samedi 29 avril 2017

je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme - textes du jour

Samedi 29 Avril 2017

06 heures 29 + Eveillé il y a une heure et levé presqu’aussitôt. Maintenant… le chant des oiseaux. Hier soir, Quotidien, éminemment instructif. J’y reviens plus bas. Coup de fatigue, à la suite de la messe des Rogations à notre chapelle de Saint-Marc. Je n’ai pu rester devant la télévision avec mes aimées : Kohlanta, je comptais tranquillement mettre à jour ce journal puis m’ouvrir un compte twitter pour commencer à émettre quotidiennement à partir de l’anniversaire du départ de DG, le lundi 28 avril 1969 : cette décision prend effet à midi. – Dialogue avec Jean-Claude C. [1]qui m’avait déjà fait écrire la conclusion de mon livre. – Textes du jour que je vais prier à la messe du Collège (Saint-François-Xavier de Vannes) avec notre fille : kermesse ensuite. Théâtre ce soir. Je ne peux malheureusement pour Franklin dans quinze jours participer aux dédicaces de livres, je m’y suis trop tard (et aurai-je été accepté ?) et je me disais avec enthousiasme que j’y eusse emmené Marguerite, lui faisant mes lieux d’adolescence. L’année prochaine ? où sera la France ? je compte acheter tout à l’heure le livre d’EM et réfléchir aujourd’hui et demain à ce que nous vivons et se projette : un vide programmé ? une opposition intelligente ? mais à quoi ? tout est maintenant dominé exclusivement par des questions de personnes, l’une inconnue totalement et qui devrait l’emporter, par plébiscite alors que personne ne votera par conviction pour elle, et l’autre diabolisée, alors qu’elle est simplement archi-médiocre. J’avais espéré – mythomane ? sans doute ? – être une voix. Je peux être une prière. Intime mais si toute prière, et donc la mienne, est par nature et par objet universelle. Où serai-je moi-même, tant je suis par moments, hier soir… fatigué. Avoir perdu ou oublié ce sac contenant notamment des dépêches sur ma chère Mauritanie, et tandis que mon appareil anti-apnée du sommeil se remplace, ainsi que mes papiers de sécurité sociale et de mutuelle, me fait mal. Ce genre de pertes s’inscrit dans une série de vingt-cinq ans, chaque fois douloureuse. La mère de mon cher Michel TdeP : cambriolée à quatre-vingt ans, liée sur son lit, la nuit, les bijoux dérobés, ne s’en remit pas, mais nous eûmes la grâce, au moins pour moi, et le temps de passer une journée ensemble. Chemin pour comprendre ?
Tendre le harnais : repartir. Réfléchir, je vois maintenant à quoi, la table rase française et européenne, et ce que sont les totalitarismes contemporains, sans rutilance, mais procédant au garrot. Partout. Et… l’habituel programme, les habituels soucis, contraintes et astreintes sont là. Pourtant, toute force peut m’être donnée, et surtout le calme, le « non-stress » pour construire et, si Dieu me veut ainsi, avoir quelque utilité. Prier… et aller. J’approfondirai dans la journée, n’ayant pas eu le temps – déjà – de vraiment méditer et prier hier nos textes. Aujourd’hui, il pardonne toutes tes offenses et te guérit de toute maladie ; il réclame ta vie à la tombe et te couronne d’amour et de tendresse. [2] Comme la tendresse du père pour ses fils, la tendresse du Seigneur pour qui le craint ! Il sait de quoi nous sommes pétris, il se souvient que nous sommes poussière.
Je date mes blogs, écris au Comte de Paris [3]et choisis les photos demandées par mon adorable sœur. Cet AVC, si inopiné, la réduisant apparemment à la dépendance et aux handicaps profonds, me semble – à moi, mais je crois aussi à elle – une Providence. Elle est devenue si rayonnante, profonde, attentive : elle est devenue une lumière, elle est devenue, pour nous, la Lumière, elle La porte, sublime et fraternel lampadaire des paraboles et admonestations du Christ.

14 heures 09 + La messe à Saint-François-Xavier, très belle malgré que la « grande » chapelle ne soit peuplée qu’aux tiers ou deux-cinquièmes, malgré aussi le peu d’éloquence de l’aumônier. Ferveur des participants, charme et chaleur de la chorale des musiciens au seuil du chœur, grandeur des moments donnés par la maîtrise de Vannes. Texte d’accueil par le directeur, très bien, une communauté éducative, la mémoire des anciens élèves (donc des Jésuites) décédés cette année, leurs dates de scolarité étant rappelée. – Répit…. Contredanse à la sortie pour un espace non indiqué interdit au moins pour la place que j’occupais. La FNAC : j’y achète Révolution et faisant la queue, interroge : l’avez-vous lu ? personne ne l’a lu. Conversation avec une femme plus jeune et pas vieille, sa perplexité pour dilanche en huit, mais sans mon cafard. Elle opine que sa génération est responsable (elle-même trente ans dans le commerce et en reconversion, selon son mot, pour faire de la gestion de ressource humaine, orienter les jeunes), je lui dis que c’est surtout la mienne qui n’a pas su transmettre les acquis des années 1958… à ? elle évoque la génération des dix-vingt ans et j’approuve, équilibre et déjà maturité politique de notre fille, son propre fils : douze ans, la même chose, avec l’aisance pour le numérique et la sage exploitation des sites. Je lui laisse mon adresse internet : elle fera exception si elle prolonge notre rencontre. Je ne demande jamais son adresse à qui je donne la mienne : liberté.
BFM/TV… toujours les images. EM au soir du premier tour, refaisant le Fouquet’s d’il y a dix ans, ATTALI et lui s’embrassent, ces foules de photographes et preneurs de son dont personne n’émerge. Il fait pâle et fatigué. Un discours, je ne sais où : la France des patriotes, une Europe qui protège. Qui est qui ? Accord NDA avec MLP. La pente était évidente depuis quatre-cinq ans : crier à la trahison, c’est ne l’avoir pas suivi. Accord d’intérêt mutuel également évident : une forme de caution pour MLP, des sièges de député et une perspective de financement pour Debout, la France, mais NDA obtient de MLP que la sortie de l’euro. (lui-même y était favorable jusqu’à ces dernières semaines) n’est pas un préalable de politique économique, et qu’elle renonce à sa suppression de l’école gratuite pour les étrangers, même en situation illégale. Il serait Premier ministre, si elle gagne. – L’ambiance est tellement à considérer comme lepéniste ou fascisant quiconque ne voterait pas EM, que l’opposition à ce dernier a peu de chances d’être majoritaire : EM gagnerait le 7 Mai 59/41 %.
Prier… le psaume CIII, mais aussi la première lettre de Jean. Dieu est lumière ; en Lui, il n’y a pas de ténèbres…. Si nous marchons dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tout péché… C’est lui qui, par son sacrifice, obtient le pardon de nos péchés, non seulement les nôtres, mais encore ceux du monde entier. A quoi je tiens depuis des années : une claire théologie et une pastorale du péché, à condition de le définir. Ce serait le seul point dogmatique d’un nouveau concile que je voudrais consacré à la pastorale, aux situations concrètes, aux conditions de la vie chrétienne et notamment du statut économique, affectif, social et financier du prêtre séculier. Le péché, entrave ou distraction vis-à-vis de Dieu, le péché et ses effets, mais la cause ? sans doute le péché originel, inscrit dans notre nature, mais de cela, de ce penchant héréditaire nous ne sommes pas responsables. Nous ne sommes responsables que de notre faible propension à aller Dieu et à nos refus directs de ses suggestions ou proposition. Jésus encourage les miraculés à ne plus pécher, mais inconditionnellement Il les a guéris et sans préalable, du moment qu’il y a eu confiance ou profession de foi. Pas d’analyse du contenu, du péché mais ce qui importe, c’est la suite, le re-départ… Ce qui est au contraire constaté, c’est ce poids dont nous charge le péché, le résultat du péché, non sa commission. L’effet du péché, et non notre responsabilité, notre liberté mal affectée. En réalité et d’expérience, le péché n’est pas un acte libre, il nous entrave par avance et nous prive de notre liberté, la liberté c’est la clarté du jugement et l’action fructueuse, suit. L’image du serpent qui s’enroule autour de nous… est juste. La vie terrestre, notre forme actuelle de vie, sous le régime du péché, suscite la pitié du Christ. Les foules, la veuve et son fils. Péché ? malheur ? handicap ? souffrance ? part de notre liberté. Antidote : venez à moi, vous tous qui peinez sois le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos…. Je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme.
A Saint-François-Xavier, pour « la fête des talents » (Franklin Saint-Louis-de-Gonzague : journées missionnaires), textes choisis [4]ad hoc, donc la parabole des talents et le bénéfice de la foi. Eloge du travail, et même de la banque, mais générateur de tout, du péché : oui – le regard du serviteur sur son maître, le nôtre sur notre Dieu et Seigneur. Je savais que tu es un homme dur, tu moissonnes là où tu n’as pas semé, tu ramasses là où tu n’as pas répandu le grain. J’ai eu peur, je suis allé cacher ton talent dans la terre. Le voici. Tu as ce qui t’appartient. La leçon qui me vient, je ne l’ai pas souvent entendu prêcher. La voici selon ce qu’il m’est donné à cet instant : chacun de nous reçoit la vie, la vie avec plus ou moins de chances, d’acquis, de qualités « au départ ». Vient le moment du retour, le retour du maître, l’instant de notre mort : alors ! qu’avons-nous fait de cette vie, qui n’était pas tant nôtre que celle de Dieu en attente de nous et de notre mouvement vers Lui ?Pierre, déjà lu il y a quelques jours : vous allez obtenir le salut des âmes qui est l’aboutissement de votre foi.
Résolution : pour avancer et bien voir, pour ne pas peser sur ceux qui éventuellement me lisent quand j’essaye de partager ce que je reçois, je ne peux ressasser nostalgie ou tristesse. Faire œuvre de lucidité, d’humilité, d’espérance. Politique et foi. Quand je doute tellement de moi ou de mon utilité, c’est bien de Dieu et de Son plan que je doute, c’est Lui que je perds de vue. Y compris pour le concret, le plus strangulant, le plus problématique, confiance, espérance, foi. Prière.

Aucun commentaire: