dimanche 23 octobre 2016

saint Jean de Capistran . 1386 + 1456



Prêtre o.f.m.
patron des aumôniers militaires 

Jean, né  à Capestrano, dans les Abruzzes (région de l’Italie centrale), le 24 juin 1386, était fils d'un gentilhomme français qui avait suivi à Naples le duc d'Anjou, devenu roi de ce pays. Après ses humanités, il fut envoyé à Pérouse pour y étudier le droit canonique et civil. On le pourvut d'une place de judicature, et un homme riche et noble, charmé de ses qualités éminentes, lui donna sa fille en mariage. Tout lui souriait dans le monde, quand tout à coup s'évanouirent ces flatteuses espérances.

Dans une guerre contre le roi de Naples, la ville de Pérouse le soupçonna de prendre le parti de ce prince ; on le fit arrêter. Malgré son innocence et son éloquence à se défendre, il fut jeté en prison. Sur ces entrefaites sa femme étant morte, il résolut de ne plus servir que Dieu
Il vendit tous ses biens, paya sa rançon, distribua le reste aux pauvres, et se réfugia chez les franciscains, au monastère du Mont, près de Pérouse. Le gardien, craignant que cette vocation ne fût l'effet d'un dépit passager plutôt que d'un mouvement de la grâce, voulut l'éprouver. Il lui ordonna de faire le tour de la ville de Pérouse dont il avait été gouverneur, monté à rebours sur un âne, couvert d'un mauvais habit et la tête coiffée d'un bonnet de carton où étaient écrits divers péchés. Après une telle épreuve, les humiliations du noviciat ne lui coûtèrent plus.
On lui donna pour maître un simple frère convers, à la direction duquel Jean se soumit avec la simplicité d'un enfant. Il fut traité par lui avec dureté : « Je rends grâces au Seigneur, disait-il plus tard, de m'avoir donné un tel guide ; s'il n'eût usé envers moi de pareilles rigueurs, jamais je n'aurais pu acquérir l'humilité et la patience. »
Jean fut renvoyé par deux fois du noviciat comme incapable de remplir jamais aucun emploi dans la religion. Il resta jour et nuit à la porte du couvent, souffrant avec joie l'indifférence des religieux, les railleries des passants et les mépris des pauvres qui venaient demander l'aumône. Une persévérance si héroïque désarma la sévérité des supérieurs et dissipa leurs craintes. Jean, reçu de nouveau, fut enfin admis à la profession.
Dès lors sa vie fut admirable, il vivait uniquement de Jésus sur la Croix. Embrasé d'amour pour Dieu, il faisait de sa vie une oraison continuelle : le Crucifix, le Tabernacle, l'image de Marie, le jetaient dans l'extase : « Dieu, disait-il, m'a donné le nom de Jean, pour me faire le fils de Marie et l'ami de Jésus. »
Ordonné prêtre, Jean fut appliqué au ministère de la parole. Ses paroles produisaient partout des conversions nombreuses. Une secte de prétendus moines, les Fraticelli, dont les erreurs et les mœurs scandalisaient l'Église, fut anéantie par son zèle et sa charité. Le Pape Eugène IV, frappé des prodigieux succès de ses discours, l'envoya comme nonce en Sicile ; puis le chargea de travailler, au concile de Florence, à la réunion des Latins et des Grecs. Enfin il le députa vers le roi de France, Charles VII.
Ami de saint Bernardin de Sienne, il le défendit, devant la cour de Rome, contre les calomnies que lui attirait son ardeur pour la réforme de son Ordre ; il l'aida grandement dans cette entreprise, et il alla lui-même visiter les maisons établies en Orient.
Nicolas V l'envoya, en qualité de commissaire apostolique, dans la Hongrie, l'Allemagne, la Bohème et la Pologne. Toutes sortes de bénédictions accompagnèrent ses pas. Il ramena au bercail de l'Église un grand nombre de personnes, et convertit une quantité prodigieuse de juifs et de musulmans.
À cette époque, Mahomet II menaçait l'Occident d'une complète invasion, tenait Belgrade assiégée, il se promettait d'arborer le croissant dans l'enceinte même de Rome. Le Pape Calixte III chargea saint Jean de Capistran de prêcher une croisade : à la voix puissante de cet ami de Dieu, une armée de 40,000 hommes se leva ; il lui trouva pour chef Huniade, un héros, et il la conduisit à la victoire.
Étant à trois journées de marche des Turcs, tandis qu'il célébrait la Messe en plein air dans les grandes plaines du Danube, les témoins ont rapporté qu'une flèche partie d'en haut vint, pendant le Saint Sacrifice, se placer sur le corporal. Après la Messe, Jean lut ces mots écrits en lettres d'or sur le bois de la flèche : « Par le secours de Jésus, Jean de Capistran remportera la victoire. » Au fort de la mêlée, il tenait en main l'étendard de la Croix et criait : “Victoire, Jésus, victoire !” Belgrade fut sauvée. C'était le 23 octobre 1456.
Trois mois après, Jean de Capistran, ayant prononcé ces paroles du Nunc dimittis : « C'est maintenant, Seigneur, que vous laisserez mourir en paix votre serviteur » expira en disant une dernière fois : « Jésus ». Il avait soixante et onze ans.
Jean de Capistran a été canonisé le 16 octobre 1690 par le pape Alexandre VIII (Pietro Vito Ottoboni, 1689-1691).
Source principale : Frères des Écoles Chrétiennes, Vie des Saints (« Rév. x gpm »).
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Jean de Capistran

Saint Jean de Capistran
Image illustrative de l'article Jean de Capistran
Statue de Jean de Capistran dans la ville de Vienne
Prêtre
Naissance
Décès
23 octobre 1456  (à 70 ans)
Ilok
Nationalité
Flag of Italy.svgItalien
Ordre religieux
Vénéré à
Ilok (Croatie)
Vénéré par
Fête
23 octobre (calendrier de Paul VI) - le 28 mars (calendrier de saint Pie V)
Attributs
Habit franciscain avec croix rouge, étendard
Saint patron
Saint patron de l’Europe, saint patron des aumôniers militaires et des juristes
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Jean de Capistran (en italien : Giovanni da Capestrano) (24 juin 1386 - 23 octobre 1456) était un Franciscain italien qui prêcha dans l’Europe entière. Il a été canonisé en 1690 ; il est fêté le 23 octobre par l'Église catholique romaine. En 1984, Jean-Paul II nomma saint Jean de Capistran patron des aumôniers militaires.

Sommaire

Biographie

Enfance et études

Jean de Capistran est né le 24 juin 1386 dans le Royaume de Naples,plus précisèment à Capestrano (en français, Capistran), ville de la province de l'Aquila, dans la région des Abruzzes. Son père vint en Italie comme membre de la cour du roi Louis Ier de Naples. Il étudia dans l’université de Pérouse et se maria quelque temps après sans consommer son mariage.
Son premier objectif était d’être juriste, ce qu’il devint en 1412 à 26 ans, grâce à son maître Baldus de Ubaldis. Il enseigna dans la même université de Pérouse, dont il était gouverneur, obéissant à Ladislas Ier de Naples. Cependant la ville fut l’objet de lutte de pouvoir contre les Rimini, par l’armée de Sigismond Malatesta. Il fut fait prisonnier et réfléchit sur la vie, et arriva à la conclusion que l’argent n’était pas important et décida de consacrer sa vie à rechercher la sainteté en entrant dans l’ordre des Franciscains en 1416, après son veuvage. L’année suivante, il fut ordonné prêtre, et devint vicaire général, son maître fut Saint Bernardin de Sienne.

Prédications en Europe

Il commença alors à prêcher les évangiles en Europe, au début en Allemagne, (où il prêcha des croisades contre les hussites, où il convertit plus de 4000 personnes), puis en Autriche, en Hongrie et en Pologne. Enseignant dans les places publiques, où de nombreuses personnes venaient l’écouter, il eut très vite le surnom du « saint prédicateur », où il lutta contre la sorcellerie. Ses prêches duraient entre deux et trois heures. Son style de vie était de dormir et de manger peu, et d’être charitable avec les autres. Il souffrait d’arthrite. Une grande partie de ses sermons ont été conservés.
En plus de son ministère de prêche il servait de conseiller personnel et envoyé (ambassadeur) des papes Martin V, Eugène IV et Nicolas V et Calixte III, étant réputé pour sa prudence dans ses décisions diplomatiques. Il fut ainsi envoyé dans les villes de Milan et de Bologne. Il fut aussi inquisiteur plusieurs fois, condamnant la hiérarchie. À Breslau il réclama l’expulsion des juifs. En Italie, Jean de Capistrano, soulevait les pauvres contre l'usure des Juifs et leur endurcissement ; il poursuivait son œuvre en Allemagne et en Pologne.

Croisade contre les Turcs

Belgrade en 1456 d'après une image d'un manuscrit turc du XVe siècle
Après la conquête de Constantinople en 1453 par les Turcs, Mehmed II prépara l’invasion de la Hongrie, et arriva avec une armée de 100 000 hommes pour envahir la Serbie en 1455. Le pape Calixte III prêcha la croisade à Francfort en 1454 afin de se défendre contre l’invasion des ottomans. Jean de Capistran y répondit et entreprit de recruter des chrétiens de Hongrie. Il réunit près de 35 000 hommes, en majorité des paysans, artisans et étudiants. Il y eut aussi près de 15 000 mercenaires du commandant Hongrois Jean Hunyadi. Les armées ottomanes et chrétiennes se rencontrèrent à Belgrade en juillet 1456, où la ville de Belgrade était en partie détruite par les canons turcs. Jean de Capistran exhorta à la délivrance de la ville avec un drapeau orné d’une croix et aux cris « Jésus, Jésus, Jésus ». Son charisme lui permit de contribuer à la défaite des Turcs.
Les représentants de l’armée chrétienne dirent de lui que « ce père a plus d’autorité sur les soldats, que leurs chefs d’État ». Après la victoire sur les Turcs, Belgrade dut faire face à la peste, et Jean de Capistran mourut peu de mois après de la terrible maladie le 23 octobre 1456 à 70 ans.
Châsse de St Jean de Capistran ; Église de Ilok (Croatie).

On a de lui

  • un grand nombre d'écrits théologiques, entre autres, Depapos et conceilii sue Jicctcsiw auctoritate, Venise, 1580, ouvrage dirigé contre le concile de Bâle.

Notes et références

Sources

  • Edition en 18 vol. de ses œuvres par 'reprint' des Manuscrits (1984) : Opera omnia santi Ioannis a Capistrano. Riproduzione in fac-simile della "Collectio Aracoelitana" redatta a raccolta da P. Antonio Sessa da Palermo (1700) (en écriture cursive).
  • Giovanni da Capestrano dalla storia della Chiesa alla storia d’Europa. Studi in occasione delle celebrazioni nel VI centenario della nascita di S. Giovanni da Capestrano, francescano e europeo di sei secoli fa (Bologna, 1986) [cf. AFH 80 (1987),
Dernière modification de cette page le 17 octobre 2016, à 15:48.

 











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