lundi 22 août 2016

saint Philippe Benizi . 1233 + 1285



prêtre o.s.m.

Filippo Benizi est originaire d'une des plus nobles familles de Florence. À peine âgé d'un an, il s'écria, à la vue de quelques frères Servites : « Ce sont là les serviteurs de la Vierge Marie ! »

Tout lui souriait : après ses brillantes études de médecine, un bel avenir s'ouvrait devant lui ; mais la grâce l'appelait à de plus grandes choses, et il entra dans l'Ordre des Servites. Il y fut reçu comme frère convers, grâce à son humilité, qui lui fit déguiser ses talents ; mais son mérite, bientôt découvert, ne tarda pas à changer les sentiments de ses supérieurs.

Au jour de sa première Messe, toute l'assemblée entendit distinctement des voix célestes chanter : Sanctus, Sanctus, Sanctus... Après avoir passé par toutes les dignités secondaires, il fut élu à l'unanimité supérieur général de son Ordre.
Sous sa direction, l'Ordre des Servites, encore peu répandu, prit bien vite un développement extraordinaire. À la mort du pape Clément IV (Guy Foulques, 1265-1268), les suffrages des cardinaux se portèrent sur l'humble religieux, et il n'échappa à cet honneur suprême qu'en prenant la fuite dans les montagnes. Là il attendit l'élection du Pape en se livrant à tous les exercices de la vie la plus austère. Le jeûne était sa nourriture, les veilles son soulagement et son repos, l'entretien avec Dieu sa récréation et son divertissement. Il ne mangeait point de pain, mais seulement des herbes sauvages, et ne buvait que de l'eau ; encore lui manqua-t-elle bientôt. La Providence vint alors à son secours, car il frappa trois fois la terre de son bâton, et il en sortit une fontaine abondante, devenue depuis doublement miraculeuse par les guérisons qui s'y sont opérées.
Au sortir de sa retraite profonde, Philippe, sous l'inspiration de Dieu, parcourut les pays d'Europe, y fondant des établissements de Servites et laissant sous ses pas la trace d'innombrables merveilles. Parmi ses miracles, on signale le suivant : Un jour un pauvre lépreux vint lui demander l'aumône. « Je n'ai ni or ni argent, lui dit-il, mais ce que j'ai je vous le donne. » Et à l'instant, quittant son manteau, il en vêtit le pauvre lépreux, qui fut aussitôt guéri

Les travaux et les pénitences avaient usé avant l'âge le corps de Philippe. C'est à son monastère de Todi qu'il alla mourir. En y arrivant : « C'est ici le lieu de mon repos à jamais » dit-il. Le lendemain, fête de l'Assomption, la fièvre le prit ; huit jours après, il mourut en demandant son Crucifix.






 







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Philippe Benizi


Image illustrative de l'article Philippe Benizi
détail de la Présentation au Temple de Filippo Lippi
Naissance
Décès
Nationalité
Ordre religieux
Vénéré par
Fête
Philippe Benizi (1233 - 1285) est un médecin et un religieux italien qui fut pendant 19 ans ministre général de l'Ordre des Servites de Marie.

Sommaire

Biographie

Issu d'une famille noble de Florence, fils de Giacomo Benizi et d'Albaverde Frescobaldi, Philippe naquit dans le quartier d'Oltrarno, le 15 août 1233.
Il suivit des études de philosophie et de médecine à Paris et à Padoue, d'où il sortit lauréat en 1253.
En 1254 il entrait dans l'Ordre des Servites de Marie, où il prononça rapidement ses vœux. Il fut ordonné prêtre à Sienne en 1258 et assuma différentes charges dans l'organisation de l'Ordre et la direction de plusieurs couvents.
Le 5 juin 1267, il fut élu prieur général de l'Ordre, dont il entreprit de réformer les statuts pour lui rendre sa vocation première d'ordre mendiant. Il collabora avec Julienne (Giuliana) Falconeri à la fondation d'un tiers ordre féminin, les Servites Oblates, d'où sortira la branche féminine de l'Ordre.
Philippe Benizi refusant la tiare (Antonio Raggi - église San Marcello de Rome)
En 1269, pendant le long conclave rassemblé à Viterbe pour l'élection du successeur de Clément IV, son nom a circulé parmi les personnalités éligibles à ce poste. Se jugeant indigne d'un tel honneur, Philippe Benizi réussit à se soustraire à cette élection en s'enfuyant dans une localité voisine.
Au concile de Lyon en 1274, alors qu'un concile précédent avait interdit la création de nouveaux ordres mendiants, menaçant de supprimer tous ceux qui n'avaient pas été approuvés par le Saint Siège, Philippe Benizi, plaida brillamment sa cause, et l'Ordre fut rétabli par le Pape Jean XXI.
Philippe Benizi fut chargé par le Pape Martin V de prêcher dans plusieurs villes d'Italie la paix entre les Guelfes et les Gibelins, dont l'affrontement avait ensanglanté un grand nombre de cités. C'est pendant une de ces missions qu'il rencontra Pérégrin Laziosi, et que ce dernier, converti, rejoignit l'Ordre des Servites de Marie.
Il mourut au couvent des Servites de Todi, Province de Pérouse, le 22 août 1285. Sa sépulture se trouve à Florence.

Béatification - canonisation

La vénération de saint Philippe Benizi commença dans son Ordre dès sa mort.
Son culte fut approuvé par le Pape Innocent X qui le béatifia le 8 octobre 1645.
Il fut canonisé par le Pape Clément X le 12 avril 1671. Ce fut le premier membre de l'Ordre des Servites de Marie à être canonisé.
Sa fête est le 23 août.

Miracles

Plusieurs miracles furent attribués à Philippe Benizi.
  • Un jour un lépreux lui demandait l'aumône, près de Sienne. Philippe, le voyant nu et misérable, jeta sur lui son manteau. Le malade fut immédiatement guéri de son mal.
  • Pour fuir les cardinaux qui, lors du conclave, voulaient l'élire pape, il partit pour le Mont Amiata. Là, ses prières obtinrent la vertu de guérir les malades aux bains qui portent depuis son nom les Bagni San Filippo (it).
  • Sur son tombeau, des aveugles recouvrirent la vue, des boiteux remarchèrent normalement.

Iconographie

  • Saint Philippe Benizi est représenté portant l'habit de son Ordre, avec une tiare à ses pieds (renoncement à la papauté) ; il porte aussi une branche de lys et un crucifix.

Les vœux solennels de Saint Philippe

La conversion de deux pécheurs
Une vision de Philippe Benizi

Saint Philippe Benizi libère une femme d'un démon

Sources

Bibliographie

  • Vie de S. Philippe Benizi: Cinquième General de l'Ordre des Servites de Marie - Soulieur, M. Peregrin M., OSM - 1926

Liens externes

  • Dernière modification de cette page le 1 avril 2014, à 14:19.


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