vendredi 3 février 2017

sainte Claudine Thévenet . 1774 + 1837



fondatrice de la Congrégation des
« Religieuses de Jésus-Marie »


Claudine Thévenet, deuxième d'une famille de sept enfants, naît à Lyon le 30 mars 1774.

« Glady », comme on l'appelle affectueusement, exerce très tôt une heureuse influence sur ses frères et sœurs par sa bonté, sa douceur, son oubli de soi pour faire plaisir aux autres.

Elle a quinze ans lorsqu'éclate la Révolution française. En 1793, elle vit les heures tragiques de Lyon assiégée par les forces gouvernementales, et elle assiste, impuissante et horrifiée, à l'exécution de ses deux frères tués en représailles, après la chute de la ville, en janvier 1794. Leurs dernières paroles qu'elle recueille dans son cœur et fait siennes « Glady, pardonne, comme nous pardonnons » la marquent profondément et donnent un autre sens à sa vie. Dorénavant elle se consacrera à soulager les misères innombrables amenées par la Révolution ; pour elle l'ignorance de Dieu est la cause principale de la souffrance du peuple et un grand désir s'éveille en elle de le faire connaître à tous ; les enfants, les jeunes surtout attirent son zèle et elle brûle de leur faire connaître et aimer Jésus et Marie.

La rencontre d'un saint prêtre, l'abbé André Coindre, l'aidera à discerner la volonté de Dieu sur elle et sera décisive pour l'orientation de sa vie. Ayant trouvé deux petites filles abandonnées et grelottant de froid sur le parvis de l'église St-Nizier, le Père Coindre les avait conduites à Claudine qui n'avait pas hésité à s'en occuper.
La compassion et l'amour pour les enfants abandonnées est donc à l'origine de la « Providence » de St-Bruno, à Lyon (1815). Des compagnes se joignent à Claudine ; on se réunit en association, l'Association du Sacré-Cœur, dont Claudine est immédiatement élue présidente. Le 31 juillet 1818, l'appel du Seigneur se fait entendre par la voix du Père Coindre : former sans hésiter une communauté. « Dieu vous a choisie », dit-il à Claudine. Et c'est la fondation de la Congrégation des « Religieuses de Jésus-Marie » le 6 octobre 1818, aux Pierres-Plantées sur la colline de la Croix Rousse. En 1820 la jeune Congrégation s'établira à Fourvière (en face du célèbre sanctuaire) sur un terrain acheté à la famille Jaricot. Elle recevra l'approbation canonique du diocèse du Puy en 1823 et de Lyon en 1825.

Le premier but du jeune Institut avait été de recueillir les enfants pauvres et de les garder jusqu'à leur vingtième année, leur enseignant un métier en plus des connaissances de l'école élémentaire, et leur assurant une solide formation religieuse et morale. Mais on veut faire davantage et Claudine et ses sœurs ouvrent leurs cœurs et leurs bras aux jeunes filles de la classe aisée et fondent pour elles un pensionnat. Le but apostolique de la Congrégation sera donc l'éducation chrétienne de toutes les classes sociales avec une préférence pour les enfants et les jeunes et parmi ceux-ci pour les plus pauvres.

Les deux œuvres se développent simultanément malgré les épreuves qui accompagneront la Fondatrice durant les douze dernières années de son pèlerinage terrestre : la mort douloureusement ressentie du Père Coindre (1826) et des premières sœurs (1828) ; la lutte pour empêcher la fusion de sa Congrégation avec une autre ; les mouvements révolutionnaires de Lyon en 1831 et 1834 avec toutes les conséquences pour les habitants de Fourvière qui se trouvaient à un point stratégique entre les deux partis antagonistes.

Le courage insigne de la Fondatrice ne se laisse jamais intimider par l'adversité ; elle entreprend avec hardiesse de nouvelles constructions dont celle de la chapelle de la Maison-Mère ; en même temps elle s'adonne avec le plus grand soin à la rédaction des Constitutions de sa Congrégation. Elle allait y mettre la dernière main quand la mort la frappa dans la soixante-troisième année de son âge le 3 février 1837.

À près de 200 ans de la fondation de la Congrégation, les « Religieuses de Jésus-Marie » sont aujourd'hui plus de 2000, réparties dans de plus 180 maisons sur les cinq continents.
Leur but est « Faire connaître et aimer Jésus et Marie » et leur devise est « Loués soient à jamais Jésus et Marie ».

Claudine Thévenet a été béatifiée le 4 octobre 1981 et canonisée, dans la Basilique Vaticane, le 21 mars 1993 par Saint Jean Paul II (Karol Józef Wojtyła, 1978-2005).

Pour un approfondissement : >>> Claudine Thévenet


Source principale : vatican.va (« Rév. x gpm »).




 





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Claudine Thévenet

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Sainte Claudine Thévenet
Image illustrative de l'article Claudine Thévenet
Sainte, fondatrice des religieuses de Jésus-Marie
Naissance
Décès
3 février 1837  (à 63 ans)
Lyon
Autres noms
Mère Marie Saint-Ignace
Nationalité
Vénéré à
Lyon Chapelle des religieuses de Jésus-Marie (Fourvière)
Vénéré par
Fête
Claudine Thévenet 1774-1837, est une religieuse de la région de Lyon sous le nom de Mère Marie Saint-Ignace, fondatrice de la congrégation de Jésus-Marie pour subvenir à l'éducation des enfants abandonnés.

Sommaire

Vie

Issue d'une famille de sept enfants dont elle était la seconde, Claudine Thévenet est née le 30 mars 1774 à Lyon. Sa famille la surnomma Glady.
Quand éclata la Révolution, elle n'avait que quinze ans, et vécut des heures tragiques lorsque Lyon fut assiégé. Deux de ses frères furent exécutés sous ses yeux, en représailles, en janvier 1794. Leurs derniers mots furent : « Glady, pardonne, comme nous pardonnons », ces paroles frappèrent profondément la jeune fille.
À partir de ce moment, Claudine décida de se consacrer à soulager les misères qu'elle côtoyait tous les jours, avec la force d'une foi profonde qu'elle tenait à transmettre.
L'abbé André Coindre, fondateur de la congrégation des Frères du Sacré-Cœur, lui confia un jour deux fillettes abandonnées trouvées sur le parvis de l'église Saint Nizier. Elle s'en occupa avec dévouement, et cette rencontre fut à l'origine de son profond amour pour les enfants abandonnés.
Elle fonda donc en 1815 La Providence, avec quelques compagnes sous la forme d'une association dont elle fut la présidente, jusqu'à ce qu'en 1818, sous l'influence du Père Coindre, répondant à sa vocation, Claudine fonda la Congrégation des Religieuses de Jésus Marie, aux Pierres-Plantées, à La Croix-Rousse. Dès 1820, la congrégation s'installera à Fourvière. Elle recevra l'approbation canonique du diocèse du Puy en 1823 et de Lyon en 1825.
Malade, Claudine Thévenet, en religion mère Marie Saint Ignace, mourut le 3 février 1837, laissant une œuvre très importante, qui n'a cessé de croître depuis.

Œuvre

Le premier but de Claudine Thévenet avait été de recueillir les enfants pauvres ou abandonnés, afin de leur donner une première instruction et ensuite de leur apprendre un métier, tout en leur apportant une importante formation religieuse et morale.
Ensuite, Claudine et ses compagnes fondèrent des pensionnats pour les jeunes filles des classes plus aisées, élargissant leurs buts à l'éducation chrétienne de tous les jeunes de toutes classes sociales.
Beaucoup d'épreuves ont marqué la vie de la fondatrice qui, non seulement eut à surmonter la mort tragique d'André Coindre, mais aussi à lutter pour l'autonomie de sa fondation, et contre les menées révolutionnaires en 1831 et 1834. Sans se laisser intimider ou abattre, elle entreprit de faire construire la chapelle de la Maison Mère et de prévoir de nouvelles fondations.
Dès 1842 la Congrégation essaimait en Inde. En 1850, elle s'établissait en Espagne, et en 1855 au Canada.
Actuellement, les Religieuses de Jésus Marie sont plus de 1800, réparties dans 180 maisons, sur les cinq continents. La solidité d'une construction se révèle à l'épreuve du temps. Cinq années à peine après la mort de la Mère, ses filles se rendaient en Inde (1842). En 1850, elles ouvraient leur première maison en Espagne et en 1855, elles s'installaient dans le Nouveau Monde, au Canada. Pour ce qui est du Canada, la maison mère se situe à Lévis et il y a de nombreuses écoles ouvertes également dans le reste de la province de Québec ; des écoles mixtes, justes pour les filles, des privées, des publiques, etc. Au début l'œuvre de Claudine Thévenet ne visait que les jeunes filles de bonnes familles et plus tard aux plus basses classes sociales mais aujourd'hui son œuvre s'adresse à tous les jeunes qui veulent apprendre.
Cent soixante quinze ans après la fondation de la Congrégation, les Religieuses de Jésus-Marie sont aujourd'hui plus de 1800, réparties dans 180 maisons sur les cinq continents1.

Spiritualité

Toute sa vie, Claudine Thévenet a cherché à vivre selon sa foi :
« mener une vie digne du Seigneur et qui lui plaise en tout »
Elle tenait fortement à ce que ses sœurs soient de vraies mères pour les jeunes qui leur étaient confiés. Elle leur disait :
« Il faut être les mères de ces enfants, oui, de vraies mères tant de l'âme que du corps »
Ceci sans la moindre préférence pour quiconque.
« les seules que je vous permets sont pour les plus pauvres, les plus misérables, celles qui ont le plus de défauts; celles-là, oui, aimez-les beaucoup »
Elle mourut en s'écriant : « Que le bon Dieu est bon »2.

Béatification - canonisation

Bibliographie

  • Claudine Thévenet - Jeanne-Marie Horny - Éditions Médiaspaul - 1993 (ISBN 2712204468 et 978-2712204464)
  • En cette nuit-là, aus Pierres-Plantées, Claudine Thévenet, Mère Marie Saint-Ignace et son temps - Gabriella Maria R.J.M. - Éditions France-Empire - 1973
Dernière modification de cette page le 21 octobre 2016, à 20:00.

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