samedi 24 septembre 2016

quand la porte se referme sur la rue... quand se taisent les chansons ; lorsqu'on redoute la montée et qu'on a des frayeurs en chemin - textes du jour

Samedi 24 Septembre 2016

Chaque jour est un commencement, une grâce. L’herbe et sa rosée. Les poissons rouges de notre fille, en sommeil tôt avant la fin de la journée, tôt éveillés et frétillants, toujours tournés alors vers notre intérieur et non vers la vitre et le dehors : la nourriture et sans doute nos apparitions et notre présence. – Deux postures majeures dans notre vie mentale collective :
1° la haine déployée contre l’immigration et l’Islam, grosse elle-même de la caricature d’une gauche gouvernementale anti-chrétienne, le schéma d’une France, de Français en état de siège, la manif. pour tous, Civitas, Aleteia, etc… sans doute une tournure française : l’obsession de l’ennemi, il y eut l’Angleterre, l’Allemagne, le communisme. L’antidote est l’éducation, un projet national et européen fort et commun. L’Eglise en France est en cause, elle doit calmer le jeu encore davantage qu’elle le fait. Je ne suis pas sûr que les autocars de Nice vers l’audience du pape François soit une bonne chose… Je reçois ce matin une énième proposition de lecture de l’Islam et du Coran, aussi haineuse et systématique que celles dont je suis destinataire depuis trois-quatre ans, avec l’habituelle prétention scientifique et une foule de références de grands auteurs, mais qui ne sont pas musulmans. Cet envoi est cependant fortement marqué par l’Algérie française et ses drames, références à la rue d’Isly, à Raoul SALAN. Au contraire, l’évocation de ce documentaire admirable d’il y a trois mois sur les dernières images du drame de 1961-1962, m’avait valu de recevoir un merveilleux manuscrit, déjà quarante pages, d’un récit en cours d’écriture sur une adolescence vécue alors et là-bas… la chère Marie-Eline G.
2° le gaspillage de nos institutions, la peur du plein air et de la démocratie manifeste chez tous nos politiques, contrairement à ce qu’ils disent. Illustration du moment : la tournure que NS veut donner à la campagne présidentielle, jouer le plus gros, l’affaire des Gaulois, dans la plus totale inconséquence, le Gabon l’a subventionné jusqu’à son élection de 2007 et était l’exemple même de « sa » Françafrique. Propos inconséquents puisque lui-même est d’ascendance immigrée très récente (la naturalisation de son père est de 1947), explication peut-être du fait que comme COPPE, il en rajoute et en rajoute : zèle du converti. Les vraies questions : a) l’entreprise européenne paralysée par le désamour des peuples, par un brexit dont le calendrier est probablement décennal et le fiasco de ses relations extérieures, la Russie de POUTINE, l’immigration transméditerranéenne ou via une Turquie que nous n’avons pas su amarrer à nous quand elle le voulait et qu’il en était temps, y compris pour son orientation politique interne, b) les politiques de finances publiques, de budgets, les dettes souveraines, et évidemment notre déliquescence industrielle, puisque les cocorico suscité par le marché indien, dont les contreparties ne sont pas (encore) publiées, ne peuvent faire oublier les crises d’Airbus, d’Areva, d’EDF, d’Alstom. – Mon projet, l’ordalie, quoique si tardivement mis en chantier, prend tournure, au moins dans mon esprit à proportion-même et de mon retard et des difficultés rencontrées : je ne m’aperçois qu’hier soir que je me suis trompé dans la transcription des adresses internet des parlementaires, quand je prends de la manière la plus accessible, la simple adjonction du suffixe propre à chaque assemblée, c’est facile à corriger. Et je crois bon de commencer à faire savoir mon projet autant dans sa version d’écriture que dans sa version tentative politique. Commencer si tard, ce à quoi je pense depuis deux ans, peut être avantageux : tous les autres, les professionnels ou ceux plus isolés, mais plus musclés en exposé et en travail des sujets, qui pensent que 2017 est leur dernière date possible, tous les autres sont déjà en lice et donc évalués. Ma petite goutte d’eau peut perler autrement.
Prier de bonheur et de grâce, puis de silence… apprends-nous la vraie mesure de nos jours, que nos cœurs pénètrent la sagesse… consolide pour nous l’ouvrage de nos mains.[1] Cette sagesse que nous rappelle le Qohéleth : Dieu nous parle selon notre langage et notre expérience, Il nous prend, nous appelle, nous reçoit « là-dedans » : réjouis-toi, jeune homme, dans ton adolescence, et sois heureux aux jours de ta jeunesse. Suis les sentiers de ton cœur et les désirs de tes yeux ! Mais sache que pour tout cela Dieu t’appellera en jugement… Souviens-toi de ton Créateur, aux jours de ta jeunesse, avant que viennent les jours mauvais, et qu’approchent les années dont tu diras : « Je ne les aime pas »… Quand la porte se ferme sur la rue, quand s’éteint la voix de la meule, quand s’arrête le chant de l’oiseau et quand se taisent les chansons ; lors qu’on redoute la montée et qu’on a des frayeurs en chemin… et que la poussière retourne à la terre comme elle en vint, et le souffle de vie, à Dieu qui l’a donné. Saisi par la beauté, la pénétration, la finesse de ce texte… Une des deux médications pour cette haine de l’immigré, de l’Islam, pour cette peur des assiégés… l’amour de l’autre et le dialogue, il est possible, il est aisé, il est nature, et puis, je ne l’ai pas encore fait ni vécu, certainement, lire ensemble nos textes sacrés respectifs, et il ne peut qu’en sortir une estime mutuelle, certainement une admiration littéraire, probablement l’échange d’explications, et finalement ce que je souhaite tant à l’échelle française et à l’échelle universelle, la « surrection » d’une autorité morale, celle des croyants donnant main, cœur et intelligence à tout humanisme (question de la franc-maçonnerie, question des religions d’Extrême-Orient, ouverture au grand angle de l’écologie, de l’amour du vivant, compréhension alors de l’animisme). Quel travail, mais d’évidence, c’est tellement la perspective que tout le monde finira par s’y mettre. Les disciples ne comprenaient pas cette parole, elle leur était voilée, si bien qu’ils n’en percevaient pas le sens, et ils avaient peur de l’interroger sur cette parole. Dieu incarné, Dieu fait homme, le Fils parmi nous, Jésus vivant avec ses disciples, avec aussi les « saintes femmes » reste paradoxal. Attachant, attirant, souverain, bénéfique au possible, Il est mystérieux et angoissant : Sa permanente prophétie de Lui-même. Mort et résurrection. Ouvrez bien vos oreilles à ce que je vous dis maintenant : le Fils de l’homme va être livré aux mains des hommes. Notre salut, notre aboutissement n’est pas une spéculation, son évocation peut atteindre des sommets littéraires : l’Ecclésiaste du Qohèleth, mais fondamentalement nous vivons une adoption, une fraternité de destin avec une Personne précise : le Christ. Notre vie quotidienne et notre perspective sont celles-là. A mon adolescence, cette lettre – dont je ne sais si je la retrouverai avec quelques autres précieuses dans un portefeuille de cuir grumeleux et brun (les années 1950) – cette lettre de Jacques BLANCHARD : Dieu, Jésus comme compagnon. Je ne le vivais pas alors comme si proche et décisif. Je cherchais mon orientation, mon état de vie, centré sur moi-même et sans perception de Qui est avec moi, déjà. Avec nous. 
10 heures 43 + L’urgence d’une diplomatie française. Sans doute, la vente du Rafale à l’Inde, rare pays d’accueil de nos exportations d’armes qui soit de bonne compagnie : critère que nous devrions avoir depuis longtemps, pas de relations intimes avec les dictatures et en revanche alliance aussi intime que possible avec les démocraties. L’Inde en est une, rarissime, exceptionnelle dans cette « région ». Approfondir les conflits au Proche-Orient, et notamment le Yémen. Merveille de l’internet et de nos grands quotidiens, mon cher Monde, en ligne … la série sur le Brésil au moment des jeux, avec les liens permettant de « remonter » jusqu’à deux ans… je vais faire de même sur le Yémen… le Quai d’Orsay devrait avoir une communication en propre, voire une chaîne de télévision, comme la LCP de nos assemblées nationales. Commentaire d’un lecteur du Monde à propos du Yémen et constatation admirable du pape François. J’ai toujours tenu (mon interpellation d’Hervé ALPHAND tandis que j’étais à l’E.N.A. : Mai 1967) que la diplomatie vaticane est un modèle et une alliée pour la France surtout quand celle-ci se tient (cf. DG et la récente conférence à Damgan que je vais tenter de redonner en amphithéâtre au Vincin). La diplomatie internationale ne serait pas impuissante si elle le voulait car elle a les informations alors que nous n'avons que la "communication ".Seul le pape François dans l'avion qui l'amenait à Auschwitz ,nous a averti : "C'est une guerre organisée de domination des peuples ". Pleurons tous les enfants d' Alep ,de Gaza ,du Yemen ,d'Irak ,d' Afghanistan et de toute cette région .Enfants tués ,blessés,noyés,traumatisés à vie ,handicapés , réfugiés qui ont droit ,comme tous, à une paix juste


Hier 
11 heures 45 + Un tapis de prière, la rage des guerriers, je peux déplacer des montagnes. Mehdi, l’élève par skype, de ma chère femme, légende ainsi sa photo. sur internet et se justifie, je suis musulman, je veux gagner et puis marquer des buts. Edith lui demande d’enlever cette légende et d’en changer. – Mon chapitre (la France contagieuse) va ainsi se continuer. Evidence que 1° nous ne sommes pas assez attirants pour que s’estompe la nostagie, et surtout la volonté des sources, et 2° notre unité nationale suppose désormais que nous connaissions vraiment cette dimension de nos nouveaux compatriotes. Leur religion, ce qui nous réapprendra la nôtre, car on est toujours, selon les sondages, un peuple qui se reconnaît à 51% catholique même s’il ne pratique autant plus du tout. Et constater ce qui manque dans l’Islam : la reconnaissance de la divinité de Jésus, sera certainement moteur dans beaucoup d’esprits.
19 heures 29 + Je vais reprendre un peu ce soir mon livre, mais à partir de demain matin vraiment m’y consacrer. Mû par une inspiration, qui m’est venue hier d’Edith lisant le magazine du Monde : M, Elle remarque une Muriel BEYER chez Plon. J’interroge GS qui me dit qu’elle a une solide réputation. Je vais sur Google et wikipédia donc. De fait, c’est l’éditrice de NS et autres. Mais elle a la g… de l’ambition, la sécheresse de la réussite. Sa photo. me fait très mauvaise impression, ce n’est pas la chère Françoise VERNY. La consulter ? Mais aussi Odile JACOB… voyant un papier de Gérard COURTOIS dans le Monde en Février dernier, je viens de lui courieller : me situez-vous encore ?Je crois qu’il me faut déjà prospecter et si cela s’évente, ce sera encore mieux.
20 heures 49 + Je continue donc, interrompu par la rediffusion du sketche sur DSK en Ukraine, le micro et sa doudoune. Puis le parallèle filmé entre NS et TRUMP. Enfin, un moment de FH aux Nations-Unies que j’ai trouvé intéressant, je le courielle à JPJ en lui donnant le plan de ce que je suis en train d’écrire [2]: je ne peux rester dans un coin et isolé si je veux exister médiatiquement.
 23 heures 52 + Je me teste avec Gérard COURTOIS du Monde qui a écrit sur l’écrire politique. Me situe-t-il ? Je m’aperçois que je me suis trompé pour la transcription des adresses internet des parlementaires. Tout recommencer donc. Cela ne m’abat pas du tout. Cela me met au contraire bien dans le coup.



[1] - Ecclésiaste XI 9 à XII 8 ; psaume XC ; évangile selon saint Luc IX 43 à 45

[2] - Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,
la nouvelle émission de commentaire politique pas uniquement de dérision, Yann Barthès : Quotidien, inaugurée de façon sympathique avec Christiane Taubira... Je viens d'y entendre et voir le moment où le Président a répondu à son correspondant aux Nations Unies, hier sans doute. Chaîne 10.
La peur, la démocratie, le bien commun, les extrêmes... dans la tonalité du discours qu'on peut dire de Wagram. C'était très bien.
Je suis en train d'écrire une lettre ouverte, et vous en donne ci-joint le plan ou à peu près. Elle s'adresse au Président...
Pensées chaleureuses et bonne décompression.

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