mercredi 24 février 2016

moi, je suis sûr de toi, Seigneur, je dis : « Tu es mon Dieu ! » - textes du jour

Mercredi 24 Février 2016


Notre fille me tirant d’un second sommeil par un SMS. La voici déjà en cours. Ici, c’est la pluie à ne pas sortir qu’on soit chien ou chèvre. Le désordre mondial : les monarchies pétrolières allant vers la faillite, des expatriés dans un royaume ou un émirat que je n’ai pas mémorisé ne sont plus payés de puis cinq mois. La boussole chinoise si imprudemment consacrée donne la folie à tous, les capitaux s’en évadent mais où vont-ils. L’Europe se défait de plus en plus vite. Hier soir, la Belgique par peur d’une contagion « calaisienne », est le septième pays à violer les accords de Schengen. Le désordre français: toujours du papier, jamais de relance, et il est probable que le déluge de textes de plus en plus provocants comme s’il s’agissait de tester la tolérance des élus socialistes et la foule anonyme des Français, augmentera à mesure qu’approchera l’élection. VALLS, Matamore sans silhouette : j'irai jusqu'au bout ! et quelques minutes après au même bulletin télévisé : le gouvernement prêt à tous amendements, le code du travail, libérer licenciement pour forcer l'embauche... mais de politique économique et d'investissement proprement national : rien. Un énième candidat à droite ne parlant que de sa nouveauté, encore plus à droite que son propre camp : LE MAIRE. Et le Front National, proche de la victoire comme il le fut en 1998, se divise… Quant à moi, gérer le temps qui m’est donné et que je ne peux savoir qu’au jour le jour, ce qui suffit. Hier, j’ai perdu six heures en échanges sur cette école nantaise qui désespère ses étudiants faute d’une direction d’expérience pédagogique, tandis qu’elle n’a d’ambition que commerciale. J’ai tant à faire et me suis engagé surtout vis-à-vis de moi-même. Alors que mes aimées attendent bien plus de moi.  Et la misère partout, la nouvelle et terrible endémie, la dizaine de millions infectés au Brésil, le vaccin au point pas avant un an… les grilles, barbelés, barrages autour de l’Europe et en son sein, les enfants, les adolescents séparés des parents de part et d’autre de la Manche. Un Afghanistan, pulvérulent depuis plus de quinze ans. Ô Seigneur… ô nous ! les nantis à la nuque grasse que caricature l’Ancien Testament, aux signes extérieurs de richesse et de suffisance que caricature le Christ. Et les lettres et démarches que j’ai promis de faire et que je tarde à accomplir, alors qu’elles sont vitales pour autrui qui m’a fait confiance, me fait confiance mais attend…
Prier… l’intercession du Christ, toi, Seigneur, fais attention à moi, écoute ce que disent mes adversaires. Comment peut-on rendre le mal pour le bien ? Ils ont creusé une fosse pour me perdre. Souviens-toi que je me suis tenu en ta présence pour te parler en leur faveur, pour détourner d’eux ta colère. [1] Inconscience des disciples, notre inconscience. A Jésus prophétisant Sa passion, Sa mort et – comme à chacune de ces annonces – Sa résurrection, que réclamons-nous ? du confort, des places, de l’honneur. Sans doute, avons-nous quelque mérite que reconnaît le Seigneur. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ? – Nous le pouvons -  Ma coupe vous la boirez ; quant à siéger à ma droite et à ma gauche, ce n’est pas à moi de l’accorder… Vous en savez pas ce que vous demandez… Ce n’est pas Dieu qui parle, mais bien l’homme qu’est Jésus, sachant Son destin mais ne disposant ne rien que ce que son Père accorde à Lui et à nous, Ses frères. L’évocation d’une prédestination ? il y a ceux pour qui cela est préparé par mon Père, sans doute, oui… le Soldat inconnu, le pauvre Lazare – lui, identifié, tandis que le riche ne l’est pas. Le pauvre muet et l’opulent dialoguant mais trop tard. Leçon simple : l’exemple du Christ-même : le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir… et quel service ! et donner sa vie en rançon pour la multitude. Tension des textes aujourd’hui, les adversaires et notre attitude : la vie est un drame, notre salut s’y joue, même s’il y a toute miséricorde. L’isolement parmi les hommes, que chacun éprouve un jour ou l’autre mais l’intimité toujours loisible avec Dieu, Dieu seul… j’entends les calomnies de la foule : de tous côtés c’est l’épouvante. Ils ont tenu conseil contre moi, ils s’accordent pour m’ôter la vie. Moi, je suis sûr de toi, Seigneur, je dis : « Tu es mon Dieu ! » .
Des prouesses de « piété », ce Dominicain, Constant SERVOLI, contemporain de Jeanne d’Arc et de Louis XI chez nous, récitant le psautier entier quand il avait une grâce à demander : elle ne lui était jamais refusée, et l’office des défunts chaque jour. Cette amie chaleureuse, s’étant donné comme une mission de paroisse virtuelle et ordonnant le Rosaire, puis maintenant des méditations de carême, chaque deux jours (je lui dois une récitation – il est vrai bien souvent machinale – du chapelet quand je fais mes trajets de Nantes et retour, et presque chaque fois que je prends le volant)… le mérite, au moins psychologique, d’empêcher la dispersion et la transformation de notre « château intérieur » en garenne à lapins… ce à quoi nous consentons si souvent. – Je suis soucieux de nos élèves de Nantes, tentant de trouver la suite de leur parcours après cette forme de propédeutiques que nous leur donnons. L’école n’y suffit pas et ne s’est pas organisée pour les débouchés, seulement pour le ramassage d’une clientèle bien repérée. Organiser en équipe enseignante la prise en charge psychologique et notre caution intellectuelle.


[1] - Jérémie XVIII 18 à 20 ; psaume XXXI ; évangile selon saint Matthieu XXX 17 à 28

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