samedi 15 octobre 2016

qu’il ouvre à sa lumière les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle espérance vous ouvre son appel - textes du jour

Samedi 15 Octobre 2016

Marguerite aujourd'hui à Rome, Edith en soutien scolaire personnalisé, la chatoune en exploration de tout notre rez-de-chaussée dont elle ne connaissait jusqu’à ce matin que la chambre de sa petite maîtresse Marguerite. Je reporte à cette suite de l’après-midi, ciel blanc, couvert et venteux, deux réflexions que les circonstances me paraissent imposer : l’une sur l’ensemble de notre situation politique ou plutôt sur la relation des Français avec les décisions politiques, l’autre sur l’autorité morale et collective dont peut être revêtue l’Eglise en France das certaines conditions d’époque et de thème. – Je ressens cette nécessité de développer ces deux réflexions après avoir parcouru les abrégés du livre de nos évêques, censément « sorti » hier, avec beaucoup de justesse en calendrier et en communication, et en constatant le décalage entre la disposition des Français à épouser les autres quels qu’ils soient et notre temps d’une part, et nos gens politiques qui d’année en année ont perdu toute adéquation et aux questions et à nous. – Hier soir, début de deux séries sur RMC à propos d’HITLER et de son façonnement psychologique. Les photos d’époque sont passionnantes, certaines peu connues. L’intérieur du Berghof, des photos. de sa nièce suicidée, d’Eva BRAUN, la visite de Lloyd GEORGE comme en inauguration de Berchtesgaden et aussi du plan de guerre dans un délai de quatre ans, des moments de la conférence de Münich, le cortège funèbre d’HIDENBOURG (HITLER affectant d’être seul civil). Mais les commentaires – d’Américains, y compris la comportementaliste – sont inférieurs de beaucoup et au sujet et à la documentation d’archives. Les faits marquants sont déjà bien donnés par Joachim FEST complétant pour l’intime William SHIRER : certainement la dureté de son père, la ferveur de celui-ci pour l’empire des Habsbourg et le contrepied nationaliste allemand que prend son fils, celui-ci chef de famille à quatorze ans, la mort de sa mère (cancer et médecin juif Edouard BLOCH) le terrassant d’une manière tout à fait inusuelle selon le médecin de famille… Karl MEYER, son capitaine dans l’unité de propagande de l’armée dont il est salarié à la fin de la Grande Guerre. Le conflit avec DREXLER, pas de séparatisme bavarois mais la grandeur allemande, le prodrome de la tentative de putsch en 1923, HESS avec lui à LAMBSBERG (orthographe pour cette prison-forteresse), Décembre 1924 la libération sous condition de ne plus prendre la parole en public, 14 Février 1926, conférence de Bamberg à 60 cadres du NSDAP et le serment de fidélité imposé et obtenu des rivaux, GOEBBELS initialement rival… le 3 Juillet 1926, le congrès du parti à Weimar… la main-mise sur l’armée, GOERING voulait la place suprême de BLOMBERG et ne l’eut pas. Le goût pour les somptueuses voitures, le train de vie à Münich, les friandises… Impressionnantes photos aériennes des fourmillements de foule : congrès du Parti à Nuremberg, accueil de Vienne à l’Anschluss. – Réflexion, les personnalités qui s’imposent parce qu’elles « collent » aux circonstances et aux possibilités.

Chez nous, la table rase, quels que soient l’honnêteté et l’intelligence de quelques-uns, sans distinction de familles politiques, parce qu’il n’y a pas, il n’y a plus la personnalité de référence qui fait se déterminer pour ou contre, et « collaborer » ou pas. A l’évidence DG et FM ont été ces personnages, encore plus balise-repère que clivage. Cependant, manifestation ces jours-ci de plusieurs éléments soit émergeant, soit que je ne percevais pas assez. Emergeant, une personnalité et une tenue comme celle de Jean-Frédéric POISSON que les médias sont incapables dans l’instant de remarquer et faire remarquer : le rôle des médias dans la préfabrication des candidats, sinon de l’élection-même : on veut du binaire AJ-NS, et l’on formate à coup de sondages et autres cela dans l’esprit des gens. Or, le débat sur TF1 n’a pas du tout montré cela. Ce que je perçois de plus en plus : un renouveau de l’autorité morale de mon cher journal, Le Monde, les titres et thèmes, notamment sur l’état du pays sont salvateurs et toniques, la réussite d’exception du magazine, beau et intelligent de rédaction. Il y avait eu Réalités dans les années 50, le spectacle du monde. Enfin, deux manifestations plus que salubres, le choix du jury de littérature pour le Nobel, véritable mûe étendant le champ de la contagion par le texte. BRASSENS, Michel DELPECH déjà. Bravo pour Bob DYLAN que la chère femme connaît bien : le prisonnier et moi… pas du tout. Et le livre paraissant en si bonne date des évêques de France, accompagné de cet entretien si fort parce que si tranquille et indépendant mentalement : Georges PONTIER, archevêque de Marseille, mon âge à un mois près, interrogé par Cécile CHAMBRAUD. Ne décrivons pas chaque réfugié comme un terroriste potentiel ! Ce sont aussi des talents qui nous arrivent… Avant l’été, nous nous sommes dit que dans notre société qui change nous manquons de politique au sens noble du mot. Nous traversons des épreuves réelles, liées à la mondialisation, au libéralisme très fort, au relativisme moral, et on ne voit plus Sur quoi bâtir les raisons de vivre ensemble dans notre pays. Le politique ne parvient plus à créer du consensus autour d’une direction commune. On a du mal à trouver des personnalités qui proposent un horizon. « La politique » a pris le dessus sur « le politique ». L’organisation a pris le dessus sur les orientations, les projets. On fait des lois, mais on ne crée pas une capacité à vivre ensemble. Comment ne pas penser à DG du 18 Juin 1940 au 27 Avril 1969, son respect d’un referendum négatif étant historiquement aussi fondateur que sa réponse aux événements et à l’attente des Français en Juin 40. Comment ne pas constater que cette propension à gouverner par ordonnances dans les premières semaines d’exercice du mandat à obtenir en Mai prochain est le contraire de ce qui ferait débattre et aboutir un consensus, ce sera encore de la pédagogie et le mépris du bon sens et du civisme potentiel des Français : imposer et non susciter…

Prier en action de grâces… ce discernement, ces textes et puis les géants qui nous ont précédés par leur vie, leur expérience et, grâce à l’Esprit Saint, leurs écrits : Thérèse d’Avila, bien évidemment. Je ne cesse pas de rendre grâce, quand je fais mémoire de vous dans mes prières… ayant entendu parler de la foi que vous avez dans le Seigneur Jésus, et de votre amour pour tous les fidèles…a[1] Décisif entre nous tous, décisif en compagnonnage et discernement de touss les instants, la personne divine dont nous avons l’expérience la plus précise et la plus directe ; l’Esprit Saint. Quiconque dira une parole contre le Fils de l’homme, cela lui sera pardonné ; mais si quelqu’un blasphème contre l’Esprit Saint, cela ne lui sera pas pardonné…. Ne vous inquiétez pas de la façon dont vous vous défendrez ni de ce vous direz. Car l’Esprit Saint vous enseignera à cette heure-là ce qu’il faudra dire… Paul fait redondance à son Maître pour nous faire ressentir et constater la puissance de l’Esprit en nous et dans l’Eglise. Quelle puissance incomparable il déploie pour nous, les croyants ; c’est l’énergie, la force, la vigueur qu’il a mise en œuvre dans le Christ…. Que le Dieu de notre Seigneur Jésus Christ, le Père dans sa gloire, vous donne un esprit de sagesse qui vous le révèle, et vous le fasse vraiment connaître. Qu’il ouvre à sa lumière les yeux de votre cœur, pour que vous sachiez quelle espérance vous ouvre son appel. Amen !


[1] - Paul aux Ephésiens I 15 à 23 ; psaume VIII ; évangile selon saint Luc XII 8 à 12

Aucun commentaire: