jeudi 17 novembre 2016

tu n’as pas reconnu le moment où Dieu te visitait - textes du jour


Jeudi 17 Novembre 2016

22 heures 44 + Les Actes des Apôtres, lus et considérés en paroisse vannetaise et en leçon d’évangélisation m’apprennent plus – par leur transposition possible en questions de démocratie, d’ouverture pour la politique française – que le troisième débat télévisé pour le premier tour de la primaire. Le sens du consensus, le respect de l’expérience et des réalités ont toute leur efficacité dans l’Eglise si vite organisée, quelques années seulement, du premier jour de la Pentecôte à la conversion de Paul et aux premiers baptêmes de non-Juifs, parce qu’il y a l’Esprit-Saint. Quelle en est la transposition possible en politique nationale et en tentative européenne ? la réponse coule de source, il n’y a pas de transposition, c’est le même Esprit-Saint même si son invocation ne peut être autant explicite. C’est la même espérance, mais les lacune se distinguent mieux : il nous faut une référence décisive, il nous faut une foi active, ilk nous faut une écoute mutuelle et des dialogues allant au fond des choses : celui de Paul et de Pierre. Saul le converti amène aussi décisivement que sa fameuse vision, Pierre à se convertir : la grande cause, elle manque à l’Europe, ce serait celle de l’autonomie de jugement, de mouvement et de générosité, donc la question test des migrants. Tandis que l’Eglise se constituant a raison de tout et même de ses difficiles discusions internes, car elle a une unique et décisive référence. C’est le Christ Lui-même qui fait décider le baptême des païens et l’autonomie de leur parcours de foi, sans passer par le judaïsme.
Je constate pour ces semaines-ci – ce projet, ce livre, mais aussi les décisions à prendre et les contraintes auxquelles faire face, ma femme et moi – que la remise de tout en Dieu, selon l’Esprit-Saint, et d’abord recevoir des forces, est le seul chemin de vie et de construction. Autrefois, à des tournants de ma vie, j’ai raisonné, travaillé seul : j’ai échoué, j’ai été dominé par l’instinctif, la peur, j’ai improvisé. Je sais aujourd’hui que je peux compter sur les forces qui me sont et me seront données.
Débat cependant pour cette droite et ce centre, censément respectables par opposition au Front national : moins ou pas d’animosité, des consensus en diagnostic sur l’école, l’Europe, la défense, des divergences profondes sur la Syrie et Bachar. Mais trois lacunes : le brexit n’aura pas lieu pour deux raisons, il n’a pas de majorité parlementaire et il perd tout motif si l’entreprise est totalement reprise puisque tout le monde, autant que la Grande-Bretagne a à s’en plaindre. La question turque est bâclée : elle n’aurait pas tourné à la dictature et au risque islamiste si le pays des années 1960 renouant avec la démocratie mais gardant la dogmatique de Mustapha KEMAL, avait été admis. C'est bien à Istanbul que fut aboli le califat. L'adhésion n'est plus de saison évidemment. Dernière lacune. Nous n’avons à nous définir que par rapport à nous-mêmes, les Européens, pas par rapport à l’extérieur. L’ensemble ce soir a été « pimenté » par une hostilité générale aux questionnements et à la personne d’ELKABBACHE.  A mon sens, le militant ou l’électeur de dimanche ne peut qu’être perplexe. Chacun a quelque chose, aucun n’est transcendant. Le mode de désignation était tentant avant qu’on l’éprouve. La vérité est qu’une candidature se proclame elle-même et c’est son rayonnement ou pas qui l’introduit dans le champ du probable, voire du rêve et de l’espérance. Personne en France n’est encore ou n’est plus dans cette lancée. Et puis on n’élit pas des valeurs, des propositions, on choisit une personne… – MACRON n’a rien polarisé. L’entendre, était-ce hier ou déjà avant-hier, n’apportait rien de structuré ni de structurant et la manière oratoire était vieille de plusieurs décennies. Pendant ce temps, la Russie pour la première fois (mais c’est à vérifier) a un porte-avion opérationnel en Méditerranée, François HOLLANDE est ou était à Marrakech, le Saint-Tropez des années 2000, et OBAMA, ayant avoué qu’en huit ans il n’a pas pu wse défaire de ce « truc » qu’est Guantanamo va en Grèce, constater probablement que le pays a perdu toute souveraineté territoriale.
Prier… un ange plein de force… qui donc est digne d’ouvrir le Livre et d’en briser les sceaux ? Mais personne, au ciel, sur terre ou sous la terre, ne pouvait ouvrir le Livre et regarder. Je pleurais beaucoup, parce que personne n’avait été trouvé digne d’ouvrir le Livre et de regarder et arrive alors l’Agneau, le Ressuscité. Je ne suis pas familier de l’Apocalypse. Jean LAPLACE, était-ce en Décembre 1996 ? avait tenté de « donner les Exercices » en huit ou dix jours en prenant l’Apocalypse comme toile de fond, et en la lisant ainsi. Je suis convaincu qu’elle est – placée comme elle est, en conclusion des deux Testaments – un chemin de prière et de découverte de la présence de Dieu en nous et pour notre salut, comme peut-être aucun autre livre. L’Apocalypse est le fruit de tout Sans doute, il y a beaucoup à déchiffrer, mais je ne prendrai pas cette voie. Etre dans le texte, y rester et laisser Dieu parler selon le silence et le mouvement qu’Il me donne pas Son apocalypse. Le passage d’aujourd’hui est celui de la louange suprême mais aussi celui de l’affirmation que le rachat est universel. Nous sommes bien au matin de Pâques ou proches de saluer le Christ-Roi. Tu es digne de prendre le Livre et d’en ouvrir les sceaux, car tu fus immolé, rachetant pour Dieu par ton sang, des gens de toute tribu, langue, peuple et nation [1]. Jean pleurait en constatant que personne ne pouvait, ne pourrait ouvrir ce livre en forme de rouleau, écrit au-dedans et à l’extérieur, scellé de sept sceaux et voici que, lorsque Jésus fut près de Jérusalem, voyant la ville, il pleura sur elle. La cécité de la Ville sainte, l’impossibilité d’ouvrir le Livre décisif. Les énigmes, le drame se résolvent si la référence redevient Dieu, un Agneau debout, comme égorgé… tu n’as pas reconnu le moment où Dieu te visitait.


[1] - Apocalypse de saint Jean V 1 à 10 ; psaume CXLIX ; évangile selon saint Luc XIX 41 à 44

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