samedi 19 mars 2016

espérant contre toute espérance, il a cru… et voilà pourquoi il lui fut accordé d’être juste - textes du jour

Samedi 19 Mars 2016

Celui par qui le Christ a la généalogie prophétique, son nom de famille, sa lignée humaine. Finesse d’observation de saint Jean Paul II : «  la primauté de la vie intérieure » chez Joseph. Et qu’est-ce qu’être « juste », hors la définition juive moderne (d’ailleurs très belle) ? Ce n’est pas en vertu de la Loi que la promesse de recevoir le monde en héritage a été faite à Abraham et à sa descendance, mais en vertu de la justice obtenue par la foi… Joseph, son époux, qui était un homme juste… Justice et foi, ni mérite ni qualité particulière de compassion ou d’équilibre ou de discernement : la foi, l’attachement à Dieu tel qu’il nous est de Le connaître intérieurement par grâce, par discernement, selon l’Esprit saint, selon les autres. La foi : c’est une grâce, et la promesse demeure ferme pour tous les descendants d’Abraham, non pour ceux qui se rattachent à la Loi seulement, mais pour ceux qui se rattachent aussi à la foi d’Abraham, lui qui est notre père à tous. [1] Sans forcer les textes, c’est bien le Christ, énième descendant par son père adoptif de la lignée de David, qui ferme l’immense cycle généalogique ouvert par Abraham… Joseph, modèle spirituel, mais nécessité théologique. C’est naturellement lui qui reçoit la dénomination à donner à son fils. Il y a pourtant redondance, puisque Gabriel a dit aauparavant à Marie : tu lui donneras le nom de Jésus [2]. Luc ne mentionne qu’allusivement Joseph : Jésus, lors de ses débuts, avait environ trente ans, et il était, croyait-on, fils de Joseph, fils d’Héli. La généalogie lucanienne remonte via Abraham et Noé jusqu’à Adam, fils de Dieu [3]… Matthieu, généalogiste affirmé, est celui qui donne l’annonce faite à Joseph (de même contenu : tu lui donneras le nom de Jésus [4].
Précision des textes, lignée humaine (davidique) et lignée divine ou plutôt nature divine (textes d’hier : je suis le Fils de Dieu). Et maintenant, l’Eglise et son humanité. Trois évidences à propos de Philippe BARBARIN, le bouc émissaire puisque otage de grande valeur médiatique (les chrétiens d’Orient mais, pour la politique intérieure française, la Manif. pour tous, les « veilleurs », la « neuvaine pour la France »)… 1° il a agi autant par compassion et charité pour son prêtre (faits antérieurs à sa prise de fonctions à Lyon ?) ; 2° le Premier ministre, depuis la loi de 1905, n’a aucun titre pour ajouter au haro ni à conseiller un prélat sur une conduite à tenir et 3° le rôle de l’évêque au temporel et au spirituel, en droit canonique et en gestion des ressources humaines n’est pas connu du grand public, ni des fidèles. Enfin, ce qui est essentiel, je crois, c’est qu’en un demi-siècle la notion de pédophilie a changé en qualification courant et en qualification pénale. Ce pouvait n’être que familiarité et gestes excessifs, abus d’une proximité adulte/enfant, il y a cinquante ans, est devenu viol, agression, coup de force. Ce qui modifie complètement les devoirs et les discernements de l’autorité de tutelle. Creuser cela, compiler les communiqués du cardinal. Evidemment lâché par un des segments les plus mous et les plus apeurés des nos milieux dirigeants de toute nature, devant les médias : ses « frères dans l’épiscopat » à de belles exceptions près (MM. de Vannes, de Belfort et de Toulouse contre lze discours de Grenoble, en Juillet 2010, qui mobilisa ensuite Benoît XVI et Viviane REDING). Lui écrire ce soir, avec anticipation par courriel. Peut-être une circulaire aux évêques. On subit un des gouvernements les plus nuls et indignes de l’histoire de la République, mais on fonce sur l’évêque, qui au Proche-Orient sauve l’honneur français… 
Oui, définition : espérant contre toute espérance, il a cru… et voilà pourquoi il lui fut accordé d’être juste. Et pratique… je le dis : c’est un amour bâti pour toujours ; ta fidélité est plus stable que les cieux.

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