mardi 12 avril 2016

moi, Je suis le pain de vie - textes du jour

Mardi 12 Avril 2016

Hier en fin d'après-midi


La messe dominicale, retardée au lundi. La chapelle, la décoration, des reproductions de retable et de la statuaire d’autres églises savoyardes. Messe de baptême, et vraiment messe de baptême. L’héroïne, la vie, les parents, les parrain et marraine, un bonheur familial contagieux, ou bien relativement peu nombreux étions-nous à un titre ou à un autre apparentés par des amis d’amis. C’est notre cas. C’est l’héroïne qui met l’ambiance avec le sourire du célébrant ouvrant la célébration de la messe et annonçant qu’un baptême y sera donné : alors ? on y va… Deux moments d’une théologie tranquille, renouvelée, ainsi l’eau n’est plus le lieu de mort où nous sommes plongés, mais bien la vie du Christ dans laquelle nous sommes plongés, l’huile consacrée et parfumée, c’est l’effusion du Saint-Esprit. La couleur blanche, pas la pureté, mais l’accompagnement divin, la vie éternelle. L’homélie, la pêche miraculeuse, mais surtout les trois interrogations du Christ : Pierre, m’aimes-tu ? et la troisième réponse : tu sais que je t’aime. Développement pour l’enfant, la fillette qui chahute, parfois ne tient plus en place, qui…, échange de formulations d’actions de grâce en forme même de demandes d’être les parents nécessaires, attendus et libérant, respectueux, en forme aussi de remerciement : beaux textes. Un développement familial, les enfants détendus, les cierges. – Une invention dans la fidélité, tout simplement par cette liberté qui est respirée, de chacun, pendant cette messe. Il y faut le jeune célébrant, il y faut l’union familiale et le rayonnement des amitiés. Notre paroisse bretonne est aux antipodes, vraiment. Malheureusement, notre Marguerite, fatiguée par sa journée de ski. A quand un pape d’Extrême-Orient, des vocations qui valent exil puisqu’au Vietnam, il y a un quota à ne pas dépasser pour l’affectation du clergé. Pour le Père André, la paroisse, c’est donc la Tarentaise, et notre nouvelle baptisée, c’est la quatrième génération des fondateurs de la station. L’amitié dans le plain-pied, la mise de nos âmes en essentiel.  Symbole de tout cela… la bassine d’eau bénite dont à trois reprises il est puisé pour le rite du baptême-même… la future baptisée s’y trempe les mains à plusieurs reprises, puis les enfants de son âge et en partant, tout naturellement, j’y mets aussi la main pour me signer.

Ce matin



Eveil vers cinq heures, après m’être couché plus tard que mes aimées : compilation des messages d’Ousmane et repérage des photos annexes de mon message à circuler tout à l’heure, dès que nous aurons correspondu pour que je puisse assurer les chiffres. Sensation pas ressentie depuis des mois : merveilleuse dormi, d’une traite, avec un rêve qui m’a échappé ensuite d’une grande douceur. Me bougeant, j’ai eu la main gauche aussitôtt saisie par ma chère femme. J’ai récité un Je vous salue Marie, tant j’étais comblé : le baptême hier soir, le travail pour Ousmane, mes aimées regardant, faute que fonctionne la télévision, des séquences du « youtubeur » Cyprien (notre Marguerite classant admirablement ses videos, ainsi suivons-nous en Inde Enjoy PHENIX, excellente photographe et racontant bien). – Je ne skierai que demain : avoir terminé la circulaire pour Ousmane (bien évidemment trouver des solutions pérennes pour vraiment le lancement de sa petite entreprise agricole, qui dans l’état est menacée de mort faute de terminer les investissements, et ne sera rentable et ne gèrera vraiment de la trésorerie pour le minimum alimentaire de chaque jour, que sans doute abondée par un élevage de poussins) et ma note pour le PDG d’YNOV. Enfin, je me suis habitué à l’altitude. Je n’en avais nullement souffert l’an dernier. Et mes pieds et jambes vont à peu près. L’ensemble de ces situations, les nôtres y compris nos finances et nos recherches d’appoint à nouveau, tout ce que nous vivons et cotoyons, me donne sans doute et seulement maintenant quoique ce soit encore flou, la dialectique et les moments du livre que m’a suggéré Guillaume S. – Situation française. Le Point à l’automne de 2010, notamment sur la compagnie aérienne Emirates. Le Monde.fr hier : Nuit Debout. Enfin, le mouvement, peut-être ni durable, ni structurable, mais qui au moins témoigne que nous sommes encore en vie : c’est une attaque globale en morale, en simple mais péremptoire morale. Je compte courieller à JPJ d’ici demain matin les questions et constats, en fait le sommaire d’accusations à porter contre FH. Les justifications et les promesses ne peuvent plus tenir. Le service à rendre est de démissionner avec au mieux les explications de ses défaillances personnelles. Et d’expérience, dire comment il a mené la gauche, la sensibilité de gauche depuis cent cinquante ans, à sa mort. Qu’au moins, il nous aide à comprendre la nécessité de la novation non en allant vers un centrisme gestionnaire et a-idéologique, mais bien vers un approfondissement de ce que sont le service public, le bien commun, la solidarité. L’énergie pour la générosité. L’inventivité pour les procédures et les manières de répartir les ressources, que l’impôt soit juste et efficace. L’énergie pour une Europe intelligente et surtout très forte. Evidemment démocratique. La démocratie directe. Appel au peuple, droit de pétition et obligation que celle-ci soit mise en œuvre et au suffrage.
Prier…[1] le « discours sur le pain de vie » suivant la multiplication des pains. La révélation du Christ n’est pas seulement celle de l’identité trinitaire, elle est la théologie de la rédemption : Jésus se consomme, corps et sang sont nourriture et boisson. Ce « pain de vie », qu’est Jésus de Nazareth, descendant de David par son père nourricier, Fils de Dieu fat homme, est envoyé du ciel pour nous, comme la manne. Don de Dieu, et Dieu-même est le Père de Celui qui vient de nourrir les foules, et discourt maintenant sur la vie, la vie totale et aboutie, la vie éternelle. Réponse du thaumaturge à ceux qui, sans foi, Le presse, non de leur donner la foi, mais de leur fournir à répétition des preuves, des « signes ». En réponse, clarté extrême et tranquille : celle de l’incroyable et pourtant si factuel. Ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel, c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel. Et qu’est-ce pain ? Le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. Demi-compréhension de la foule qui appelle de Jésus la précision définitive, suprême : Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. – Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’ »aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. Exposé en profondeur de la « transubstantation » : le pain est bien la Personne de Dieu fait homme.
Face au mystère, Etienne le martyr et Paul inconscient encore de son fabuleux destin. Mais premier élément de sa vocation propre : l’ « entièreté » de ses comportements et de ses convictions. Etienne continue de continuer… son divin maître. Puis se mettant à genoux, il s’écria d’une voix forte : « Seigneur, ne leur compte pas ce péché. » Et, après cette parole, il s’endormit dans la mort. Quant à Saul, il approuvait ce meurtre. Dans le mystère. Etienne, au cœur de son procès : « Voici que je contemple les cieux ouverts et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu »… Moi, je suis sûr du Seigneur. Ton amour me fait danser de joie. Sur ton serviteur, que s’illumine ta face : sauve-moi par ton amour. La paix, la joie, qui sont des dons, et dans leur perfection et leur éternité, des dons de Dieu, ne sont pas des buts pour l’homme, pour le dévot, pour le contemplatif, et dans nos vies quotidiennes : ce sont des signes.


[1] - Actes des Apôtres VII 51 à VIII 1 ; psaume XXXI ; évangile selon saint Jean VI 30 à 35

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