jeudi 26 janvier 2017

ravive le don gratuit de Dieu, ce don qui est en toi depuis que je t'ai imposé les mains - textes du jour



Jeudi 26 Janvier 2017





Notre fille, de plus en plus en verve. Imitation de ses professeurs pendant le petit-déjeuner après que je me sois énervé sur l’imprimante pour la lettre à son professeur de physique-chimie (ancien de Franklin, comme moi : promotion 1973). Puis en route vers Saint-François-Xavier, sa devinette : les riches n’en ont pas besoin, les pauvres n’en ont pas. Qu’est-ce ? elle n’est pas d’elle, mais elle la pose bien. Je sèche. Rien. Les riches n’ont besoin de rien, et les pauvres n’ont rien. Je l’entreprends sur la pauvreté spirituelle et les deux montant au Temple, le satisfait et le suppliant. Plusieurs récits d’imagination ensuite, quelqu’un à qui sa vie est prédite, les différentes hypothèses de prédiction et de mort. Un autre méritant la nouvelle ou le roman : le quasi-noyé rêvant qu’il est enfermé dans une cabine sans eau, et il en cherche, il se réveille et parvient à la surface, etc… Quel trésor nous avons reçu, avec les scènes, les colères, la susceptibilité, les confidences, la confiance, les baisers, la prière ensemble du soir. L’achat hier d’un « tee-shirt » d’une couleur qu’elle n’a jamais portée, les soldes à SuperDry ou une enseignante au nom approchant. Elle craint de déplaire à sa mère, me porte garant que tout se passera bien, et cela lui va si bien. Dialogues avec la chef de boutique, quelques années professeure d’anglais, effectivement un accent convenable, et préférant son emploi actuel. Marguerite aura un stage à effectuer l’an prochain, pourquoi pas là . La plupart de ses camarades filles sont des habituées du magasin. Hier, toujours en voiture, ses catégorisations de comportement : celles qui se la pètent… mais elle reconnaît que deux ou trois sont très jolies. Le groupe des garçons affectant de ne porter vêtements et souliers que de marques, et méprisant tous autres habillées sans étiquette…
Hier soir aussi… le dernier débat pour la primaire socialiste. Ensuite, le genre ne s’appliquera plus que pour ceux nous présentant les concurrents d’Avril-Mai prochains. Particulièrement hier soir [1] alors qu’HAMON et VALLS ont été exemplaires de respect mutuel et ont vraiment approfondi par leurs points d’accords et leurs divergences sur des propositions de l’un ou de l’autre et sur des thèmes d’ambiance (la laicité) ou d’actualité immédiate (prolonger l’état d’urgence ou pas), les trois journalistes se sont posés en jury d’agrégation, mais sans en avoir la compétence ni la pédagogie ou en jury populaire cherchant à mettre eux-mêmes en défaut les deux candidats comme si ce n’était pas à chacun d’eux de reprendre l’autre. Cette dérive qui s’accentue à chacun de ces exercices depuis Octobre et la primaire de la droite (et du centre) st insupportable de fatuité (Alexandra BENSAÏD surtout) et elle fait manquer les prestations, notamment des rappels à l’ordre, à l’horaire ou à un questionnement du jury laissé en plan par l’un des concurrents, alors qu’il s’agit et il ne s’agit que permettre au public d’évaluer des personnalités et leurs propositions propres, selon un rythme et des échanges leur appartenant exclusivement. Il m’apparaît maintenant clairement que l’un des éléments ayant tellement diminué la politique, le politique et la pensée politique, est le fait d’une classe de journalisme, se croyant supérieure aux gens de la politique, d’anciens ministres ou Premiers ministres, et prétendant diriger le débat national. Alors que le journalisme – selon moi, et la presse écrite y parvient, à chacune de ses générations fort bien en forme et en fond – devrait seulement être un commentaire, une mémoire, et une introduction aux paroles du public et des professionnels du domaine à traiter : entreprises, receherche, etc… C‘est assez le cas en tous domaines, sauf en politique. Il y a là un mépris et des personnalités en scène, et du public complètement ignoré par les interrogateurs. La dispostion aujourd’hui des scènes accentue cette erreur : les journalistes, assis confortablement, les comparants debout. Avec en sus, inégalité certaine, la tenue de camera et les séquences, les choix d’angle, de moments, pouvant magnifier ou détruire quelqu’un en gros plan. Il y a beaucoup à faire.
L’ensemble de ces pré-campagnes, selon ce que j’en vois et entends, ne convainc pas les Français d’une réflexion solide, collective des politiques sur leur rapport de classe avec le peuple. Les innovations en jeu personnel apportent cependant des réponses à l’actualité : l’attrait d’une nouveauté, la puissance de l’image, mais cela se retourne, mises en cause sur l’intimité d’Emmanuel MACRON et absence de conséquence de son livre puisque vendu, paraît-il à 200.000 exemplaires, il ne fait pas donner de réplique à celles et ceux assurant que leur auteur n’a toujours pas de programme. L’attrait d’un bateleur sur un électorat censément formé à l’analyse et à la dialectique : les communistes préfèrent MELENCHON qui ne vient pas de chez eux à leur hiérarchie interne. A droite, rien ne sort, Marine LE PEN n’a pas de fond, pas de charme, pas de charisme, elle est seulement l’enseigne d’un électorat de rejet et de jugement : rejet et jugement qui ont leur fond et leur légitimité, mais n’en donnent pas à la famille LE PEN. Les primaires dans cette famille ont été celles des Atrides, elles n’ont eu pour résultat que de sortir successivement les champions du passé sans vrai discernement. Il en résulte François FILLON qui très maladroitement s’est aussitôt enfermé entre les mentors qu’on lui prête (avec raison, car ce sont ses soutiens déclarés) : le patronat et l’une de ses plumes officielles, l’Eglise dans sa version appréciant la Manif.pour tous (dangereusement pour elle et ses fidèles). La nouveauté – la seule – facilitée à son corps défendant par le retrait de FH, est sans doute que le PS montre par ses champions au second tour et par les débats d’hier comme du 19, ainsi que par son électorat résiduel, plus nombreux qu’on ne le pensait, qu’il se prépare à une réflexion de fond sur la gauche, le gouvernement, les temps d’à présent. Qualité hier des échanges sur le revenu universel, sur sxa relation avec la fiscalité et avec la protection, échanges sur l’avenir du travail, de sa rémunération et des modes de recrutement pour l’accomplir. Ces efforts n’ont de précédent en France que ceux de la Résistance, puis entre partis de gauche les négociations et écritures pour le Programme commun de gouvernement : 1943-1944 et 1971-1972. – tout cela me rend optimiste, de même que l’excellente candidature à laquelle s’est décidé le SPD : Martin SCHULZ, candidat donc à la chancellerie allemande en Septembre prochain. – Si prétentieux (ma vénérée belle-mère aurait : si effrontés…), nos journalistes d’hier, sauf moment d’absence de ma part, n‘ont pas posé la question du CETA, le traité transatlantique, que le Parlement européen a approuvé en début de procédure de ratification avant-hier. TRUMP en fera-t-il finalement de même. L’enjeu esr considérable : finaliser la charte juridique de la « mondialisation » tant cherchée par les Etats-Unis depuis 1961, ou enfin trouver une autre voie, liberté des échanges et des investissements, mais selon beaucoup de règles et l’absolue protection du patrimoine de chacun. Quitte à ce que des partages et des mises en commun s’opèrent, ce qu’idéalement une démocratie mondiale (pas seulement les embryons de gouvernement par le G 8 ou par le Conseil de sécurité) aurait compétence et légitimité pour en traiter et l’organiser.
Je rentre un peu de bois, et vient à ma source : la prière grâce à l’accueil des textes de la liturgie du jour. – Ma chère femme, « prenant » de plus en plus d’élèves en particulier, en sus de ses heures de lycée. Elle n’aime pas mes applaudissements et admiration : pudeur ou mépris d’une expression et d’un sentiment que j’aurais sans discernement pour quasiment tout le monde ? Je penche pour cette explication mais trouverai les termes et l’instant pour le lui demander.
Ouverture de mon clavier sur une biographie, chaque jour. CLEMENCEAU maintenant, la grande race qui nous fait défaut et dont au XXème siècle PMF et DG ont été de parfaites illustrations, pour notre bonheur et notre honneur. Donc le Tigre et le Père la Victoire… j’en retiens une sentence d’actualité immédiate : les comptes et dettes [2], que je vais adresser à FF, et un jugement, celui du Kaiser [3]… les lettres de François MITTERRAND à Anne PINGEOT ont leur précédent avec celles du Tigre à Marguerite BALDENSPERGER (je me procurerai les deux recueils : GC 688, publiées en 1970 par le fils de Marguerite…  et les lirai ensemble)… faire et écrire, si j’en ai force et longévité, une série de portraits et d’essais sur les fondateurs de la France et donc de chacun de nous, de génération en génération. Classes d’histoire : un ou deux personnages dont la recherche, l’étude et l’exposé seraient, chaque fois, la responsabilité d’un élève, et une autre série : nos grandes circonstances de quelque nature que ce soit ou intensité de gloire, de drame. Exposés d’élèves, essai écrit de moi. – Reçu du cher Olivier B. [4]
Bois rentré, abreuvoir et plat à miettes des oiseaux réapprovisionné. – Prier… n’aie donc pas honte de rendre témoignage à notre Seigneur, et n’aie pas honte de moi, qui suis son prisonnier… Paul et son parcours, fondamentalement d’amour. Son point de départ n’est qu’apparemment celui d’une persécuteur  des adeptes d’une nouvelle secte. J’avais pour Dieu une ardeur jalouse… écho du psaume ? ou d’Isaïe : le zèle pour ta maison. Cet amour dévorant ne connaissait pas son Dieu vraiment, il ignorait ce qu’avaient reçu ces chrétiens, et quand, bien plus que révélation, Jésus simplement le met à Son service, cet homme de soumission passionnée, celle de l’amour pour qui le lui inspire, ne change fondamentalement pas, l’ardeur est la même, la continuité est totale : je suis plein de gratitude envers Dieu, à qui je rends un culte avec une conscience pure, à la suite de mes ancêtres… continuité qui fait l’aboutissement, pour lui et pour ceux qu’il évangélise…en me souvenant de toi continuellement dans mes prières… voilà pourquoi, je te le rappelle, ravive le don gratuit de Dieu, ce don qui est en toi depuis que je t’ai imposé les mains [5]. Dieu n’a pas changé, c’est lui qui s’en est davantage approché par une connaissance plus complète, mais un amour tel que cette connaissance n’a été que confirmée par ses entretiens avec les Apôtres, elle lui a été donnée – je le crois – par action infuse, directe de l’Esprit Saint, sans doute aussi par le témoignage de vie et de foi des communautés existantes comme celle dont vient Ananie, à Damas, pour lui imposer les mains et le munir de tous sacrements. Paul nous donne alors, d’expérience pénétrante, sa pastorale : elle est d’abord la continuité familiale. Ce sont ces ancêtres dans la foi d’Ancien Testament qui l’ont préparé à l’intensité de sa foi dans le Nouveau. Quant à Timothée, le fils d’adoption spirituelle qui lui est si cher (mon enfant bien-aimé), j’ai le souvenir de la foi sincère qui est en toi : c’était celle qui habitait d’abord Loïs, ta grand-mère, et celle d’Eunice, ta mère, et j’ai la conviction que c’est aussi la tienne. Le Christ donne de simples règles de conduite à ses missionnaires : soixante-douze et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre (admirons au passage que 1° Jésus est un organisateur-né, et 2° c’est, nous le savons bien, un orateur exceptionnel pour deux raisons, il écoute et sent son auditoire, il a quelque chose de précis à dire, et cette « chose » à développer est la même pendant les trois ans de son ministère public). Prier dont le maître de la moisson… pour que le nombre de missionnaires grandisse à proportion de ce qu’il y à faire, guérissez les malades… et dites-leur : « Le règne de Dieu s’est approché de vous ».. Nous sommes atteints, rejoints, là où nous sommes. + Ainsi soit-il !


[1] - France 2 – Gilles BOULEAU, David PUJADAS et Alexandra BENSAID

[2] - lettre au président des Etats-Unis, alors Coolidge le 9 août 1926 :
« Nous sommes débiteurs et vous êtes créanciers. Il semble que ce soit pure affaire de caisse. N'y a-t-il point d'autres considérations à envisager ? (…)  Si les nations n'étaient que des maisons de commerce, ce sont des comptes de banques qui règleraient le sort du monde. (…) Or, c'est le secret de la comédie qu'il ne s'agit ici que d'échéances fictives pour aboutir à l'emprunt, avec de bonnes hypothèques sur nos biens territoriaux, comme en Turquie (…) La France n'est pas à vendre, même à ses amis.

[3] - Guillaume II, dans ses Mémoires (réf. que je retrouverai dans l’édition française) :
« La cause principale de la défaite allemande ? Clemenceau. (…) Non, ce ne fut pas l'entrée en guerre de l'Amérique, avec ses immenses renforts (…) Aucun de ces éléments ne compta auprès de l'indomptable petit vieillard qui était à la tête du gouvernement français. (…) Si nous avions eu un Clemenceau, nous n'aurions pas perdu la guerre »

[4] - Le 26/01/2017 à 08:52, Olivier BRISSON a écrit :
Voici le vrai résultat des primaires socialistes du 22 janvier 2017 :
 « Pas bon… »
 Le 23/01/2017
 La femme de Fillon, excellente mère de famille aurait touché en 8 ans 600000€ tombés du ciel.
C’est avec cela  que le couple Fillon peut donner de l’argent à la quête tous les dimanches…
 Le 24/01/2017
 Claude Guéant, ancien directeur de cabinet de Sarko a été condamné à 2ans de prison dont 1 ferme pour avoir rétabli le système de primes en liquide pour les membres du cabinet , système aboli quelques années plus tôt par Jospin…
Cette condamnation n’est dit-on pas synonyme de détention, les peines inférieures à 2 ans fermes étant aménageables…
Il n’y aurait donc pas en prison de détenus pour 6, 8 ou 10 mois…
 Le 25/01/2017

[5] - 2ème lettre de Paul à Timothée I 1 à 8 ; psaume XCVI ; évangile selon saint Luc X 1 à 9

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