jeudi 29 décembre 2016

l'Esprit Saint était sur lui - textes du jour


Jeudi 29 Décembre 2016


08 heures 17 + Les rencontres, certaines, quand elles ont plus qu’une suite ou une vérification. Cela part apparemment de circonstances et d’un début. En réalité, cela vient de la fin, du but. Emmanuel D. me guide maintenant pour la généralité de mon travail dans cette étape à ne pas manquer, à peine de tout manquer et avoir déjà perdu, et plus subtilement encore pour conclure ce chapitre où je me trouve à ce réveil : la démocratie est plus que tant de définitions et de réflexions voudraient nous le dire, sans nous convaincre. Elle s’apparente à la rencontre, elle est surtout un ajustement mutuel tel que l’unisson, l’unité dans une liberté qui se renouvelle et s’augmente par elle, sont possibles, vécus, désirés et toujours entretenus quels que soient les cieux, les orages. Les communautés humaines sont possibles, locales, nationales, populaires, celle du monde à chaque génération, aussi et surtout. L’homme aura ainsi chaque fois participé au futur cortège de la vie éternelle, pas tellement loin des images de l’Apocalypse [1].
Textes pour cette journée :  l’affreux massacre des Innocents… la responsabilité de toute éducation, de tout enseignement : l’horreur des embrigadements d’enfants-soldats, de la mise et du maintien au travail d’enfants en usines, le crime des abus d’autorité ou de circonstances (la pédophilie, incroyable d’ailleurs car en soi le dialogue tellement plus sobre et épuré qu’avec un adulte, est gratifiant comme ce qu’il y a de plus beau, sensible et exceptionnel). – Le cantique  de Syméon. Génie de Luc à qui nous devons ces actions de grâce et ces perspectives, telles que l’Enfant-Dieu les a suscitées rien qu’à son arrivée chez nous, à peine les piquets de tente assemblés pour que tout se dispose. Prière de tout mourant, dans le bonheur et avec les siens, selon l’éternité. Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples [2].
Biographie du jour : COMBES, un de nos fondateurs, en ce sens qu’il a choisi résolument un régime, le régime républicain et a pratiqué, ce qui ne s’est pas souvent vu et ne se vit plus sous notre République, un lien et une instance vraiment vivante entre le gouvernement et sa majorité parlementaire. Sans doute, les moyens ont-ils été ressenti par certains, notamment les catholiques, comme étant brutaux, sommaires ou sectaires. La réalité de l’époque donne je crois raison au « petit père Combes » : la République avait encore des ennemis nombreux, sinon séditieux. Aujourd’hui, l’œuvre législative est restée pérenne et si l’hérédité était établie – ce que je souhaite – à la tête de l’Etat pour que se distinguent enfin la présidence arbitrale et le gouvernement exécutif, le roi serait républicain : le Comte de Paris l’était selon DG et selon nos tête-à-tête.

11 heures 11 + Mes aimées et Bernard partis pour Atlantis de Nantes, il y a une demi-heure. Reçu de M., mère de P. [3], le refus de recevoir mon factum quotidien. Avec elle, comme avec certains même de mes camarades de Franklin, je vois comment une éducation religieuse, chrétienne a abouti au contraire de ses fins. Deux florilèges, celui-là et aussi la haine de l’Islam dont tant de chrétiens, fervents, pieux, pratiquants ont, précisément, fait leurs et en signe distinctif et glorieux, cela même qu’ils reprochent avec amalgame et le plus souvent à tort, aux musulmans. L’argument, ici, du refus n’est pas tant paradoxal qu’attristant pour l’Eglise, parvenant sans doute de moins en moins à faire ressentir à tous les hommes que l’Homme n’est complètement pensé et perçu qu’en Dieu, précisément en l’incarnation du Fils de l’homme. Les deux ne sont pas séparables. Il me semble de plus en plus que l’absence de foi chrétienne est une atrophie. Ce qui n’a rien de péjoratif, c’est simplement clinique et le constat me fait admirer ceux/celles qui parviennent à ne pas désespérer et à s’équilibrer sans foi [4]. Je reconnais qu’il faudrait sans doute que je sois éclairé sur ce qu’est l’humanisme au sens d’un substitut de toute conviction et expérience religieuses. Je doute que cet humanisme – élevé – soit exempt de religiosité et d’expérience spirituelles. Alors la question est précisée : comment Dieu ne se révèle-t-il pas dans cet état de la pensée ? ou comment ne parvenons-nous pas à rejoindre et à nous faire rejoindre – là – en tant que chrétiens ?
Je reprends la « brochure », toujours au chapitre 2 où j’aurai, je crois tout dit de mes assertions et foi constitutionnelles.

12 heures 58 + Terminé, avec beaucoup d’ajouts et de perfectionnements mon chapitre 2, rajouté un peu au 1. Je regarde comment reprendre le 3 – Ecrire, c’est découvrir. Edgar FAURE disait très justement, et donc d’expérience personnelle : « le mouvement du sujet ».
Appel de ma chère femme à 12 heures 22 : « sur zone », donc au restautant IKEA.
 
14 heures 15 +  Ecrire, c’est s’exploiter, s’exploiter soi-même, parfois à mort. Ma remarque en chapitre 1 sur les débats de l’entre-deux tours de nos présidentielles depuis 1974…Choisir le plus fort ou selon le hasard d’une réplique ? quoi de plus inadéquat ? FM et VGE en ont eu une tour à tour. L’ambition de VGE, dite par le titre de son livre démocratie française (que j’ai bien envie de relire, comme aussi de donner une seconde moitié à mon essai sur les dialectiques de la Cinquième République, ce serait les personnages de celle-ci), mais il n’en avait pas la possibilité entre la haine de JC et le rassemblement des gauches qu’opérait FM. Comportement très fondateur : l’entreprise européenne et surtout le « moteur » franco-allemand comme rarement depuis, même avec FM, pour le moins bon, le réflexe désormais qui identifie la droite aujourd’hui : le déni à la gauche, à toute gauche, sinon de légitimité du moins de compétence. NS murmurant assez pour l’enregistrement dans son duel de 2012 avec FH… incompétent… et le répétant, puis en primaires… on n’est pas obligé de connaître les dossiers, mais c’était pour un de ses rivaux et anciens ministres. VGE voulant coller FM sur le taux de change FF/DM en 1981 ou arguant d’une fiche en 1974, qui était vierge ce dont FM s’aperçut mais ce qu’il n’exploita pas tant le culot de l’autre le fascina dans l’instant. – Appel d’Arlette pendant ma toilette, la nouvelle adresse postale de Claude, son éducation celle que j’ai oubliée en partie : les cartes de vœux (13 heures 49).
Je parcours avant de déjeuner mon chapitre 3 : actuellement de 12 pages.

15 heures 03 + Ce va être du travail. Faire en sorte que j’ai terminé avant le dîner pour démarrer mon chapitre 4 avant de me coucher. Annexer notamment des extraits du remarquable montage d’ELKABBACH à partir de ses dialogues avec FM, donné en matinale d’Europe 1 au 20ème anniversaire de la mort d’un homme qui ne fut grand que par lui-même, sans qu’y aident les circonstances : la fonction présidentielle.

16 heures + Je m’y remets. Intéressant Canard… MACRON, l’inconnu à tous égards et surtout pour son emprise ou pas sur les intentions de vote… les livres des candidats… Du mien, je prétends seulement que mes « idées » politiques y seront, telles quelles, au lieu d’être dans X écrits depuis quarante cinq ans et. Et doivent l’accompagner l’édition de mes messages à NS et à FH. – Appel de Marguerite, ils sont dans la voiture, quittant Atlantis tandis que le soleil baisse.

                                    20 heures 33 + Fin de journée, prier… Jean, le pratique et pourtant si profond, exposant, expliquant… voici comment nous savons que nous connaissons Jésus Christ (exactement l’approche et la problématique de DESCARTES) : si nous gardons ses commandements. Pour l’Ancien Testament, les commandements sont l’aide divine à l’homme, sa communication pratique, l’aide au comportement. Pour le Nouveau, c’est donc la communion de l’homme à Dieu… en celui qui garde sa parole, l’amour de Dieu atteint vraiment la perfection : voilà comment nous savons que nous sommes en Lui. Evangéliste et disciple aimé nous enseignent exactement comme le Maître… ce n’est pas un commandement nouveau que je vous écris, mais un commandement ancien que vous aviez depuis le commencement. La parole que vous avez entendue, c’est le commandement ancien. Et pourtant, c’est un commandement nouveau que je vous écris ; ce qui est vrai en cette parole l’est aussi en vous… Nous sommes à nous-mêmes les témoins de Dieu, la preuve que Dieu nous aime. La dialectique ténèbres et lumière, traversant toute l’œuvre johannique, je puis aussi la recevoir comme le bien sortant du moins bien ou du pire. L’amour pour le frère, l’entendre comme du prochain. La gratification suprême, c’est sans doute la confiance de Dieu nous enveloppant au point de nous faire confidence, ainsi à Syméon : il avait reçu de l’Esprit Saint l’annonce qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ. Pourquoi ? comment ? c’était un homme juste et religieux, qui attendait la Consolation d’Israël, et l’Esprit Saint était sur lui. Voir le Christ, voir la mort, c’est quasi-concomitant pour Syméon. L’Esprit-Saint : Samson, Jean-Baptiste, l’Enfant Jésus, l’Esprit s’empare d’eux, est sur eux. Quand le spirituel est le fait, le tout de la réalité et quand notre banal quotidien persiste pour nous faire vivre la distance encore à parcourir, le désir de l’avoir parcourue pour atteindre cette réalité. Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qui était dit de lui. Mais le plus étonnant est dramatique, après la prophétie « sensationnelle » du rôle de cet Enfant, voici la prédiction à Notre-Dame-des-Sept-Douleurs. – Ecrivant, lisant, méditant, je frémis et songe à cette nouvelle relation,  chaleureuse, stimulante intellectuellement mais que je ne peux donc atteindre : ce que je vis et ce qui me fais vivre, et m’unit à tant d’autres, c’est pour ce couple, un sujet traité. Aucune envie, aucun goût même à sa moindre évocation. De jour en jour, proclamez son salut, racontez à tous les peuples à sa gloire, à toutes les nations ses merveilles ! Oui, mais à eux et ce soir ?Tandis que d’autres, c’est aussi immédiat : au moment où les parents présentaient l’enfant Jésus pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait, Syméon reçut l’enfant dans ses bras… Il attendait, il était sûr… dans ses bras !

[1] - Le 28/12/2016 à 23:38, Emmanuel Dollé a écrit :
bon courage pour votre dernière ligne droite.
Vous ne direz pas tout, alors choisissez le plus convainquant ou le plus coloré comme ces nuages qui mettent en valeur un soleil qu'on ne voit pas.
où que vous en soyez arrivé, ne dépassez pas la limite du 31 que vous vous êtes fixée.
un graffiti près de la maison que nous louons
Si vous avez un petit peu de temps priez pour l'Irak et que se taisent les voix religieuses qui attisent la haine, fixant irrémédiablement le rejet de l'autre et n'offrant aucune place à l'imprévu de Dieu. J'en souffre seul mais profondément, conscient qu'il faut me taire pour ne pas exacerber les antagonismes et les positions tranchées et prisonnières de bétons "claniques".
bon compte à rebours et éclatez de rire en rendant grâce quand sonnera samedi soir le dernier coup de minuit.
f. Emmanuel Dollé
 
[2] - 1ère lettre de Jean II 3 à 11 ; psaume XCVI ; évangile selon saint Luc II 22 à 35

[3] - Le 29/12/2016 à 08:47, M. a écrit :
Bonjour Bertrand,
Enfin un petit moment pour , en quelques mots, vous répondre . Merci pour les photos des filles. Elles sont jolies (tant les photos que nos filles d'ailleurs)!
Pour ce qui est des écrits religieux et/ou sur la foi et sa pratique, je dois vous avouer que , vous l'aurez compris lundi, je n'en suis pas friande. Le sujet ne m'intéresse plus.
Je m'intéresse à l' Homme et le reste m'importe peu. Je pense que les religions créent  un prisme à travers lequel chacun y voit bien ce qu'il veut et a tendance à vouloir l'imposer aux autres de manière plus ou moins violente. En tout cas c'est ainsi que je l'ai vécu et le ressens encore ! Cependant avoir des nouvelles de votre famille serait sympathique.
Bonne journée. Saluez votre épouse et Marguerite de notre part.
Au plaisir de vous revoir.
M.

[4] - retrouver la citation de Léon BLUM, dans à l’échelle humaine

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