mercredi 24 août 2016

sainte Jeanne-Antide Thouret . 1765 + 1826



vierge et fondatrice des :
« Sœurs de la Charité de Besançon »

Jeanne-Antide Thouret naît le 27 novembre 1765, à Sancey-le-Long, en Franche-Comté, au sein d'une famille très chrétienne composée de neuf enfants ; ses parents exerçaient le métier d'agriculteurs. Quand Jeanne a quinze ans, sa mère meurt et, par conséquent, elle sera désormais l'éducatrice de ses frères et sœurs et la ménagère dévouée qui entretiendra la maison. Bien que la famille vive dans une réelle pauvreté, la charitable jeune fille trouve le moyen de ne jamais refuser l'aumône. Elle a environ dix-sept ans lorsque son père lui annonce qu'un riche jeune homme l'a demandée en mariage. Sans hésiter, Jeanne répond à son père qu'elle refuserait la main d'un roi.

Après cinq longues années d'attente, elle réussit enfin à vaincre les obstacles qui s'opposent à sa vocation religieuse. Accueillie à la maison mère des Filles de la Charité le jour de la Toussaint 1787, elle est reçue le lendemain par la supérieure générale, la vénérable Mère Dubois. Le onzième mois de son séminaire, elle revêt l'habit des Filles de la Charité et on l'envoie travailler successivement à l'hôpital de Langres, puis à Paris où elle prodigue ses soins maternels aux incurables de l'hospice. La Révolution était déjà amorcée. Comme la plupart de ses compagnes, tout en restant au service des malades, Sœur Thouret refuse de reconnaître le clergé schismatique.

En novembre 1793, elle doit quitter Paris pour regagner son pays natal à pied, en mendiant. Sa charité qui se fait la providence des malades et des pauvres, la sauve plus d'une fois de la fureur des révolutionnaires. Durant les jours de la Terreur, Jeanne-Antide se réfugie en Suisse. Aussitôt qu'elle peut rentrer en France, elle ouvre une école à Besançon. Son établissement connait le succès dès le premier jour. Au cours de la même année elle organise trois autres écoles dans la même ville. Ouvrière infatigable, elle dirige un dispensaire et distribue une soupe populaire. Le préfet lui confie bientôt une maison de détention.

Jeanne-Antide Thouret donna à ses collaboratrices les Règles et le nom de : « Sœurs de la Charité de Saint Vincent de Paul ». Ce titre devait engendrer tôt ou tard des confusions et des conflits, aussi les filles de Monsieur Vincent en réclamèrent-elles un autre. Le cardinal Fesch décida que les nouvelles religieuses s'appelleraient : « Sœurs de la Charité de Besançon ». Cette communauté connut tout de suite une rapide expansion.

En 1810, la mère de Napoléon Bonaparte leur ouvrit le royaume de Naples et Murat leur abandonnait l'énorme couvent hôpital de Regina Cœli. Mère Thouret alla y installer ses compagnes et ouvrit cent trente maisons en l'espace de dix ans.

Sans le sceau divin de la souffrance, il aurait manqué quelque chose à la sainteté de la fondatrice. Profitant de son long séjour en Italie, elle fit approuver son institut par le Saint-Siège, sous le nom de : « Filles de la Charité sous la protection de Saint Vincent de Paul ». Ce changement de nom et les modifications introduites dans les constitutions en dehors de toute entente avec le nouvel archevêque de Besançon qui lui était hostile, furent cause d'une scission entre les communautés de France et celles d'Italie. En effet, celles de France entendirent rester fidèles aux premières constitutions et se déclarèrent autonomes sous la supériorité de l'Ordinaire du lieu. Jeanne-Antide Thouret passa deux années dans sa patrie pour tâcher de réunir les deux obédiences de Besançon et de Naples. Non seulement elle n'y parvint aucunement, mais elle eut la douleur de rentrer à Naples, après s'être vue refuser l'entrée de la maison mère de Besançon. 

Dieu rappela à Lui sa digne servante le 24 août 1826. Cent ans après sa mort, on ramenait ses restes d'Italie dans le couvent de Besançon. Ses filles firent acte de solennelle réparation en chantant le Miserere de toute leur âme.

Jeanne-Antide Thouret a été beatifié le 23 mai 1926 et canonisé le 14 janvier 1934 par le pape Pie XI (Ambrogio Damiano Achille Ratti, 1922-1939).


Source principale : J.-M. Planchet, édition 1946, p. 403-404 (« Rév. x gpm »).




 





©Evangelizo.org 2001-2016





wikipédia – à jour au 14 avril 2016

Jeanne-Antide Thouret

Page d'aide sur l'homonymiePour les articles homonymes, voir Sainte Jeanne et Jeanne.
Sainte Jeanne-Antide Thouret
Image illustrative de l'article Jeanne-Antide Thouret
Jeanne-Antide Thouret
Naissance
Décès
24 août 1826  (à 61 ans)
Naples
Nationalité
Vénéré par
Jeanne-Antide Thouret (Sancey-le-Long, 27 novembre 1765 - Naples, 24 août 1826) est une religieuse française, fondatrice de la congrégation des sœurs de la charité de sainte Jeanne-Antide Thouret. Elle est proclamée sainte par l'Église catholique.

Sommaire

Biographie

Enfance

Elle est cinquième enfant d'une famille rurale très chrétienne de Franche-Comté.

Vie religieuse

À l'âge de 22 ans, obéissant à sa foi et à sa vocation qui la pousse vers le service des autres, des plus démunis, elle intègre la congrégation des Filles de la Charité, fondée par saint Vincent de Paul, un siècle plus tôt, au service des pauvres, d'abord à Langres, fin juillet 1787 ensuite à Paris, le 1er novembre, à la maison-mère.
Pendant la Révolution française, toutes les Filles de la Charité, comme bon nombre de religieuses, sont dispersées et doivent retourner chez elles. En mai 1794, Jeanne-Antide retourne donc à Sancey.
Toutefois, ne renonçant pas à sa vocation, le 15 août 1795, elle part en Suisse, avec les Solitaires du Père Antoine-Sylvestre Receveur, une communauté errante, avec laquelle elle va parcourir la Suisse et une partie de l'Allemagne. Arrivée à Passau, sur les bords du Danube, le 24 avril 1797, elle choisit de rentrer. Elle arrive au Landeron, près de Neuchâtel en Suisse le 24 juin, après un périple solitaire de plus de 600 kilomètres. Là, elle reçoit l'appel de deux prêtres français qui lui demandent de rentrer en France, à Besançon, pour s'occuper des enfants non scolarisés et des malades. Elle est de retour le 15 août.

Fondation de sa communauté religieuse

Le 11 avril 1799 elle fonde à Besançon, une école gratuite pour les filles et un bouillon pour les pauvres. De mai à septembre 1802, Jeanne-Antide rédigera la Règle de vie de sa communauté. Accompagnée de quelques sœurs attirées par son idéal de vie, elle ouvre de nouvelles écoles, et des lieux dédiés aux soins des malades, tandis qu'elle envoie ses sœurs faire la classe et soigner les pauvres.
On lui demande aussi de prendre en charge le service des prisonniers de la prison de Bellevaux, le 23 septembre 1802, où elle s'efforce de mettre ses talents d'éducatrice au service des prisonniers, leur donnant de quoi se nourrir, organisant du travail, leur permettant ainsi de recevoir un salaire.
Et, en 1807, à Paris, la Communauté reçoit le nom officiel de « Sœurs de la Charité de Besançon ».
Appelée en Savoie, à Thonon, elle s'y rend avec quelques sœurs le 8 mai 1810, mais peu de temps après, au mois de novembre, elle reçoit un appel de Naples où elle se rend avec huit de ses sœurs.

Départ pour Naples

À Naples, on lui demande d'abord de prendre en charge l' hôpital des Incurables, et elle se heurte à l'organisation sociale locale, qu'elle doit comprendre et apprendre avant de pouvoir agir selon sa foi. Elle ouvre aussi une école, une pharmacie au milieu du couvent qui lui avait été octroyé, et elle et ses sœurs n'hésitent pas à en sortir pour aller visiter et soigner pauvres et malades.
Le 23 juillet 1819, les Constitutions sont approuvées par le Pape Pie VII. Il donne à la communauté le nom de « Filles de la Charité sous la protection de Saint Vincent de Paul », mais les difficultés de Jeanne-Antide avec l'archevêque de Besançon et ses sœurs restées au pays l'éprouvent très profondément.
Malgré tout, en août 1823, elle repart à Naples, où elle meurt le 24 août 1826.

Béatification - Canonisation

Jeanne-Antide Thouret a été béatifiée par le pape Pie XI le 23 mai 1926 et canonisée le 14 janvier 1934.

Hommages en Franche-Comté

En hommage à Jeanne-Antide Thouret, il existe en Franche-Comté :
  • Basilique à Sancey-le-Long ;
  • Maison-mère Grande-Rue à Besançon (avec arbre généalogique de la famille Thouret) ;
  • Une rue de la ville de Besançon appelée "Rue Jeanne-Antide Thouret" (couramment abrégée par "Rue Thouret" sur les plans) ;
  • Un arrêt de bus de la ville de Besançon appelé "Arrêt Thouret", en hommage à Jeanne-Antide Thouret ;
  • Un film tourné dans le Doubs, pour le bicentenaire de la fondation de l'ordre des sœurs de la Charité, par le réalisateur romain, le père Joseph Celluci en 1997 ;
  • L'Isle sur le Doubs, Service paroissial ;
  • Besançon, Montbéliard, Sancey, Pontarlier, Blamont, Etrappe, Communautés polyvalentes et paroissiales ;
  • Une rame du tramway bisontin à son nom ;
  • Église Sainte Jeanne-Antide à Belfort.
.../...

Présence dans le monde

Les sœurs de la Charité sont encore présentes en France et en Italie, en Suisse (depuis 1810), à Malte (depuis1868), en Angleterre (1901), aux États-Unis (1932), au Paraguay (1967), en Argentine (1968), au Liban (1904), en Égypte (1909), en Syrie (1925), au Laos (1934), au Vietnam (depuis 1940) en Indonésie (1980), en Thaïlande (1981), au Pakistan (1982), en Algérie (1940) dont elles quittent après les années 70, en Libye (1965) dont elles quittent après quelques années, en R.C.A. (1960), au Tchad (1962), au Soudan (1984), au Brésil (1993), en Inde (1999), en Éthiopie (2004), au Soudan du Sud (2011), en Bolivie, en Espagne (2014), en Congo (2014).

Fête

Le 24 août1 l'anniversaire de sa mort et cette date configure dans le calendrier liturgique de l’Église Catholique, (ou le 23 mai?).

Citations

« Je traverserai les mers, j'irai jusqu'au bout du monde si c'est la volonté de Dieu. »
« Je suis fille de la Sainte Église, soyez-le avec moi »
« Quand Dieu appelle et qu'on l'entend, il donne tout ce qu'il faut »

Bibliographie

  • Bernard Paul, La bienheureuse Jeanne-Antide Thouret, fondatrice de la congrégation des Sœurs de la Charité de Besançon et de Naples, 1926.
  • Mgr Francis Trochu, Sainte Jeanne-Antide Thouret, Ed. Emmanuel Vitte, 1934, 509 pages.

Références

  1. Nominis : Sainte Jeanne-Antide Thouret [archive]

Liens externes

  • Dernière modification de cette page le 14 avril 2016, à 13:38.

1 commentaire:

Unknown a dit…

Antide is a GnRH and LH-RH antagonist that displays potent anti-ovulatory and weak histamine release activity. Antide