mardi 19 avril 2016

voyant la grâce de Dieu à l'oeuvre, il fut dans la joie - textes du jour

Mardi 19 Avril 2016
Hier soir, monté et joué par les terminales du collège de notre fille (Saint-François-Xavier) : douze hommes en colère. L’avais-je vu au cinéma, pas sûr. Le professeur de français de Marguerite comme des terminales ne pouvait trouver mieux comme texte de préparation à l’un des éléments du programme de bac. le « discours argumentatif » (sic). En soi passionnant. Plus encore, le jeu des jeunes acteurs, jouant tous vraiment en adultes. Deux d’entre eux, Tristan et Jeanne (que connaît Marguerite en internat et qui serait une boute-en-train d’une belle drôlerie) sont encore plus brillants que la moyenne.  J’ai été transporté. Cf. à Almaty, les parents terribles. Et comme alors, la pièce jouée, l’enfance revient, sa vulnérabilité affective, son doute ; le plaisir que j’ai fait en félicitant deux d’entre eux, de façon précise, et évidemment avec mon visage de presque quatre fois leur âge. Marguerite, toujours d’une logique rigoureuse. – Ce matin, donc avec Hervé P. auprès de qui je teste mon projet. Le tableau qu’il fait non de notre situation mais de la jachère totale de la réflexion et du commentaire publics (journalistes et politiques), noté comme j’ai pu ci-dessus et qui aurait mérité l’enregistrement, est digne d’une écriture pouvant synthétiser le drame français : ce qu’il appelle le marécage, dont il ne voit pas la durée mais pas non plus, ce qui est pour moi le point décisif, que cet état de chose est en train de nous tuer collectivement. Directement en intelligence, et indirectement par le vide, le manque de toute sauvegarde de notre patrimoine, notre absence de l’entreprise européenne, laquelle va à un échec concluant plus de soixante ans d’efforts : la directive européenne sur le secret des affaires, le traité transatlantique… dans la pratique, pour ce que je projette, je suis vraiment seul, mais si mon scenario réussit… c’est aussi la parabole de la pièce d’hier soir, une solitaire, seule de son opinion : le doute sur la culpabilité, aboutit à faire une unanimité sur son opinion et donc sur l’inverse de ce qui prévalait au commencement de la délibération.
Prier…[1] ce matin, bonheur de la messe ensemble, Marguerite et moi, dans la « petite chapelle » de son collège. Les textes d’abord entendus et que maintenant je lis. Les leçons d’évangélisation (c’est vraiment ma thèse depuis deux-trois ans : les Actes nous donnent toutes les « recettes » d’une « nouvelle évangélisation » simple et féconde, n’inventons rien d‘autre que comment y revenir et les transposer)  mais aussi le rayonnement du premier martyre : celui d’Etienne. La qualité des hommes : la main du Seigneur était avec eux, un grand nombre de gens devinrent croyants et se tournèrent vers le Seigneur… c’était en effet un homme de bien, rempli d’Esprit Saint et de foi. Paul et Barnabé, pendant toute une année, ils participèrent aux assemblées de l’Eglise, ils instruisirent une foule considérable. Et le mouvement qui va se faire : à l’initiative de Pierre et selon un rêve de Paul (le Macédonien qui lui apparaît), le changement de destination, les Gentils, puisqu’au commencement, ils sont sans annoncer la Parole à personne d’autre qu’aux Juifs. Leçon pour maintenant, sortir résolument de nos soi-disant acquis dans l’Eglise actuelle et propager au dehors. La question posée par le pape François à Lesbos, notre paroisse où dimanche il n’a été question ni de ce voyage ni non plus de l’ouverture voulue par le synode sur la famille et consacrée par Amoris laetitia. La personne du Christ parlant d’elle-même. L’écoute directe et selon Lui, non selon nos questions, objections, raisonnements et même curiosités : combien de temps vas-tu nous tenir en haleine . ? Si c’est toi le Christ, dis-le nous ouvertement ! – Je vous l’ai dit et vous ne croyez pas. Les œuvres que je fais, moi, au nom de mon Père, voilà ce qui me rend témoignage. C’est notre appartenance-même au Christ qui répond. Notre foi n’est pas conditionnée par ce que nous apprenons du Christ. Elle est directement notre écoute, et cette écoute-même scelle notre appartenance. Ce n’est pas un mouvement, mais un fait. Vous ne croyez pas parce que vous n’êtes pas de mes brebis.



[1] - Actes des Apôtres XI 19 à 26 ; psaume LXXXVII ; évangile selon saint Jean X 22 à 30

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