jeudi 23 juin 2016

on ne laissa sur place que la population la plus pauvre - textes du jour


Le 22/06/2016 à 14:26, Hedy Belhassine a écrit :

Pisani, un grand tunisien.
J'ai été le rencontrer à l'Institut du Monde arabe en 1988 " mon père est prisonnier politique à Tunis, Ben Ali vient à Paris en visite d'Etat, pouvez-vous intercéder" Il me raconta qu'il avait connu mon père à la Libération et qu'ils avaient partagé le même bureau dans je ne sais plus quel cabinet ministériel. Il promit. J'étais sans illusion et pourtant...
Dès qu'il fut présenté à Ben Ali, devant un Mitterrand interloqué Pisani lui dit "Belhassine est un camarade je vous demande de le libérer" 
Pisani, un grand bonhomme..

Chaleureusement,
Jeudi 23 Juin 2016

         
Aujourd’hui, la manifestation parisienne avec une communication et une indécision désastreuses du gouvernement pendant quarante-huit heures qui peut faire déduire une perplexité politique et la conscience de ne pouvoir vraiment répondre du maintien de l’ordre. Aujourd’hui, le referendum britannique. J’étais résolument contre l’entrée du Royaume Uni dans la Communauté d’alors : il était évident et il est resté démontré jusqu’aujourd’hui que mentalement l’Angletere se veut une exception à tous égards, que par conséquent elle ne peut, surtout mentalement, jouer le jeu. Mais il apparaît non moins clairement que la sécession ne sera qu’une complication de plus puisqu’il faudra négocier et mettre au point le départ, en même temps que le statut des nouvelles relations. Il fallait une Communauté restreinte et homogène surtout mentalement. Les admissions des pays de l’Europe centrale de l’Est ont été, à ce point de vue principalement psychologique, un désastre. Le début de désaveu de l’entreprise européenne par les opinions date du plombier polonais alors qu’en 1900 le maçon italien était accueilli avec faveur et le cultivateur néerlandais à la suite de la Grande Guerre davantage encore. Soudainement, la France de FH et de MACRON "veulent" une Europe de la défense et une refondation progressiste de l’Union. C’est tard. La réponse n’est pas tant celle de l’électeur britannique que celle de deux éléments décisifs pour l’(avenir de la Grande-Bretagne : l’Ecosse et son pétrole veulent le maintien dans l’Union, la Cité craint que le marché financier continental lui échappe et qu’à terme périclite l’industrie financière que THATCHER avait troquée contre l’industrie manufacturière… Les primaires au PS, organisée pour FH, sont effectivement la seule issue pour le président sortant qui a toutes chances, en interne, d’être préféré aux autres candidats. La réalité est que l’élection de 2017 à bonne date ou anticipée, car l’Histoire quand vient l’impasse a souvent des rebonds et des sauts tout à fait étonnants, se fera par défaut. Et le défaut ne sera pas dans les choix de l’instant mais bien dans l’absence depuis une dizaine d’années de quelque analyse et proposition fortes et censées sur nos évolutions. Ni le statu quo gestionnaire d’une Europe désincarnée et fonctionnant en occulte, ni les sécessions en cascade de la si belle et grande entreprise de 1950-1960, fondée sur une claire conscience de nos possibilités à tous, ne sont des solutions. Le cap est la démocratie dans le fonctionnement, la visibilité pour nous-mêmes et vis-à-vis des tiers (l’élection directe du président de l’Union et une capacité militaire nous permettant de peser sur nos voisinages sans référence aux Etats-Unis), la solidarité entre nous et avec notre environnement du sud et de l’est. Personne n’a su montrer aux Français et aux Européens la voie. L’Allemagne, en période aussi favorable qu’actuellement, n’a rien su imaginer ni proposer. La sanction : Brexit ? Marine LE PEN ? est absurde mais logique. Personne n’est apparu en France, vraiment, depuis le départ de FM : manque de ressources nationales ? ou système empêchant toute émergence qui ne soit pas de son sein ? Le vase clos pour les décisions, le vase clos pour les promotions, le vase clos pour les investitures : imagination, énergie, liberté ?Une école de servitude mentale qui a maintenant absorbé la diplomatie française au moins à Bruxelles et pour les grandes causes multilatérales.
Prier… l’âme du cher PISANI… je suis convaincu que « les fins dernières » furent la méditation de ses dernières années, avec le dépaysement des Invalides et d’une hospitalisation résidentielle. Dieu aime les siens et les happe. – Dieu et l’Histoire, des interventions décisives toujours en conséquences d’avertissements et de rémissions [1] : la déportation à Babylone. Le roi de Babylone vint en personne attaquer la ville que son armée assiégeait. Alors, Jékonias, roi de Juda, avec sa mère, ses serviteurs, ses officiers et ses dignitaires, se rendit au roi de Babylone, qui les fit prisonniers… Nabuchodonosor déporta tout Jérusalem,… on le laissa sur place que la population la plus pauvre… tous ceux qui pouvaient combattre furent déportés à Babylone par le roi Nabuchodonosor. Celui-ci fit roi, à place de Jékonias, son oncle Mantanya, dont il changea le nom en celui de Sédécias. La fin du monde ??? la fin d’une nation et d’un peuple ??? Réponse du croyant, la prière. Ils ont versé le sang comme l’eau aux alentours de Jérusalem ; les morts restaient sans sépulture. Nous sommes la risée des voisins, la fable et le jouet de l’entourage… Aide-nous, Dieu notre Sauveur, pour la gloire de ton nom ! Délivre-nous, efface nos fautes, pour la cause de ton nom ! De prise sur Dieu que Dieu Lui-même. …La pluie est tombée, les torrents ont dévalé, les vents ont soufflé, ils sont venus battre cette maison ; la maison s’est écroulée, et son écroulement a été complet. Aucune créance sur Dieu ne tient : Seigneur, Seigneur, n’est-ce pas en ton nom que … ? – Je ne vous ai jamais connus. Ecartez-vous de moi, vous qui commettez le mal. Le nom, la gloire du Seigneur ne sont qu’à Lui, non à nous. Nous n’instrumentons pas Dieu, c’est Lui qui nous appelle, nous inspire, nous renforce, nous fait Le prier. Ainsi soit-il !

10 heures 07 + Ce que je lis des commentaires de la presse quotidienne sur l’autorisation finalement donnée à la manifestation syndicale, moyennant parcours abrégé et contrôles « en amont » me semble judicieux : c’est la méthode d’une confiance entre adultes qu’a pratiquée Michel CADOT quand il répondait de Marseille l’an dernier.


[1] - 2ème Rois XXIV 8 à 17 ; psaume LXXIX ; évangile selon saint Matthieu VII 21 à 29

Aucun commentaire: