mardi 16 mai 2017

il faut que le monde sache que j'aime le Père - textes du jour


Mardi 16 Mai 2017

20 heures 07 + Prière en action de grâces pour la lumière reçue aujourd’hui … [1] Je vous ai dit ces choses maintenant, avant qu’elles n’arrivent ; ainsi, lorsqu’elles arriveront, vous croirez. C’est le ressort de toute la suite, la foi des disciples au Christ, qui avait déjà un fort terreau affectif mais pas vraiment de racines théologiques (si est permis l’anachronisme), se constitue de ce rapport effectué entre le vécu et le prédit : Pierre le renégat pleure quand se réalise la prophétie de sa lâcheté et de sa trahison, Jean se penchant à son tour : il vit et il crut. Ce mouvement faisant la dialectique des quarante jours entre la Résurrection et l’Ascension, est analogue, de même dynamique que celui liant le Nouveau Testament à l’Ancien, l’accomplissement littéral des prophéties ou la prédiction si précise faisant de certains des prophètes : particulièrement Isaïe, de véritable évangélistes avant la lettre. Jésus donne un sens, non secondaire mais pas fréquemment évoqué à la Passion et à Sa mort telles qu’Il va les vivre. La Rédemption, certes, la mort attestant l’humanité du Christ, la Résurrection montrant Sa divinité. Mais l’ensemble est fondamentalement
23 heures + . . . de nous montrer l’essence-même de la Trinité : l’amour mutuel du Père et du Fils : il faut que le monde sache que j’aime le Père, et que je fais comme le Père me l’a commandé. La vie et le fonctionnement de l’Eglise commençante sont de même nature que la relation trinitaire : les missionnaires, les compte-rendus. Et Paul lapidé comme il avait vu et approuvé la lapidation d’Etienne ; rejoint à Lystres par des Juifs de même acabit que lui avant la rencontre sur la route de Dama (la rencontre sur celle d’Emmaüs…), ils lapidèrent Paul et le traînèrent hors de la ville, pensant qu’il était mort. Mais, quand les disciples firent cercle autour de lui, il se releva et rentra dans la ville. Rythme haletant, la mort tout le temps « à la clé » pour les disciples comme pour le Maître. Et la chaleur d’être ensemble. Une fois arrivés, ayant réuni l’Eglise, ils rapportèrent tout ce que Dieu avait fait avec eux, et comment il avait ouvert aux nations la porte de la foi. Ils passèrent alors un certain temps avec les disciples. Pas de héros ni de « super-men » mais la confiance et la fécondité en Dieu : ils confièrent au Seigneur cs hommes qui avaient mis leur foi en lui. La prière les uns pour les autres. La relation du Fils au Père. La paix, ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne… je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. L’antithèse complète avec ce que nous vivons entre les nations, entre nous les uns et les autres, à l’intérieur de nous-mêmes chacun. Et la salutation du Ressuscité : la paix soit avec vous.


[1] - Actes des Apôtres XIV 19 à 28 ; psaume CXLV ; évangile selon saint Jean XIV 27 à 31

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