lundi 9 janvier 2017

c’est moi qui ai besoin d’être baptisé par toi, et c’est toi qui viens à moi ! - textes du jour


Lundi 9 Janvier 2017

Cette nuit


Une heure du « matin » suivant + Messe du soir à Vannes, à la cathédrale. Le curé évoque le discours du Pape à la curie romaine, le 22 Décembre dernier : guère commenté à sa date, sinon les rumeurs sur de possibles putschs des cardinaux ourdis contre François. Textes auxquels je viens d’aller ; remarquables, et qui me paraissent des modèles d’action politique profonde et articulée avec pénétration. – Je les donne à JPJ [1] : modèles de gouvernement et d’esprit de gouvernement, en même temps que je lui courielle sur le temps que nous font perdre une campagne électorale, bien mal commencée et si pauvre, quels que soient les candidats actuels ou à venir et l’abstention de FH pour vraiment agir en termes et exigences d’avenir.
Télévision ensemble… Documentaire sur DSK [2]: on en fait un as de l’économie et de la finance, l’homme montant du PS dès les élections de 1986, qu’il remporte en Haute-Savoie et principal ministre de LJ jusqu’à son chute à cause de l’affaire de la MNEF, pour être ensuite le porte-parole ou le directeur de la campagne présidentielle de LJ en 2002. A l’issue de laquelle il anticipe sans élégance le retrait du Premier ministre de toute vie politique. Images de ce dernier toujours tendu, inquiet, suant. Tandis que l’addicté au sexe a désormais un visage marqué d’une peau atrocement laide, comme des taches de déjection… Nous avions regardé un bien meilleur documentaire sur sa vie sentimentale presqu’uniquement et l’expliquant bien, sans charge. Ce soir, nous avons au contraire deux séquences excessives : la puissance politique et l’addiction, toutes excessives. Allant souvent à Bercy, après mon rappel du Kazakhstan, je n’avais pas eu cette impression ni d’avenir ni de prépotence de DSK : il y avait GUIGOU et surtout Martine AUBRY. Décidé à ne pas voter en 2012 pour lui à raison de probables constitutions de dossiers contre lui par les Américains, j’avais été frappé très favorablement par un entretien, sans doute de pré-campagne en Avril 2011, à un de ses passages à Paris Thèses et cheminement économique, principalement fondé sur la négociation pour changer la donne, compassion bien articulée avec solution à propos de la Grèce. J’aurais donc voté pour lui. J’ai écrit à l’ambassadeur US en sa faveur et à l’Elysée sur les raisons de sa popularité. [3] – Parlé par notre amie Georgette ELGEY [4], de Gaulle à Matignon [5]: nous ne l’avions pas vu à la première diffusion. Témoignages de GUICHARD et de NEUWIRTH (je ne le situais que pour la « pilule » et j’apprends son rôle décisif pour convertir la révolte militaire en appel à DG : je vous répondrai) probablement sollicités dans les années 1990. Images passionnantes, Alger, la cour de l’Elysée, je ne savais pas qu’après l’entrevue secrète DG :PFLIMLIN à la Celle-Saint-Cloud, il y avait eu également et de nuit, au même endroit, une longue confrontation voulue par COTY de DG avec LE TROQUER et MONNERVILLE. COTY a été certainement le plus influent des présidents de nos anciennes Républiques monistes. Les mots du Général, à Alger comme à Phnom Penh : eh bien, la France considère, puis comme à Montréal, le qualificatif après une forte pause (Mostaganem) : vive l’Algérie… française… vive le Québec… libre. Enfin le premier discours radiotélévisé au pays : lunettes, table de style, images de loin, avant que la leçon porte dès le deuxième. GP promis au premier rôle dès l’inauguration du régime ? ce que laisse croire Georgette. A creuser… DEBRE, alors « bouche-trou » ? ce que lui-même admet en début de ses mémoires pour sa propre période à Matignon. – Wikipédia et le site de la Fondation Georges Pompidou, sont très superficiels et n’évoque pas ce point d’importance. Retrouver si en conférence de presse qui provoqua ma première contribution au Monde, GP met aussi à son crédit la période de DG à Matignon… et pas seulement sa propre période dans ce lieu.


Cet après-midi
15 heures 33 + Brouillard ce matin si épais que l’on ne pouvait savoir ni l’heure ni si le jour était levé.
Prier … [6] mémoire du baptême du Christ. L’apparition de l’Esprit Saint, dès le baptême terminé… rendu parfait par son obéissance, par la souffrance… Matthieu, Paul : après le baptême proclamé par Jean : Jésus de Nazareth, Dieu lui a donné l’onction d’Esprit Saint et de puissance. Ces rédactions donnent à penser que le Christ a progressé, qu’Il a passé des seuils pendant Sa vie terrestre… comment le recevoir : l’homme en Jésus progresse, est sanctifié tandis que Dieu fait homme Il est constamment pleinement Dieu… il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. L’homme Jésus tandis que le Christ Dieu fait homme préside à Son propre baptême et associe le Baptiste au rite, Il le lui ordonne : laisse faire pour le moment, car il convient que nous accomplissions ainsi toute justice.  Témoignage enfin, comme si ce baptême était demandé pour souligner encore l’Incarnation, puis provoquer ce témoignage direct du Père :  Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui je trouve ma joie, analogue à celui donné au Mont-Thabor lors de la Transfiguration : Celui-ci est mon Fils bien-aimé : écoutez-le [7]. Ces paroles sont reprises d’Isaïe : Voici mon serviteur que je soutiens, mon élu qui a toute ma faveur. J’ai fait reposer sur lui mon esprit. Il me semble que ces divers passages nous poussent tous dans le même sens : entrer dans l’intelligence de l’Incarnation.  
   


[1] - Le 09/01/2017 à 00:52, Bertrand Fessard de Foucault a écrit : que ce ne soit pas du temps perdu
Cher ami, Monsieur le Secrétaire général,
la preuve est donnée que les révisions concernant le mandat présidentiel sont nuisibles :
cinq ans c'est trop peu et cela annihile le contrôle parlementaire par une Assemblée élue sur le même"ticket" que le Président
ne pouvoir se représenter en fin de mandat, ou décider de ne pas se représenter, réduit à peu l'emprise présidentielle pendant les mois qui restent à courir, sauf permanence heureuse en cas d'événements graves
Alors que la campagne électorale ouverte cet été par le Premier ministre et le ministre de l'Economie continue à être mauvaise, sans énoncé de programme et pis encore sans réflexion demandée aux Français sur la fonction présidentielle en tant que telle, la France ne peut - aussi - perdre son temps politique.
Le Président aurait pu accélérer tous les processus et apporter un éclairage brut sur les procédures, les rôles er les poses, en démissionnant dès qu'i eût pris la décision de ne pas se représenter. Il ne l'a pas fait.
Faire gagner du temps au pays et à l'Europe en faisant testament européen :
1° proposer aux peuples l'élection du président de l'Union ou de la Communauté ou de l'Europe au suffrage universel direct de tous les citoyens européens, avec prérogative pour ce Président d'en appeler au referendum européen dans les matières prévues par le traité
2° donner mission constituante au Parlement européen
Il me semble possible qu'un accord entre le Conseil européen et le Parlement européen pourrait décider - encore du temps du Président - ces deux réformes, non organisées par le traité de Lisbonne, et que ratifierait un referendum européen.
Le "brexit" perdrait tout objet puisque les Britanniques participeraient à ce referendum européen et qu'une toute nouvelle Union ou Communauté européennes entrerait ainsi en gestation, les Britanniques libres de participer ou pas au travail constituant.
Son mandat achevé, le Président 1° aura avancé l'entreprise européenne de manière aussi symbolique que décisive, 2° se consacrera à refaire un Parti socialiste, puisque l'évidence est bien que la primaire ne désignera certainement pas le vainqueur de l'élection présidentielle à venir.
Pièces jointes : un modèle de déclaration et d'organisation gouvernementale, la geste pontificale. Si vous preniez le temps de parcourir quelques homélies de tout pape pour les grandes fêtes liturgiques, vous vous apercevrez que l'Eglise a ce don particulier, de savoir rythmer la vie de ses fidèles par des textes et dires de très grande qualité. Depuis de Gaulle et avant-lui Mendès France avec ses causeries du samedi, nous n'avons plus cette scansion de la vie nationale française.
Pensées chaleureuses.

[2] - La 2, de 21 heures à 22 heures 40

[3] - 16 Mai 2011

lettre à Charles Hammermann Rivkin, Ambassadeur des Etats-Unis en France

Monsieur l’Ambassadeur,
simple citoyen français sans fonction, ni décoration, ni appartenance et ne partageant ni l’appréciation générale, jusqu’à ces dernières heures, du parcours de l’actuel directeur général du Fonds monétaire international, ni la ligne générale de ses convictions socialistes si tant est qu’elles le soient,
je voudrais vous faire part de mon profond étonnement et de mon grand regret à propos de la manière dont est traité actuellement Dominique Strauss-Kahn.
Plus un homme est notoire, plus il est vulnérable. Sans doute est-ce à lui d’abord d’être prudent et aussi irréprochable. Mais il est du devoir de toute autorité hôte d’un étranger ou de tout responsable vis-à-vis des élites que se donnent ses compatriotes, à tort ou à raison, de pratiquer cette équité qui ne se codifie pas : plus la vulnérabilité est grande, plus il convient de la considérer. Celle de mon compatriote est grande, la souffrance et l’humiliation qui lui sont faites sont peut-être légales aux Etats-Unis mais la disparité entre la publicité faite au présumé coupable et l’anonymat dans lequel reste enveloppée la victime (dont la fortune à venir est d’ailleurs faite) n’est pas soutenable de la part d’un pays aussi fin et cultivé que le vôtre, porteur aux mêmes époques que nous des valeurs et des écrits qui firent la Révolution américaine et, en partie à l’exemple de celle-ci, la Révolution française.
L’amitié franco-américaine est faite autant des souvenirs de la guerre de votre Indépendance que de votre arrivée sur nos fronts de la Grande guerre en 1917 ou sur nos plages en 1944, que d’une commune tolérance, la vôtre à nous entendre critiquer votre propre guerre d’Indochine ou vos geôles à Guantanamo assortissant votre invasion d’un pays tiers, la nôtre à constater le gaspillage de votre hégémonie et à cependant vous suivre en Afghanistan ou dans ces formes aberrantes du commandement intégré de l’O.T.AN. Chaque pays fait son propre malheur, chacun de nous recèle le meilleur et le pire, mais le fonctionnement d’une justice telle que la vôtre s’est donnée à voir hier – mondialement – avec une formation juridictionnelle à juge unique et sans appel, se fondant sur un précédent étonnant d’inadéquation (Polanski : inculture de la juge ? psychologie simpliste ?) et surtout ne sachant pas discerner que la parole d’honneur du prévenu vaut toutes les certitudes et toutes les garanties.
Le maintien en détention, le traitement de droit commun d’un Français tel que celui dont il s’agit, a certes sa légalité – toute puissante puisque s’appliquant chez vous, mais toute relative au regard du droit naturel à la dignité humaine – mais ils montrent un visage des Etats-Unis que ne peuvent estimer, aimer ni comprendre les Français, vos amis.
Je sais bien que l’observateur si introduit qu’est par fonction l’ambassadeur des Etats-Unis à Paris, ne peut de son côté avoir, intimement, grand respect pour ce dont il est témoin chez nous, notamment depuis 2007, avec ces procédures vis-à-vis des hommes politiques effectivement scandaleuses d’arrangements et de conciliabules. Et sans doute ne reconnaissez-vous plus la France en écoûtant le discours présidentiel du 30 Juillet 2010 ou en visitant – ce que vous devriez faire, si vous ne l’avez déjà fait – nos camps de rétention pour immigrés sans papiers.
Donnez-nous le bon exemple. C’est affaire d’intelligence et aussi de respect. Intelligence de nos relations et respect de la dignité humaine. Votre président – Monsieur Barak Obama – alors même que la Commission européenne (Madame Viviane Reding) et le Pape Benoît XVI étaient revenus sur leur premier mouvement de désapprobation de notre discours public l’été dernier, avait su dire le legs mondial de l’Amérique en nous reprochant notre irrespect de la personne humaine. A votre tour maintenant, d’être dignes de cette attente.
Très attentivement et en grande considération pour vous-même et pour votre pays.

16 Mai 2011
courriel au directeur du cabinet du président de la République :
situation faite à Dominique Strauss-Kahn

----- Original Message -----
Sent: Monday, May 16, 2011 9:51 PM
Subject: sujet : situation insultante pour la France faite à Dominique Strauss-Kahn
Cher Préfet, cher ami,
il me semble que le Président de la République ne serait pas déplacé s'il faisait savoir au gouvernement américain - par exemple en rappelant notre ambassadeur pour consultation - qu'il est insultant pour la France, quels que soient les clivages politiques, les opinions et paris de chacun sur le proche avenir, que notre compatriote Dominique Strauss-Kahn ne soit pas libéré sur parole d'honneur de rester où qu'il soit sur la plantèe à la disposition de la justice américaine. Qu'il est grave que ne soit pas considérée la vulnérabilité à l'image, à la rumeur d'une personne quand elle est un personnage de très grande notoriété et de très grande fonction, et qu'en conséquence il n'ait pas été jusqu'à présent accordé à Dominique Strauss-Kahn des égards qui ne serait nullement mépris de la victime, s'il est avéré qu'il y a victime, mais simple rétablissement d'une certaine équité. Le dommage subi par la femme de chambre, s'il est avéré, est resté du domaine privé et précisément sans témoin. Le dommage subi par Dominique Strauss-Kahn est une humiliation publique, médiatique, insistante. Sans doute, les systèmes de droit sont-ils différents, mais l'opinion française ne peut que s'étonner d'une juridiction à juge unique statuant en quelques minutes sans appel avec comme argument de l'accusation, le précédent de Polanski. 
Prendre à coeur le sort fait à notre compatriote - d'autant plus vexatoire et anticipant l'établissement de sa culpabilité - qu'il est célèbre, serait de la part du Président chevaleresque et conséquent.
Puis-je y compter ? Je suppose que je ne suis pas seul à vous adresser ce genre de prière.
Bien chaleureusement.

19 Mai 2011
courriel au directeur du cabinet du président de la République :
sens de la sympathie pour D.S.K. et gouvernement d’union nationale

----- Original Message -----
Sent: Thursday, May 19, 2011 11:30 AM
Subject: deux considérations, si vous le voulez bien

Permettez-moi, cher Préfet, cher ami, de revenir encore vers vous. Tant que le Président est dans l'exercice de ses fonctions, tout peut toujours se faire et se rattraper. C'est son intérêt électoral sans doute, c'est surtout l'intérêt de notre pays.
1° vous ne devez pas vous méprendre sur le sens de la persistance dans l'opinion française de la "thèse du complot" ayant abattu Dominique Strauss-Kahn. Ce qui est regretté, en profondeur, n'est pas tant l'homme quoiqu'il soit ainsi devenu sympathique même à ceux et celles qui ne l'aimait guère ni en personne ni en idées (c'est mon cas et celui de ma femme, dès que nous avons appris "la" nouvelle), mais bien le challenger capable, très probablement, de battre le président sortant. C'est dire que la sympathie ou l'analyse majoritaires chez les Français sont un anti-plébiscite du Président.
2° une stratégie d'union nationale. Je vous l'ai déjà couriellée. Le Président faisant un gouvernement d'union nationale dès maintenant, le Premier ministre issu d'un consensus entre les partis. A défaut, le former en cas de victoire au second tour de 2012 que l'adversaire ait été un candidat ou une candidate socialiste, ou Marine Le Pen. Nous ne pouvons plus être gouvernés par un seul parti l'emportant au cheveu en début de mandat et n'étant plus représentatif dès la première année, ni avec un président constamment sous 50% de confiance des Français.
3° programme. Il devrait être celui du Parti socialiste, on en est loin. Je vous en ai souvent entretenu Certains points dès la prise de fonctions du Président, par lettre aux bons soins de Claude Guéant.

[4] - sa monumentale histoire de la Quatrième en six volumes chez Fayard, après qu’elle se soit fait connaître pour sa collaboration à l’histoire de Vichy avec Robert ARON, et son article de Février 1958 sur l’immanquable retour de l’homme du 18-Juin au pouvoir.

[5] - France 5 de 22 heures 35 à 23 heures 40

[6] - IsaïeXLII 1 à 7 passim ou Actes des Apötres X 34 à 38 ; psaume XXIX ; évangile selon saint Matthieu III 13 à 17

[7] - Marc IX 7 ; ajout en Matthieu XVII 5 : qui a toute ma faveur, et variante en Luc IX 35 : Celui-ci est mon Fils, mon Elu ; écoutez-le





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