dimanche 30 octobre 2016

que notre Dieu vous trouve dignes de l’appel qu’il vous a adressé - textes du jour


Dimanche 30 Octobre 2016

 La grande nuit, oui. La libération de se consacrer à ce qui a été délibéré et choisi, peut-être même reçu (en ce dernier cas, que j'espère, le succès, la fécondité sont certains, quelles qu'en soient les formee). Les vocations, le projet que je crois nécessaire et que je n’ai pas le droit de manquer simplement par inertie, aboulie et indolence. Les mots du Pape en ce moment, la miséricorde et non la condamnation, son commentaire il y a huit jours de la rencontre de la Samaritaine avec Jésus : la fatigue du Fils de Dieu fait homme permet, organise, soutient la rencontre. Les commentaires de Pères de l’Eglise ou de grands saints du premier millénaire, combien, sinon la plupart, viennent des zones de combat, de violence, soit-disant au nom d’on ne sait quelle figuration de Dieu : Syrie, Irak, Anatolie. – L’anniversaire d’un homme que j’aime et qui m’apprend tant. Notre tante M. tuée par étouffement et par manque d’affection de son fils. Notre trésor, son homonyme, récupérant lentement la forme. – Prier [1] … « l’évangile de Zachée », si connu et suggestif, a-t-il tout dit. Ces pécheurs, ces perdus, cette acceptation d’une certaine par le Christ des catégories sociales entrainant considération ou mépris, surtout au plan supposé spirituel, quel sens ? je crois bien que c’est la question du racisme qui n’est pas peau ni couleur, ni mœurs (combien Jésus est-il attaqué sur ses mœurs : des miracles un jour de repos, ou ceux de ses disciples : ne pas se laver les mains, piquer des épis dans les prés traversés…). Le racisme, c’est une sorte de regard mécanique, fossile sur qui que ce soit d’autre que soi, alors que soi-même on se sait et se ressent si lacunaire. Nous faisons notre rage d’être imparfaits et même rétifs à nos propres ambitions et projets, sur les autres. Jésus revient au fondement… lui aussi est fils d’Abraham. En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. La rencontre a été le fait de cet homme, mal vu, le chef des collecteurs d’impôts, et c’était quelqu’un de riche. La question de vie, de relation à Dieu n’est pas notre état, ni celui de nos finances opulentes ou calamiteuses. La pauvreté peut être avare et méchante autant que la richesse. L’amertume ne rend personne heureux. La question, est le désir. Le désir de voir Dieu. Là est l’attraction que Zachée va exercer sur l’homme extraordinaire qui va passer. Comme Hérode, il cherchait à voir qui était Jésus, comme Hérode, mais celui-ci « planqué » dans sa dignité royale et parmi concubines et courtisans. Pour Zachée, il ne le pouvait pas à cause de la foule, car il était de petite taille. Il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui allait passer par là. Voir Jésus, un homme. Aucun texte ne nous a jamais décrit le Christ, Dieu fait homme. Son apparence physique. On peut déduire tout ce que l’on veut, l’âme n’en est pas friande, elle va autrement au contact de Dieu. D’ailleurs, le désir, la prière de Le voir suffisent à tout, car la suite n’est plus de nous mais de Dieu, elle est désormais mouvement de Dieu, tel que ce mouvement été amorcé par Lui en nous. Arrivé à cet endroit, Jésus leva les yeux (décidément, dans cette rencontre, la vue, le regard sont décisifs, la possibilité de se voir, l’un monte à un autre, l’Autre lève les yeux) et lui dit : « Zachée, descend vite : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer dans ta maison ». Bien plus, beaucoup plus qu’une rencontre. Et habitavit in nobis. Deux réactions : le qu’en dira-t-on, il est allé logé chez un home qui est un pécheur. Réaction qui est d’ailleurs contre le Christ, Zaché, lui, a son compte quasiment de naissance et quoi qu’il fasse. L’autre réaction, c’est la sienne, la conversion totale des mœurs, provoquée par celle du cœur, celle-ci consacrée, authentifiée par la Rencontre. Et l’offrande est globalement au Christ : voici, Seigneur : je fais donc aux pauvres de la moitié de mes biens, et si j’ai fait du tort à quelqu’un, je vais lui rendre quatre fois plus. Ainsi, Jésus le Christ est-Il central, c’est Lui qui reçoit haine et amour, charité et avarice. Conclusion pastorale de Paul : que notre Dieu vous trouve dignes de l’appel qu’il vous a adressé. Par sa puissance, qu’il vous donne d’accomplir tout le bien que vous désirez, et qu’il rende active votre foi. Et psychologie révélée de Dieu et que reconnaît l’homme, inspirée par la Sagesse, qu’apprend Zachée : ceux qui tombent, tu les reprends peu à peu, tu les avertis, tu leur rappelles en quoi ils pèchent, pour qu’ils se détournent du mal et croent en toi, Seigneur. C’est le vademecum de qui se prépare à aller recevoir le sacrement de la Réconciliation, dit autrefois : aller à confesse… Alleluia.


[1] - Sagesse XI 22 à XII 2 ; psaume CXLV ; 2ème lettre de Paul aux Thessaloniciens I 11 à II 2 ; évangile selon saint Luc XIX 1 à 10

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