vendredi 10 février 2017

sainte Scholastique . 480 + 543



moniale, sœur de saint Benoît


S
cholastique était la sœur de saint Benoît, patriarche des moines d'Occident.
Jeune encore, elle fit, au foyer paternel, de grands progrès dans la vertu. Loin d'imiter les illusions des filles du siècle, elle méprisa la beauté, les richesses, l'alliance des plus grands princes pour s'allier à Jésus-Christ. Suivre Benoît dans la solitude était son unique aspiration. Elle se consacra à Dieu dès sa plus tendre jeunesse, et elle se rapprocha de son frère, quand il se fut établi au Mont-Cassin, afin de profiter de ses leçons et de ses exemples.

Benoît ne consentait à voir sa sœur qu'une fois par an, avant le carême, et alors la sainte sortait de son cloître, et le frère, de son côté, allait au-devant de la sœur ; ils se rejoignaient sur le flanc de la montagne, et on voit encore le petit sanctuaire érigé, croit-on, sur les ruines de la chaumière où saint Benoît et sainte Scholastique eurent leur suprême entretien resté si célèbre.

Le 9 février 543, Scholastique était allée visiter son frère, comme de coutume. La journée se passa dans de grandes conversations, et la nuit arriva sans qu'ils s'en aperçussent. « Il est trop tard pour vous retirer, dit la sainte à son frère ; parlons jusqu'à l'aurore des joies de la vie céleste.Que dites-vous là, ma sœur ? reprit Benoît ; je ne puis passer la nuit hors de mon couvent” ».

Scholastique, affligée de ce refus, se pencha sur la table, et, la tête entre ses mains, pria Dieu en versant d'abondantes larmes. Sa prière fut si promptement exaucée, que le tonnerre grondait déjà quand elle releva la tête, et que la pluie tombait par torrents, bien que le ciel fût auparavant serein et sans nuage : « Qu'avez-vous fait, ma sœur ? dit l'homme de Dieu.
Je vous ai supplié, dit Scholastique, et vous n'avez pas voulu m'écouter ; j'ai invoqué Notre-Seigneur, et voilà qu'il m'exauce.” »

Dans l'impossibilité de sortir, Benoît resta par force ; les deux saints veillèrent toute la nuit, s'entretenant du bonheur des élus. Le lendemain, la vierge retourna à son couvent, et, Benoît à son monastère ; mais le troisième jour, l'homme de Dieu, dans sa cellule, élevant les yeux en haut, vit l'âme de sa sœur s'envoler dans les airs sous la forme d'une colombe.

Benoît voulut faire déposer le corps de sa sœur dans le tombeau qu'il avait préparé pour lui, afin que leurs corps fussent unis dans la mort comme leurs âmes l'avaient été dans la vie.


©Evangelizo.org

wikipédia à jour au 26 novembre 2016

 

Sainte Scolastique

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Anne d'Autriche et ses fils priant devant saint Benoît et sainte Scholastique (Philippe de Champaigne)
Sainte Scolastique ou Scholastique (forme semi-savante Scolasse ; forme populaire Écolasse, anciennement Escolasse), née dans la Latium (Italie) vers 480 et morte aux environs de 543, était une moniale catholique fondatrice d'un monastère féminin qui adopta la règle de saint Benoît. La tradition en fait souvent la jumelle de saint Benoît car ils semblent être nés la même année. Elle n'est connue que par ce qu'en écrit le pape Grégoire Ier dans ses Dialogues. Sa fête est le 10 février.

Sommaire

Vénération et souvenir

Fait divers

L'émeute de la Sainte-Scholastique eut lieu à Oxford le 10 février 1355. Après une dispute dans une taverne à propos de bière, entre des citadins et deux étudiants de l'université d'Oxford, des batailles rangées entre habitants de la ville et étudiants eurent lieu pendant deux jours. Ces événements firent soixante-trois victimes parmi les étudiants et environ trente parmi les habitants. Les étudiants furent finalement défaits. L'issue de cette affaire fut cependant favorable à l'université : une charte spéciale lui fut accordée. Elle stipulait notamment que chaque année, le 10 février, le maire de la ville et ses conseillers marcheraient nue-tête à travers les rues et paieraient à l'université une amende d'un penny pour chaque étudiant tué. Cette tradition prit fin en 1825, lorsque le maire refusa d'y prendre part.

Source

Tout ce qui est connu de Sainte Scolastique provient du livre II ('la vie de saint Benoit') des dialogues de saint Grégoire le Grand sur Les miracles des Pères d'Italie, particulièrement aux chapitres XXXIII et XXXIV.
Dernière modification de cette page le 10 novembre 2016, à 16:30.

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