
Prier… les textes d’hier  [1]et ceux d’aujourd’hui [2]… sont lapidaires pour la Bonne Nouvelle : le choix des apôtres, leur « institution ». Il appela ceux qu’il voulait. Ils vinrent auprès de lui et il en institua douze pour qu’ils soient avec lui, et le jugement de sa famille de sang sur son ministère et au fond sur le délaissement dont ils s’estiment victimes, sur la vie étrange que le fils du charpentier a commencé de mener : les gens de chez lui l’apprenant, virent pour se saisir de lui, car ils affirmaient : « Il a perdu la tête. » L’histoire de David, l’histoire humaine, l’histoire de notre salut… elles sont violentes, sanglantes, attristantes au désespoir : texte à l’antique, puissance et vérité. Notre humanité plus belle dans son deuil que dans les apparences de ses victoires et triomphes, notre époque maintenant si douloureuse est peut-être spirituellement plus belle et ardente, priante que les gloires qui passent des libérations diverses (le nazisme, le communisme tombés), les décolonisations si factices et qui ont dégénéré… ces soirs d’élection présidentielle chez nous, rétrospectivement ridicules de foi et d’espérance quand commence le règne d’un traître ou d’un paranoïaque. La vérité de l’amour et de ses deuils, là est la vraie espérance. Et Dieu Sauveur n’a certainement pas besoin qu’on la lui explicite. L’intensité de notre souffrance, de notre chagrin, de nos larmes sont la prière qui unissent la Création à son Sauveur et Créateur…. Toute shoah car ce n’est réservé à aucune race ni époque… J’ai le cœur serré à cause de toi, mon frère Jonathan. Tu étais plein d’affection pour moi, et ton amitié était pour moi merveille plus grande que l’amour des femmes. Et le chant funèbre de David pour Saül et Jonathan, après que lui-même ait montré sa propre grandeur vis-à-vis de ce roi qui a tout provoqué…


[1] - 1er Samuël XXIV 3 à 21 ; psaume LVII ; évangile selon saint Marc III 13 à 19

[2] - 2ème Samuël I 1 à 27 passim ; psaume LXXX ; évangile selon saint Marc  III 20.21

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