dimanche 27 novembre 2016

de leurs épées, ils forgeront des socs, et de leurs lances, des faucilles... ils n’apprendront plus la guerre - textes du jour

Dimanche 27 Novembre 2016

Hier

« Actualité », la mort de Fidel CASTRO : « le dernier des géants », cf. le livre des années 1960, SULZBERGER. Comme FRANCO, sur lequel j’avais eu l’honneur des colonnes du Monde, du sang, du sang et de la dictature version la plus cruelle, la plus inhumaine, la plus psychologique, mais incontestablement le symbole d’une résistance à un cours des choses qui dans les années 1960 ne plaisait pas aux peuples : l’américano-phobie était à son comble en Amérique Latine. Et en face du castrisme, se propageant en Afrique, des contingents cubains dans les guerres de libération coloniale dans l’empire portugais… il y avait les militaires brésiliens, les militaires argentins et PINOCHET. Et surtout aux côtés du Lider Maximo, le Che, figure de pureté, les casquettes, les tee-shirt… Jean Paul II et François n’ont pas été négatifs pour lui. Illustration d’une mécanique de l’Histoire, les causes à effet : CASTRO est le produit de la férocité de BATTISTA et avait pour voisin dans les Caraïbes, les tontons macoutes et les DUVALIER. Reste ce qu’OBAMA a avoué comme un échec de toute prérogative présidentielle aux Etats-Unis : Guantanamo, prison hors de tout droit, et enclave territoriale que rien ne justifie. Cuba et les Philippines, volées à l’Espagne en 1898…  – Le   suicide ? de David HAMILTON dont je ne savais pas qu’il vivait à Paris. Il a enchanté mon adolescence. Des viols prétend-on, mais l’ambiance n’était-elle pas ambivalente ?


Aujourd'hui

08 heures 03 + Eveillé autour de six heures, très bien dormi. Pas de paralysie faciale, secouer les miasmes de la désespérance : la maison, le livre… deux avortements… sans compter le mystère de 1976… et aussi celui de 1996… les vies alternatives. – Je « prends » les notices des disparus d’hier, deux intenses créateurs. CASTRO autant marquant que MAO, en tout cas pour la génération cueillie politiquement par trois figures, ces deux-là et le général de GAULLE (de ce point de vue, la France avait su produire : la taille et le rayonnement des plus grands, plus la démocratie et l’entreprise européenne). Je « prends » aussi AJ et FF puisque ce soir, la notice changera encore. AJ est donné battu par 61 en faveur de FF : les Français s’engouffrerait donc dans le couloir – étroit – ouvert par un « homme-médecine ». Seule réaction forte et de poids : Martine AUBRY. FH, à Madagascar, l’avion aller-retour pour réfléchir : il a judicieusement choisi son calendrier. Coup de pied de l’âne de BARTOLONE, qui sait que ce personnage de comédie, l’assassin derrière le rideau, deux phrases à dire dans toute la pièce d’une heure ou deux : aux primaires socialistes, faire concourir VALLS aux côtés de FH. On ne peut mieux détruire, pas tant FH, que l’image de la présidence de la République dans l’esprit des Français : une primaire, tous les ministres concourant avec celui qui les a nommés. Il est vrai que ce fut le cas à droite aussi, tous avaient été nommés à quelque chose par NS. – Je ne suis pas abonné à la Croix, budget trop restreint actuellement, je ne sais donc pas l’ensemble des échos en France chrétienne et romaine, mais d’où je suis, aucun écho donc à l’adresse des évêques « aux habitants de notre pays » il y a six semaines, notamment dans notre paroisse, et aucun des deux grands textes du pape François pour clore l’ « année de la Miséricorde ». Et évidemment pas de réponse du Vincin pour la disposition de leur salle. Edifiant ? pas étonnant. – Le jour s’est levé sans soleil et la nuit n’avait qu’une toute petite et très fine silhouette de vasque pour lune.
Tranquillement, prier et notre messe dominicale en paroisse, tous les trois, tout à l’heure.

14 heures 40 + Vœux, très judicieux, de MLP pour la nouvelle année : liturgique. Messe tranquille, moins de monde que quand elle est à onze heures, la petite Grâce de L., à peine marchant, me choisit comme but de promenade et comme confident. Les lectures, les textes que je n’avais pas encore lus : le bonheur version Isaïe est celui d’une venue, intense. Notre fille en aube. Entendre chanter ma chère femme les cantiques usuels ou réciter le Credo : combien je préfère me taire pour mieux entendre.
Passage au bureau de vote. La plupart des scrutateurs, assesseurs et votants me sont inconnus : tout Theix et d’autres communes ? je demande à lire ce qu’il y a à signer, ce n’est pas en feuilles volantes, mais affiché [1]à l’entrée de notre salle des fêtes. C’est évidemment inacceptable pour qui n’est pas de la mouvance organisatrice. Je ne milite pour l’alternance, qui d’ailleurs a été une illusion depuis 1986 : destructrice et pas du tout délibérative jusqu’aux consensus et à l’unité nationale dans le pays et au gouvernement. J’ai marché de l’église à la salle avec Simone LE NEVE : elle a trouvé déplacé sinon choquant que AJ soit allé le 9 Novembre se recueillir sur la tombe du Général. Ce n’était pas la première fois. Elle dit la soif de changement, je réponds : dans des choses qui concernent directement les Français, vg. leur relation avec leurs banques respectives, presque tout est là. J’évoque le numérique, pour elle la civilisation de demain et l’avenir du monde. Je lui dis simplement la possibilité physique et cybernétique que nous soyons pris sous contrôle, rien n’est fabriqué en Europe et tout peut être pris « en main » de n’importe où. Gaëtan de LANGLAIS s’étonne de me voir là : il semble aussi n’avoir pas vu que la gauche, puisque c’est ouvert, peut venir peser sur les victoires… je lui dis simplement que j’avais la détestation de l’un et le préjugé favorable pour l’autre, mais que depuis dimanche, j’ai radicalement changé d’avis, un tueur. L’ai-je dit ainsi ? mais évidemment je n’ai pas donné de nom. – L’intermarché, affichage des magazines hebdomadaires et des journaux. Match : « présidentielle 2017 . La nouvelle donne » Petit encadré : « Fillon, la surprise, il déjoue les pronostics ». Pleine page : « Macron, le défi, en marche avec Brigitte », lui en teeshirt bleu marine col blanc ouvert, et elle, vaste foulard, également bleu marine. France Dimanche : gros plan NS de profil, Carla de face et regard très sévère sur lui : « Carla Bruni-Sarkozy . Son couple dans la tourmente ! le conseil de famille où tout a basculé ». Aujourd’hui en France : « les jeux sont-ils faits ? » (portraits AJ et FF). Le journal du dimanche : « Fillon, dans la ligne droite – Manuel Valls, je me prépare »
Couriellé des évidences à JPJ [2]. Commentaire de M. [3]
Oui, maintenant prier : notre France, nos gens même politiques… cette messe, la matinée d’un prêtre, deux-trois messes, textes et homélies répétés mais… la consécration, la prière. Les prêtres de ma vie, mes amis d’enfance et d’adolescence « entrés en religion », et puis le Père BOYER-CHAMMARD, Dom MEUGNIOT, Dom Amédée, le Frère Claude, et les vivants… mes parents si présents… oui, tous ensemble, prions. Vers toi, Seigneur, j’élève mon âme. Mon Dieu, je compte sur toi ; je n’aurai pas à en rougir. De ceux qui t’attendent, aucun n’est déçu. [4] Venez, maison de Jacob ! Marchons à la lumière du Seigneur. Où cela nous mène-t-il ? le monde nouveau de l’apocalypse de Jean, concrètement Isaïe le décrit, Dieu « faiseur » de cette novation : Il sera juge entre les nations et l’arbitre de peuples nombreux. De leurs épées, ils forgeront des socs, et de leurs lances, des faucilles. Jamais nation contre nation ne lèvera l’épée ; ils n’apprendront plus la guerre… L’hymne à l’Eglise, à l’humanité, figurées par Jérusalem : te voici dans tes murs, ville où tout ensemble fait corps ! … Appelez le bonheur sur Jérusalem : « Paix à ceux qui t’aiment ! Que la paix règne dans tes murs, le bonheur dans tes palais ! ». A cause de mes frères et de mes proches, je dirai : «  Paix sur toi ! ». A cause de la maison du Seigneur notre Dieu, je désire ton bien. Notre entrée dans l’Avent, le temps liturgique de toute notre vie : attente et désir de Dieu. C’est le moment, l’heure est déjà venue de sortir de votre sommeil. Car le salut est plus près de nous maintenant qu’à l’époque où nous sommes devenus croyants. Pas tant le moment, le temps chronologique, ni même biologique, mais spirituel. La nuit est bientôt finie, le jour est tout proche. Rejetons les œuvres des ténèbres, revêtons-nous des armes de la lumière. Jésus insiste : tenez-vous donc prêts, vous aussi : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. Oui. Amen. La catastrophe, la punition, l’anéantissement, dans cette apocalypse-ci, celle de Jésus, ne sont pas par le feu mais par l’eau. Baptême et Esprit-Saint.   
                          


[1] - Charte
de l’alternance
___
«  Je partage les
valeurs républicaines de la droite
et du centre et je m’engage
pour l’alternance afin
de réussir le redressement
de la France »
_____
Primaire ouverte
de la droite et du centre

[2] - Le 27/11/2016 à 12:29, Bertrand Fessard de Foucault a écrit à Jean-Pierre Jouyet, à l’Elysée :
prendre la main, ne pas se laisser inhumer vivant
Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,
en style télégraphique ou presque :
1° François Fillon est l'adversaire idéal "caricatural"... pour que le vainque une gauche rassemblée. Quant à l'homme, envers qui j'avais plutôt une opinion favorable, qu'a totalement changé, pas tant son programme, que son maintien dans le dernier face-à-face (tueur, haineux, sûr de soi, potentiellement implacable et autiste... vous en avez eu vous-même l'expérience à la suite du déjeuner...  de Gosset-Grainville sans doute aussi
question d'honneur pour lui et pour l'Histoire, le Président n'a de comptes à rendre qu'à l'ensemble des Français.
a) il doit se représenter, même s'il est finalement battu, et doit s'expliquer en profondeur, et - par merveille - tirer la leçon de tout choses et hommes, se convertissant alors : gagner
b) pas question de primaire pour lui, Président de la République en fonction, il se présente proprio motu ; la primaire se fera entre comparses qui n'auront pas même eu la cohérence de démissionner à leur moment (Florange et Montebourg) ou maintenant (Valls qui se prépare... depuis deux ans)
3° Bartolone et Valls sont hideux, et ne représentent qu'eux-mêmes, pas même des fonctions qu'ils doivent au Président
donc
carguer les voiles : former un nouveau gouvernement très resserré à l'image de ce que le Président veut faire en second mandat et correspondant à son tréfonds (celui que je persiste à croire et à espérer) : des non-politiques et les fidèles : Cazeneuve, Sapin, Le Drian, Ayrault. Ce dernier à changer de poste, pourquoi pas la permutation avec Cazeneuve qui, au Quai d'Orsay-Convention, au début du quinquennat était très apprécié des diplomates et de l'ensemble d'une maison qui juge vite et (parfois) bien ses chefs. Premier ministre ... Martine Aubry. Faire revenir Christiane Taubira quoique Urveas ne soit pas mauvais. Et... vous-même. Axelle Lemaire a été une des rares novatrices, ses textes et procédures excellents et produisant du consensus, de la participation
5° si, ce que je regretterais, le Président décide de ne pas se représenter, mais ayant remis à jour et en selle, Martine Aubry, c'est celle-ci et elle seule qui peut absolument faire le rassemblement total de la gauche
Allez-y... allons-y !
Chaleureusement voeux et pensées, vous et le Président.
N B Notre fille (en 5ème) m'explique Alésia. Pendant longtemps, César était perdant : les assiégés encore en force et Vercsassilaunos très efficace pour le rassemblement général. Je regrette évidemment que ma démonstration mette finalement les Gaulois hors jeu, je ne veux dire que la leçon des fins de parties (à Waterloo, Napoléon était si sûr et l'opinion générale aussi que Bruxelles préparait l'illumination et que l'Empereur prenait tout son temps pour que l'artillerie ait pour manoeuvrer un sol bien séché. Finalement, les leçons données par nos adversaires dans notre Histoire nationale

[3] - Le 27/11/2016 à 15:24, M. a écrit :
  Excellent scénario dont François ne fera usage partiel (sans Aubry) que s'il ne se représente pas puisque Valls se lancera. 
  Les dernières rumeurs en provenance du Palais - je dis bien rumeurs - sont qu'il meurt d'envie de briser des lames avec Fillon et alia, qu'il veut s'expliquer devant les Français mais qu'il redoute une bronca du Parti socialiste. 
  En relisant le Peyrefitte, je retrouve cette ambiance de l'automne 1965 quand de Gaulle faisait planer le doute sur ses intentions.
  Je n'ai jamais aimé Fillon, je regrette que Juppé aie raté le coche. Mitterrand appréciait Juppé au Quai. Je me souviens de Juppé porte-parole du gouvernement Chirac (1986-1988), qui, durant deux ans, n'a jamais eu un mot blessant pour Mitterrand. De par mes fonctions, je "couvrais" tous ses compte rendu du Conseil des ministres à Matignon. La première cohabitation était un régal pour les journalistes. La communication des deux chefs était très différente. A Matignon, Baudouin tenait le crachoir en permanence et Chirac recevait sans cesse les signatures de la presse. A l'Elysée, motus général, président compris. Du coup, quand Mitterrand lâchait le moindre mot, c'était Paul aux Corinthiens. 

Le 27/11/2016 à 16:00, Bertrand Fessard de Foucault a écrit :
Si fidèle et précieux compagnon, mon cher M. Vous avez tout à fait raison. Merci de ce que vous m'apprenez pour la rumeur. Me confirmez sur la déférence de AJ pour FM. 4 Novembre 1965 au matin... après le conseil des ministres, Pompidou prend Edgard Pisani dans sa voiture, puisqu'ils sont voisins. GP éclate : et dire que je ne sais absolument rien de ce qu'il va dire ce soir (le soir de cette saint-Charles, de même que GP en 1972 programma son referendum pour la saint-Georges... ce fut la déclaration de candidature)... GP était "prêt", il y avait eu le livre de Merry Bromberger que GP alla présenter à DG : c'est très élogieux, mon Général, avait-il avec crainte. C'était avant le 4 Novembre.
Chaleureusement.

[4] - psaume d’entrée XXIV ; Isaïe II 1 à 5 ; psaume CXXII ; Paul aux Romains XIII 11 à 14 ; évangile selon saint Matthieu XXIV 37 à 44

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