mardi 16 février 2016

qui regarde vers Lui resplendira, sans ombre ni trouble au visage - textes du jour

Mardi 16 Février 2016


Prier… de toutes leurs angoisses, Dieu délivre les justes. Strict enseignement par Jésus à ses disciples. Lu selon l’évangile et non en liturgie, le Notre Père n’a que deux affirmations : Dieu connaît nos besoins et y pourvoit, Son pardon est analogue à ce qu’Il nous demande à nous les uns par rapport aux autres. Par extension, nos pardons, notre amour sont des reflets de ce que Dieu nous prodigue. Votre Père sait ce dont vous avez besoin, avant même que vous l’ayez demandé (et aussi plan de Dieu sur nous, en quoi nous devons redoubler de confiance à proportion de notre dénuement et de nos impasses, de notre détresses). Mais si vous ne pardonnez pas aux hommes, votre Père non plus ne vous pardonnera pas vos fautes [1].  Et le dessein de Dieu, manifesté par l’efficacité de Sa parole, là encore par analogie avec l’ordre naturel : ainsi ma parole, qui sort de ma bouche, ne le reviendra pas sans résultat, sans avoir fait ce qui me plaît, sans avoir accompli sa mission.

Contraste total avec le paysage mental que ces jours et heures-ci mettent en nous. La vraie toile de fond : l’approfondissement structurel des faiblesses et malfaçons des circuits de l’investissement (banques, spéculations, bourses) que manifeste la dépendance où nous sommes des cours du pétrole, en baisse sans précédent pour les producteurs ou en hausse peu supportable pour nous… les malfaçons de la mondialisation commerciale faisant de la Chine l’entrainement puis la perte de tous. Longtemps, la question de la paix ou de la guerre avait été l’Allemagne de notre point de vue, l’Union soviétique du point de vue « occidental ». Aujourd’hui, multiforme, c’est le problème posé par l’énormité de la Chine à tous égards, une Chine que nous ne connaissons pas, que ceux et celles d’entre nous qui y habitent depuis quelque temps quittent et ne semblent pas admirer. Une Chine certainement défigurée depuis des décennies par ses régimes politiques. Nous nous laissons au contraire abuser par des jeux de marionnettes, sanglants et dangereux il est vrai. L’alliance Bachar-POUTINE avec un cynisme inouï, celui des années 30 et 40 : un hôpital tenu par médecins sans frontières, à peine bombardé et l’action à peine condamnée unanimement (en Occident, car que « pense » la Chine et l’Amérique latine est loin et l’Afrique est divisée entre un nord passible de djihadisme et un midi qu’en France nous ne connaissons guère)… que Bachar proclame qu’un cessez-le-feu est inenvisageable, autrement dit que l’on va continuer ce genre de bombardements. L’alliance Turquie-Arabie saoudite va renforcer l’intégrisme à Ankara et empêcher le seul facteur innovant possible : l’émergence d’un puissant Kurdistan, naturellement allié à l’Union européenne. Avec l’Allemagne, fortement pénétrée par les immigrés turcs, il faut imposer à nos partenaires l’intégration de la Turquie à l’Europe (seule antidote à des gouvernements autoritaires et jouant de l’intégrisme comme POUTINE du nationalisme) et cela à la condition qu’elle s’ampute des Kurdes, comme d’ailleurs l’Irak et l’Iran. Quant à la Syrie, si nous abattons par tous moyens Bachar, ce lui sera imposé. La carte du Proche-Orient n’est pas viable. Et puis comme chroniquement mais tout peut toujours dégénérer : ambiance belligène en mer Egée, l’obsession hellénique d’une menace turque. – Je prends maintenant langue par courriel avec JMA à propos de la D.R.E.E. à reconstituer. L’accompagnement de nos entreprises à l’étranger, le commerce extérieur ne sont le métier ni du Trésor ni du Quai d’Orsay. Ces voyages présidentiels à l’étranger, sans osmose ni avec les partenaires officiels, ni avec le peuple dont le but devrait n’être que connaissance mutuelle et partage de vues et réflexes immédiats ou ataviques, donc de la politique au vrai sens du terme, sont pollués par la cohorte des « grands patrons » et par le mirage des « fabuleux contrats » porteurs d’emplois…

Hier, accablant  : les « nouvelles ». Enquêtes et documents du jour-même. Les carences du système sécuritaire face au terrorisme ne sont pas affaire de textes mais de ressources humaines. La commission d’enquête sur le 13-Novembre. Le délabrement de l’Etat : le palais de justice à Bobigny. La relation du gouvernement actuel déjà déplorable avec le peuple, cf. les réformes régionales sans consultation ou la lubie de réviser la Constitution à quoi personne ne croit et dont chacun déplore qu’elle fasse perdre du temps et de l’attention… déplorable avec sa majorité de gauche : une politique ressentie comme un démantèlement du droit du travail et une complaisance pour l’exigence patronale d’un total laisser-faire avec un salariat « variable d’ajustement »… l’est tout autant quand VALLS, grêle oiseau tombé du nid, cheveux gras, visage suant, regard maladivement perçant et aussi inquiétant pour un équilibre intérieur que celui de NS, met en garde le patronat qui ne tient pas les engagements du « pacte de responsabilité ». Réplique immédiate du MEDEF, un conditionnement des engagements de l’Etat serait catastrophique (et donc motiverait a posteriori le si peu de répondant patronal). L’évidence est que l’emploi ne se crée que s’il est nécessaire à l’entreprise. Mais tout aussi évident : une entreprise aujourd’hui ne trouve ses marchés et ses innovations que dans une ambiance participative, où tous sont confiants les uns dans les autres, travaillent pour l’outil commun et grâce à lui. La cupidité de dirigeants sans affectus pour l’entreprise que la libido du pouvoir. Les erreurs stratégiques depuis une vingtaine ou une trentaine d’années à la tête de nos grandes entreprises, que je juge à la base de notre actuelle décrépitude industrielle.

Prier pour moi, quoique Dieu ait son dessein, et même si ce dessein n’est ni particulier ni à dénouement ici-bas, il y a notre réunion et notre aboutissement à tous dans la seule vie, et la seule réalité. Nous n’en vivons et connaissons qu’une si petite part… Prier pour celles et ceux que je porte en moi puisqu’elles et ils y sont venus. Et ce monde que d’année en année j’inventorie et parcours mentalement, avant d’y avoir itinéré dans ses formes géographiques, ethniques et nationales, et depuis… ce monde en carême et attente de résurrection. De Pâques. Le Seigneur regarde les justes, il écoute, attentif à leurs cris. Le Seigneur affronte les méchants pour effacer de la terre leur mémoire. Je ne crois pas aux châtiments ou en vengeances divines, nous n’existerions plus à peine la Création achevée. Seuls les animaux, les végétaux, les minéraux sont dignes du dessein initial. Mais je crois à l’espérance et à la liberté, toutes deux séduction de Dieu, Créateur et Sauveur. Il y a du travail pour Lui et pour nous. Qui regarde vers Lui resplendira, sans ombre ni trouble au visage. Amen.


[1] - Isaïe LV 10.11 ; psaume XXXIV ; évangile selon saint Matthieu VI 7 à 15

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