dimanche 17 avril 2016

sainte Kateri Tekakwitha, 1656 + 1680


Indienne du continent nord-américain  Première sainte amérindienne
Kateri Tekakwitha naît en 1656 d’une Algonquine et d’un chef Iroquois de la tribu de la Tortue, dans le village agnier d’Ossernenon, aujourd’hui Auriesville, dans l’État de New York. Sa mère avait vécu au poste français des Trois-Rivières et était chrétienne.

La fillette avait quatre ans quand une épidémie de vérole se déclare dans la bourgade, emporte ses parents et son jeune frère et la laisse les yeux malades et le visage grêlé. Elle est accueillie par un oncle et élevée par ses tantes. Comme elle ne peut pas supporter l’éclat de la lumière du jour, on la surnomme Tekakwitha : « celle qui avance en tâtonnant ».

En 1666, une expédition française contre les Agniers oblige sa tribu à se réfugier dans la forêt pour y passer l’hiver. Tekakwitha accompagne les siens sur la rive nord de la rivière Mohawk, à un endroit qu’ils nomment Kahnawaké. C’est là qu’elle rencontre pour la première fois des missionnaires jésuites. Elle est frappée de leurs manières affables et de leur piété. Elle s’occupe des travaux domestiques et est habile à manier l’aiguille pour décorer les mocassins et les chemises et confectionner des colliers. Elle participe aux travaux des champs, aux cueillettes de fruits et à la récolte de légumes.

Elle doit subir les heurts de sa famille lorsqu’elle refuse l’époux qu’on lui propose. Quand le jésuite Jacques de Lamberville lui rend visite à l’automne 1675, elle demande le baptême. Après un catéchuménat de six mois, elle est baptisée le jour de Pâques 1676, sous le nom de Kateri. Pendant plus d’un an, sa famille continue de la persécuter et la prive de nourriture parce qu’elle ne veut pas travailler le dimanche. On lui lance des pierres quand elle se rend à la chapelle pour prier et une de ses tantes l’accuse même d’avoir une liaison avec son oncle.

Le Père de Lamberville lui conseille alors d’aller vivre à la mission Saint-François-Xavier, sur la rive sud du Saint-Laurent, en face de Montréal.
Dans ce village, elle retrouve d’autres chrétiens et les Jésuites qu’elle avait rencontrés en 1666. Kateri fait sa première communion le jour de Noël 1677. Elle passe des heures en prière à la chapelle. Durant la chasse d’hiver, elle continue ses exercices de piété tout en se livrant aux travaux communs, et se fait un oratoire d’une croix taillée dans un arbre, près d’un ruisseau.

D’autres épreuves fondent sur elle quand elle est accusée d’avoir couché avec l’époux d’une Indienne et que ses parents veulent la forcer à se marier. Elle ne peut réaliser son désir de fonder une communauté de religieuses autochtones, mais elle fait vœu de chasteté le 25 mars 1679. Accablée de migraines, d’une fièvre lente et d’un grand mal d’estomac, elle meurt le 17 avril 1680, à l’âge de 24 ans.

Kateri Tekakwitha a été déclarée :
Vénérable le 3 janvier 1943 par le vénérable Pie XII (Eugenio Pacelli, 1939-1958);
Bienheureuse le 22 juin 1980 par saint Jean-Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005) ;
Sainte le 21 octobre 2012 par le pape Benoît XVI (Joseph Ratzinger, 2005-2013).

Pour un approfondissement :


Source principale : dsjl.org/saintekateri/(« Rév. x gpm »).



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