dimanche 30 avril 2017

Jésus fit semblant d'aller plus loin - textes du jour



dimanche 30 Avril 2017


08 heures 23 + La pluie depuis la fin de la nuit, le calme, les sept tentations selon le pape François hier, au séminaire de Maadi, au Caire, texte pratique et magnifique, très jésuite, très ignatien. Bonheur… Bonheur hier soir, représentation théâtrale à Saint-François-Xavier : une pièce sur le théâtre en soi, une spectatrice comme Alice passe le rideau comme le miroir : Alice aux merveilles du théâtre. Système, depuis 19549, d’équipes d’activités dans les grandes classes (aujourd’hui, le lycée), chefs d’équipe, animateurs et moniteurs, conseiller pédagogique d’éducation. La pièce écrite et jouée il y a dix-huit est l’œuvre d’(un des animateurs. Toujours là et toujours aussi jeune. Nous n’avions pas ce genre de pédagogie à Franklin, même si le théâtre y était particulièrement à l’honneur.
Auparavant, les parents de Philomène,  chez qui Marguerite passe la fin de l’après-midi ; échanges sur l’élection en cours. Vote EM pour les parents. Marguerite me dit son isolement en classement en ne se rangeant pas pour EM. Je ne lis que ce matin un courriel lapidaire de MMR [1]. Et mon cher Olivier BRISSON a reçu hier un courriel plus que réactif à l’une de ses notules de la part d’un de mes neveux.
 Deux constats : 1° nous sommes à un tournant sans précédent de la vie politique française,  ce n’est pas une recomposition des partis comme à la Libération ou en 1958, c’est un changement de régime au moins mentalement, tous les clivages de cent cinquante ans ont disparu, mais les nouveaux n’apparaissent pas, sinon et c’est le 2° très inquiétant, avec deux tendances, on vote pour ce que l’on souhaite mais sans l’assurance que le candidat ainsi porteur le soit vraiment, on demande à un candidat d’être, mais est-il ? et l’autre tendance n’est pas angélique, elle est la haine et l’incompréhension. Les très vieux relents pas tant de Vichy que très antérieurement l’affaire Dreyfus et tous nos racismes. Mais aujourd'hui, l'intolérance, le refus des différences d'opinion sont ceux des "bien-pensants", et pourtant ils n'ont plus de quoi avoir peur... Il nous manque aussi BERNANOS.Je ne sais vers quoi nous allons. L’échange avec mon cher Jean-Claude relevait sans y insister la tentative d'une minorité de l'épiscopat : ce fut le vrai démarrage de cette campagne en ce qu'elle montra le début d’un autisme général, tous candidats et électeurs compris : dans un monde qui change, retrouver le sens du politique. Réflexion entrainante et fondamentale... ignorée... Je ne sais vers quoi nous allons. L’échange avec mon cher Jean-Claude relevait sans y insister, mais ce fut le vrai démarrage de cette campagne, et le début d’un autisme général, tous candidats et électeurs compris : dans un monde qui change, retrouver le sens du politique. Le texte des évêques (14 Octobre 2016, en coincidence avec la primaire dite de la droite et du centre) ne fut pas accepté ni par la plupart des évêques, ni dans les paroisses. Nous ne regardons pas le monde, nous nous entre-regardons. J’ai peur, mais je sais bien que je ne peux qu’ espérer.
Je vais porter les textes de ce nouveau jour : je bénis le Seigneur qui me conseille, dit le psalmiste nous inspirant ; même la nuit mon cœur m’avertit. Je garde le Seigneur devant moi sans relâche : il est à ma droite ; je suis inébranlable. [2] Oui, quand je suis à Lui. Y être. Seigneur, faites de moi un instrument de Votre paix. François d’Assise ? De quoi discutez-vous en marchant ? Question à tous égards, y compris les mots pour aujourd’hui : En marche ? Il sera passionnant d’étudier, bien plus que les votes et abstentions, ce qui a fait les premiers concours, les opérationnels et peut-être occultes, donc le projet substantiel, et ce qui a fait les adhésions, les phases d’adhésions, certainement très différentes sur une année. – Tout cela va me conduire à une nouvelle phase de mon emploi de moi-même, et sans doute à une autre manière de me passionner pour notre vie sociale, nationale et européenne. Tu es bien le seul étranger résidant à Jérusalem qui ignore les événements de ces jours-ci. Or, l’un des disciples rentrant à Emmaüs est ce Cléophas, oncle de Jésus. S’entre-reconnaître est sans doute le vrai travail entre Français, puis entre Européens, des prochaines années. Ce fut la tonalité du discours pré-électoral de DG en Juin 1968 : les réconciliations entre fils de France. – J’ai aimé hier soir la conclusion de la représentation et de « toute la semaine des talents », une intense farandole de ces adolescents, vraiment matures et rendus solidaires par l’œuvre commune. C’était joyeux, grave, la salle battait des mains, l’unisson des semi-danseurs était totale. – Il n’y a pas eu de haine en Mai 1968 mais une discussion sur le vieux et le jeune. La composition dite de culture générale pour mon entrée à l’E.N.A. en Novembre 1964 portait sur les conflits de générations dans la France contemporaine : j’ai vécu regardant Quotidien jeudi soir cette sensation, non de conflit, mais de succession à ce que j’avais vécu. Les « nouveaux journalistes » :Charlotte JAFFANJON pour le Point, VIGOGNE pour l’Opinion, Pauline de SAINT-REMY pour RTL et un Thibaut PEZERAT. Le directeur de la rédaction du Monde, comme celui du journal en appelant au soutien des lecteurs : totalement inconnu. Finalement, la réaction de François MAURIAC, peu avant sa mort au printemps de 1970, est la vraie : une intense curiosité pour la suite de la pièce. Accepter d’être spectateur faute de l’écrire et de la jouer … oui. Voir alors tellement différemment.

23 heures 53 +  … texte perdu. A deux-trois mots près, j’avais terminé ce que je souhaite partager. Et me voici à reprendre, 0 heure 52… leçon de vie, toujours recommencer… accepter la mutilation, la perte serait très vite me coucher dans le cercueil. Enregistrant mon vénéré Moktar Ould Daddah, à Toulon, lieu de sa convalescence en Décembre 1979 à la suite de son évacuation sanitaire, je recevais l’expression souriante de sa patience et la force de sa mémoire, quand parfois le magnétophone était défaillant : il se récitait à la virgule.
Messe paroissiale ce matin. Relecture des textes  [3]. Pour la troisième fois (notre partage à six et avec Marguerite aussi, mercredi dernier), Luc donnant le récit de la rencontre de deux disciples sur la route de Jérusalem qu’ils quittent le soir de la Résurrection, aucun n’ayant sans doute beaucoup bougé de la mort de leur Maître au sabbat de la grande fête juive. Plusieurs leçons sur nous et Dieu. Notre projet humain, nos perspectives, nos attentes, notre idée-même de Dieu : la restauration temporelle du royaume d’Israël, qui demeure la foi et l’attente des disciples jusqu’à l’Ascension. Et ces projets et attentes sont d’ailleurs bien moindres que ce que finalement Dieu nous donne et nous fait attendre : le Royaume des cieux et la vie éternelle. Dieu. Dieu fait homme. Jésus ressuscité, Son Corps glorieux, hors de nos dimensions terrestres, émancipé : les multi-localisations le jour de Pâques, méconnaissable, même par son oncle Cléophas (ou homonymie, la femme, une autre Marie, sœur de sang de la Vierge Marie théotokos) sauf intuition ou inspiration divines – ce que nous vivons quand soudainement la conscience et le bonheur nous sont donnés de la sensation (de tous nos spirituels) de notre habitation par Dieu-Trinité – et reconnaissable par volonté explicite de Jésus nous offrant la référence à Ses comportement et gestes d’avant Sa mort. Prévenance du Christ : Il part de là où nous sommes, la route d’Emmaüs, la désespérance et la tristesse, et Sa délicatesse : Jésus fit semblant d’aller plus loin. Sans mention ni a fortiori récit d’aucun évangéliste, et pas non plus d’indication dans ses lettres :le Seigneur est réellement ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. A vérifier. Les dires de celui-ci, discours de la Pentecôte et lettre, posent une relation Fils-Père difficile à recevoir tant le Christ est minoré dans la hiérarchie divine, soumis à un dessein, une prescience univoques. Traductions ? ou tâtonnement dans l’expression de l’Eglise naissante ?
Déjeuner tous trois avec Pierre I. pas d’usage (le faux bruit d’une mort de Benoît XVI hier…) ni de culture internet, aucun débat télévisé qu’il ait suivi pour cette campagne présidentielle. Révolution, le titre, le livre, l’auteur ne lui disent rien. Il vote EM sans l’expliciter et je ne l’ai pas poussé à l’explication de vote. – Ce que je constate surtout, c’est la confusion sur tout et de tous. La France et les siens, toujours pas au clair avec elle-même sur sa mémoire : cela date sans doute de l’avènement en 1995 de JC. EM sans doute au mémorial de la Shoah et au monument de nos Déportés, mais sa qualification de génocide contre le peuple algérien, commis par la France en guerre contre le F.L.N.



[1] - Le 29/04/2017 à 18:39, Michel Martin roland a écrit :
 "Certitude que je ne voterai pas EM"  ?
Si tel est le cas, n'ayant nulle intention d'argumenter avec vous, je crains que nous n'ayons plus rien à nous dire.
Le 30/04/2017 à 08:45, Bertrand Fessard de Foucault a écrit :
Je vous lis sans vous comprendre : la démocratie, c'est une obligation de voter pour quelqu'un ? L'amitié, cela dépend d'un vote politique ?
Toujours fraternellement.


[2] - Actes des Apôtres II 14 à 33 ; psaume XVI ; 1ère lettre de Pierre I 17 à 21 ; évangile selon saint Luc XXIV 13 à 35
[3] - Actes des Apôtres II 14 à 33 ; psaume XVI ; 1ère lettre de Pierre I 17 à 21 ; évangile selon saint Luc XXIV 13 à 35

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