samedi 28 mai 2016

construisez votre vie sur votre foi très sainte, priez dans l’Esprit Saint - textes du jour


Samedi 28 Mai 2016


09 heures 58 + Quoique éveillé autour de cinq heures, préféré la « grasse matinée » auprès de ma femme chérie, ses moments de cauchemar ou de dépression en semi-conscience, tandis que je pense à mon livre. Je le commence cet après-midi tandis que notre fille sera à la répétition ultime de son gala au Palais des Arts. Assis à portée d’une prise de courant, je serai tranquille. Récapitulé intérieurement autant par association qu’en logique ce que je veux et dois dire. – Eclaircir mon esprit en rangeant ce matin ce qui dépend de moi dans notre salon. Marguerite et du « streaming » pour Harry Potter, puisque les lieux de tournage aux environs de Londres sont le sujet qu’elle choisit pour sa dissertation allemande. Il me semble que son apprivoisement aux garçons va peut-être se faire par ce sympathique héros. Au collège, les cruautés verbales des garçons et ses répliques, les vols de bonbons dans les sacs des filles, également les garçons. Dans ces heures de préparation à la profession de foi, la semaine dernière, j’ai été au contraire sensible à la disponibilité, à la vivacité et à l’éveil déjà certain, bien articulé des garçons, au contraire. C’est le mélange et un semi-apartheid que chacun des deux bords – masculin et féminin – souhaite encore. – Fin de Koh-lanta : l’émission est intéressante, finalement. Une introspection, des leçons de société, du suspense et du spectaculaire ; on est témoin proche et participant. Je le dois à notre fille, comme je lui dois cette exposition et cette expérience des offres des technologies de médias actuelles : les communications et transmissions, partages divers – le ré-accès à des films – les possibilités de composer ses propres films egt courts-métrages d’animation avec capture de thèmes, d’écran, de motifs, etc… Quant à moi, si passionné d’encyclopédies et de dictionnaires dès mes six-sept ans (mes « dynasties » à la plume, et plus tard à Sciences-Po. la chronologie et la composition de nos gouvernements, en dépouillant notre JO alors intégralement en rayons de la grande sallle de notre bibliothèque rue Saint-Guillaume, cela en 1960…, je suis heureux des ressources données par wikipédia : histoire, biographies, filmographies, anniversaires. Je dois donner en revanche à cette sympathique « base de données » de la Mauritanie et d’abord Moktar Ould DADDAH, bâclé et insuffisant dans la présentation actuelle. – Edith, détendue, rieuse, me servant au lit tartines de miel et café, est maintenant à son exutoire hebdomadaire : Emmaüs à Vannes, où nous sommes vraiment chez nous. Je lui demande de guetter les livres des « présidentiables » : 1 ou 2 euros au lieu des 15/20 en grandes surfaces. Les temps sont si mouvants et l’agencement des forces et des concurrents tellement en mutation qu’aucun programme ne peut être esquissé. Le nécessaire, ce sont les repères, les « grilles » d’analyse, les convictions, non de complaisance, mais de fond pour toute une vie. Je reviens donc à mon entreprise.

Prier… d’action de grâces et de demande. Immédiatement, les textes proposés par l’Eglise aujourd’hui me rencontrent, c’est prodigieux. Construisez votre vie sur votre foi très sainte, priez dans l’Esprit Saint… Pierre, notre pasteur et notre prédécesseur autant en vocation qu’en chutes, faiblesses, enthousiasmes. Mais la lettre est celle de Jude… Apôtre dont je ne sais rien… (mais wikipédia me dit tout). Suite des conseils de l’Apôtre, psychologie de la plupart des Douze. S’écrasaient-ils l’un l’autre ? ou bien les évangiles, centrés sur le Christ, ne nous les montrent-ils que comme rebond pour l’enseignement du Christ ? La Pentecôte, leur dispersion en mission, les montrent alors comme des géants et en même temps des personnalités très proches de leurs ouailles, très proches de nous : ceux qui sont hésitants, prenez-les en pitié. Et prière devant l’Icône : Celui qui peut vous préserver de la chute et vous faire tenir debout, irréprochables et pleins d’allégresse, en présence de sa gloire, au Dieu unique, notre Sauveur, par notre Seigneur Jésus Christ, gloire, majesté, souveraineté, pouvoir, avant tous les siècles, maintenant et pour tous les siècles. [1]Un Christ Jésus, souverain dans Son époque, le cadre de Sa vie, parmi Ses contemporains. Après les diverses scènes au Temple : les marchands, les miraculés, voici les sceptiques incurables : par quelle autorité fais-tu cela ? Ou alors qui t’a donné cette autorité pour le faire ? Jésus « botte en touche » (la psychologie du Christ incarné, sa dialectique dans les dialogues soit avec ses détracteurs soit avec celles et ceux qui sont en demande de Lui). La question retournée et portant sur Jean le Précurseur, la partie est aussi terminée. Nous ne savons pas ! … Moi, je ne vous dis pas non plus par quelle autorité je fais cela. Grâce au ciel et à tout, quel Dieu nous est donné ! Se donne à nous !
Richesse quotidienne des textes, des propositions… Vie du prêtre – quel que soit son état de vie (dans l’avenir, marié et au travail rémunéré non en raison d’une fonction sacerdotale mais de cette activité économique ou sociale) – constamment, le témoignage, constamment susciter la rencontre et l’échange de fond, modèle : le Christ. Mais constamment aussi la culture. Culture scripturaire, réflexion philosophiques (les aquteurs et pensées de toutes les époques et de toutes les géographies). Tenir par la prière, et tenir (ce sera tout l’enjeu pour les prêtres mariés) grâce à une épouse exceptionnelle, partageant et vivant en couple ce sacerdoce, mais ne faisant pas écran… difficile, tout cela. C’est cependant une des principales conditions du re-départ de la chrétienté, au moins pour ce que je sais d’expérience, donc en France.Alors, la ltturgie, alors l’autorité morale dont notre société et notre politique, notre avenir nationale et européen ont besoin.



[1] - Jude XVII 20 à 25 ; psaume LXIII ; évangile selon saint Marc XI  27 à 33

Hier soir
22 heures 36 + Une simple chronologie selon les nouvelles radio ou télévisées ferait se succéder des présentations de l’organisation et de la géographie énergétique de notre pays, des « vignettes » pour donner les réactions des usagers diverses selon les états de vie, les activités et la dépendance économique ou de seul confort vis-à-vis du carburant, des moments autour des sites bloqués ou dégagés, et il y aurait le rythme des réactions gouvernementales et des programmations syndicales. C’est cet assemblage disparate qui domine nos médias – avec la météo. et le soi-disant appel au désarmement nucléaire lancé par la puissance la plus dotée et qui a été à l’origine, non seulement de l’arme, mais de son usage et de sa doctrine d’emploi la légitimant, argument qui vaudrait encore aujourd’hui à l’avantage de celui qui déclencherait cette arme. A l’analyser, le moment que nous vivons est paradoxalement irréel car il ne se prête pas à la synthèse événementielle. Il y a plusieurs dialectiques qui se croisent mais semblent indépendantes les unes des autres. Un mouvement social latent depuis vingt ans qui défend les « acquis sociaux » : droit du travail, droit de grève. C’en sont les éléments ultimes dans une société qui resterait un Etat de droit. Un mouvement en défense et non en revendication comme pendant cent cinquante ans. Une situation économique précaire, des croissances de 0,5% par trimestre, chez nous comme aux Etats-Unis ne sont pas une expansion, tout juste une stagnation, mais certains y voient une amélioration et pourquoi pas ? cette fameuse inversion de la courbe du chômage. Pas une fin de mandat présidentiel mais une discussion déjà du sens de celui-ci, encore plus que de ses résultats (les statistiques ne sont vraiment assurées que passé un délai de deux ans…) avec un grand nombre d’acteurs principaux, concourant tous à être l’unique mais n’y parvenant pas : le président régnant n’a depuis des mois pas plus de voix ni d’écho que le Premier ministre et le ministre de l’Economie qu’il a nommé à des fins toujours impossibles à élucider, tant les deux personnages aspirent à la place suprême et contribuent à la faiblesse du gouvernement par leur rivalité, et dans l’opposition, la situation est la même, multiplicités de personnages. Au total, aucune analyse d’ensemble de la part des politiques pour que ce que nous vivons depuis dix jours, après qu’ait apparu une nouvelle tentative d’exister en politique : Nuit Debout, d’une autre nature qui’il y a deux ans et demi, la manif.pour tous mais d’une égale nouveauté. Le mouvement, le conflit, la confrontation portent sur un texte en cours d’examen parlementaire, que n’expose, légitime ou condamne de façon audible, aucun des protagonistes, et qu’a fortiori l’opinion publique n’a pas saisi par elle-même. La situation si elle est difficile à analyser autrement qu’en événements – y compris l’a parte de Bobigny, occasion de témoigner sur le détestable climat dans l’entreprise Air France et qu’avec habileté les juges reportent à l’automne – est simple : un gouvernement et des blocages, aussi impopulaires les uns que les autres, à plus de 70, voire 80%. Un jeu généralement à trois : pouvoirs publics, grévistes, opinion, s’est réduit ces jours-ci à la confrontation entre un gouvernement sans éiiquette et un syndicat qu’on croyait voué à une disparition prochaine. L’opinion n’est plus là. L’opposition politique n’est plus là. Un scrutin encore lointain fige la scène politique, la désertifie, impose silence à celles et ceux qui croient ne pouvoir gagner qu’en ayant peu ou rien dit, qui laisserait présager ce qu’ils seront et feornt au pouvoir.
Pourtant, ce soir, il me semble qu’apparaîssent l’originalité et l’essence de ce que nous vivons en ce moment. Quoiqu’aucun des éléments de puissance, de conflagration possible qui firent les « événements de Mai » ne soient actuellement réunis : présence d’un chef d’Etat exceptionnel à tous égards, qualité des opposants, santé économique, financière et sociale du pays, participation comme jamais du « monde étudiant », premier acteur dérangeant donc les habituels mécaniques des mobilisations et contestations salariales, il me semble que l’esprit de ce printemps de 2016, terne, est de même genre, nature que celui de 1968 : le conflit est fondamentalement PSYCHOLOGIQUE et se dénouera dans ce registre. L’ensemble du système gouvernemental et représentatif français est contesté, parce qu’il était contestable depuis des années. Le président de la République et les députés – dans les actes du premier et dans les votes des seconds – ne sont plus représentatifs, ni par rapport aux souhaits populaires ni selon leurs engagements de naissance (en 2012). Des forces cherchent à s’exprimer et à s’organiser depuis quelques années : les émergences de Nuit Debout, de la manif.pour tous, et sans doute la réaction profonde à la montée du Front national et de tout extrêmisme, réaction que ne peuvent ni exprimer ni encore moins accaparer les partis dits de gouvernement, PS et LR… Certainement, une redistribution des forces à gauche, puisque – tel quel – le PS n’est plus la matrice d’un gouvernement de gauche. CGT, Front de gauche, Parti communiste peuvent être des cadres, mais c’est la masse des électeurs en recherche actuelle d’expression et de chefs et de programmes qui sans doute déterminera ce qui se vit et ne se décrète pas. La communication CGT a été jusqu’à présent parfaitement claire. Celle de ce que l’on appelle indûment le « pouvoir exécutif » ne l’a pas été. La loi a changé de nom, a été écrite solitairement, puis a été ajustée des dizaines de fois, jamais sur la place publique, le débat parlementaire a été interrompue par crainte du gouvernement d’être en minorité (ce qu’il est à l’évidence) mais en procédure. Comme pour tous les textes en cours depuis le printemps de 2014 (avènements de MACRON et de VALLS), le gouvernement a proclamé intangibilité et inflexibilité, puis a reculé. Les textes ne sont plus cohérents ni d’une même élancée d’écriture. Hier donc, même proclamation impavide, et aujourd’hui d’heure en heure la présentation des dires présidentiels en marge du sommet de Tokyo, a changé : souplesse possible, scène parlementaire propice, donc sortie apparemment ménagée par des tiers, ni les gouvernants, ni les salariés syndiqués… pour conclure que la loi est bonne et qu’on veut la faire aboutir telle quelle. Mais la vraie querelle est celle d’un pouvoir politique voulant retrouver sa légitimité par le maintien de l’ordre et le dernier mot, plus encore que selon un texte qui serait la panacée et le salut pour le pays (les Belges sont à la même enseigne ce qui montre bien qu’en Europe le principe de subsidiarité n’est pas ce qui fait fonctionner l’Union, mais bien une obligation de moyens,dictée ou sous-traitée d’on ne sait où… ). Et face à ce pouvoir et à ces procédures, un syndicat et avec lui toute une organisation qui eurent leurs heures et leurs années d’invincibilité, cherche à ré-exister, et à être légitimer non dans sa faiblesse et sa position minoritaire de dix-vingt ans, mais dans sa renaissance en cours. Légitimer la contestation de tous les dogmes du libéralisme et de tous les recels et monstruosités de ces deux dernières décennies.
Quelle que soit l’issue du présent conflit, les deux protagonistes en actuelle confrontation changent de visage et aussi d’emprise sur les événements et les esprits.

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