samedi 22 octobre 2016

peut-être donnera-t-il du fruit, à l'avenir ? - textes du jour

Samedi 22 Octobre 2016

 Au petit matin, tenter par courriel de nouer une alliance entre les familles pour sauver un couple. J’ai écrit pour la meilleure face possible. – Hier, quelques évidences à propos de l’exhortation de nos évêques : la communication avait été bonne, Jean-François, normalien, agrégé de philosophie, athée, communisant dans sa jeunesse, octogénaire et de beaucoup mais continuant de soutenir le laboratoire de psychologie cognitive qu’il a créé, opine, ce sera lu par les incroyants mais pas par les catholiques. Bonne prédiction, tous les sites intégristes, et j’en ai la récapitulation en cherchant le texte intégral du livret, puisque je le lui ai prêté, tirent sur le texte, Marine LE PEN contestant la compétence et même l’efficience des évêques, est soutenue par ces sites… mais le texte est épuisé, introuvable, il n’a pas été place sur internet, sauf l’introduction et le plan, quinze jours de délai pour la réimpression. Ma chère cousine, Arlette, l’a lu : plein de bonnes pensées, mais cela sera-t-il entendu des politiques ? Le clergé, mon cher J., curé de paroisse, ne l’a pas fait prendre en stock et ne sait pas distinguer le texte entier de la simple mise en ligne de l’introduction. Quant à notre recteur, pas d’évocation en homélie comme en prône ni dimanche dernier ni ce soir, à la messe « anticipée » celle de demain. La partie va être rude. Le pape et les évêques peuvent-ils encore se faire entendre vraiment ? autrement pour le premier qu’en twitt, le plus généralement très banal, et pour les seconds qu’en tentative de se justifier s’il y a des cas de pédophilie dans leurs diocèses respectifs. Or, le texte est l’un des meilleurs de l’épiscopat depuis que la Conférence – institution née de Vatican II – existe, soit depuis 1966, et surtout il est la seule parole cohérente et fondamentale dans le vide actuel du dire et de la réflexion politiques. Jean Paul II, commémoré aujourd’hui, est caractéristique de ce paradoxe. Charismatique au possible, il ne s’est pourtant pas fait entendre, sinon caricaturé sur des points de mœurs et de morale auxquels il tenait absolument et d’expérience : la place des femmes dans sa vie, en intelligence, en dialogue, en amour… les « révélations » en Février dernier qui ne m’étaient pas parvenues (et ne me parviennent que par les rappels de google à des sites apparemment peu enclins à suivre l’Eglise ou à la présenter : slate, gala…).
Prier en cette fin de journée, comme à la messe de ce soir en compagnie de notre fille : ceux qui m’habitent toujours, camarades d’enfance et d’adolescence, leur vocation religieuse, et maintenant C. abandonné par… mes aimées prenant la route d’Alsace demain matin, toutes celles et ceux qui me peuplent. Paul et le corps mystique, l’organisation de l’Eglise et pourquoi pas de toute société, selon le plan divin : nullement le détail d’institutions, mais ce qui nous anime et nous unit jusqu’à ce que nous parvenions tous ensemble à l’unité dans la foi et la pleine connaissance du Fils de Dieu, à l’état de l’Homme parfait, à la stature du Christ dans sa plénitude [1]. Manière de voir et de penser qui périme toutes les questions de sexe en religion, de mœurs-même, mariage des prêtres ? ou les questions sur la compétence du magistère dans les domaines apparemment séparés de la religion, de l’Eglise : la laïcité. Il y a tout simplement la réalité vers laquelle nous tendons et pour laquelle déjà nous sommes faits et en chemin : en vivant dans la vérité de l’amour, nous grandirons pour nous élever en tout jusqu’à celui qui est la Tête, le Christ. Mais tels que nous sommes et au point où nous sommes la conversion nous incombe tandis que Dieu patiente encore : si vous ne vous convertissez pas, vous périrez tous….et la parabole du figuier avec le jardinier interecesseur : laisse-le encore cette année, le temps que je bêche autour pour y mettre du fumier. Peut-être donnera-t-il du fruit à l’avenir. Sinon, tu le couperas. Simplement, prier ce soir, force des échéances et des circonstances auxquelles ne peut se mesurer que la prière. Clé de toute force, de toute lucidité.


[1] -  Paul aux Ephésiens IV 7 à 16 ; psaume CXXII ; évangile selon saint Luc XV 1 à 9

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