dimanche 11 décembre 2016

il attend les fruits précieux de la terre avec patience, jusqu'à ce qu'il ait fait la récolte précoce et la récolte tardive - textes du jour

Dimanche 11 Décembre 2016


Dialogue avec G.: il donne le mot, la décadence [1]. Ce qui n’est pas prononcé ni approfondi dans notre campagne présidentielle et nos médias. De cet autre dialogue avec mes amis B. sur le stress de leurs petits-enfants : Sciences-Po. ou le bac, j’ai reçu un autre constat et un concept à mieux identifier : l’hypercompétitivité aboutit à une médiocrité et à des résultats affreux, le chômage des jeunes, l’émigration des meilleurs et sans doute un certain déclin de la recherche, malgré des percées comme celle exposée hier soir aux « nouvelles » : le film d’animation, nous ne sommes pas loin des deux premiers, même en quantité, Japon et Etats-Unis. Devoir donc envers notre pays et envers moi-même de reconquérir la parole publique. – Ces déchéances de femmes corrompues, ou accusées de corruption ou de « mal-gouvernance » : Argentine, Brésil, Corée du sud. Nous n’avons pas encore chez nous, non les faits, ils existent, sauf, je crois bien, pour l’actuel (FH qui  n’a pas ce défaut sauf ces dépenses ridicules et d’objet contestable : le coiffeur, les costumes… rien ne lui va, image disant aussi l’échec politique…) mais une procédure de jugement et d’évaluation : une façon de procès pour délivrer quitus, les mises en accusation ou devant la Haute Cour à la diligence du Parlement ne sont pas opérantes. MONTEBOURG, qui s’en souvient ? a commencé de s’illustrer par sa tentative de mettre en accusation JC vers 2002-2003… FF devrait percevoir que s’il a « battu » AJ, il est exactement, à la différence d’âge près, de même facture que son rival : pas d’approfondissement de ce dont manque et souffre le pays. Ecrire ou documenter des volumes sur l’éducation ou sur l’autorité ne tient pas lieu de profondeur personnelle. – La machine internationale… la pollution à Pékin, rien que chez nous à Paris, sles circulations alternées, les transports en commun gratuits… Alep : l’audace. Y aller seuls en 2013 pour déclencher le mouvement, et aujourd’hui pour FH y atterrir, coûte que coûte. Dzeux djihadistes français d’état-civil, coffrés : une mère de famille, quatre enfants, veuve d’un « combattant », un autre cas que je n’ai pas mémorisés. L’aberration sans doute, mais le vide appelle aberration puisqu’il n’y a plus de repère. Le vide de notre substance politique, de nos gouvernements, de notre manière de vivre collectivement sans nerf ni but, donc sans appétit à transmettre ou dont nous donnerions l’exemple : appelant l’extrêmisme sous une forme maintenant très vieillissante, le Front national, puis sous sa forme contemporaine et qui nous effraye à tant d’égards, le djihadisme recrutant parmi nous. Le vide quand la France n’existe plus ou si peu : les relations internationales déréglées, et l’entreprise européenne arrêtée. Des pétitions affolantes, le « parti » de mon cher Jacques NIKONOFF : soutenir le Brexit pour préparer le Frexit… Et pourtant, j’en suis sûr tout existe partout pour le rebond, pour la démocratie, pour des gestions planétaires, vraies, consensuelles, pour l’invention de nouvelles manières de gouverner, de nous gouverner… ni le chacun pour soi, ni le tout-numérique… mais une responsabilité de soi, un souci des autres et décisivement en toute dynamique intime et nationale : le réflexe d’amour, le réflexe d’aller à l’autre, d’aimer. La leçon de l’adorable ...  tout hier : il a provoqué l’amour dans toute notre fratrie par sa naissance, par le choix de ses parents qu’il vive, à vrai dire c’était, ce fut une telle surprise, la médecine n’avait rien laissé prévoir… et le provoquant, il l’a reçu, il en est comblé, il est aujourd’hui aussi beau et attachant que possible, il a rendu lumineuses ces heures chez ses parents hier : nos neveux. Il nous fait penser à ce qu’apporte vitalement l’amour, mécaniquement comme de l’engrais ou des vitamines. En revanche, les petites filles de celle qui a plaqué et trompé C., le brisant, le mettant à terre, lui qui déjà avait du mal à ne pas couler… celles-ci se figent et n’avancent pas, ni physiquement ni mentalement du moins c’est ce que nous avons ressenti, Edith et moi. Responsabilité d’amour très nettement rappelée. Objurgation disant d’une autre manière ce que je crois de mon devoir de faire et tenter en écriture et en parole publiques.
Prier… Dieu anticipe notre amour, nos efforts, nos retours à Lui et à nous-mêmes, et nous offre à satiété le résultat de notre amour, du fait constant de Son amour [2]. Le désert et la terre de la soif, qu’ils se réjouissent ! Le pays aride, qu’il exulte et fleurisse comme la rose, qu’il se couvre de fleurs des champs, qu’il exulte et crie de joie ! Ainsi exaucés par avance, nous sommes rendus à nous-mêmes, à cette oeuvre divine de création et de bienfaisance à laquelle nous sommes si impérativement appelés, rappelés en conscience et comprenant la déshérence du monde quand nous ne sommes pas dédiés à l’améliorer, à l’entretenir. Fortifiez les mains défaillantes (juste ce que je vis ces jours-ci, envahi de ma fatigue), affermissez les genoux qui fléchissent, dites aux gens qui s’affolent : « Soyez forts, ne craignez pas. Voici votre Dieu : c’est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu (non du tout contre quelques personnes que ce soit, justes ou pécheresses, mais contre le Mal en soi, et ceux qu'il inspire ou dont il s'empare. Ce sont ces derniers que d'abord le Christ vient délivrer : va et ne pèche plus). Il vient lui-même et va vous sauver »… Vision, prédiction, prophétie aussi bien de la vie de Jésus, des foules L’entourant, Le pressant et Le suivant que de la vie éternelle, de la parousie. Alors se dessilleront les yeux des aveugles, et s’ouvriront les oreilles des sourds. Alors le boîteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie. Ceux qu’a libérés le Seigneur reviennent, ils entrent dans Sion avec des cris de fête, couronnés de l’éternelle joie. Allégresse et joie les rejoindront, douleur et plainte s’enfuient. C’est la « carte d’identité » de Jésus faisant rapporter au Baptiste, dans sa prison, la réalisation de ce qu’a prophétisé Isaïe : es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? … Allez annoncer à Jean ce que vous entendez et voyez… Jésus disant et donnant, en même temps, toute sa place au Précurseur dans notre histoire, celle de l’humanité, celle de notre quotidien : parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste ; et pourtant le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui.  Toute appréciation n’a de vérité et de réalisme que par rapport au Christ : la grandeur du Baptiste tient à sa proximité du Christ dans l’Histoire et dans l’histoire de notre salut. Jean qui a désigné le Christ Notre Seigneur et Sauveur, L’a indiqué et montré. Jean que Jésus honore et fait aboutir en lui donnant de Le Baptiser, lui, le Seigneur, Dieu fait homme. Chacun de nous grandit de l’accomplissement de l’œuvre de Dieu quand nous collaborons à celle-ci, quand tout simplement nous sommes disponibles à ce dont Il nous fait prendre conscience. Jacques, le premier à subir le martyre parmi les Apôtres, sauf erreur de ma part… prenez pour modèles d’endurance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur. Pourquoi ? la venue du Seigneur est proche… le Juge est à notre porte. Exemple de vie spirituelle, les Apôtres… ils ont vécu trois ans de la vie humaine, quotidienne, de leur Seigneur et Maître. Le voici disparu à nos yeux humains, à leurs yeux, alors l’expérience et le désir amoureux change et s’approfondit : celui qui leur venait de l’intimité de vie avec le Christ nourrit désormais leur vie spirituelle, la vie éternelle n’est pas loin, elle commence à chaque instant, c’est sans le doute le décisif et premier paradoxe de notre condition humaine.
Mes chers neveux et le cadet ... , le provocateur d’amour, seuls peut-être de l’ensemble de notre fratrie, mais en communion avec mon cher aîné, à la messe chaque dimanche, selon mon dialogue avec le second de leur fils, celui-ci et l’aîné : l’aviron, la lecture et pratiquement pas de télévision ni n’I-phone et autres.

 11 heures 29 + Sans doute, l’ « exercice », prière et bilan chaque jour, « prend » du temps, de plus en plus, d’autant que je le fais précéder quand à l’ouverture du traitement de texte, je « profite » de la page blanche en y apposant une interrogation wikipédia sur la biographie d’une personnalité, selon des thèmes que je me donne : l’Allemagne nazie ou telle période de notre histoire nationale, bientôt sans doute l’U.R.S.S. mais combien j’apprends ainsi : l’armée en révolte endémique contre HITLER et n’ayant pas voulu la guerre, GOEBBELS partisan d’un programme d’ultra-gauche, nationalisations, etc… en 1930 et sa rivalité jusqu’en 1926 avec HITLER. Chez-nous, le cousinage et les filiations adultérines pour les personnalités du Second Empire (FLAHAUT, MORNY) ou pour la Restauration, MARTIGNAC qui fut secrétaire de SIEYES ou bien le traitement si cruel infligé à POLIGNAC, le fauteur des journées de Juillet 1830 et de la fin d’un régime qui, évoluant, aurait pu et dû être le nôtre (exactement comme le Second Empire sans Sedan) : la perpétuité et la mort civile. – L’illustration de ma « lectio divina », les biographies de saints et leurs adjacences. L’histoire de l’Eglise dans ses trois-quatre premiers siècles et à Rome si troublée, dramatique factuellement et dans l’établissement des dogmes qui nous fondent, aujourd’hui davantage que jamais : ainsi Damase, commémoré aujourd’hui, et cette belle question de 1984, précédant de peu la mienne mais inédite, sur la sainteté aujourd’hui (Régine PERNOUD, la sainteté d’hier peut-elle être celle d’aujourd’hui ?). Et ainsi de suite, avec évidemment, cette impérgnation biblique depuis maintenant tant d’idées qui rend tout concertant.


[1] - Le 10 décembre 2016 à 22:04, Bertrand Fessard de Foucault <b.fdef@wanadoo.fr> a écrit :
Grand merci, cher ami.
Est-il plausible que Poutine, non content d'entrer au Proche-Orient et d'y peser plus que tout autre, y compris local, se mêle des élections aux Etats-Unis, et demain en France et en Allemagne par une cyberguerre et tout autant une guerre psychologique, puisqu'en France notamment Fillon et Le Pen, sont pour lui...
Chaleureusement.

Le 11/12/2016 à 06:25, G. a écrit :
L'homme est retors.
Il n'hésite devant rien.
Est-il sincère, clair dans sa vision ? J'ai quelques doutes.
Mais il sait charmer ses interlocuteurs (et leur faire des cadeaux).
J'étais en Russie il y a 8 jours, le pays est mal en point économiquement, mais il n'est pas amorphe et on s'y offusque sincèrement de notre décadence.
G

Le 11 décembre 2016 à 09:14, Bertrand Fessard de Foucault <b.fdef@wanadoo.fr> a écrit :
Merci, cher ami, de ce rapport lapidaire selon une lucidité que je partage. Si je puis me permettre de poursuivre mes questions : comment, vous-même, voyez-vous les causes de notre décadence?
Voeux de bonne journée.

Le 11/12/2016 à 11:07, G. a écrit :
Je suis un pithécanthrope:
je remonte loin, à l'erreur de notre Monarchie absolue rassemblant notre noblesse rurale à Versailles au lieu de la laisser irriguer le terrain, cette noblesse se laissant séduire par des idées de pourrisseurs des "Lumières" et poussant à la roue pour démolir ses propres fondements ?
puis la bourgeoisie prend le relais; et ensuite les plus agités ...
G

[2] - Isaïe XXXV 1 à 10 ; psaume  CXLVI ; lettre de saint Jacques V 7 à 10 ; évangile selon saint Matthieu XI 2 à 11

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