mercredi 15 février 2017

je tiendrai mes promesses au Seigneur - textes du jour


Mercredi 15 Février 2017

Textes du jour [1] : Noé dans son arche, les lâchers d’oiseau, un corbeau qui fit des allers et retours, jusqu’à ce que les eaux se soient retirées, laissant la terre à sec. … La colombe ne trouva pas d’endroit où se poser, et elle revint vers l’arche auprès de lui, parce que les eaux étaient sur toute la surface de la terre : Noé tendit la colombe, et la fit rentrer auprès de lui dans l’arche. Il attendit encore sept jours, et lâcha de nouveau la colombe hors de l’arche. Vers le soir, la colombe revint, et voici qu’il y avait dans son bec un rameau d’olivier tout frais ! Noé comprit ainsi que les eaux avaient baissé sur la terre. Il attendit encore sept autres jours et lâcha la colombe qui, cette fois-ci, ne revint plus vers lui. . Le récit est aussi profond qu’enchanteur. L’homme remplit bel et bien  sa responsabilité sur l’ensemble de la création, lui le rescapé de la malédiction divine. Le chiffre sept toujours. Les énigmes, comment l’eau se retira-t-elle ? comment avait pu pousser en si peu de temps un olivier ? et une colombe a-t-elle l’habitude de prendre dans son bec une branche, une herbe, etc… je ne sais. La suite avec des holocaustes, des sacrifices d’animaux, qui n’étaient plus que par paires, des odeurs soi-disant agréables pour Dieu, à la foi anthropomorphe et immanent… soit ! Fondateurs, le constat de Yahvé : le cœur de l’homme est enclin au mal dès sa jeunesse…et malgré tout une décision, il est vrai déjà implicite puisqu’au lieu d’une destruction totale, que nous n’aurions d’ailleurs jamais connu puisque toute descendance, toute vue auraient été anéanti, il y avait eu la mise à part de Noé et d’un couple par espèce. Cette fois, la pérennité se réorganise : semailles et moissons, froidure et chaleur, été et hiver, jour et nuit jamais ne cesseront. Avec cependant, la moralité, la finitude qui demeurent inscrits ; ce rétablissement des rythmes qui nous font vivre… tant que la terre durera.  L’intervention du Christ, de l’Incarnation divine dans notre Histoire transporte nos interrogations ou nos moindres goûts (les holocaustes) vers la foi, l’espérance et la charité. L’aveugle guéri et un récit très détaillé, visuel aussi bien pour ce moment où Jésus prit ’aveugle par la main et le conduisit hors du village que pour les sensations de l’aveugle, à qui manque d’abord une rééducation : j’aperçois les gens : ils ressemblent à des arbres que je vois marcher. Jésus s’y reprend à deux fois et recommande l’isolement sans mission ni conclusion à l’aveugle, pas même les habituels actes de foi préalable et recommandations de ne plus pécher. Une sorte d’automatisme, comme l’avait été le retrait des eaux. Une sorte d’automatisme aussi.
Ce qui me donne le vertige… politique, la France et l‘Etat sans tête, l’occupant de l’Elysée (cette habitude prise depuis une vingtaine d’années ? le locataire de l’Elysée, le locataire de la Maison blanche, ce qui pose clairement qu’il n’y a plus que passage en politique, voire en société humaine en notre moment mais pas de fondation) ayant perdu tout pouvoir par la manière dont il a exercé le mandat reçu et s‘est échappé à tout jugement : la solution était la démission immédiate pour une élection présidentielle anticipée, qui – aujourd’hui – aurait déjà eu lieu. Idem, François FILLON, stupéfiante cécité pendant sa vie active et acharnement à se maintenir en candidat sans prendre acte de son impossibilité propre : la solution ? organiser lui-même son remplacement : un mois de perdu pour son « camp » et un quinquennat de perdu pour sa famille d’esprit, s’il en est une… Les solitudes, femmes comme hommes, j’en vis trois exemples, fascinants, mortifères et cependant l’existence, la conversation mais tellement l’arrière-plan d’une détresse, d’un manque)…Et puis ma tentative, sans doute ai-je moi-même manqué à moi-même, mais j’étais incapable de « faire » mon livre plus tôt et il s’est enrichi de la conscience de nos impasses (et de la mienne) : à vrai dire, FILLON et ses atouts gagnants de départ est dans une situation pire que la mienne, et la gauche aussi, trois candidats au lieu d’un, à supposer que MACRON soit de gauche. On peut gloser à l’infini sur l’obsolescence du clivage et tout fonder sur un lissage des programmes faisant ressortir les personnalités, je ne crois cela opérationnel que s’il y avait des personnalités transcendantes. HAMON me plaît, MACRON me déplaît profondément, et si MELENCHON se désistait ce qui ne sera pas, il y aurait des candidats autres, un communiste certainement, et il y a ARTHAUD. Quant à MLP, aucun charisme, aucun charme, aucun programme autre que rigide et d’ailleurs très peu développé et vulgarisé. Tout va vers les surprises, et probablement mauvaises : les prurits des quartiers apparemment mal intégrés, et le prurit dans une police probablement pas assez formée. Donc, tout le monde a perdu ? et perd ? Et tout ce qui est bien et valable ou bien est rendu invisible par le foisonnement de ce qui ne va pas, ou bien s'en détourne tellement que le mal ne peut plus être amendé par le bien... Solution ? je sais et sens qu'il y a en a et beaucoup, mais je ne peux les énoncer, sans doute faut-il d'abord les pratiquer, intuitivement et là où l'on se trouve, où je me trouve et à l'instant T.
Réponse : la foi, celle qui m'est donnée, celle qui - à tous, nous tous, et tous les autres, et à toutes autres faces de moi-même - la foi selon Jésus-Christ, attendu et rencontré par nos ancêtres et aussi nos saints contemporains : il en coûte au Seigneur de voir mourir les siens ! Je tiendrai mes promesses au Seigneur, oui, devant tout son peuple.


[1] - Genèse VIII 6 à 22 ; psaume CXVI ; évangile selon saint Marc VIII 22 à 26

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