mercredi 16 novembre 2016

deux saintes : Marguerite, reine d'Ecosse . l'une 1046 + 1093, nièce de saint Etienne, roi de Hongrie . l'autre 1424 + 1445, née Stuart, mariée à Louis XI, dauphin de France1069/1070 +



reine d'Écosse
1046 + 1093)

Marguerite était la nièce de saint Étienne de Hongrie. Elle naît en 1046, et montra bientôt de merveilleuses dispositions pour la vertu qui lui mérita dans la suite le nom de mère des orphelins et de trésorière des pauvres de Jésus-Christ.

Forcée de chercher un asile en Écosse, elle donna l'exemple d'une sainteté courageuse dans les épreuves, si bien que le roi Malcolm III, plein d'estime pour elle et épris des charmes de sa beauté, lui offrit sa main et son trône. Marguerite y consentit, moins par inclination que dans l'espoir de servir à propager le règne de Jésus-Christ. Elle avait alors environ vingt-trois ans.

Son premier apostolat s'exerça envers son mari, dont elle adoucit les mœurs par ses attentions délicates, par sa patience et sa douceur. Convertir un roi, c'est convertir un royaume : aussi l'Écosse entière se ressentit de la conversion de son roi : la cour, le clergé, le peuple furent bientôt transformés.

Marguerite, apôtre de son mari, fut aussi l'apôtre de sa famille. Dieu lui donna huit enfants, qui firent tous honneur à la vertu de leur pieuse mère et à la valeur de leur père. Dès le berceau elle leur inspirait l'amour de Dieu, le mépris des vanités terrestres et l'horreur du péché.

L'amour des pauvres, qui avait brillé dans Marguerite enfant, ne fit que s'accroître dans le cœur de la reine. Pour les soulager, elle n'employait pas seulement ses richesses, elle se dépensait tout entière : « La main des pauvres, aimait-elle à dire, est la garantie des trésors royaux : c'est un coffre-fort que les voleurs les plus habiles ne sauraient forcer. » Aussi se fit-elle plus pauvre que les pauvres eux-mêmes qui lui tendaient la main ; car elle ne se privait pas seulement du superflu, mais du nécessaire, pour leur éviter des privations.

Quand elle sortait de son palais, elle était toujours environnée de pauvres, de veuves et d'orphelins, qui se pressaient sur ses pas. Avant de se mettre à table, elle servait toujours de ses mains neuf petites orphelines et vingt-quatre vieillards ; l'on vit même parfois entrer ensemble dans le palais jusqu'à trois cents pauvres. Malcolm se faisait un plaisir de s'associer à sa sainte épouse pour servir les pauvres à genoux, par respect pour Notre-Seigneur, dont ils sont les membres souffrants.

Marguerite meurt à Édimbourg le 16 novembre 1093 ; sa mort jeta le deuil dans tout le royaume.


©Evangelizo.org



wikipédia à jour au 16 août 2016

 

Marguerite d'Écosse (sainte)

Page d'aide sur l'homonymiePour les articles homonymes, voir Marguerite d'Écosse et Sainte Marguerite.
Marguerite d'Écosse
Description de cette image, également commentée ci-après
Titre
Données clés
Prédécesseur
Successeur

Biographie
Dynastie
Distinctions
Décès
Sépulture
Père
Mère
Conjoint
Enfants
Marguerite d'Écosse (morte le 16 novembre 1093) est une princesse anglo-saxonne de la maison de Wessex qui devient reine d'Écosse en épousant le roi Malcolm III vers 1069-1070, après la conquête normande de l'Angleterre. Elle lui donne huit enfants, dont trois futurs rois d'Écosse. Ayant fait preuve d'une grande piété tout au long de sa vie, elle est canonisée en 1250. C'est la sainte patronne de l'Écosse, et bon nombre d'églises et autres établissements publics lui sont dédiés dans la région et ailleurs.

Sommaire

Sources

La principale source littéraire concernant Marguerite est une hagiographie rédigée après sa mort par son chapelain Turgot, devenu prieur à Durham. Rédigée vers 1100-1106 à la demande de sa fille, la reine Mathilde d'Angleterre, elle lui attribue plusieurs miracles, et il est difficile pour les historiens d'y démêler le vrai du faux1.

Biographie

En 1016, la mort du roi Edmond II d'Angleterre permet au Danois Cnut le Grand de régner sur toute l'Angleterre. Les deux jeunes fils d'Edmond, Édouard et Edmond, sont envoyés sur le continent (ou exilés par Cnut). Ils finissent en Hongrie, où est vraisemblablement née Marguerite, la fille d'Édouard et de son épouse Agathe, d'ascendance incertaine1.
Ce n'est qu'en 1057 qu'Édouard peut rentrer en Angleterre, mais il meurt peu de temps après, laissant trois enfants : Marguerite, Edgar et Christine. Après la conquête normande de l'Angleterre en 1066, la fratrie se réfugie au nord, à la cour d'Écosse. Quelques années plus tard, en 1069 ou en 1070, Marguerite épouse le roi Malcolm III Canmore à Dunfermline1.
D'après l'hagiographie de Turgot, Marguerite mène une vie exemplaire et s'intéresse particulièrement aux rites de l'Église, tentant de mettre les pratiques écossaises en conformité avec celles observées dans le reste de la chrétienté, tout en respectant certaines spécificités du pays, comme les ermites Céli Dé. Elle meurt le 16 novembre 1093, trois jours après la mort de son époux et de leur fils aîné Édouard lors d'un raid sur le Northumberland ; les deux événements sont peut-être liés. Elle est inhumée auprès de Malcolm en l'abbaye de Dunfermline1.

Culte

Marguerite est canonisée un siècle et demi après sa mort, en 1250, par le pape Innocent IV. En 1673, Clément X la nomme sainte patronne de l'Écosse. Entre-temps, ses restes et ceux de son époux ont été transférés à l'Escurial par le roi Philippe II d'Espagne1.

Descendance

Marguerite et Malcolm ont huit enfants, deux filles et six fils :

Références

  1. a, b, c, d et e Barrow 2004.
  • (en) G. W. S. Barrow, « Margaret [St Margaret] (d. 1093) », dans Oxford Dictionary of National Biography, Oxford University Press, 2004 (lire en ligne).
  • A Historical account of the life of St Margaret, with a description of St Margaret's chapel and of Mons Meg. - Edinburgh : Anderson, 1875. Consultable sur la bibliothèque numérique de l'Université Rennes 2
Dernière modification de cette page le 16 août 2016, à 22:42.

*

*        *

 

 

wikipédia à jour au 26 octobre 2016

 

Marguerite d'Écosse (1424-1445)

image illustrant une personnalitéimage illustrant écossais
Cet article est une ébauche concernant une personnalité écossaise.
Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) selon les recommandations des projets correspondants.
Page d'aide sur l'homonymiePour les articles homonymes, voir Marguerite d'Écosse.
Marguerite d'Écosse
Margaret Stuart Dauphine of France.jpg
Marguerite d'Écosse1.
Portrait à la sanguine sur pierre noire, Recueil d'Arras, fo 8, Bibliothèque municipale d'Arras.
Titre de noblesse
Prédécesseur
Successeur

Biographie
Naissance
Décès
Famille
Père
Mère
Frères
Sœurs
Isabelle d'Écosse
Marie Stuart (en)
Éléonore Stuart
Annabelle Stuart (en)
Jeanne Stuart (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Marguerite d'Écosse, née à Perth le 25 décembre 1424 et morte à Châlons-en-Champagne le 16 août 1445, est une princesse écossaise devenue dauphine de France par son mariage avec le futur Louis XI.

Sommaire

Biographie

Caveau de Marguerite à Thouars.
Marguerite est le premier enfant du roi Jacques Ier d'Écosse et de son épouse Jeanne Beaufort, et la sœur aînée du futur roi Jacques II.
En 1428, Jacques Ier accepte de marier Marguerite, âgée de cinq ans, avec le dauphin Louis, futur Louis XI. Cependant, Jacques ayant obtenu que sa fille ne se rende pas en France avant d'être plus âgée, le mariage n'est célébré que le 24 juin 1436 au château de Tours par l'archevêque de Reims, Renault de Chartres. Marguerite se rend en France escorté de nobles écossais comme John Wishart. Sur le chemin, elle manque d'être interceptée par les Anglais, qui voient ce mariage d'un mauvais œil2.
Décrite comme très belle et cultivée, Marguerite adore la vie de cour, mais son époux la néglige parce qu'elle a une infirmité et dégage une odeur insupportable pour lui. Elle ne s'entend pas avec son mari, allant jusqu'à prendre le parti de son beau-père Charles VII contre lui. Elle meurt à l'âge de 20 ans, de tuberculose ou de pneumonie, au cloître saint-Étienne de Châlons-en-Champagne. Sa maladie a été accentuée par le chagrin que lui avaient causé les accusations du courtisan Jamet de Tillay, qui l'avait surprise en compagnie de Jean d'Estouteville et d'un autre gentilhomme3. Selon la tradition, ses derniers mots auraient été : « Fi de la vie en ce monde, ne m'en parlez plus4. »
Le corps de Marguerite est d'abord inhumé en la cathédrale de Châlons. Le 1er novembre 1479, il est transféré à Thouars, dans l'église collégiale Saint-Laon5.

Une princesse artiste

Marguerite, délaissée par son époux et ne pouvant avoir d'enfants, a trouvé un dérivatif dans l'art poétique. Quoiqu'il ne reste pas trace de ses écrits, elle passait des nuits entières à composer des rondeaux6 ; sa cour comptait des poètes comme Jeanne Filleul, Louise de Beauchastel et une légende veut qu’elle ait donné à Alain Chartier un baiser sur la bouche (fait impossible en raison de la date de mort de ce poète : 1430, Marguerite avait alors 6 ans). Son époux le dauphin Louis la soupçonnait d'avoir des liaisons avec des poètes de son entourage, (il la faisait espionner par Jamet de Tillay) ; ce dont la dauphine se défendit jusqu'à son lit de mort7.
Quoiqu'il fût d'usage de ne pas nommer les dames dans les rondeaux de l'époque, Blosseville est assez explicite dans Celle pour qui je porte l'M ; et la mort prématurée de Marguerite lui inspire Vous qui parlés de la beauté d'Élaine.

Références

  1. Professeur honoraire d'histoire de l'art à l'université de Strasbourg, Albert Châtelet conteste l'identification du portrait avec Charlotte de Savoie, inscrite dans la partie inférieure du dessin. Selon Châtelet, cette interprétation ne résiste pas à l'examen puisque le dessin constitue la copie d'une œuvre disparue, peinte par « un maître anonyme travaillant en France » et composant probablement l'un des « volets d'un triptyque de dévotion » qui représentait le dauphin Louis et sa femme en orants. En raison de la jeunesse visible (entre treize et dix-sept ans) du modèle dans le dessin figurant le dauphin, fo 7 du Recueil d'Arras et pendant visible du fo 8 reproduisant les traits de la dauphine, Châtelet conclut que celle-ci doit être identifiée à Marguerite d'Écosse puisque ce n'est qu'à un âge plus avancé (vingt-huit ans) que Louis épouse Charlotte de Savoie (Albert Châtelet et Jacques Paviot, Visages d'antan : le Recueil d'Arras XIVe-XVIe siècle), Lathuile, Éditions du Gui, 2007, 475 p. (ISBN 978-2-9517417-6-8 et 2-9517417-6-6), p. 401).
  2. Duchein 1998, p. 148.
  3. [Paula Higgins, « 'The Other Minervas': Creative Women at the Court of Margaret of Scotland », Kimberly Marshall, éd., Rediscovering the Muses: Women's Musical Traditions, Northeastern University Press, 1993, p. 172 [lire en ligne [archive]]]
  4. Duchein 1998, p. 150.
  5. Jean-Paul Barbier, Ils sont passés à Châlons, Petit Catalaunien illustré, 2003, p. 26.
  6. Rondeaux et autres poésies du XVème siècle, page XV, note 5) [archive]
  7. http://books.google.fr/books?id=k1IGAAAAQAAJ&pg=PA26&lpg=PA26&dq=%22Marguerite+d%27%C3%89cosse+++%22+Louis+XI+%22Jamet+de+Tillay%22&source=bl&ots=KxH_tJppLh&sig=DvoEFn4p9yk8vE5jE2fmlqqd-zk&hl=fr&sa=X&ei=vqpbUvjuCsjwhQf4_oDoBQ&sqi=2&ved=0CDkQ6AEwAg#v=onepage&q&f=false [archive] Charles Pinot-Duclos, Joachim Le Grand : Histoire de Louis XI, page 26]

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie complémentaire

  • Geneviève et Philippe Contamine (dir.), Autour de Marguerite d'Écosse. Reines, princesses et dames du XVe siècle. Actes du Colloque de Thouars (23 et 24 mai 1997), Paris, Honoré Champion, coll. « Études d'histoire médiévale », 4, 1999, 262 p., [compte rendu en ligne].
  • Priscilla Bawcutt et Bridget Henisch, « Scots Abroad in the Fifteenth Century: The Princesses Margaret, Isabella and Eleanor », dans Elizabeth Ewan et Maureen M. Meikle éd., Women in Scotland, c.1100-1750, East Linton, Tuckwell, 1999, p. 45-55. [lire en ligne]
  • Michel Duchein, Histoire de l'Écosse, Paris, Fayard, 1998.
  • (en) Elizabeth Bonner, « Scotland ‘Auld Alliance’ with France, 1295-1560 », History, vol. 84, no 273,‎ 1999 (DOI 1468-229X.00097).
  • Paula Higgins, « 'The Other Minervas': Creative Women at the Court of Margaret of Scotland », Kimberly Marshall, éd., Rediscovering the Muses: Women's Musical Traditions, Northeastern University Press, 1993, p. 169-185 [lire en ligne]
Dernière modification de cette page le 26 octobre 2016, à 19:00.

Aucun commentaire: